pacemaker91 0 Posté(e) le 10 avril 2009 Eradiquer les moustiques ? Impossible : des décennies de lutte chimique ont montré la vanité de cette ambition. Malgré l'efficacité des produits, il se trouve toujours un mutant parmi eux pour résister et perpétuer l'espèce. Face à cette vrombissante illustration de la théorie de l'évolution - on sélectionne artificiellement le plus apte dans le nouvel environnement engendré par l'insecticide -, il est sans doute temps de biaiser : les molécules perdent rapidement de leur efficacité et la lutte contre les maladies propagées par les moustiques en pâtit. Lire la suite l'article Plutôt que de s'attaquer à ces insectes de façon indiscrimée, une stratégie alternative vise à cibler les plus vieux, ou plutôt les plus vieilles : les femelles, qui ont besoin de sang frais pour accomplir leur cycle reproductif, sont responsables de la transmission des pathologies, au premier rang desquelles le paludisme, qui tue plus d'un million de personnes par an. Cette approche est défendue par les entomologistes Andrew Read et Matthew Thomas (université de Pennsylvanie) et la mathématicienne Penelope Lynch (Open University, Royaume-Uni). Dans un article paru mardi 7 avril dans la revue PLoS Biology, ils rappellent qu'il faut dix à quatorze jours, soit entre deux et six cycles de ponte, pour que Plasmodium falciparum, le parasite responsable du paludisme, atteigne les glandes salivaires de l'insecte et soit transmissible à l'homme lors d'un 'repas sanguin'. Il suffirait de tuer le moustique avant cette ultime étape pour enrayer la transmission de la maladie. On éviterait parallèlement une pression de sélection trop forte : l'insecte sensible à l'agent insecticide 'géronto-ciblé' aurait déjà eu le temps de se reproduire et de transmettre cette fragilité à sa descendance. Tout le contraire des produits conventionnels, les larvicides en premier lieu, victimes paradoxales de leur efficacité. En tuant les jeunes - mais jamais tous -, ils font place nette pour ceux qui présentent une résistance.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites