Isasza 0 Posté(e) le 12 février 2009 Et voici quelques pages que j'ai reçu aujourd'hui, de nos amis Yves et Fanny PitrelLe moins que l'on puisse dire, c'est que le combat, la bataille, la guerre, même ne sont pas près de se terminer... Mais le CRAD non seulement, ne manque pas de ressources de ténacité dans son sac, mais rien d'autre qu'une mitrailleuse n'abattront son courage et sa détermination. _____Trois pages en copier-coller---------Triste fin de vacancesDécidément chaque tempête chimiotique nous aura apporté des soucis au sujet de nos protégés des rues. Vendredi vingt cinq août, alors que les effets secondaires de cette dernière séance viennent de commencer la veille au soir m’ôtant le sommeil une bonne partie de la nuit, le téléphone sonne, il est près de midi. Je suis couchée, je n’ai pas la force de me lever pour répondre, Yves, occupé dans le jardin à tamiser de la terre, n’a rien entendu. Le 31.31 le renseigne sur la personne qui vient de chercher à nous joindre, il s’agit de Fernande. De suite, je pense aux chats du foyer-logement Léon Grimault qui sont peut-être en danger. Veut-elle nous informer d’une annonce de captures ? C’est bien pire, elle est en pleurs. Alors qu’elle était sur place à les nourrir, elle a appris par des ouvriers qui construisent un bâtiment en bordure de cette maison de retraite que la fourrière est passée plusieurs fois dans la semaine. Ce matin, elle n’a vu que deux minous. Pourtant, depuis le début du mois, elle a bien surveillé quotidiennement Ouest France sans y trouver quoi que ce soit à l’encontre des chats. De suite, nous pensons à Miss, notre dernière protégée qui a disparu depuis le dix. Avant qu’Yves agisse auprès de la fourrière et du service d’hygiène, il nous faut avoir la preuve qu’une rafle a bien eu lieu sans publication.Nous sommes à Plouër, je suis dans un vilain état, il ne nous est donc pas possible de nous rendre illico à Rennes pour vérifier ; comment faire pour obtenir des renseignements imparables ?D’un coup, malgré ma mauvaise forme, une idée géniale me traverse l’esprit. Yves l’utilise en début d’après midi. Il contacte le foyer en se présentant comme un riverain dont la chatte a disparu depuis quelques jours, il demande à son interlocutrice si la fourrière ne serait pas venue capturer des chats. Elle le renseigne volontiers en confirmant que Chenil Service était encore sur place ce matin et plusieurs fois lors des semaines passées. Il s’étonne : « je n’ai pas vu d’annonces dans le quartier, comme il y en avait eu en octobre, invitant les propriétaires de félins à les garder chez eux durant cette opération. Je n’ai rien vu non plus dans Ouest France comme cela doit se pratiquer ».« Non », répond la dame, « il n’y a eu aucune annonce sur place ».Elle termine par lui conseiller de se renseigner auprès du service d’hygiène pour savoir comment récupérer sa chatte. Grâce à cet appel, nous obtenons deux renseignements importants : la capture a bien eu lieu sur plusieurs semaines, de plus elle n’était pas signalée.La seconde étape consiste à joindre Chenil Service pour récupérer Miss au plus vite. Yves se présente à l’employée qui lui affirme ne pas regarder le tatouage sur les chats sauvages, il lui fait savoir que la minette très familière vient d’être opérée et qu’il souhaite consulter le registre des entrées. Elle n’apprécie pas et lui rétorque que cela n’est pas permis ; il demande alors à parler au responsable. Bien aimable, il a dû entendre la conversation, il affirme qu’aucune chatte correspondant à ce signalement n’a été prise puis il se met à lire le fameux registre en décrivant une vingtaine de chats et chatons qui, détail important, auraient été attrapés pour la majorité à la main. Parmi eux, se trouve une femelle d’environ deux ans à la robe noire avec une petite tâche blanche sur le ventre mais, selon lui, non tatouée. Il confirme ensuite qu’aucun avis n’a été publié puisque d’ordinaire celui-ci accompagne l’ordre de mission donné par la municipalité. Il s’agit donc ni plus ni moins que d’une opération clandestine.J’arrive à l’avant dernière étape de la journée : l’appel au service d’hygiène, son numéro a changé, il nous faut obtenir le nouveau par les renseignements téléphoniques ce qui nous fait perdre du temps. Monsieur B. est en vacances, quant à son subordonné il est absent ; l’interlocuteur qu’obtient Yves n’est pas des plus aimables, voire même ironique lorsqu’il apprend l’objet de la communication : « ce ne sont que des chats ». Ce n’est pas important si la loi, qu’il dit méconnaître, n’a pas été respectée. Yves décline son identité, lui donne nos coordonnées à Plouër afin qu’il fasse passer le message à Monsieur D., technicien qui remplace Madame A., pour que celui-ci nous joigne au cours de cette après-midi. Nous exigeons des explications sur ce non-respect de la réglementation. Seize heures quinze, le téléphone est désespérément demeuré muet, le service ferme à dix sept heures ; de nouveau, Yves compose son numéro et tombe sur le même interlocuteur : Monsieur D. n’est pas repassé au bureau, par contre Monsieur B. reprend son service lundi.Un peu plus tard, un autre contact a lieu avec la S.P.A. de Rennes. Une chatte noire d’environ deux ans prise au foyer-logement le onze doit arriver au refuge en soirée, elle pourrait correspondre à Miss ; nous obtenons son numéro d’enregistrement à la fourrière. Miss avait un petit manque de poils près d’un œil, Fernande qui pensait à un début de teigne avait déjà acheté des médicaments pour la soigner en allant la nourrir. Le responsable de la S.P.A. a lui aussi remarqué ce manque et noté ce problème sur sa fiche d’un « teigne ? » et rajouté « bon état général » demandant avis au vétérinaire avant de la proposer à l’adoption.De nouveau, Yves s’adresse à la fourrière puisque, désormais, il a comme élément précis le numéro de Miss. Le responsable est embarrassé, lui demande de le rappeler cinq minutes plus tard, il doit se rendre dans la chatterie pour effectuer une vérification au sujet de la chatte noire. Quelque temps après, ses recherches liées à cette identification l’amènent à nous préciser que la minette, toujours non tatouée selon lui, a été euthanasiée pour cause de coryza.Lundi matin, avant d’entrer en relation avec Monsieur B., Yves prend la précaution d’obtenir de nouveaux éléments auprès du foyer-logement en utilisant un autre subterfuge. Sa mère âgée envisage d’en devenir résidente à la condition de ne pas se séparer de son chat qu’elle adore, nous souhaitons donc savoir si les pensionnaires ont la permission de posséder des animaux. Il lui est répondu que, bien entendu, ceux-ci sont acceptés. Voici une indication qui peut apporter de l’eau à notre moulin, nous sommes étonnés que les chats pris par Chenil Service soient si familiers, au point de se laisser attraper à la main. Nous nous demandons si, parmi eux, il n’y aurait pas, outre les chats des habitants des rues avoisinantes non prévenus de cette capture, ceux qui pourraient être abandonnés par les héritiers lors du décès de leurs parents, anciens résidents de ce foyer. Il suffit d’ouvrir la porte du logement, c’est facile, et rappelez vous la familiarité de Malice qui errait là depuis quelque temps. Ceci expliquerait le nombre élevé d’animaux familiers « raptés ».C’est fort d’avoir vérifié ces éléments qu’Yves prend contact avec le service d’hygiène. Dans un premier temps, ne pouvant joindre Monsieur B. sur sa ligne directe, il se trouve en relation avec le technicien en charge du dossier, très gêné, ne sachant que répondre. Comme par miracle ce monsieur lui passe son supérieur, lequel monte sur ses grands chevaux et s’énerve après qu’Yves l’ait un peu titillé sur « les vieux fantasmes de la ville de Rennes qui ressurgissent ». Une fois calmé, la conversation peut s’engager. Monsieur B. lui précise qu’il n’a pas jugé utile de réaliser une publicité de cette opération puisqu’elle avait lieu sur le périmètre d’un édifice appartenant à la municipalité, selon lui privé ; Yves lui rappelle que l’article 2 du décret du vingt cinq novembre 2002 précise que, pour tout ou partie de la commune, il doit être fait mention des captures envisagées de même que des affiches auraient dû prévenir les riverains. Monsieur B. tente de se justifier, pour cela il recherche le texte de la loi qu’il ne retrouve pas (dès le lendemain, nous ne manquons pas de le lui faxer). Mon époux lui signale également qu’une jeune chatte noire, stérilisée et tatouée par nos soins, a été prise et piquée. Son interlocuteur, gêné, assure qu’il va s’en ouvrir au responsable de la fourrière. Yves lui parle et s’étonne de la familiarité de ces chats et émet l’hypothèse que, dans le lot, il peut y avoir ceux que les héritiers abandonnent au décès de leurs parents et qu’il faudrait que le foyer s’engage à s’occuper de ce problème plutôt que de l’ignorer. La conversation s’oriente ensuite sur les « chats libres », Monsieur B. lui apprend que ce sujet est à l’ordre du jour, qu’une prochaine réunion va être programmée d’ici la fin de l’année. Il a même la naïveté de lui demander pourquoi les associations tiennent tant au tatouage. Réponse : « nous ne sommes jamais sûrs de votre position, pour nous c’est un gage de sécurité ». Est-il sincère ou pas, toujours est-il qu’il dit comprendre ce point de vue. Vient ensuite le cas des lieux privés en parlant du Colombier et du square Léon Bourgeois. Yves lui rappelle que la dalle du Colombier est un espace public et que c’est là que vivent les chats. Quant au square Léon Bourgeois, dont Monsieur B. trouve les rapports trop passionnels entre les pro et anti-chats, le C.R.A.D. suggère que cette question soit débattue entre les copropriétaires et non pas avec le syndic comme son interlocuteur le souhaite. Par ailleurs, le fonctionnaire lui apprend qu’un article de fond concernant les cessions d’animaux sur les marchés va paraître dans le Rennais de septembre, nous attendons donc de le lire…Il termine en se plaignant d’affiches qui ont invité les Rennais à téléphoner à son service lors de la capture du Colombier en mai dernier, il ajoute que la ville a failli porter plainte pour diffamation, qu’elle vient d’ailleurs de le faire pour un autre lieu où d’autres messages accusaient la mairie d’empoisonner les chiens. A partir de l’indice du quartier révélé par Monsieur B., nous comprenons que ce lieu correspond à ce qui a été dit à Fernande concernant les trente (?) chats empoisonnés dernièrement. Me vient à l’idée que c’est la nourriture déposée pour tuer les minous qui aurait pu être avalée par des chiens en promenade, mais ce n’est qu’une éventualité. Quant au coupable, personne n’a dit à Fernande que la municipalité était soupçonnée, nous pensions plutôt à un ou des quidams que les chats dérangeaient, si bien sûr cette histoire est vraie puisque nous n’avons aucune preuve à part ces échos qui nous sont parvenus en août.Dès le soir, afin de lui rendre service (?), Yves prépare un mot à l’intention de ce responsable, annexant le texte officiel que ce monsieur aurait égaré. Il lui rappelle que, si la capture avait été annoncée ainsi que l’oblige la loi, notre dernière protégée aurait eu la vie sauve, nous aurions pu la récupérer vivante à la fourrière. Il rajoute que bien des chats de riverains auraient été mis à l’abri par leurs propriétaires durant cette opération. Ainsi, cette conversation téléphonique est-elle consignée par écrit puisque, si les paroles s’envolent, les écrits restent. Bien que Monsieur B. ait voulu rassurer Yves sur la position de la municipalité vis à vis des « chats libres », le non respect de l’annonce des captures, la mort de Miss sont autant d’éléments qui nous déterminent à durcir notre lutte. Nous sommes décidés à faire circuler la pétition à laquelle nous avons maintes fois songé. Même dans le meilleur des cas, elle aura son utilité.Si le dossier « chats libres » s’ouvre concrètement avec des actes positifs, nous pourrons, en montrant nos soutiens, prouver qu’il était temps puisqu’il y a une réelle demande des Rennais. Déjà, nous profitons d’être en relation avec des adhérents pour leur en parler, tous sont prêts à jouer le jeu en faisant signer le plus grand nombre de personnes de leur entourage. Le plus difficile va être de tout organiser et faire circuler les feuilles dans tous les quartiers de la ville sans oublier personne. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 12 février 2009 merci à toi Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
crad 0 Posté(e) le 13 février 2009 il s'agit d'un extrait de bouquin pas encore publié et qui relate une mésaventure de 2006, les choses ont changé depuis, et bien changé. La municipalité s'est engagée dans la voie inverse. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites