pacemaker91 0 Posté(e) le 5 août 2009 Tout comme le virus Ebola et le VIH, le paludisme aurait une origine simienne, révèle une étude scientifique américaine rendue publique mardi 4 août. Nathan D. Wolfe, professeur d'épidémiologie à l'université de Californie (Los Angeles) et codirecteur de l'étude, a déclaré que cette découverte 'rend d'autant plus cruciale la lutte contre les transmissions pathologiques de l'animal à l'homme, non seulement pour sauver des vies aujourd'hui, mais aussi pour la santé des générations futures'. Le paludisme, également appelé malaria, tue entre un et deux millions de personnes par an, selon l'OMS, dont une majorité d'enfants. Elle est causée par un parasite, le Plasmodium falciparum, transmis d'homme à homme par l'intermédiaire des moustiques. Un parasite dont on retrouve un proche parent chez le chimpanzé, le Plasmodium reichenowi. Jusqu'à présent, les scientifiques pensaient que ces deux parasites avaient une origine commune. Or, les auteurs de l'étude ont mis en évidence que le parasite de l'homme est vraisemblablement issu de celui du chimpanzé. Le paludisme ne se serait donc pas développé chez l'homme de façon autonome, il lui aurait été transmis par un moustique qui se serait précédemment nourri du sang d'un chimpanzé infecté. Mais contrairement au virus Ebola et au VIH, dont le passage de l'animal à l'homme est très récent, la transmission de la malaria s'est probablement opérée il y a plusieurs milliers d'années. 'Nous savons désormais qu'une maladie qui saute d'un animal à un être humain peut perdurer (...) des milliers d'années', souligne le professeur Wolfe. Selon lui, cette découverte pourrait in fine améliorer le traitement du paludisme, voire faciliter la mise au point d'un vaccin. En savoir plus : Le texte intégral de l'étude est disponible sur le site Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites