pacemaker91 0 Posté(e) le 3 septembre 2009 http://www.ladepeche.fr/article/2009/09/03/665242-La-faune-n-aura-plus-peur-de-la-grande-faucheuse.html Parmi les grands défis de ce début de XXIe siècle, la protection de la biodiversité occupe une place prépondérante. En Tarn-et-Garonne, le conseil général a donc planché sur la question… Il est vrai que dans ce département rural, la biodiversité n'est pas une vue de l'esprit. Elle occupe tous les terrains, en particulier les fossés, les talus, les lisières… le long des 2 500 kilomètres de routes départementales représentant 2 000 hectares de dépendances vertes gérés par les services techniques du département. « conscient des enjeux environnementaux, le conseil général s'est engagé à entretenir de façon raisonnée les bords de routes pour une gestion plus durable de nos dépendances vertes », écrit Jean-Michel Baylet, président du CG 82 dans une note interne. Entretien raisonné et gestion durable Il s'agit donc d'optimiser le fauchage et le débroussaillage en développant une approche plus ciblée de la gestion des talus et la formation des agents qui va avec. Un observatoire des pratiques de gestion et d'entretien sera créé. Jean-Michel Baylet fait également remarquer que cette nouvelle approche « est source d'économie […] et nous incite plus que jamais à respecter ce patrimoine écologique spécifique ». En marge des enjeux bien compris touchant à la sécurité et à l'information des usagers, le fauchage au bord des routes obéit désormais à des enjeux environnementaux. De quelle manière ? Un calendrier des opérations de fauchage et débroussaillage a été élaboré afin de tenir compte des réalités de la faune et de la flore trouvant refuge dans ces zones. Une zone abritant une flore ou une faune remarquable ne sera donc pas traitée au même moment et de la même manière que d'autres. On fauche quand et où c'est nécessaire Si nécessaire, seul l'accotement plat sera traité. Ailleurs, un seul passage sera envisagé. Cette fauche réfléchie et dont la fréquence sera limitée aux seuls impératifs de sécurité et d'information des usagers, évitera aussi la fertilisation des sols qui favorise les espèces à croissance rapide ; Une hauteur de coupe minimum (10 cm) sera donc imposée. On sait que la mise à nu du sol entraîne la prolifération de plantes non désirée. Inversement, le maintien en herbe des fossés permet l'épuration des eaux de ruissellement. Derrière ces prescriptions techniques, c'est donc une politique volontariste en faveur de la biodiversité qui est censée s'exprimer. -------------------------------------------------------------------------------- La chasse aux herbicides Finie l'époque où l'entretien des dépendances routières traquait le moindre brin d'herbe. Au bord des routes départementales du 82, l'utilisation massive des produits phytosanitaires se fait désormais avec « discernement et prudence ». Depuis janvier dernier, les services du conseil général assurent avoir diminué de 50 % l'utilisation des herbicides. Cela passe par des changements d'habitudes et le recours à des solutions alternatives, souvent de bon sens : pose de signalisation sur un socle en béton, garniture des îlots en béton ou galets… Quant aux solutions techniques alternatives, elles résident notamment dans le désherbage mécanique ou thermique. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
