Transports d'animaux

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Bruxelles veut décourager le transport d'animaux sur de longues distances et limiter le taux de chargement des camions.

Des bétaillères pleines à craquer, des milliers de poids lourds qui traversent l'Europe chargés de poules, de boeufs ou de cochons. Voilà ce que Bruxelles ne veut plus voir sur les routes. Dans un projet de texte que s'est procuré Ouest-France, la Commission européenne envisage d'instaurer des densités maximales de chargement à bord des camions, d'interdire le transport des animaux à l'abattoir au-delà de 9 heures de trajet et de limiter les convoyages pour d'autres motifs. Des dérogations seraient accordées au cas par cas pour les fermes isolées de plus de 550 kilomètres de deux abattoirs.

La Commission sait déjà que son idée est fortement « controversée » car elle devrait entrainer « une réorganisation des emplois entre pays producteurs et pays de destination ». Mais la commissaire à la Santé, Androulla Vassiliou, s'est engagée, devant le Parlement de Strasbourg à faire une proposition en ce sens avant les élections européennes. Les abattoirs petits et moyens situés à proximité des zones d'élevages devraient en bénéficier, au détriment des structures gigantesques plus compétitives bâties à proximité des grands bassins de consommation.

Par le passé, un projet similaire a déjà fait bondir les professionnels de la filière animale qui ont pris l'habitude de déplacer quelque 60 millions de bêtes chaque année. Ces derniers étaient parvenus de justesse, en 2004, à le bloquer avec le soutien de la France, de la Grèce, de l'Italie et du Portugal.

Non contente de revenir à la charge, la Commission européenne va plus loin encore cette fois. Selon elle, les règles actuelles de bien-être des animaux durant le transport sont en permanence contournées par les professionnels, et les États membres de l'Union ne font pas d'effort pour les faire respecter. Bruxelles compte donc faire la police en installant dans chaque camion un système de positionnement par satellite « adossé » à la plateforme Trace. Sous ces cinq lettres se cache un site électronique déjà existant qui va lui permettre de savoir à tout moment si le « plan de marche » est bien respecté.


http://www.ouest-france.fr/actu/AgricultureDet_-Plus-de-confort-sur-la-route-de-l-abattoir-_3640-879353_actu.Htm