pacemaker91 0 Posté(e) le 2 septembre 2009 Après que des associations de protection animale aient mis en lumière les conditions d’élevage des lapins de chair, de grandes surfaces européennes se détournent de la viande de lapins élevés en cage ; l’Autriche interdit l’élevage en cages de batterie. Ci-dessous le détail des avancées obtenues en Suisse, Autriche et Allemagne L'Autriche interdit l'élevage en cage des lapins En Autriche, à partir du 1er janvier 2012, les cages seront interdites. L'Autriche est ainsi le premier pays à interdire les cages de batterie pour les lapins élevés pour leur viande. Comment en est-on arrivé là ? Les conditions de vie des millions de lapins élevés en Autriche étaient catastrophiques, comme elles le sont en France aujourd’hui. L’association Vier Pfoten a enquêté dans les élevages. La vidéo de Vier Pfoten est disponible sur son site et sur le DVD "Lapin : 100% cage" sur lequel figure également une demi-heure d'images brutes d'enquête collectées par Vier Pfoten. En avril 2007, avec les photos et les vidéos, l'association Vier Pfoten a sensibilisé le public autrichien au sort des lapins élevés pour leur viande. Elle a également contacté les grandes surfaces. De nombreux reportages télévisés et des articles de presse ont couvert cette campagne. Les grandes chaînes de supermarchés Merkur (Rewe) et Adeg ont renoncé à vendre de la viande de lapins maintenus en cage de batterie, convaincus par le dossier et les images de Vier Pfoten. Quelques supermarchés ont même demandé une coopération plus étroite avec Vier Pfoten pour aller plus loin dans la protection des animaux. A noter que Menil et Metro n'ont pas été sensibles au sort des lapins... Vier Pfoten a ensuite pris rendez-vous avec les politiques. L'objectif était d'ancrer juridiquement une interdiction des cages. L'ÖVP (Österreichische Volkspartei, parti populaire autrichien) a élaboré un amendement de loi prévoyant, à partir de 2020 seulement, de faibles améliorations pour les lapins sans interdiction des cages. Vier Pfoten, les écologistes ainsi que le SPÖ (Sozialdemokratisch Partei Österreich, parti social démocrate autrichien) se sont mobilisés pour faire pression afin d'obtenir l'interdiction des cages. Et ils l'ont obtenue le 4 décembre 2007 ! Les points précis de la réglementation seront examinés mi-2008, avec la participation active des associations de protection animale. Suivez la campagne de Vier Pfoten sur les conditions d'élevage des lapins. http://www.vierpfoten.at/website/output.ph...&language=1 Source: http://www.l214.com/lapins/actualite-europ...-intensif-lapin ===================================================================== Les grandes surfaces suisses stoppent la viande de lapins élevés en cage Manor, enseigne de grandes surfaces, n'achète plus de lapins en provenance d'Italie depuis mars 2008. Les élevages montrés par les producteurs aux inspecteurs de Manor différaient de ceux filmés directement dans les élevages par l'association suisse KAGfreiland... Manor ne peut pas se tourner vers la France qui a les mêmes modes de production que l'Italie. Migros, Coop (qui détient Carrefour en Suisse), Spar, Denner, TopCC (alimentaire pour la restauration) ne commercialisent pas ou plus de viande de lapins élevés en cage.. Globus retire de la vente la viande issue des cages en provenance d'Italie et de France suite à la campagne d'information de KAGfreiland et va procéder à des investigations auprès de ses fournisseurs afin de vérifier les conditions d'élevage des lapins. Rappelons qu'en Suisse, la législation impose 1500 cm2 de surface par lapin (1200 cm2 dans le cas de groupe de plus de 40 lapins). En France, les surfaces usuelles sont de 450 à 550 cm2 par lapin. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 2 septembre 2009 http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3423 Avec plus de 40 millions de lapins élevés pour leur viande, la France est le 4e producteur mondial de lapins destinés à la consommation, après la Chine, l’Italie et l’Espagne. Mais, derrière cette industrie, se cache une production à la chaîne, reléguant au second plan le confort et le bien-être des animaux. Pour obtenir le meilleur rendement, les élevages en batterie misent en effet sur la quantité, même si celle-ci doit se faire au détriment de la qualité de détention. Selon un rapport présenté par l’association de protection animale L214, ces établissements comptent en moyenne 495 lapines reproductrices. Si l’on tient compte de la fréquence des portées et du nombre de petits par mise bas, les effectifs globaux avoisinent les 6000 individus. Représentative d’une évolution à la hausse, la taille moyenne des élevages a triplé entre 1984 et 2006. Afin d’optimiser l’espace disponible, les lapins sont enfermés dans des cages dont la superficie équivaut à une feuille de papier A4. En phase d’engraissement, le moindre déplacement empiète sur les autres lapins et occasionne de fréquentes agressions. Le sol grillagé est souvent responsable de blessures chez les petits mammifères, l’endroit étant propice aux mouvements de panique du fait des nuisances sonores (bruits de cage, mise en route des ventilateurs). Autre pratique contestable, la mise en place des bagues est brutale et peut parfois entraîner des déchirures des oreilles. Il est à noter que les mentions « élevés en plein air » ou « en semi plein air » n’assurent en aucun cas que les animaux abattus aient connu un traitement de faveur, bien au contraire. Elles signifient simplement que les lapins ont été plus exposés aux aléas climatiques et non qu’ils ont disposé d’espaces verts pour se dégourdir les pattes. Si leurs petits sont destinés à l’abattoir, le sort des lapines reproductrices n’est guère plus enviable. Avec des mises bas qui s’enchaînent tous les 42 à 49 jours, celles-ci sont inséminées 10 jours après chaque mise bas. Au regard de quoi, les mères souffrent de lésions aux pattes et de déformations du squelette. On estime qu’environ un tiers des mères meurt chaque année. Conséquence de l’insémination artificielle et d'une sélection optimisée, chaque portée comporte une dizaine de petits alors même que la mère ne peut en nourrir plus de 8 ou 9 de manière satisfaisante. Les lapereaux jugés en surnombre, de même que les individus malades et fragiles, sont éliminés. Sur les effectifs retenus, plus d’un quart n’atteindra pas l’âge marquant le départ à l’abattoir. A l’origine de ce taux de mortalité élevé, les bactéries, virus et champignons présents dans les bâtiments déclenchent des troubles respiratoires et digestifs, ces derniers pouvant s’avérer mortels. Cette piètre situation sanitaire est aggravée par la proximité contrainte instaurée entre les lapins, laquelle augmente notablement les risques de contagion. Pour y remédier, les éleveurs recourent massivement à la voie médicamenteuse. D’après l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire, 127,34 tonnes d’antibiotiques ont ainsi été utilisées en 2006 dans les élevages de lapins, soit près de 10 % de la totalité des antibiotiques utilisés par les éleveurs français. Selon L214, la filière ne se dirait pas prête à s’orienter vers une alternative à l’élevage en batterie, même si elle affirme être « favorable à l’adoption de règles de bien-être ». S’ils restent encore nombreux à l’heure actuelle, les élevages familiaux aux dimensions moins ambitieuses affichent une tendance à la baisse. Cécile Cassier Photos L214 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites