pacemaker91 0 Posté(e) le 15 juillet 2009 source : la dépêche L'ours des Pyrénées fait débat à Madrid Réintroduction du plantigrade. Le Sénat espagnol a débattu sur ce sujet et une motion signée par tous les partis politiques dit non à la réintroduction. Les parlementaires espagnols n'entendent pas « prendre à la légère » un sujet « qui problème aux éleveurs et aux habitants » de leurs Pyrénées. Photo DDM, archives.En mai dernier un débat (1) s'est déroulé au Sénat espagnol à Madrid et une motion a été votée. Elle demande au gouvernement espagnol une stratégie concernant la réintroduction de l'ours brun dans les Pyrénées. Cette motion a été défendue par M. Bermudez de Castro Mur, ancien député provincial de Huesca (Aragon), élu sénateur en mars 2008 et porte-parole du groupe parlementaire du Parti populaire. Cette motion a fait l'objet d'un amendement transactionnel signé par tous les groupes politiques. Oui à la conservation, non à la réintroduction « Grâce à elle nous obtenons trois choses, a déclaré en concluant le sénateur aragonais. Premièrement le Sénat reconnaît qu'il vaut mieux conserver que réintroduire. Deuxièmement, la commission s'est mise d'accord pour qu'il y ait davantage d'aides pour les éleveurs. Troisièmement, nous demandons qu'il y ait une coordination pour la réintroduction de l'ours… l'accord est très clair. Le point le plus important de l'accord auquel nous sommes parvenus est que nos sommes tous d'accord pour la conservation et non pour la réintroduction qui s'est faite, lamentablement, en 2006 et qui crée un problème aux éleveurs et aux habitants des Pyrénées ». Que les éleveurs ne soient pas les payeurs C'est en effet « pour trouver une solution urgente aux problèmes que vivent les éleveurs de la montagne » que le débat de l'ours est arrivé au Sénat, à Madrid. « Nous sommes partisans de maintenir, de préserver l'espèce, mais en aucun cas de réintroduire des individus venant d'ailleurs, a déclaré en préambule M. Bermudez de Castro Mur. Pour lui, « la stratégie de réintroduction n'a pas été la plus appropriée ». Bien qu'un protocole ait été approuvé en 2006 entre les gouvernements espagnol, français et andorran, le sénateur déplore « qu'aucune communauté autonome espagnole, aucun conseil général français, aucun de ceux affectés par le problème dans les Pyrénées n'en ait été prévenu ». Autre raison invoquée : le type d'animal réintroduit. « Alors que l'ours autochtone pyrénéen avait un comportement clairement non agressif, l'ours slovène introduit est tout aussi clairement carnivore et agressif ». M. Roig y Grau, sénateur catalan pour le groupe Convergence et Union, renchérit : « C'est une affaire qui ne doit pas être traitée à la légère… Nous croyons qu'il ne faut plus s'aventurer à ces réintroductions d'espèces… ». Au nom du Parti socialiste catalan, M. Batlle Farran s'insurge : « Il serait de très mauvais goût… que ce soit aux agriculteurs de payer en apportant la matière première : le bétail dévoré par les ours ». http://www.senado.es/legis9/publicaciones/pdf/ Traduction intégrale du débat sur : www.aspap.info/ -------------------------------------------------------------------------------- L'Espagne crée des «patrouilles de suivi des ours» Lors du débat au Sénat espagnol, la sénatrice de Teruel, Mme Iranzo Sanchez, pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a insisté : « nous ne sommes pas partisans de la réintroduction d'ours dans les Pyrénées mais de la conservation de ceux qui y existent… Nous demandons au gouvernement de collaborer activement avec les communautés autonomes des Pyrénées pour le financement d'actions tendant à rendre compatible la présence de l'ours avec le maintien des usages traditionnels, notamment l'élevage… ». C'est dans le cadre « d'importants investissements » dans les trois communautés concernées (Aragon, Catalogne, Navarre) que la représentante du PSOE a annoncé que « cette année, seraient créées des patrouilles spécifiques », financées par le Ministère de l'Environnement, du Milieu rural et de la Marine. Patrouilles « chargées du suivi des ours là où ils sont très présents dans les Pyrénées ». Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites