pacemaker91 0 Posté(e) le 19 février 2009 Les perspectives sont sombres pour les récifs coralliens, qui figurent parmi les écosystèmes les plus riches, mais aussi les plus fragiles de la planète. L'Initiative internationale pour les récifs coralliens (ICRI) et l'Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) ont rendu public, mercredi 18 février, le bilan mondial de leur état. Ce travail, réalisé tous les quatre ans, mobilise quelque 400 chercheurs de 96 nationalités. Selon leurs observations, le monde a définitivement perdu 19 % de ses récifs, 15 % risquent de disparaître dans les dix ou vingt prochaines années, et 20 % supplémentaires sont menacés de disparition dans les vingt à quarante ans si rien ne change. Et ceci sans même tenir compte des effets du réchauffement climatique, qui constitue une menace pour la totalité de ces écosystèmes. Les coraux abritent une vie foisonnante : un tiers des espèces marines décrites en dépendent. Leur survie est donc un enjeu pour la préservation de la biodiversité mondiale. Elle est aussi cruciale pour les 500 millions d'êtres humains qui en tirent leur alimentation. 'Ils rendent d'autres services aux hommes, en protégeant les côtes contre les assauts de la mer, et en permettant le développement du tourisme', explique Bernard Salvat, le spécialiste des récifs coralliens qui représente la France à l'ICRI. Selon une estimation du Programme des Nations unis pour l'environnement (PNUE), chaque kilomètre carré génère entre 81 000 et 488 000 euros de revenus. Ces récifs subissent plusieurs types de pressions liées aux activités humaines et à l'augmentation de la population. La principale cause de leur dégradation est la destruction du couvert végétal à terre, qui, générant un afflux de particules dans les eaux, étouffe les coraux. Les polluants chimiques ou bactériologiques y aboutissent également. BLANCHISSEMENT La surpêche et l'utilisation de méthodes destructrices, comme la pêche au cyanure ou à l'explosif, contribuent également largement à leur mauvais état. Les récifs sont aussi détruits par la construction de ports ou de marinas, les prélèvements de sable pour le bâtiment, le piétinement des touristes...... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 4 mars 2009 Les récifs de corail, qui abritent un tiers des espèces marines et protègent les côtes des raz-de-marée, sont menacés par l'acidification des océans et les activités humaines, ont mis en garde des scientifiques réunis cette semaine à Papeete. L'acidification est une conséquence des rejets accrus de CO2 dans l'atmosphère, dont une partie est recyclée dans les océans. Le ph de l'eau de mer est ainsi passé de 8,2 avant la révolution industrielle à 8,1 aujourd'hui, et pourrait tomber à 7,9 ou 7,8 à la fin du siècle."Le problème est particulièrement préoccupant pour le corail, car les organismes qui ont un squelette calcaire vont avoir du mal à calcifier", a déclaré Bernard Salvat, spécialiste des récifs coralliens présent au 11ème inter-congrès des sciences du Pacifique, organisé dans la capitale de la Polynésie française.L'élévation de 2°C ou 3°C de la température de l'eau, comme lors des épisodes du phénomène climatique El Nino qui affecte de part en part l'océan Pacifique, provoque pour sa part le blanchissement du corail, suite à une rupture de l'association avec les algues unicellulaires qui vivent en symbiose avec lui."Si les problèmes de blanchissement sont trop fréquents, les récifs finissent par être supprimés dans certaines zones", constate M. Salvat."L'incidence et la gravité des évènements de blanchissement n'a cessé d'augmenter ces 20 dernières années", a averti Marina Duarte, du National Ocean Center de Hawaï (Etats-Unis).Environ 40% des récifs coraliens, surtout dans l'océan Indien et dans les Caraïbes, sont déjà plus ou moins dégradés, tandis que 10% sont irrémédiablement perdus. Les 50% restants sont menacés à plus ou moins longue échéance par le réchauffement climatique.Avant la Seconde Guerre mondiale, les coraux pouvaient certes être détruits de temps à autres par des cyclones, mais n'étaient pas affectés par les ativités humaines.Or, "le déclin actuel des récifs aura de graves conséquences pour environ 500 millions de personnes qui en dépendent directement pour leurs ressources" qui outre la pêche comprend aussi le tourisme, selon un rapport de l'Initiative internationale pour les récifs coraliens (ICRI), publié l'an dernier.En de nombreux endroits comme à Hawaï, des récifs ont été perdus à la suite du comblement des lagons, qui a étouffé le corail. Un phénomène qui perdure aujourd'hui ailleurs, que ce soit à cause de l'érosion des sols ou de la construction de remblais pour des ports ou des aéroports.La destruction des récifs représente une énorme perte de biodiversité, puisqu'ils abritent environ le tiers des espèces marines répertoriées aujourd'hui à la surface du globe.Plus grave pour l'homme est sans doute l'élévation du niveau de la mer, qui ne menace pas directement le corail, mais met en péril sa fonction protectrice."Le premier service que les récifs rendent à l'homme, c'est la protection du littoral. A Tahiti par exemple, la population n'est pas dans la montagne, mais sur le pourtour de l'île. Supprimez le récif et à chaque tempête, vous avez une inondation", assure M. Salvat.Enfin, la destruction des coraux entraîne la prolifération d'une algue, Gambierdiscus toxicus, qui rend les poissons toxiques. Ceux qui les mangent attrapent la ciguatera, vulgairement appelée la gratte, une maladie qui provoque vomissements, douleurs et modifications des sensibilités. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites