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pacemaker91

Une agnelle dévorée par des vautours ?

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http://www.midilibre.com/articles/2009/08/12/PANIER-Une-agnelle-devoree-vivante-par-des-vautours-880157.php5
LozèreUne agnelle dévorée vivante par des vautours ?




Jean-Marie Turc en reste persuadé. L’agnelle qu’il a perdue le 24 juillet dernier, devant son exploitation de Sauveterre, « a été attaquée vivante par un groupe de vautours. Un couple de vacanciers a été témoin de l’attaque. Le vétérinaire qui a réalisé l’autopsie devant la maison a conclu que la brebis était en bonne santé, et a bien été mangée vivante ».

Venu du Limousin pour des vacances en Lozère, le couple Bezaud a en effet assisté à la scène, qu’il a immortalisée avec un appareil photos numérique. « Nous avons vu une dizaine de vautours, qui ont piqué sur le troupeau, raconte Mme Bezaud. Mais je ne peux pas dire s’ils ont attaqué une bête vivante. Nous sommes montés sur le site, à notre approche ils se sont envolés. Ce dont je suis sûr, c’est que l’agnelle que mon mari a photographiée avait été déplacée ». Et que s’ils n’étaient pas intervenus, elle aurait été entièrement dévorée par les vautours.

Selon l’éleveur Jean-Marie Turc, « ce n’est pas la première fois qu’une telle attaque se produit dans le secteur. Je pense que les vautours sont trop nombreux, qu’ils deviennent prédateurs. C’est la faim qui les fait attaquer. Mais nous n’allons pas nous laisser faire. Déjà que nous travaillons presqu’à perte, que l’on nous baisse le prix du lait. Nous n’allons pas les laisser manger les agneaux. C’est le même problème qu’avec le loup ou l’ours, mais nous, nous ne sommes pas indemnisés ».

Celui qui a vécu la réintroduction des vautours dans les Grands Causses dans les années 1970 n’est pas un opposant farouche à ce projet. Il dit simplement que « cela devient un problème, qu’il va falloir réagir ». Pour cela, « il va falloir que les responsables du programme s’entendent avec les éleveurs pour récupérer leurs bêtes mortes. Qu’ils redonnent à manger aux vautours, et que peut-être ils stérilisent les œufs. Je veux que ça bouge, avant qu’il ne soit trop tard ».

Responsable de l’antenne de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) des Grands Causses, Bertrand Éliotout n’est pas opposé au dialogue avec les éleveurs. Mais auparavant, il tient à rappeler une évidence : « Le vautour n’est pas un prédateur. Il est simplement opportuniste. Le seul cas où un vautour met à mort un animal vivant, c’est quand cet animal est en très grandes difficultés. Je dis donc prudence, ne crions pas au loup. Ce genre de témoignage est peut-être la sirène d’alarme sur autre chose. Derrière les vautours se greffent sans doute d’autres problèmes liés à l’élevage ».

Ce spécialiste rappelle que « les éleveurs peuvent aménager un charnier privé, dans une démarche volontaire. Ceux qui l’ont fait en sont très contents ». Une manière originale mais efficace d’appréhender le vautour.

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http://www.ladepeche.fr/article/2009/08/13/653977-Vautours-Les-eleveurs-denoncent-des-attaques.html

Lundi s'est tenue, à Argelès, une réunion d'éleveurs à l'appel de Marie-Lise Broueil. Absente pour cause de deuil familial, elle a été remplacée par Bernard Moules pour conduire les débats. Outre les éleveurs, étaient présents des vétérinaires, en particulier ceux du GTV (Groupement technique vétérinaire), chargés des expertises. D'entrée de jeu, le ton était donné : « Nous ne voulons pas la destruction du vautour. Je le dis parce que la presse est là », a affirmé Bernard Moules.
Pourtant, l'intitulé de la réunion ne pouvait prêter à confusion : « Halte aux vautours ». Si la destruction n'est pas demandée, du moins pas devant la presse, l'attaque en règle n'a pas tardé : « Nous voulons être tranquillement chez nous. Et nous ne voulons pas subir, après une bête à poils, une autre bête à plumes. Maintenant, les vautours attaquent, ils ont évolué en devenant prédateurs et le problème vient de la surpopulation. » Vrai pour la surpopulation, répondent les vétérinaires et les scientifiques (voir ci-dessous), faux pour le reste.
En préambule de la réunion, ont été diffusées, par le présentateur du moment, Louis Dollo, quelques vidéos, hors de leur contexte sauf une, portées à charge, histoire de chauffer à blanc des esprits déjà bouillonnants. Prenant pour argent comptant les images, pourtant démolies par les vétérinaires présents, les éleveurs qui assistaient à la réunion, se sont arc-boutés, tirant à boulets rouges sur le GTV : « Vous êtes qui pour affirmer qu'ils n'attaquent pas ? Dites-le qu'ils attaquent, et on n'en parle plus ! » Ensuite, sur les associations environnementales, Nature Midi-Pyrénées en particulier : « Ces gens-là vous disent n'importe quoi, s'est enflammé Bernard Moules. Ce ne sont que des profiteurs, qui sont payés pour du sensationnel et du sentimental. Ce sont des idéologistes, qui veulent vous faire croire n'importe quoi. Il faut refuser de les recevoir ». Au fond de la salle, un éleveur ironise : « Si, il faut les recevoir : comme les vautours, avec le fusil ! » Les éleveurs n'en démordent pas : les vautours attaquent.
«Photographiez tout!»


« Ceux qui vous disent que ce n'est pas possible scientifiquement nous prennent pour des idiots ! »
Quant au principe d'une assurance, les éleveurs ne veulent pas en entendre parler : « Ce serait admettre le risque. Ce que nous voulons, c'est un dédommagement ». La riposte des éleveurs sera médiatique : « Munissez-vous d'appareils photo et photographiez tout. Ensuite, balancez les photos partout. C'est comme ça qu'on les aura ».
Le classement du vautour fauve en tant que prédateur a été également demandé par les éleveurs : cela signifie la possibilité de le tirer à loisir. Mais personne ne veut sa destruction… Au fait, qui est le plus nuisible pour le pastoralisme : le vautour ou le mouton néo-zélandais et le bœuf polonais ?

Les vautours fauves en danger







« Démarche guerrière » qui chagrine


L'association Nature Midi-Pyrénées est la cible d'attaques particulièrement violentes de la part de l'ASPP 65 (Association de sauvegarde du patrimoine pyrénéen) que dirige Marie-Lise Broueil. « La rhétorique et la démarche guerrière, personnellement dirigées contre nous par l'ASPP 65, nous chagrinent. Nous regrettons en effet de voir tant d'énergie perdue par certaines structures, revendiquant la représentativité des éleveurs et des agriculteurs, sur des dossiers (ours et vautours) qui ne méritent pas tant par rapport à d'autres, bien plus préoccupants pour l'avenir du pastoralisme. Que certains considèrent que l'homme et la nature sauvage sont forcément exclusifs, c'est leur droit le plus strict, mais ce n'est pas le nôtre et nous ne laisserons aucune structure nous prêter des intentions - le retrait du pastoralisme - que nous n'avons jamais eues. » La proposition de NMP est de remettre en place quelques « placettes », ce que les éleveurs refusent, comme pour l'instant les pouvoirs publics, mais pour d'autres raisons. C'est la raison de la charge de Bernard Moules, qui invite à la politique de la porte fermée. « NMP, consciente de la crainte que peuvent susciter les récentes suspicions de prélèvements, a souhaité ne pas fermer les yeux sur cette problématique et proposer des scénarios de cohabitation comme elle l'a toujours fait dans des cas similaires. »
« Un opportunisme séculaire »


« Nous ne défendons aucun camp, a affirmé haut et fort le docteur Lamazou, du GTV. Le sujet est sensible, polémique et la partialité commence là où est l'intérêt. Nous, nous restons factuels. » Les vétérinaires présents n'ont à aucun moment parlé d'attaque ou de prédation. Cependant, on note un comportement des vautours un peu plus opportuniste qu'autrefois. « L'opportunisme est un comportement séculaire », a dit le docteur Guiraud. L'élevage intensif, côté espagnol surtout, a conduit à de vastes charniers où le vautour a trouvé une nourriture surabondante. D'où une explosion de sa population. Avec la fermeture des charniers, les nécrophages se sont retrouvés en situation de famine. Tenaillés par la faim, certains n'attendent plus la mort complète pour prélever. Mais la bête est toujours en situation critique, voire agonique. « Le vêlage, c'est tout de même pas une maladie ! », s'est emporté un éleveur. « Non, a répondu le docteur Lamazou, mais c'est une situation critique. » Sur les 57 déclarations faites, 15 expertises ont conclu à un prélèvement ante mortem, ce qui ne veut pas dire attaque, a précisé le vétérinaire, en admettant une « problématique d'opportunisme ». Mais jusqu'à présent, aucun vautour, selon les chiffres du GTV, n'a été directement à l'origine de la mort d'une bête. Qu'il l'accélère dans certains cas est à présent admis. Pas qu'il tue directement.

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