pacemaker91 0 Posté(e) le 30 novembre 2008 Le Takin du Tibet Bamen (Budorcas taxicolor tibetana) Bien que ressemblant au gnou africain (connochaetes), le takin asiatique est un proche parent du boeuf musqué. Une sous-espèce de takin se rencontre en Europe et en Amérique du Nord. Mais l’espèce propre vit principalement au Tibet, divisée en quatre groupes : le takin de l’Himalaya ou Himalaye bamen, le takin du Bhoutan ou Druk gi bamen, le takin du Sichuan ou Gyalmo tsawa rong gi bamen ou Sichuan bamen, le takin doré ou Pusser bamen. Le takin vit entre 2 500 et 4 500 mètres d’altitude. On trouve le takin de l’Himalaya : au Tibet dans les régions de Metok, de Gyalthang, de Drugchu et de Ngawa ; ainsi qu’au Bhoutan, au Népal, en Inde (Sikkim, Assam). Le takin du Bhoutan, comme son nom l’indique, se trouve au Bhoutan, dans la région frontalière de Lokha. Quant au takin du Sichuan, on le trouve évidemment au Sichuan mais aussi au nord-est du Tibet, dans les vallées profondes de Ngawa et de Kanze. Le takin doré, lui, se trouve à l’est de Drugchu (Tibet) et dans certains endroits du Gansu (Chine). L’alimentation du takin se compose d’herbe, de brindilles, de feuilles et de jeunes pousses de bambou. C’est ainsi que le takin passe ses journées dans les buissons de rhododendrons et de bambous. Se nourrissant le soir et tôt le matin, il ne quitte ses buissons que pour brouter sur les pentes herbeuses proches. Particulièrement friand de sel, le takin va le chercher sur des rochers qu’il lèche avec application. Court sur pattes et trapu, le takin ordinaire porte un pelage marron aux poils hirsutes, avec la tête et les pattes noires. Il pèse entre 300 et 600 kg et mesure de 1,70 m à 2,20 m de la tête à la queue. Les pattes font d’un mètre à un mètre trente. La queue courte, large et très poilue est cachée sous la fourrure. L’apparence rappelle la vache. Les cornes, de 50 à 70 cm de long, ont parfois jusqu’à 30 cm de circonférence à la base. Elles poussent à l’horizontale puis se recourbent vers l’intérieur. Les quatre espèces de takins se différencient par la couleur de leur pelage. L’himalayen est gris foncé, le bhoutanais, marron doré tout en étant aussi plus massif que les autres, avec des cornes plus courtes ; le takin du Sichuan est roux foncé, avec du marron doré au garrot et du gris clair sur le ventre ; le takin doré, le plus beau de tous, est comme son nom l’indique entièrement jaune doré. Le takin est extrêmement craintif. En dépit de son apparence lourde et maladroite, il peut en cas de danger traverser un terrain accidenté avec une agilité extraordinaire, toujours tête baissée, sa position familière. Lorsqu’il est inquiet, le takin émet un cri d’alerte qui ressemble à une sorte de toux. En période de rut, il tousse d’un ton plus grave. Les mâles s’affrontent pendant la saison des amours, l’été, parfois jusqu’à la mort. Les petits naissent au début du printemps après une gestation de huit mois. Capable de marcher dès sa naissance, le petit takin peut, dès l’âge de trois jours, parcourir d’importantes distances. A un mois, il est sevré. Vivant en temps normal en petits troupeaux, le takin se regroupe l’été en hardes de plusieurs centaines de têtes. Les mâles mènent le troupeau, suivis des jeunes, les femelles fermant la marche. La rencontre d’une harde présente un grand danger pour l’homme car les mâles chargent brusquement pour défendre leurs petits. Recherché par les Chinois pour sa peau et sa chair, le takin est en passe de disparaître Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites