pacemaker91 0 Posté(e) le 7 septembre 2009 http://www.ladepeche.fr/article/2009/09/07/667496-Castres-Les-taupes-minent-les-terrains-de-sport.html L'on sait que les ballons ovales peuvent se montrer capricieux. Il s'agit même de l'une des fiertés de cette discipline : Alimenter la glorieuse incertitude sport. Rond comme une bille, normalement lisse comme le crâne d'un Barthès, le ballon rond du football, lui, en revanche, ne devrait a priori présenter aucun rebond incongru. Même pour un pied cramponné et bien affûté, c'était sans compter sur les conséquences désastreuses de la vie stomacale d'un animal de quelques centimètres : la taupe. Sur les terrains engazonnés de la Borde Basse, les six employés municipaux dédiés aux équipements sportifs ne savent plus où donner de la brouette et du râteau. Pour un résultat qui n'est guère satisfaisant puisqu'il laisse des ronds dégarnis d'herbe de plusieurs centimètres de diamètre. Et tous les matins ça recommence ! À l'instar du terrain de golf de Gourjade, les terrains de sports de La Borde Basse sont envahis de taupes qui trouvent là un garde-manger formidable. « Les terrains sont souvent saturés d'eau et les vers remontent», indique le spécialiste à nouveau dépêché sur les lieux. 4 à 6 petits Christophe Junca, taupier du Tarn et Garonne, a réussi l'an passé à contenir les taupes golfeuses dans un périmètre acceptable. Il a donc été sollicité par la ville pour dresser un état des lieux à la Borde Basse. « Au début de mon intervention au golf j'ai compté jusqu'à 60 prises, précise le taupier. Ici, c'est impressionnant toutes ces mottes. Chaque taupe peut faire jusqu'à 30 taupinières. » « Et tous les ans nous vivons le même enfer, indique Francis Romieu, du service terrains de sports. Elles transforment les terrains en champ de mines. Pour le rugby, ça craint surtout pour les chevilles. Pour le football, ça devient impraticable. Par ailleurs, ces mottes abîment l'affûtage de nos machines de tonte. Nous ramassons jusqu'à une demi-brouette de terre par rejet de l'animal ». « Comme à Gourjade, il faudra d'abord les faire sortir des terrains, en repérant les galeries principales, puis, il faudra les refouler et les contenir à l'extérieur encerclant les terrains de pièges judicieusement placés ». Pièges mécaniques. Pas de chimie. « La taupe ne vit pas en couple, mais elle met au monde de 4 à 6 petits, rappelle Christophe. Il faut donc se hâter d'éradiquer la colonisation ». « Heureusement que nous ne rencontrons pas ce problème sur la totalité des 20 hectares de la ville ouverts au sport, sourit Francis Romieu. Notre petite armée de six employés serait vite vaincue ». Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites