pacemaker91 0 Posté(e) le 3 septembre 2009 http://www.ouest-france.fr/actu/actu_BN_-En-Baie-du-Mont-l-ange-gardien-des-veaux-marins_8618-1038577_actu.Htm Gérard Gautier est naturaliste en baie du Mont-Saint-Michel : « Une micro-entreprise de recherche sur les mammifères marins. » Le naturaliste, Gérard Gautier, compte les veaux marins de la baie du Mont-Saint-Michel qu'il survole en ULM. Portrait d'un amoureux de la nature et de ses quarante « protégés ». Reportage Quand il en parle, Gérard Gautier a les yeux qui pétillent et pas la langue dans la poche. Il y tient à sa colonie de phoques en baie du Mont-Saint-Michel que tout le monde semble ignorer. C'est lui l'observateur et le protecteur : il les compte, les répertorie, et dans le pire des cas, gère les échouages. Son outil de travail est unique : l'ULM. « La baie du Mont se prête mal à l'observation, explique-t-il. C'est un dédale de chenaux et de bancs de sable, en perpétuel mouvement. C'est comme ça que j'ai eu l'idée d'utiliser l'ULM et de faire le comptage en survolant la baie. » Un boulot à plein-temps qu'il assure pour le compte du ministère de l'environnement, mais aussi une passion qu'il vit au jour le jour. Colonie sous haute surveillance La baie du Mont est l'un des trois sites où l'on recense la présence de phoques en France. Les deux autres étant la baie de Somme et la baie des Veys. La mission de Gérard Gautier ? « Je vais les compter environ deux fois par mois et grâce au GPS je les localise avec précision. Ensuite, j'interviens comme photographe. Cela me permet ensuite d'identifier les individus en fonction de leurs caractéristiques. » Une mission de titan lorsqu'on sait que l'estran de la baie mesure 250 km² et que la quarantaine d'individus de la colonie ne cesse de se déplacer le long des chenaux. « Les choses changent tout le temps mais l'expérience permet d'anticiper les comportements des animaux. D'une certaine façon, je pense comme eux ! » Quand il parle des veaux marins, Gérard Gautier est intarissable. « Ils font partie intégrante de la faune française, explique-t-il. Ils reviennent depuis qu'ils sont protégés dans les années 80. Les veaux marins forment le noyau dur de la colonie. Les phoques gris sont de passage pour l'été. » Certains ont un nom et une histoire. « On les différencie à leur couleur et leur taille. Elle, c'est Tama, et là Tombelaine, » raconte-t-il en montrant les photos. Une sorte de grande famille dont il aime retracer l'évolution : les naissances, les accidents et les happy-end. En baie du Mont, il n'y a pas de réserve protégée pour ces mammifères marins. « Ils profitent de l'étendue de la baie et s'installent là où il n'y a personne. Mais de plus en plus de visiteurs veulent se promener dans la nature. Avec un guide ou pas. Avec respect ou pas. » Le projet européen Natura 2000, en cours d'élaboration, prendra en compte ces espèces pour en préserver l'habitat. En attendant, il s'agit d'être vigilant quant au respect des animaux. « Il faut s'habituer à les côtoyer et les connaître. Pour savoir quoi faire lorsqu'un animal est en difficulté. » Marie HAUPAIS. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
