pacemaker91 0 Posté(e) le 25 août 2009 source : la dépêche Apprendre au meilleur ami de l'homme à traverser correctement, à lever la patte là où il faut et faire copain copain avec les autres toutous… Autant de conseils judicieux pour des maîtres parfois dépassés par leur animal. Depuis le début de l'été, la mairie de Toulouse met en place Prairie des Filtres dans le cadre de Toulouse plage des rendez-vous pour chiens et maîtres. Ces cours gratuits dispensés par des bénévoles compétents permettent une nouvelle approche de l'animal au cœur de la ville. « Toulouse aime les chiens, puisqu'elle en compte environ 50 000, précise Jean-Michel Fabre, élu chargé de cette question à la mairie. Mais il faut que ces animaux continuent à être aimés des Toulousains ». Or, l'état des trottoirs en ville laisse parfois présager plus de grogne que d'amour à l'égard de ces amis à quatre pattes ! « Deux axes fixent le cadre de cette opération estivale, reprend l'élu. La première destinée aux enfants dans les centres aérés afin qu'ils apprennent comment se comporter avec un chien et la seconde à destination d'un public adulte qui a parfois bien du mal à gérer son animal ». Au vu de leur fréquentation, ces cours recueillent un franc succès : « J'ai un boxer de 2 ans, remarque Gaêlle, 25 ans. Je peine à me faire obéir surtout dans les rappels. Quand on se sent un peu perdu dans la relation avec son animal, on prend vite de mauvaises habitudes. Ce genre de cours est précieux ». Car voilà bien le problème souvent rencontré par ces propriétaires toulousains : quel comportement adopter dans la cité avec son chien pour lui inculquer des règles de citoyenneté, dont le volet propreté est certainement l'un des plus importants. En 2008, la brigade des incivilités a relevé près de 670 infractions sanctionnées par une amende de 38 € pour n'avoir pas appris à son chien à respecter la chaussée. « Une question incontournable, reprend Jean-Michel Fabre. Avec plus de 5 tonnes de déchets canins par jour en ville, la question de la régulation se pose en terme de santé publique ». Sphère publique plus difficile « Depuis le début de ces cours, nous avons été confrontés à plusieurs cas de figure étonnants, note Pascal Victorien, éducateur canin. Souvent, le public ne sait pas diriger son chien en milieu urbain. Nous avons eu par exemple un propriétaire qui se baladait constamment avec une trousse médicale pour apporter les premiers soins aux personnes agressées par son animal. Il n'avait trouvé que cette solution pour parer au problème de son chien. Souvent, le public ne sait pas le canaliser en milieu urbain ». Comme Geneviève, 45 ans, présente ce vendredi Prairie des Filtres pour tenter de résoudre le problème de socialisation de son berger allemand avec les autres mâles : « Ces cours m'aident, on apprend mieux en groupes, on échange des trucs avec les autres maîtres. On se sent moins seul ». À l'inverse, 80 % des propriétaires s'en tirent plutôt bien avec leur animal dans la sphère privée. Vendredi, lors de la promenade éducative en ville, on a pu se rendre compte que certains toutous en font un peu à leur guise : « Un chien doit apprendre à respecter le passant, à ne pas aboyer inutilement, poursuit l'éducateur et à observer le caniveau qui doit devenir un vrai réflexe ». Autant de leçons à retenir pour prendre chacun dans le sens du poil. _______________________________________________________________________________________________________ Plus de 5 tonnes de déjections par jour Pas un jour ne passe sans que le pied tombe malencontreusement sur un bel étron en centre ville. Un problème devenu un vrai fléau à Toulouse avec plus de 5 tonnes de déjections canines par jour abandonnées sur les trottoirs : un triste record pour la Ville rose ! Pourtant la mairie semble tout faire pour endiguer cette situation et responsabiliser les maîtres : « Pour ramasser les déjections de son chien quand celui-ci se laisse aller en oubliant le caniveau, le maître peut avoir recours aux pochettes installées dans les nombreux distributeurs installés un peu partout en ville », précise Jean-Michel Fabre. Des pochettes faciles à manier : « Dans nos cours d'été sur l'éducation des chiens, nous apprenons aux maîtres comment les utiliser, remarque Pascal Victorien. A l'avenir, nous pensons d'ailleurs à installer des canisites, espaces réservés aux besoins des animaux sur certaines zones de la ville ». Un petit geste qui peut éviter l'amende de 38 € dont chaque propriétaire de chien peut écoper : « Un chien doit être éduqué à la propreté tout petit. Il prend ainsi de bonnes habitudes ». Autre problème : les chiens accompagnant les personnes sans domicile fixe, souvent stigmatisés pour participer à la saleté de la ville : « Depuis avril dernier, nous avons mis en place une fois par mois un espace social au Ramier, poursuit l'élu, avec des consultations vétérinaires à destination des SDF ». Au cours de cet accueil, les chiens sont identifiés, vaccinés contre la rage et suivent un traitement de base, voire une consultation à l'École vétérinaire si le maître est d'accord. « Cette initiative recueille beaucoup de succès auprès de cette population, remarque Jean-Michel Fabre. Ils sont très réceptifs aux conseils prodigués et connaissent bien leur animal ». Un rendez-vous de santé public d'autant plus essentiel qu'il permet de garder un lien social avec des individus souvent désocialisés. _______________________________________________________________________________________________________ Cinq règles pour éduquer son chien Ainsi pour avoir un chien bien intégré à la ville, Pascal Victorien préconise cinq règles à adopter : 1 - En tout premier lieu, établir un lien de confiance avec lui, notamment par le jeu. Et éviter, même en cas de conflits, les rapports de force ce qui n'arrange pas les situations conflictuelles. 2 - S'occuper de lui au moins quinze minutes par jour et éviter de le laisser trop seul. Quand on choisit d'avoir un animal, il faut en prendre soin, ce n'est pas un objet décoratif. 3 - Ne pas avoir peur de commander en appuyant bien les barrières hiérarchiques. Un animal doit comprendre qui détient l'autorité et qui est le maître. 4 - Ne pas hésiter de lui parler, de communiquer avec lui, en lui donnant une vraie place au sein de la famille. 5 - Enfin, créer au quotidien une dynamique. Savoir l'intégrer au sein du quartier et de la vie de la cité. Autant de conseils qui peuvent améliorer le quotidien de l'animal et celui de son maître. _______________________________________________________________________________________________________ Chiens branchés à Bête de mode Créée en 2008, la boutique Bête de Mode, (19 rue du Coq d'Inde) à Toulouse est spécialisée dans les vêtements et accessoires pour chiens et chats. Du collier à la laisse en passant par la petite robe ou le manteau style treillis, votre animal ne peut qu'être branché dans cette boutique. « Nous avons aussi des produits de beauté, d'hygiène, précise Carole Linais, la responsable. Mais aussi des sacs de transport, des coussins et toute une palette de jeux ». C'est par amour des chiens que Carole a ouvert cette enseigne mais aussipour répondre à une demande du public de plus en plus forte : « Nous vendons beaucoup de choses utiles comme des colliers ou des laisses mais aussi des articles pour mettre en valeur son animal, voire le personnaliser comme des débardeurs, des robes avec froufrous, des casquettes pour les grosses chaleurs. Beaucoup de gens ne se limitent plus aux basiques pour leurs animaux, ils veulent aussi les doter d'une vraie personnalité ». Une attitude que la crise n'a pas fait diminuer : « Je connais des maîtres qui se privent pour privilégier leur chien ». Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites