pacemaker91 0 Posté(e) le 23 mars 2009 Le Canada autorise cette année la chasse de 280.000 phoques sur sa façade atlantique, a annoncé vendredi la ministre des Pêches, Gail Shea, se disant "extrêmement déçue" qu'une commission du Parlement européen ait demandé l'interdiction du commerce des produits du phoque. "Le TAC (total admissible de captures) des phoques du Groenland pour 2009 a été établi à 280.000, sur un troupeau de plus de 5,5 millions d'animaux", a indiqué le ministère dans un communiqué. Ce chiffre est supérieur au quota de 2008 (275.000) et de 2007 (270.000) mais bien inférieur à celui de 2006 qui était 335.000 animaux. Le quota de cette année comprend en outre un "report" de quelque 13.000 phoques pour les flottilles qui n'avaient pas atteint leur quota l'année dernière, a expliqué Ottawa. "La chasse au phoque est une importante source de revenus pour de nombreuses collectivités côtières isolées du Canada atlantique, du Québec et du Nord", a déclaré la ministre Shea. "Afin de maintenir la population de phoques, les décisions de gestion que nous prenons à l'égard de la chasse tiennent compte de cette réalité ainsi que de l'avis des scientifiques", a-t-elle ajouté, alors que le Canada est régulièrement critiqué par des groupes de pression qui voient dans cette chasse une pratique barbare et cruelle. La chasse controversée devrait officiellement débuter entre le 25 et le 31 mars, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère. Ottawa avait adopté à la fin 2008 de nouvelles règles de chasse au phoque visant à minimiser les souffrances des animaux, afin notamment d'éviter une interdiction du commerce des produits dérivés du phoque par l'Union européenne. Mais cela n'a pas empêché une commission du Parlement européen (PE) d'endosser dernièrement une proposition de règlement pour interdire la vente de produits dérivés du phoque. L'ensemble des députés européens doit se prononcer lors de la prochaine session plénière du PE, vraisemblablement le 1er avril. "Nous sommes extrêmement déçus que le Parlement européen ait lancé un appel à l'interdiction du commerce des produits du phoque", a dit la ministre canadienne des Pêches. "Notre position demeure que toute interdiction d'une chasse pratiquée sans cruauté, comme cela se fait au Canada, n'est pas fondée", a poursuivi Mme Shea, indiquant "étudier" les recours légaux et diplomatiques pour faire respecter les traités du commerce international, une allusion à une plainte éventuelle devant l'organisation internationale du commerce (OMC Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 24 mars 2009 La chasse aux phoques s'est ouverte lundi sur la côte atlantique canadienne, alors que l'opposition à cette pratique annuelle se renforce et que l'Union européenne pourrait voter la semaine prochaine l'interdiction du commerce de ses produits. La chasse, qui portera cette année sur plus de 338.000 animaux, a débuté sur la banquise dans le Golfe du Saint-Laurent et se poursuivra début avril à l'est de Terre-Neuve. "Il neige un peu mais ça a été une belle journée de chasse. La qualité des phoques est vraiment bonne cette année", a déclaré à l'AFP Denis Longuépée, président de l'Association des chasseurs de phoques des îles de la Madeleine. Selon Ottawa, 6.000 personnes pratiquent cette chasse au Canada, pays où sont abattus près du tiers des phoques chassés chaque année dans le monde. Cette année, le ministère canadien des Pêches a augmenté de 43.000 têtes le quota d'abattage. Les chasseurs pourront tuer 50.000 phoques gris, contre 12.000 l'année dernière, 8.200 phoques à capuchon (stable) et 280.000 phoques du Groenland, soit 5.000 de plus qu'en 2007. Cette espèce constitue le gros du commerce du phoque, car très recherchée pour sa fourrure. "La chasse aux phoques du Groenland est une course pour atteindre les quotas. L'objectif des chasseurs est de tuer le plus possible de bêtes, plutôt que de les tuer humainement ou d'appliquer les règlements", a déclaré à l'AFP Sheryl Fink, porte-parole du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Depuis une quarantaine d'année et la diffusion d'un documentaire présentant un chasseur dépeçant vivant un blanchon (bébé phoque), cette chasse est critiquée pour sa "cruauté". Ottawa a depuis interdit la chasse au blanchon et s'est efforcé d'augmenter l'arsenal législatif garantissant une chasse "humaine". Cela n'a pas empêché les Etats de l'Union européenne de se prononcer fin octobre en faveur d'une interdiction du commerce des peaux de phoque tués dans des conditions cruelles. Bien que les 27 aient différé leur décision définitive, une commission du Parlement européen (PE) a pris le relais et endossé début mars un projet de règlement prévoyant l'interdiction de tout commerce dans l'UE de produits dérivés de la chasse aux phoques. Un vote doit avoir lieu au PE au cours de la prochaine session plénière de l'assemblée, vraisemblablement lundi prochain. Si le vote est favorable à une interdiction, cela constituerait un revers pour le Canada, qui a fait de nouvelles concessions en décembre dernier en limitant strictement l'utilisation du gourdin controversé "hakapiks" et en établissant de nouvelles règles pour le dépeçage des phoques. "Comme la chasse se déroule sur un immense territoire, il est impossible de surveiller le territoire et de faire respecter les règlements", estime Mme Fink, dont l'organisme va effectuer des vols en hélicoptère au-dessus des lieux de chasse, comme plusieurs groupes écologistes. Répétant que son gouvernement était "extrêmement déçu" par le projet de règlement qui sera étudié par le PE, la ministre canadienne des Pêches, Gail Shea, a souligné que le Canada étudiait tous les recours juridiques et diplomatiques afin d'empêcher une interdiction. "Les Canadiens peuvent être assurés que nous allons exercer nos pleins droits dans le cadre du commerce international si cela devenait nécessaire", a-t-elle affirmé, faisant allusion à une plainte éventuelle à l'Organisation mondiale du commerce. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 25 mars 2009 Une sénatrice canadienne propose la mise en place d'un code d'éthique mondial sur la chasse aux phoques pour tenter de rassurer l'Union européenne (UE) qui pourrait voter la semaine prochaine l'interdiction sur son territoire du commerce des produits issus de cet animal. Lire la suite l'article Des phoques sur un iceberg dans le golfe du Saint-Laurent, au Canada, en mars 2008 Agrandir la photo Un projet de résolution sur la mise en place d'un tel code doit être présenté le 1er avril au Sénat canadien par la sénatrice Céline Hervieux-Payette, le jour même où le Parlement européen doit se prononcer sur une interdiction des produits du phoques. La Russie, la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège et l'Islande qui, comme le Canada, pratiquent la chasse aux phoques mais sur une plus petite échelle sont "en principe d'accord" avec la mise en place d'un tel code mondial, a déclaré Mme Hervieux-Payette à l'AFP. Des négociations sont engagées sur le contenu de cette déclaration universelle, a ajouté la sénatrice de l'opposition libérale, majoritaire à la chambre haute du Parlement canadien. Mme Hervieux-Payette espère faire taire les critiques de la chasse aux phoques en forçant notamment tous les chasseurs dans le monde à suivre une formation sur les pratiques d'abattage les plus indiquées. "Nous prévoyons d'établir des standards rigoureux et nous espérons que cela va réduire les pressions que subissent les députés européens" de la part de groupes de défense des animaux favorables à une interdiction totale, a-t-elle indiqué. Selon elle, une interdiction des produits du phoque dans l'UE aurait peu d'impact sur l'industrie au Canada, qui exporte surtout vers la Russie et la Chine, mais elle pourrait toutefois conduire à une escalade des représailles commerciales entre le Canada et l'UE. Dans le cadre de la chasse commerciale, qui s'est ouverte lundi sur la façade atlantique du Canada, 280.000 phoques du Groenland seront abattus cette année, sur une population totale d'environ 5,5 millions. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites