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Chevaux SDF

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Jugés indésirables, des chevaux seront sans abri
jeudi 02.10.2008, 04:58 - La Voix du Nord

| THÉROUANNE |
Suite à la plainte de voisins, les chevaux boulonnais de Philippe Mequinion n'auront plus le droit de rester dans un bâtiment à partir du 11 octobre.


PAR JEAN-MARC SZUBA

« Chevaux SDF, SOS, exclus de leur abri le 11-10-08. » Ces mots écrits sur une bâche en bordure de route, en face du collège, expriment le désarroi de Philippe Mequinion et de son épouse. Un jugement du 11 septembre du tribunal d'instance de Saint-Omer reconnaît en effet les nuisances évoquées par ses voisins, M. et Mme Bonnière. En conséquence, les chevaux boulonnais de M. Mequinion n'auront plus le droit de séjourner dans leur bâtiment habituel à partir du 11 octobre.

« Pour la construction de ce bâtiment et ses extensions, j'ai eu l'accord de la mairie et de la DDE pour mes demandes de permis de construire et de déclarations de travaux », s'étonne l'éleveur. « Des autorisations pour un hangar, pas pour une écurie qui n'est pas aux normes », constate le voisin.

Philippe Mequinion dit qu'il a tout fait pour réduire les nuisances sonores. « Les bat-flanc (les éléments en bois placés entre deux chevaux) ont été accrochés à une poutre indépendante du bâti pour éviter la propagation du bruit quand les bêtes tapent dedans. Je ne me sers du tracteur à 6 h 30 du matin qu'une dizaine de fois par an », lâche-t-il.

Le voisin dit être gêné par les odeurs et les mouches. Ce qui étonne Philippe Mequinion qui estime que son installation est bien ventilée. Et d'ajouter que le voisin a des volailles, qu'il y a de nombreux élevages à Thérouanne, sans compter la présence de zones marécageuses, autant d'éléments de nature à attirer les mouches.

Le tribunal s'est aussi penché sur la notion d'antériorité. Pour les juges, la maison des époux Bonnière a été bâtie (1987) avant la construction du bâtiment de Philippe Mequinion dont l'« activité d'élevage est attestée à partir de 1994 ». L'éleveur dit que cette activité est bien antérieure puisqu'elle existait déjà du temps de son père qui était installé de l'autre côté de la propriété des voisins.

Les Mequinion, en début de semaine, se demandaient encore comment s'en sortir : faire appel de la décision, demander conseil à des organismes agricoles.

L'appel à l'opinion publique fait aussi partie de la stratégie. Mais si Philippe Mequinion peut faire état d'une pétition en sa faveur, son adversaire a étayé ses accusations en s'appuyant sur des déclarations de gens du secteur.

Philippe Mequinion est effondré car, s'il ne peut plus utiliser le bâtiment, ses juments vont devoir mettre bas dehors, par n'importe quel temps. « Cette activité, c'est une passion que mon père m'a transmise. Elle me coûte plus qu'elle me rapporte alors que je contribue au maintien d'une race menacée de disparition. » Et l'éleveur ajoute que nombre de ses collègues ainsi que des agriculteurs « doivent se poser des questions. Ils peuvent craindre que ce qui m'arrive constitue un précédent ».

Le maire, Alain Chevalier, ne veut pas interférer dans une décision de justice. Il constate seulement que le bâtiment de Philippe Mequinion et ses extensions ont obtenu le feu vert de la DDE et que « de tout temps, Thérouanne a été un lieu d'élevage des chevaux boulonnais ». « Si le tribunal a pris cette décision, c'est qu'on est dans nos droits. Les lois, c'est pour tout le monde pareil. maintenant, c'est trop tard pour lui », commente le voisin. •

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