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pacemaker91

Surmortalité des abeilles

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Pas uniquement les pesticides, ni seulement la raréfaction des coquelicots, mais un ensemble de facteurs: l'Afssa a recensé une quarantaine de raisons de mourir pour les abeilles, décimées depuis les années 80.


En France, le taux de surmortalité atteint 30 à 35%; en Europe, neuf Etat sur treize interrogés par l'Autorité européenne de sécurité alimentaire en 2006 et 2007 avaient déclaré une mortalité supérieure à 10% de leurs colonies.





L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui explique s'être "auto-saisie afin d'apporter des réponses aux apiculteurs français", a publié mercredi un rapport - "Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles" - qui établit cinq catégories de responsables.
Au premier rang, elle cite les agents biologiques - prédateurs, parasites, champignons, bactéries, virus - dont le Varroa destructor, déjà qualifié "d'ennemi numéro un" dans le rapport du député de Haute-Savoie Martial Saddier, remis cet automne au ministre de l'Agriculture.
Cet acarien parasite qui se fiche sur le dos de l'abeille - ramené à l'échelle humaine il aurait la taille d'une assiette - la pompe tout en lui injectant des substances toxiques, l'affaiblit et suscite un grand stress parmi la colonie, explique Pierre Testud du Réseau Biodiversité pour les abeilles.
Une ruche peut se trouver ainsi complètement dépeuplée en quelques années.
L'Afssa identifie également les agents chimiques, rappelant que plus de 5.000 produits phytopharmaceutiques sont actuellement commercialisés, mais se gardant bien de stigamtiser l'un ou l'autre.
Les auteurs - une équipe européenne qui a passé en revue la littérature scientifique sur le sujet - expliquent que "le rôle exact d'une exposition chronique à ces produits n'a pu être déterminée", pas plus que "le rôle direct ou indirect" de cette exposition dans la mortalité apicole.
Plusieurs molécules ont pourtant été visées par les apiculteurs depuis le début des années 2000: dernièrement, le Regent TS, accusé d'avoir provoqué une surmortalité des abeilles en 2002-2003 et dont la commercialisation avait alors été suspendue, a bénéficié d'un non-lieu qui a ravivé la colère des milieux apicoles.
Mais les abeilles meurent aussi de la dégradation de leur environnement, poursuit l'Afssa, en particulier de la perte de biodiversité due à l'agriculture intensive qui prive les abeilles de plantes à polliniser.
Pour Pierre Testud, "les résultats du rapport confirment de façon scientifique ce que l'on pressentait. On savait bien que l'hécatombe était liée à des causes multifactorielles".
Mais il se réjouit de voir le Varroa spécifiquement désigné: "le problème existe depuis 1980 mais à ce jour seulement un tiers des ruchers sont traités. C'est important de voir le problème attesté au niveau national".
Outre le recensement des "tueurs" d'abeilles, l'Afssa émet plusieurs recommandations, notamment la création d'un réseau de surveillance des maladies qui permettrait de recueillir et d'analyser toutes les données épidémiologiques, alors qu'aujourd'hui, affirme M. Testud, "il n'existe aucune carte de France des pathologies".
L'Afssa appuie également la création d'un institut technique apicole, déjà proposé par le rapport Saddier et dont un groupe de travail est à l'oeuvre depuis janvier, croisant l'expertise des hommes de terrain et des scientifiques.

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