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Isasza

Le CRAD toujours sur la brèche !

Messages recommandés

Et voici quelques pages que j'ai reçu aujourd'hui, de nos amis Yves et Fanny Pitrel
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le combat, la bataille, la guerre, même ne sont pas près de se terminer...
Mais
le CRAD non seulement, ne manque pas de ressources de ténacité dans son
sac, mais rien d'autre qu'une mitrailleuse n'abattront son courage et
sa détermination.

_____
Trois pages en copier-coller
---------

Triste fin de vacances

Décidément chaque tempête chimiotique nous aura apporté des soucis au sujet de nos protégés des rues.
Vendredi
vingt cinq août, alors que les effets secondaires de cette dernière
séance viennent de commencer la veille au soir m’ôtant le sommeil une
bonne partie de la nuit, le téléphone sonne, il est près de midi. Je
suis couchée, je n’ai pas la force de me lever pour répondre, Yves,
occupé dans le jardin à tamiser de la terre, n’a rien entendu. Le 31.31
le renseigne sur la personne qui vient de chercher à nous joindre, il
s’agit de Fernande. De suite, je pense aux chats du foyer-logement Léon
Grimault qui sont peut-être en danger. Veut-elle nous informer d’une
annonce de captures ? C’est bien pire, elle est en pleurs. Alors
qu’elle était sur place à les nourrir, elle a appris par des ouvriers
qui construisent un bâtiment en bordure de cette maison de retraite que
la fourrière est passée plusieurs fois dans la semaine.
Ce matin,
elle n’a vu que deux minous. Pourtant, depuis le début du mois, elle a
bien surveillé quotidiennement Ouest France sans y trouver quoi que ce
soit à l’encontre des chats. De suite, nous pensons à Miss, notre
dernière protégée qui a disparu depuis le dix. Avant qu’Yves agisse
auprès de la fourrière et du service d’hygiène, il nous faut avoir la
preuve qu’une rafle a bien eu lieu sans publication.

Nous sommes
à Plouër, je suis dans un vilain état, il ne nous est donc pas possible
de nous rendre illico à Rennes pour vérifier ; comment faire pour
obtenir des renseignements imparables ?
D’un coup, malgré ma
mauvaise forme, une idée géniale me traverse l’esprit. Yves l’utilise
en début d’après midi. Il contacte le foyer en se présentant comme un
riverain dont la chatte a disparu depuis quelques jours, il demande à
son interlocutrice si la fourrière ne serait pas venue capturer des
chats. Elle le renseigne volontiers en confirmant que Chenil Service
était encore sur place ce matin et plusieurs fois lors des semaines
passées. Il s’étonne : « je n’ai pas vu d’annonces dans le quartier,
comme il y en avait eu en octobre, invitant les propriétaires de félins
à les garder chez eux durant cette opération. Je n’ai rien vu non plus
dans Ouest France comme cela doit se pratiquer ».
« Non », répond la dame, « il n’y a eu aucune annonce sur place ».
Elle
termine par lui conseiller de se renseigner auprès du service d’hygiène
pour savoir comment récupérer sa chatte. Grâce à cet appel, nous
obtenons deux renseignements importants : la capture a bien eu lieu sur
plusieurs semaines, de plus elle n’était pas signalée.

La
seconde étape consiste à joindre Chenil Service pour récupérer Miss au
plus vite. Yves se présente à l’employée qui lui affirme ne pas
regarder le tatouage sur les chats sauvages, il lui fait savoir que la
minette très familière vient d’être opérée et qu’il souhaite consulter
le registre des entrées. Elle n’apprécie pas et lui rétorque que cela
n’est pas permis ; il demande alors à parler au responsable. Bien
aimable, il a dû entendre la conversation, il affirme qu’aucune chatte
correspondant à ce signalement n’a été prise puis il se met à lire le
fameux registre en décrivant une vingtaine de chats et chatons qui,
détail important, auraient été attrapés pour la majorité à la main.
Parmi eux, se trouve une femelle d’environ deux ans à la robe noire
avec une petite tâche blanche sur le ventre mais, selon lui, non
tatouée. Il confirme ensuite qu’aucun avis n’a été publié puisque
d’ordinaire celui-ci accompagne l’ordre de mission donné par la
municipalité. Il s’agit donc ni plus ni moins que d’une opération
clandestine.

J’arrive à l’avant dernière étape de la journée :
l’appel au service d’hygiène, son numéro a changé, il nous faut obtenir
le nouveau par les renseignements téléphoniques ce qui nous fait perdre
du temps. Monsieur B. est en vacances, quant à son subordonné il est
absent ; l’interlocuteur qu’obtient Yves n’est pas des plus aimables,
voire même ironique lorsqu’il apprend l’objet de la communication : «
ce ne sont que des chats ». Ce n’est pas important si la loi, qu’il dit
méconnaître, n’a pas été respectée. Yves décline son identité, lui
donne nos coordonnées à Plouër afin qu’il fasse passer le message à
Monsieur D., technicien qui remplace Madame A., pour que celui-ci nous
joigne au cours de cette après-midi. Nous exigeons des explications sur
ce non-respect de la réglementation. Seize heures quinze, le téléphone
est désespérément demeuré muet, le service ferme à dix sept heures ; de
nouveau, Yves compose son numéro et tombe sur le même interlocuteur :
Monsieur D. n’est pas repassé au bureau, par contre Monsieur B. reprend
son service lundi.

Un peu plus tard, un autre contact a lieu
avec la S.P.A. de Rennes. Une chatte noire d’environ deux ans prise au
foyer-logement le onze doit arriver au refuge en soirée, elle pourrait
correspondre à Miss ; nous obtenons son numéro d’enregistrement à la
fourrière. Miss avait un petit manque de poils près d’un œil, Fernande
qui pensait à un début de teigne avait déjà acheté des médicaments pour
la soigner en allant la nourrir. Le responsable de la S.P.A. a lui
aussi remarqué ce manque et noté ce problème sur sa fiche d’un « teigne
? » et rajouté « bon état général » demandant avis au vétérinaire avant
de la proposer à l’adoption.

De nouveau, Yves s’adresse à la
fourrière puisque, désormais, il a comme élément précis le numéro de
Miss. Le responsable est embarrassé, lui demande de le rappeler cinq
minutes plus tard, il doit se rendre dans la chatterie pour effectuer
une vérification au sujet de la chatte noire. Quelque temps après, ses
recherches liées à cette identification l’amènent à nous préciser que
la minette, toujours non tatouée selon lui, a été euthanasiée pour
cause de coryza.
Lundi matin, avant d’entrer en relation avec
Monsieur B., Yves prend la précaution d’obtenir de nouveaux éléments
auprès du foyer-logement en utilisant un autre subterfuge. Sa mère âgée
envisage d’en devenir résidente à la condition de ne pas se séparer de
son chat qu’elle adore, nous souhaitons donc savoir si les
pensionnaires ont la permission de posséder des animaux. Il lui est
répondu que, bien entendu, ceux-ci sont acceptés. Voici une indication
qui peut apporter de l’eau à notre moulin, nous sommes étonnés que les
chats pris par Chenil Service soient si familiers, au point de se
laisser attraper à la main. Nous nous demandons si, parmi eux, il n’y
aurait pas, outre les chats des habitants des rues avoisinantes non
prévenus de cette capture, ceux qui pourraient être abandonnés par les
héritiers lors du décès de leurs parents, anciens résidents de ce
foyer. Il suffit d’ouvrir la porte du logement, c’est facile, et
rappelez vous la familiarité de Malice qui errait là depuis quelque
temps. Ceci expliquerait le nombre élevé d’animaux familiers « raptés ».

C’est
fort d’avoir vérifié ces éléments qu’Yves prend contact avec le service
d’hygiène. Dans un premier temps, ne pouvant joindre Monsieur B. sur sa
ligne directe, il se trouve en relation avec le technicien en charge du
dossier, très gêné, ne sachant que répondre. Comme par miracle ce
monsieur lui passe son supérieur, lequel monte sur ses grands chevaux
et s’énerve après qu’Yves l’ait un peu titillé sur « les vieux
fantasmes de la ville de Rennes qui ressurgissent ». Une fois calmé, la
conversation peut s’engager. Monsieur B. lui précise qu’il n’a pas jugé
utile de réaliser une publicité de cette opération puisqu’elle avait
lieu sur le périmètre d’un édifice appartenant à la municipalité, selon
lui privé ; Yves lui rappelle que l’article 2 du décret du vingt cinq
novembre 2002 précise que, pour tout ou partie de la commune, il doit
être fait mention des captures envisagées de même que des affiches
auraient dû prévenir les riverains. Monsieur B. tente de se justifier,
pour cela il recherche le texte de la loi qu’il ne retrouve pas (dès le
lendemain, nous ne manquons pas de le lui faxer). Mon époux lui signale
également qu’une jeune chatte noire, stérilisée et tatouée par nos
soins, a été prise et piquée. Son interlocuteur, gêné, assure qu’il va
s’en ouvrir au responsable de la fourrière. Yves lui parle et s’étonne
de la familiarité de ces chats et émet l’hypothèse que, dans le lot, il
peut y avoir ceux que les héritiers abandonnent au décès de leurs
parents et qu’il faudrait que le foyer s’engage à s’occuper de ce
problème plutôt que de l’ignorer.

La conversation s’oriente
ensuite sur les « chats libres », Monsieur B. lui apprend que ce sujet
est à l’ordre du jour, qu’une prochaine réunion va être programmée
d’ici la fin de l’année. Il a même la naïveté de lui demander pourquoi
les associations tiennent tant au tatouage. Réponse : « nous ne sommes
jamais sûrs de votre position, pour nous c’est un gage de sécurité ».
Est-il sincère ou pas, toujours est-il qu’il dit comprendre ce point de
vue. Vient ensuite le cas des lieux privés en parlant du Colombier et
du square Léon Bourgeois. Yves lui rappelle que la dalle du Colombier
est un espace public et que c’est là que vivent les chats. Quant au
square Léon Bourgeois, dont Monsieur B. trouve les rapports trop
passionnels entre les pro et anti-chats, le C.R.A.D. suggère que cette
question soit débattue entre les copropriétaires et non pas avec le
syndic comme son interlocuteur le souhaite. Par ailleurs, le
fonctionnaire lui apprend qu’un article de fond concernant les cessions
d’animaux sur les marchés va paraître dans le Rennais de septembre,
nous attendons donc de le lire…

Il termine en se plaignant
d’affiches qui ont invité les Rennais à téléphoner à son service lors
de la capture du Colombier en mai dernier, il ajoute que la ville a
failli porter plainte pour diffamation, qu’elle vient d’ailleurs de le
faire pour un autre lieu où d’autres messages accusaient la mairie
d’empoisonner les chiens. A partir de l’indice du quartier révélé par
Monsieur B., nous comprenons que ce lieu correspond à ce qui a été dit
à Fernande concernant les trente (?) chats empoisonnés dernièrement. Me
vient à l’idée que c’est la nourriture déposée pour tuer les minous qui
aurait pu être avalée par des chiens en promenade, mais ce n’est qu’une
éventualité. Quant au coupable, personne n’a dit à Fernande que la
municipalité était soupçonnée, nous pensions plutôt à un ou des quidams
que les chats dérangeaient, si bien sûr cette histoire est vraie
puisque nous n’avons aucune preuve à part ces échos qui nous sont
parvenus en août.

Dès le soir, afin de lui rendre service (?),
Yves prépare un mot à l’intention de ce responsable, annexant le texte
officiel que ce monsieur aurait égaré. Il lui rappelle que, si la
capture avait été annoncée ainsi que l’oblige la loi, notre dernière
protégée aurait eu la vie sauve, nous aurions pu la récupérer vivante à
la fourrière. Il rajoute que bien des chats de riverains auraient été
mis à l’abri par leurs propriétaires durant cette opération. Ainsi,
cette conversation téléphonique est-elle consignée par écrit puisque,
si les paroles s’envolent, les écrits restent. Bien que Monsieur B. ait
voulu rassurer Yves sur la position de la municipalité vis à vis des «
chats libres », le non respect de l’annonce des captures, la mort de
Miss sont autant d’éléments qui nous déterminent à durcir notre lutte.
Nous sommes décidés à faire circuler la pétition à laquelle nous avons
maintes fois songé. Même dans le meilleur des cas, elle aura son
utilité.

Si le dossier « chats libres » s’ouvre concrètement
avec des actes positifs, nous pourrons, en montrant nos soutiens,
prouver qu’il était temps puisqu’il y a une réelle demande des Rennais.
Déjà, nous profitons d’être en relation avec des adhérents pour leur en
parler, tous sont prêts à jouer le jeu en faisant signer le plus grand
nombre de personnes de leur entourage. Le plus difficile va être de
tout organiser et faire circuler les feuilles dans tous les quartiers
de la ville sans oublier personne.

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il s'agit d'un extrait de bouquin pas encore publié et qui relate une mésaventure de 2006, les choses ont changé depuis, et bien changé. La municipalité s'est engagée dans la voie inverse.

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