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Joe04

Voyage en famille n° 5 : Le pied dans un nid de guêpes

Messages recommandés

Un pied dans un nid de guêpes

Fin d'après-midi. Les filles sont fatiguées. L'écoute que je me suis toujours promise de leur donner et la proximité d'une prochaine agglomération m'incite à demander asile dans un petit hameau en sortie de forêt.
Audrey et Sandrine patientent sur un banc, laissant brouter Kamel, Léonie et Ducobu. Je pars à la recherche d'une âme qui aurait un bout d'herbe pour nous accueillir.
L'ex-maire me propose un morceau de terrain à la sortie d'un chemin. De l'herbe, de l'eau à l'église, pas de clôture. Il me fait les recommandations inutiles sur les déchets qu'il ne veut pas retrouver le lendemain et, chose rarissime en voyage, me demande mes papiers afin de contrôler si, des fois, je ne fais pas partie du grand banditisme.

Je rejoins les filles, prête à leur annoncer une nuit de bivouac avec les bêtes à la longue corde. Mais, entre-temps, elles ont fait la connaissance de Christel et Bruno. Ce couple fasciné par notre équipe nous propose un petit pré clôturé de neuf, destiné à recevoir bientôt leur bourricot. A notre disposition, également, une petite maisonnette composée d'une chambre, d'une salle de bain et d'une kitchenette.
Entre le bivouac et le confort, je n'hésite pas. Nous débâtons nos compagnons de voyage, mettons le matériel dans le garage et, après les vérifications sanitaires quotidiennes, nous amenons nos bêtes au pré.


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c'est vrai que pendant une longue rando une bonne douche est toujours accepter
le bivouac est sympa mais sanscloture tu attaches comment tes animaux ????? :tente: tu entraves , ...... ???
un jour de rando les touristes on raler parce que les chevaux avait crotiner tout pres d'eux :cheval3:

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Kamel, Léo, Duco connaissent et acceptent l'attache à la longue corde et les entraves.

Je n'utilise pas les entraves pour la nuit car cela n'est utile que si le terrain est grand et qu'il n'y a pas de clôture. En Belgique, en France et dans les pays voisins, les terres ne sont pas suffisament grandes pour leur laisser cette liberté. Il faut savoir qu'un cheval est capable de faire 10 kilomètres et même plus (oui, vous avez bien lu !) avec des entraves durant la nuit une nuit. Dans nos pays, il aurait bien vite rencontré une route ou la civilisation et ses dangers.
Je mets les entraves pour le temps de midi (dans un chemin, dans un pré mal clôturé ou très grand et je reste à l'entrée).

L'attache à la longue corde se fait avec une corde de 10 mètres à un point fixe (arbre, piquet, ...) mais le mieux, c'est à un piquet dans le sol. De cette manière, le cheval a une surface suffisante pour brouter et s'alimenter toute la nuit.

Attention, ce système d'attache ne se fait pas du jour au lendemain et n'est pas un geste anodin. C'est un travail comme un autre car il comporte ses dangers (prises de longes qui peuvent avoir de graves conséquences) mais qui s'apprend comme tout le reste. Mes animaux "écoutent" la corde, et Kamel a été la plus "faiseuse de neouds" des trois. Si vous n'avez jamais vu un âne faire des appuyers, venez observer Duco, vous le verrez "obéir" à sa corde copmme je n'ai jamais vu un âne obéir à une corde. ....

Je cherche des photos mais je ne sui pas sûre d'en avoir.

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Je travaille beaucoup avec des dias et il n'est pas facile de les retrouver.
De plus, la longue corde et les entraves sont bien vitre cachées par les herbes ....

Voici quelques exemples d'utilité d'attache :



Bien contente de pouvoir laisser Kamel à la longue corde afin de partir à la recherche d'un passage entre les rochers et les marécages (Pyrénées)



Kamel entravée sur une parcelle de jardin (avec une porte vitrée et des fenêtres), ceci afin de l'empêcher de déconner et tout casser !



Genre d'étape pour la nuit où l'on apprécie un cheval qui reste à la longue corde. Nous sommes sous un pont d'autoroute en travaux et c'est rare de trouver de l'herbe à cette époque (Espagne), donc, bien contents d'être là !!

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lool j'aime beaucoup la derniere lool
et comment entrainer un cheval a porter des entraves ??
sachant que mon cheval est plutot calme et zen tchin tchin

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Question que je me pose aussi!

Et comment apprendre au cheval a rester attaché a une longe de 10 m en restant calme? Comment doit on commencer? Quelles erreurs ne faut il absolument pas commettre?

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Que de questions .....
Bon, j'essaie de répondre..... avec l'expérience qui est la mienne et celle de mes chevaux, donc à adapter si besoin.
Pour info : le livre d'Emile Brager, Techniques de voyage à cheval est très bien fait (ed. Nathan) :

La longue corde :

Ne pas passer une étape avant que le cheval ne l'ait complètement apprivoisée.

- Avoir un cheval respectueux de l'attache au mur durant plusieurs heures d'affilée.
- Lui laisser une corde longue de 1 mètre derrière ses postérieurs attachée au licol (+/- 3 ou 4 m) en prairie. Moi, j'y ai attaché une balle derrière, cela l'intrigue puis, il s'y habitue. Attention, soit sur surveillance, soit une corde qui casse en cas de noeud accidentel (à un piquet de clôture par ex.)
- Attache au licol et à un piquet enfoncé dans le sol. Surveillance. Ne pas l'aider trop vite à se démêler mais vérifier que le noeud fait ne soit pas dangereux. Par facilité, on peut coincer le cheval sur un demi cercle (attaché à une clôture sécurisée et non électrique.)

Quatre exemples :

*Kamel est une jument qui ne supporte pas la contrainte. Elle était capable de s'arracher un pied ou se sectionner un tendon pour se démêler (ce n'est jamais arrivé). Aujourd'hui, elle a compris que la patience et l'intelligence valent mieux que la douleur.

*Léo est une ânesse qui, lorsqu'elle se sent coincée, reste prostrée et ne bouge plus. Les première fois qu'elle a fait un noeud avec la corde, elle a essayé de se démêler, puis n'y arrivant pas, elle s'est laissé tomber au sol. Paniquée, elle restait couchée durant plusieurs minutes sans bouger (-->je trouve cette solution bien plus intelligente que celle de Kamel car il y a peu de possibilité de blessure). Puis, avec le calme, la corde se détend. Elle peut se relever et est à nouveau libre. Aujourd'hui, elle a compris que la corde reste attachée à elle et qu'elle doit "écouter" les mouvements de celle-ci. Elle ne se prostre plus, elle vit avec sa corde....

*Babette ne supportait pas la contrainte. L'attache au mur a été une étape très très longue, mais cela vient de son passé.... (nous l'avons reçue alors qu'elle avait 13 ans)
La première mise au piquet, elle a galopé durant une demi-heure (avec passages au pas), corde tendue, tête vers l'extérieur du cercle. Elle se prenait l'antérieur intérieur et galopait sur trois jambes, toujours sur le cercle. Elle prenait un postérieur, elle fuyait vers l'extérieur du cercle --> cela entraîne une tension qui resserre le noeud autour du pâturon. Sous surveillance constante au début, je la repoussais vers le centre. Aujourd'hui, elle fait encore des noeuds (avec la neige, j'ai laissé tombé cet entraînement, il n'est donc pas encore terminé). Si elle prend un antérieur, elle tourne dans le sens du pied qu'elle a pris et cède à la corde. Si elle prend un postérieur, elle revient vers le piquet d'attache, cède à la pression mais n'a pas encore trouvé le moyen de ne pas se faire "prendre" .
Babette est en bonne voie d'avoir tout compris mais il reste à lui apprendre la patience.... (une nuit à l'attache, c'est long). Juste avant les neiges, je la laissais au piquet par tranche d'une demi à une heure maximum. Elle sera prête pour partir avec nous en juillet.

*Duco, j'ai rien dû lui apprendre, il a compris tout seul.

Il est possible d'attacher un cheval au licol, à l'antérieur, au postérieur, à l'encolure avec un collier.
Perso, je n'utilise la longue corde qu'au licol mais les conditions de voyages ont fait que je n'ai pas dû essayer d'autres méthodes.

Les entraves :

Idem : méthode Joe mais il y en a d'autres...

- Défouler le cheval au maximum pour qu'il n'ait plus envie de courrir.
- L'amener au milieu d'un pré grand et vide de "brol". Clôtures sécurisées.
- Le tenir en longe courte et l'entraver aux antérieurs. Emile préconise de lâcher le cheval mais perso, je préfère le contrôler la première fois.
- Le laisser descendre le nez et l'autoriser à brouter.
- Il va tenter d'avancer un antérieur et se sentir bloqué. S'il panique, il fera des bons qu'on peut contrôler avec la longe. S'il ne panique pas, il va tenter d'avancer pour satisfaire sa gourmandise et trouver le moyen d'avancer.
-Dès qu'il a trouvé le moyen d'avancer (par petits pas ou par sauts), on peut le lâcher.
Attention, un cheval galope très bien avec des entraves.
Préférer l'attache au pâturon et non au canon.

Quatre exemples :

*kamel a descendu son nez, a commencé à bouffer, a fait un pas bloqué par l'entrave, a tiré son pied vers l'arrière, a senti que l'autre le retenait et a sauté plus loin des antérieurs pour continuer à bouffer. Aucun problème.

*Léo, comme à la longue corde a passé quatre arrêts de midi sans bouffer plus loin que le lui permettait son encolure. La cinquième fois, elle a osé avancer et ne s'est plus jamais sentie coincée.

*Babette ne connait pas les entraves, je ne la sens pas encore assez confiante dans le reste de mes demandes. Elle sera prête pour juillet !!

*Duco a tout compris de suite. Il m'énerve, je n'ai jamais rien à lui apprendre.

Il y a plusieurs sortes d'entraves.
- Les américaines, d'une seule pièce en cuir. Elles serrent les deux membres l'un contre l'autre.
- Les entraves avec chaîne au milieu, je n'aime pas, la chaîne est trop longue et le cheval a trop de mouvement entre les membres : résultat, les entraves ne servent à rien.
- Les entraves de dépannage .... mais je vous renvoie au livre d'Emile, il y en a trop !
Et puis, plein de techniques aussi .... Kamel, il m'arrive de l'entraver à trois points : les entraves antérieures + une entrave à un postérieur reliée aux antérieurs.C'est très rare mais quand elle décide de m'empêcher de dormir (souvent les premières nuits dans des prés trop grand où "vive le galop"), c'est une solution qui calme !

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Oki Joe! Merci beaucoup pour ces infos!!!!!

Mais perso, je n'oserai pas lui apprendre seule cet apprentissage! J'ai trop peur de faire des bêtises ou de risquer de le blesser...
J'espère un jour rencontrer une bonne âme pour me coatcher!

En attendant, je cherche des pré bien cloturé...

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....../.......

Bruno, tracassé par quelques fougères, m'avait fait part du danger que cela représente, à ses yeux, pour les ânes. Si les quelques jeunes fougères ne m'inquiètent pas, le fait qu'il les ait pulvérisées, justement la veille, me pose un souci.
Qu'à cela ne tienne, je me munis d'un rouleau de bande blanche et rouge, "gracieusement offert" par le boulot de Pat, et nous coupons le pré en deux, laissant la partie la plus fournie en fougères, et donc en herbicide, inaccessible à nos équidés.

Sandrine termine d'installer la séparation provisoire. Kamel broute déjà du bon côté, je viens tout juste de la pousser vers le fond du pré. Les ânes se délectent le long de la haie. J'attrape Léo, une main sur la nuque, l'autre sur le chanfrein. Mais sans licol et non encore habituée à ce genre de prise, elle hésite à me suivre.
Duco, qui n'a peut-être pas envie de recommencer une journée de labeur, batifole gentiment autour de Léo.
-"Marcher, Léo. Allez, viens".

Une brûlure se fait sentir sur ma cheville. Dans un réflexe, je lâche la nuque de Léo et me tape la jambe. Probablement des orties, des chardons ou un taon….
Léo se détache de mon autre main, suivant Duco qui détale dans un bond à peine imaginable pour un âne, surtout après une journée de travail.
Une seconde fois, ma main dégage une brûlure sur la cheville.
En pétant, les ânes filent droit le long de la clôture, puis reviennent vers moi.
-"Arrêtez de déconner, j'ai pas envie de jouer".
Je ne suis pas la seule à croire nos compagnons bien joyeux. Bruno, qui arrive avec Christel, voit déjà son futur bourricot heureux. Il lui dit :
-"Regarde comme ils se plaisent dans le pré".

C'est lorsque je me frappe pour la quatrième ou la cinquième fois et que je vois les ânes revenir vers moi avec un air nerveux et affolé, que je réalise soudain l'ampleur de la situation.
Ducobu a le chanfrein entièrement jaune. Son corps est tacheté en plaques par la même couleur. Derrière lui, un nuage épais et bourdonnant le rattrape.




Le fort Duco à gauche, la sensible Léo à droite.



Duco aux entraves à midi. Il est sensiblement "crevé", c'est le quatrième ou cinquième jour de son premier voyage.

..../....

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olala les pauvres et toi aussi tu n'(as pas fait de reaction au piqure ??
moi je suis allergique alors des la moindre piqure c'est l'hosto tout de suite snif

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...../.....

En batifolant derrière Léo, le malheureux a mis son pied dans un nid de guêpes. Elles sont sorties en escadrons, bien décidées à abattre celui qu'elles ont pris pour un attaquant.
-"Merde, des guêpes…. Audrey, aide-moi à rattraper les ânes. Sandrine, dépêche-toi, viens nous aider".
Mais Audrey, qui a vu l'état des ânes, a réagit avant que je ne l'appelle au secours. Elle a déjà attrapé licols et cordes. Je me charge de Duco, Audrey de Léo.
Dans un geste de désespoir, Duco se laisse tomber comme une masse, se roule pour se relever et redémarrer aussi vite. Léo suit dans la foulée. Dans un coin du pré, quelques branches basses leur servent de grattoir. Mais se gratter en restant sur place ne leur semble pas la bonne solution. Alors, ils redémarrent. Tous les dix mètres, Duco se laisse choir. Pour se soulager, il se frotte contre Léo, lui refilant ainsi une bonne partie des bestioles furieuses.

La cavalcade va durer une éternité. Probablement moins de deux ou trois minutes mais cela semble si long.
Duco coincé dans les branchages, je me mets à le frapper sans retenue avec la corde. Audrey arrive péniblement à lui enfiler le licol. Paniqué mais confiant, Duco me suit et se laisse attacher solidement à la clôture. Audrey peut enfin attraper Léo qu'elle prend en charge.
-"Sandrine, amène-toi".
Mais Sandrine, un peu pâle, m'annonce qu'elle tient le bout de ruban !

Je maintiens Ducobu fermement, la tête bloquée contre le treillis de la clôture, et lui assène des coups de corde violents. Les guêpes, coupées en deux ou assommées par la force tombent au sol. D'autres reviennent à la charge.
-"Salopes, bandes de salopes !".
Ma colère n'est pas tendre. Prise dans le nuage bourdonnant, je ne pense qu'à une chose : sauver nos ânes des piqûres. Je tiens Audrey et Léo à l'œil. Je jette un regard sur Sandrine et Kamel qui hennit mais je m'oublie, j'oublie mes hôtes, j'oublie mon vocabulaire.
Après quelques mouvements de frayeur suite à ma colère et aux coups de corde, Duco accepte de se faire flageller sans broncher. J'annonce aujourd'hui, que le pauvre Ducobu a reçu plus de coups en cinq minutes qu'il n'en aurait jamais eu dans toute sa vie. Mais il tolère sagement la raclée, ayant bien compris que c'est le seul moyen de se faire aider.
-"Connasses, salopes !".
Jojo se lâche. Mais son langage cru lui donne la motivation nécessaire à sa réaction.
Entre temps, à quelques mètres de là, Audrey a réussi à soulager Léonie. Moins visée pas les insectes, elle en est assez vite débarrassée.
La corde en boucle dans la main, je dois modérer ma force de frappe sur le chanfrein de Duco.
Les salopes s'attaquent au fourreau, aux yeux, aux lèvres. Mes coups pleuvent de partout : de la corde, de ma main gauche, de mon pied droit. Audrey vient en renfort.
Mon bras tendu vers le fourreau réceptionnera un coup de pied douloureux.


...../.....



Pauvre Léo !



Pauvre Duco !

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Quelle crasse c'est bestiole!!!!!!!

Moi, un jour, je sors dehors pour aller voir ma juju(a ce temps la, il n'y en avait encore que une), et avant que je n'arrive tout pres de Cheitane, j'entend un de c'est boucant quoi?
Je cours le plus vite possible, et je vois Cheitane qui avait passé les fils et qui était en train de courir comme une malade et de se rouler car madame avait un frelon au popotin bah

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...../.....


Et puis, cela se calme. Tête basse, Duco ne bouge plus, Léo non plus. Quelques réfractaires, enfoncées dans les poils, terminent leur oeuvre avant de succomber sous nos mains.
Le nuage s'est dissout. Peut-être sont-elles retournées vers leur nid, probablement ai-je fais un carnage au milieu de cet essaim. Audrey va à la rencontre de Sandrine, lui arrachant le ruban qui se retrouve aussitôt noué.
-"Sandrine, viens nous aider".
Elle arrive enfin, blême, annonçant qu'elle ne sait pas si elle est allergique.
-"Moi non plus, je ne sais pas si je suis allergique. Ce n'est pas une raison pour rester sans rien faire".
Faute de batterie, je la charge de changer la puce de mon portable dans le sien et de contacter Pat.



Bruno et Christel ne savent pas trop comment nous aider.
Les ânes tremblent comme j'ai rarement vu trembler un équidé. La sueur coule sur le sol sans même imbiber le poil. Comme si des robinets étaient ouverts sous leur ventre, sous leur auge, sous leurs fanons ! Les yeux de nos ânes sont injectés de sang. Le fil de la clôture bouge avec les vibrations faites par les cordes qui maintiennent nos braves bêtes.
Le choc est d'une telle violence que j'ai franchement peur pour leur cœur. L'idée d'un choc anaphylactique me turlupine. Bruno nous raconte le décès d'une personne de la région, suite à deux ou trois piqûres seulement. Je commence à imaginer nos journées futures dans un esprit négatif.
Christel ayant téléphoné à un vétérinaire à reçu comme réponse de mettre du vinaigre sur les endroits piqués. Je ne me satisfais franchement pas de cette proposition de traitement.
Je demande à Pat de contacter notre véto. En quelques minutes, il m'est annoncé de faire appel à quelqu'un de compétent car quelques soins seraient bien nécessaires.
D'autres conseils me sont donnés.

Nous remontons les ânes et Kamel vers la maison. Attachés à la barrière, Duco et Léo se laissent arroser au tuyau. On les sent soulagés par l'eau froide. Ils se calment peu à peu et se laissent manipuler dans tous les sens. Leur poil, aplati par le jet d'eau, laisse dévoiler quelques récalcitrantes encore coincées.
Nous terminons de débarrasser les ânes de ces putains d'insectes.
Nous sommes quatre, chacun muni d'une pince à épiler : la cueillette aux dards peut commencer. Sur du PQ, nous étalons les aiguillons restés ancrés dans la peau.
Des boursouflures commencent à apparaître. Des ronds de quatre à six centimètres s'installent sur la peau. Des placards durs et douloureux. Léo semble moins atteinte que Ducobu. Pour lui, c'est une véritable catastrophe. En quelques minutes, nous retirons plus d'une centaine de dards. Je vous promets que l'exagération ne me prend pas la tête. Et nous n'avons pas compté les guêpes assommées au sol dans le pré.
Pauvre Duco.

...../.....



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Quelle histoire!!! Vous avez du stresser à mort!!! J'en tremble rien que de te lire! Comment ça c'est terminé?

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...../.....




Une véto arrive enfin et confirme qu'une visite était nécessaire. A l'auscultation, les ânes sont stressés. Leurs cœurs battent vite et fort mais ne semblent pas avoir pris un trop gros coup.
Une dose d'antihistaminique est administrée à chacun. Et quelle dose !
Les œdèmes sortent au fur et à mesure que l'on enlève les dards. La véto n'avait jamais vu cela. Certaines parties de leur corps sont presque déformées.

Lentement, la situation se remet au calme. Les ânes s'en sortiront, le stress passe. Bruno, armé d'un casque d'apiculteur et d'une salopette scotchée aux poignets et aux chevilles s'en va détruire le nid. Celui-ci, à l'autopsie, était muni de deux entrées dont Bruno a pu mettre son pied jusqu'à mi-mollet dans la principale. Le couple est sincèrement ennuyé. Ils prennent sur eux : il s'agit de leur pré, de leur invitation. Je les rassure, leur disant que tout s'est bien passé et qu'ils n'y sont pour rien.
Je leur demande s'il est possible de rester un jour ou deux en cas de réaction des ânes. Je me vois mal bâter ce petit monde avec des œdèmes plein le corps. Je me vois mal les obliger à marcher avec un mental ou un physique abattu.
Bruno me tranquillise. Nous pouvons rester si nécessaire. Je garde le numéro de téléphone de la véto au cas où nous aurions un souci en chemin.

Après quelques heures de "dé-dardage" (tiens, ça sonne bien ce mot-là), de douche, de soins, de remise au calme et d'observation, nous ramenons les ânes et Kamel au pré. Duco et Léo ne semblent pas se souvenir de ce qui leur est arrivé. Ils entrent dans le pré sans rechigner et partent brouter comme si de rien n'était. Afin d'éviter une éventuelle colique, je me garde de nourrir ce soir.
Nous refermons la bande rouge et blanche puis redescendons vers la maison où Christel nous a préparé un super barbecue.
Il sera tard dans la nuit lorsque j'irai me coucher, non sans avoir vérifié que tout se passe bien dans le pré.

J'ai relativement bien dormi, les filles aussi. Les ânes vont bien. Seule Léo, qui a la peau plus fine, a gardé de légers œdèmes sur l'encolure. Ailleurs, rien ne laisse soupçonner l'attaque massive de la veille.
Nous pouvons repartir l'esprit tranquille. Pourtant, je ne suis pas trop bien ce matin.
Les filles et les bêtes se tiendront à carreau car j'ai les nerfs à fleur de peau. Mon stress arrive à retardement et c'est tant mieux. Mes intestins se manifesteront durant la matinée.


Vient alors l'heure de l'analyse :

...../.....
(hé hé, c'est pour un autre jour !)


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olalaolalaolalaolalaolalaolalaolalaolala
on veut la suite youpi
pauvres petits chou snif mais je suis ur que l'histoire se termine bien rose

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..../....

- Que se serait-il passé si nous n'avions pas été présents au moment où les guêpes se sont mises à l'attaque ? Ma véto prétendra au retour qu'un essaim est capable de coucher un cheval jusqu'à le faire mourir. J'ai du mal à imaginer. Mais si cela devait être vrai …
- Comment se serait déroulée cette histoire si les ânes n'étaient pas dans un pré clôturé ? Quel accident aurions-nous eu s'ils avaient été mis à la longue corde ou entravés ?
-Les ânes pèsent deux cent cinquante kilos. Comment aurions nous géré cela avec un cheval de cinq cent kilos ? Je pense à Kamel et son caractère pas toujours facile. Un coup de pied de cheval ferré est bien plus grave que celui d'un âne non ferré.
- Que se serait-il passé pour nous si les guêpes n'avaient pas gardé leur cible, c'est à dire Ducobu ? Je dois avoir eu cinq ou six piqûres au niveau des chevilles. Rien de grave. Mais si l'essaim s'était retourné contre moi ou les filles ?
-Que se serait-il passé si au lieu d'agir dans la colère, j'avais réagi dans la peur. Nous connaissons tous des personnes qui s'effraient à la vue d'une abeille ou d'une guêpe. Ce ne fut pas mon cas et ce ne l'est toujours pas (des fois que je ferais une phobie !).
Aujourd'hui, je suis persuadée que la colère a été une alliée très importante dans ma réaction.

Pour moi, cette anecdote fut plus que positive. Elle m'a permis d'apprendre bien des choses.
- Les ânes ne sont apparemment pas aussi sensibles que les hommes aux piqûres. Pas d'allergie, peu de réactions physiques. Le seul danger -dans ce cas précis- étant la panique et ce qu'elle pourrait engendrer comme accident : prise dans les fils de clôture, démarrage sur une route, bousculade violente….
- Kamel étant pleine, nous avons eu beaucoup de chance qu'elle ne soit pas prise dans le piège : un stress de cette sorte provoque un avortement assuré (sic encore ma véto).
- Audrey a du tempérament et ne se laisse pas impressionner. Elle a su gérer la situation. Je sais qu'elle s'est rendue compte de la gravité. Elle a su rester maître d'elle-même.
- La panique fait perdre les moyens à bien des personnes. Avec le recul, j'excuserai Sandrine, sa réaction de peur, son jeune âge et son manque de réflexe dans une aventure pas trop faite pour elle. Elle s'est tout de même rendue responsable en gardant Kamel éloignée, évitant probablement un autre accident. Elle a géré les appels téléphoniques, un luxe alors que j'avais les deux mains occupées. Elle s'est farci les nombreux allers-retours entre le pré et la maison.
- La gentillesse et l'accueil des gens sont réellement importants dans un tel cas. Un téléphone, un tuyau d'arrosage, du réconfort…. Tant de petits riens mais tellement utiles.
- Une aventure comme celle-ci laisse un piment mémorable dans un voyage. Il est certains que nous n'oublierons probablement jamais les pitreries de Ducobu. Je regrette -excusez-moi pour cette pointe d'humour- de ne pas avoir pensé à prendre une photo de notre Duco coloré.




Parfois, en voyage, il pleut aussi .....

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Vous avez quand même eu vachement de chance et bravo pour tous vos reflexe youpiyoupigénial

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bravo a vous tous et merci a toi pour cette histoire qui m'a fais froid dans le dos a certain moment

maintenant encore une nouvelle histoire youpiyoupiyoupiyoupi

pourquoi on ne ferre pas les anes ??
ca ne s'use pas comme les chevaux ??

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Je tire mon chapeau aussi!! Je pense pas que j'aurais su garder ainsi mon sang-froid! Félicitations!

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nabxane10 a écrit:
pourquoi on ne ferre pas les anes ??
ca ne s'use pas comme les chevaux ??


Les ânes ont les pieds plus durs que les chevaux. Ils ont aussi les pieds plus droits (hauts) quand ils sont entretenus. Donc, l'usure se fait sur toute la surface de la sole et non uniquement en talon ou en pince comme les chevaux. Il est donc possible de les travailler sans fers.
De plus, généralement, les ânes passent leur temps sur une pelouse et sont rarement destinés à travailler. Sauf s'ils atterissent chez Joe !!

Si pour 500 kilomètres, un âne qui a des bons pieds marchera sans problème, je ne partirai jamais sans ferrer pour des routes plus longues. En 2004, nous avions fait +/- 600 km. Léo et Duco étaient ferrés aux antérieurs. Peu avant la dernière semaine, Ducobu avait quelques difficultés avec ses postérieurs (il ne boitait pas mais il cherchait toujours l'endroit du chemin avec de l'herbe ou de la terre) et j'avais appelé mon maréchal. Mais le temps que celui-ci puisse arriver (il y avait quand-même + de 250 km), nous avons compris que c'était la chaleur du sol qui lui rendait les pieds plus sensibles. En trois jours, nous avions changé de région et la texture du sol (forêt et donc plus d'ombre) avait tout arrangé. Duco n'a pas dû être ferré pour terminer le voyage.

Cette année, je les ferai ferrer aux antérieurs également et Babette aux quatre pieds. Nous profiterons de notre petit voyage pour lui rectifier les aplombs postérieurs (ferrés avec de la garniture et une petite talonnette pour lui ouvrir les quartiers intérieurs). De cette manière, 6 à 8 semaines plus tard, ses pieds auront repris un aspect plus correct (avec la marche, cela activera probablement le travail).

nabxane10 a écrit:
maintenant encore une nouvelle histoire youpiyoupiyoupiyoupi


Ah aaaaah !!

Ben, il m'en reste une courte ...... une histoire de chasseurs. Ca vous dit ??

Ensuite, j'ai un résumé d'une année d'aventure mais ....... c'est trèèèès long !




Duco attelé, Babette et Léo à l'attache derrière l'attelage

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ooooooooouuuuuuuuuiiiiiiiiii une petite histoire de chasseur
tu as jouer au lapin et aux chasseur ???

merci pour la reponse des pieds . je pensais que c t le mm que les chevaux looool

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Bien sûr que ça nous tente!!! La petite histoire et la grande!! (t'as pas trop mal aux doigts de taper tt ça!?)

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Et la p'tite histoire ?
Après de telles émotions via ton réçit, un peu de réconfort... et c'est plus qu'agréable de te lire rose

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lysope a écrit:
(t'as pas trop mal aux doigts de taper tt ça!?)



Ce sont des articles écrits pour un journal de cavaliers.
Tout est stocké dans mon ordi et y a qu'à copier/coller.....

fou C'est vache, hein, de vous mettre ça en chapîtres !!! lool


non nonécritnon nonécritnon nonécritnon nonécritécritnon non

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Joe a écrit:
lysope a écrit:
(t'as pas trop mal aux doigts de taper tt ça!?)



Ce sont des articles écrits pour un journal de cavaliers.
Tout est stocké dans mon ordi et y a qu'à copier/coller.....

fou C'est vache, hein, de vous mettre ça en chapîtres !!! lool


non nonécritnon nonécritnon nonécritnon nonécritécritnon non


Rhhhooo!!! J'en crois pas mes oreilles! (enfin mes yeux!). Mais t'es une sadique! LOL! c'est bien plus gai comme ça!!! youpilool

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tu nous a dis ton secret et tu nous fais encore attendre non nonnon nonnon non
on veut maintenant les histoires et on attend plus on va venir les chercher chez toi mort de rire
et moi qui croyait que tu avais de l'inspiration tout les jours quand tu racontai tes recit écritécritordilooool

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Ben non, l'inspiration, elle vient juste après les faits (le voyage).
Je ne pourrais plus faire le même article que le premier (compostelle) aujourd'hui alors que cela s'est passé en 2002. Il y a des détails, des sentiments qui disparaissent, que l'on oublie. C'est pourquoi j'écris toujours de suite.

J'avais fait un tour de Belgique avec mes filles en 2001 durant 7 semaines et je n'ai pas pris de notes. Je n'ai rien écrit (article) juste après. Aujourd'hui, je le regrette pcq j'ai oublié toutes les anecdotes, les réflexions de mes filles, .... je ne connais les étapes que par des adresses mais je n'ai plus "d'images" (autres que le photos) à mettre dessus. C'est dommage.


La "publication" sur le forum, c'est simplement pour vous faire participer à ce que je vis depuis tant d'années......


Le souvenir engendre le rêve.....

Photos de mes cocos sur www.lepreauxanes.be.....

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un vrai bonheur de suivre tes histoires !
c'est dans quel magazine que tu as été publiée?
à quand ton livre complet de bord?!
youpi

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Les articles que vous pouvez lire sont "publiés" dans un journal d'une association internationale de cavalier voyageurs privée. Vous n'y avez donc pas accès non non à moins de vous faire membre.... hehe

Livre en fin de correction et bientôt à l'imprimerie.....Je vous tiendrai au courant....
Mais c'est tellement long...
Drôle de monde que celui de l'écriture. olala

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Et voilà, pour ceux qui veulent relire un coup ! lool

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