pacemaker91 0 Posté(e) le 14 mai 2009 La première réserve d'actifs naturels de France ne ressemble encore qu'à une friche battue par les vents. Un paysage désolé survolé par les Mirage en patrouille venus de la base d'Istres-Miramas située à quelques kilomètres de là. A l'horizon se profile la décharge d'Entressen, une des plus grandes d'Europe. Drôle d'endroit pour planter une tente et organiser une réception. Mais, le domaine de Cossure en plein coeur de la plaine de Crau n'est pas seulement la plus grande opération de restauration d'écosystèmes terrestres menée actuellement en France, il est aussi le premier territoire sur lequel est expérimentée une idée encore nouvelle dans l'Hexagone : la création d'une réserve de biodiversité destinée à donner aux opérateurs (constructeurs d'infrastructures, aménageurs, etc.) les moyens de compenser les atteintes à la nature liée au développement de leurs projets. L'idée : un écosystème détruit à un endroit doit pouvoir être reconstitué à un autre. Un mécanisme comparable à celui des crédits 'carbone' que les industriels peuvent acheter pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre, afin de lutter contre le réchauffement climatique. ' Il n'est pas question de créer un marché de la nature mais si nous voulons la protéger, il faut montrer que sa destruction a un coût', a expliqué la secrétaire d'Etat à l'écologie, Chantal Jouanno. La loi sur la protection de la nature de 1976 stipule que pour obtenir le feu vert de l'administration, tout projet d'aménagement doit ' supprimer, réduire et si possible compenser' les dommages à l'environnement. La troisième injonction, la seule susceptible d'enrayer l'érosion de la biodiversité, n'a en réalité jamais ou très peu été prise en compte. Sur les 60 000 hectares grignotés chaque année par l'expansion urbaine, la construction de routes, d'entrepôts, de centres commerciaux, etc. - soit au bout de dix ans l'équivalent en moyenne d'un département -, seuls 3 000 hectares seraient compensés. Les porteurs de projets ont jusqu'à présent eu beau jeu de dire qu'ils n'avaient concrètement aucun moyen de remplir leurs obligations.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites