pacemaker91 0 Posté(e) le 13 mars 2009 source : la dépêche « C'est l'effet papillon : petites causes, grandes conséquences », dit la substitut du procureur Carole Combres, citant le chanteur Bénabar. Ici, la petite cause, c'est un chien qui se détache pour partir se promener et la conséquence dramatique, la vie d'un homme qui bascule parce qu'il devient tétraplégique. Le 3 août 2008, en fin de matinée, un groupe de cyclistes roule sur la RD 35 à Salles d'Armagnac quand un shar-pei traverse la route. Quelques-uns d'entre eux évitent l'animal mais pas M.T. « Il a voulu freiner, a heurté le chien, a basculé. Il aurait pu se faire une entorse mais l'accident a eu des conséquences dramatiques et inattendues », dit la présidente Christine Catugier. « Je suis tombé lourdement sur la tête, j'ai voulu me relever et je n'ai plus rien senti », a dit la victime dans ses déclarations. Une fracture des cervicales l'a laissé tétraplégique. Il a récupéré des sensations sur le côté droit mais une incapacité permanente partielle de 75 % est envisagée. La propriétaire du chien a comparu hier pour blessure involontaire par imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité. Grave, la prévenue est marquée. Elle connaissait un peu la victime et continue à prendre de ses nouvelles, indirectement. « Ce chien était décrit par le vétérinaire comme un animal fugueur. Le propriétaire a l'obligation de faire attention à ce qu'il n'échappe pas. C'est une négligence minime mais qui cause un dommage excessif », dit la procureur requérant 400 € d'amende. « Mais ma cliente avait pris ses précautions, elle les prenait tous les jours », plaide Me D'Argaignon. Elle avait voulu rendre le chien, Ultra-chic, à ses précédents maîtres. En vain. Le jour des faits, avant de partir au travail, elle lui avait mis un « collier étrangleur » muni de picots destinés à l'empêcher de s'en défaire et son compagnon était resté à la maison. Mais c'est un shar-pei, « chien à la peau très plissée et élastique qui lui permet de s'échapper des harnais », ajoute l'avocate qui plaide la relaxe, soulignant que cela ne jouera pas sur la procédure d'indemnisation. « Que pouvait-elle faire de plus pour éviter cet accident ? ». Le tribunal l'a relaxée ajoutant « cela n'enlève rien à votre responsabilité liée à la faute ». Depuis lors, Ultra-chic a été confié à la SPA où ses anciens propriétaires l'ont finalement récupéré. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites