100 ans de protection

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http://www.midilibre.com/articles/2009/05/26/20090526-BAGNOLS-Nuit-du-castor-cent-ans-de-protection.php5

Dans le cadre de la Fête de la nature, samedi soir, au bord du Gardon à Collias, plus d'une soixantaine de personnes s'est regroupée autour de G. Larnac et des membres de son association Pile poil, pour participer à la Nuit du castor. Il s'agissait de fêter le centenaire de la protection de cette espèce.
Outre l'observation des animaux dans leur milieu naturel l'association a proposé aux participants divers ateliers sur les traces laissées par les animaux, sur les sons et l'écoute de la nature et un atelier retraçant l'historique de la protection de l'espèce. Si on peut encore observer cette espèce sur les berges des rivières gardoises, on le doit à l'action d'un homme voilà un siècle.
En 1909, Galien Mingaud, alors conservateur au Muséum d'histoire naturelle de Nîmes, s'intéresse au sort du castor. L'espèce est en voie d'extinction, il faut la sauver. Mais la politique de l'époque n'a pas pour habitude de protéger une espèce qui n'est pas considérée comme utile. À quoi bon alors protéger cet animal ? Pourtant, Galien Mingaud tient bon, contacte les plus hautes autorités de l'État et finit par obtenir la protection du castor dans le département du Gard, durant toute l'année et non pas uniquement en période de chasse. Cette décision reste historique car c'est la première fois qu'une espèce est considérée comme à protéger afin d'éviter qu'elle ne disparaisse, tout simplement, et non pas, parce qu'elle est jugée utile. C'est le début de la prise en considération de la notion de biodiversité, plus d'un demi-siècle avant que le terme n'existe.
L'espèce ne s'éteindra donc pas au début XX e siècle et réussira à se maintenir. Aujourd'hui, les effectifs sont plus importants, pourtant les populations de castors restent fragiles, même si des hommes continuent à se battre pour la survie de l'espèce.