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pacemaker91

14 macaques euthanasiés

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http://www.echo-nature.com/inf/actu.cgi?id=3361

Fin août, 14 macaques de Tonkean issus du Centre de Primatologie de
l’Université Louis Pasteur de Strasbourg ont été euthanasiés. Porteurs
de l’herpès B, selon le centre, ces singes représentaient une menace
potentielle de contamination pour l’homme.


Si cette décision répond à l’application du principe de précaution,
elle a néanmoins fait l’objet de vives critiques au sein de la
communauté scientifique, notamment dans un article publié par la revue
Nature. En effet, pour bon nombre de chercheurs, dont la spécialiste
des primates Emmanuelle Grundmann, les risques de contagion pour
l’homme sont infimes dès lors que l’on prend certaines précautions.
Appelant à une extrême vigilance, le ministère de l’Agriculture et de
la Pêche recommande ainsi au personnel travaillant à proximité
d’animaux infectés de suivre des règles d’hygiène strictes telles que
le port d’un vêtement à usage unique, l’usage de gants adaptés et
étanches, ou encore la désinfection systématique du matériel utilisé.



A ce jour, aucun cas d’infection à l’herpès B n’a été diagnostiqué
sur l’homme en France. A l’échelle mondiale, moins de 40 cas ont été
recensés de 1932 jusqu’à aujourd’hui, sévissant majoritairement auprès
de personnes travaillant avec des singes au sein de laboratoires de
recherche. Il est vrai, qu’au regard de la fréquence des incidences du
virus chez le singe, ce chiffre semble peu élevé.

« Groupe pionnier » du Centre de Primatologie, les individus
euthanasiés furent à l’origine de la création de ce centre d’études,
lequel accueille aujourd’hui entre 800 et 900 primates répartis en une
douzaine d’espèces. Bien qu’atteints de longue date par l’herpès B, les
14 macaques avaient alimenté de nombreuses publications traitant de la
recherche éthologique. Face à la réprobation générale exprimée par
leurs confrères, le Centre de Primatologie a affirmé avoir repoussé au
plus tard l’échéance afin de permettre aux scientifiques de clore leurs
travaux.


Fréquemment observé chez le singe, le virus en question est bénin
pour le primate contaminé. Ce qui n’est pas le cas de l’homme puisque,
selon l’InVS (Institut de veille sanitaire), l’herpès B est « mortel
dans 80 % des cas en l’absence de traitement ». La transmission se fait
généralement par l’entrée en contact avec la salive d’un animal infecté
via des morsures, des griffures, des projections de salive ou la
manipulation de prélèvements biologiques. L’incubation de la maladie
chez l’homme est de 3 jours à 5 semaines. Fièvre, douleurs diffuses et
modification de la sensibilité des extrémités en sont les premiers
symptômes. Ceux-ci peuvent déboucher sur une « paralysie ascendante ».
Le traitement anti-viral, débuté postérieurement à l’apparition des
signaux annonciateurs, peut durer plusieurs mois. Il n’écarte pas, par
ailleurs, l’émergence de « séquelles neurologiques graves ».

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