pacemaker91 0 Posté(e) le 14 septembre 2009 Il pèse un kilogramme tout mouillé, se reproduit entre l'Australie et la Tasmanie, dans le détroit de Bass Strait, et ses petits risquent fort de connaître des restrictions alimentaires dans les années à venir. Changement climatique oblige. Ainsi que l'ont montré des chercheurs de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, université de Strasbourg/CNRS), le manchot pygmée trouve en effet nettement moins de poissons près des côtes lorsque les eaux de surface sont mélangées par des orages et autres phénomènes météorologiques extrêmes, prévus pour devenir de plus en plus fréquents. 'On savait déjà que ces événements climatiques affectaient la démographie des prédateurs marins, mais on ignorait par quels mécanismes', explique le biologiste Yan Ropert-Coudert, premier signataire de ces travaux mis en ligne le 3 septembre par la revue Proceedings of the Royal Society B. Le manchot pygmée Eudyptula minor, dont on compte au total plus d'un million de couples en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans les îles avoisinantes, a fourni un début d'explication. Passant l'essentiel de sa vie en mer, l'animal ne revient à terre qu'une fois l'an, pour assurer sa descendance. Durant cette période, il dépend étroitement des ressources locales, et plus encore durant la première phase d'élevage du poussin. Celle-ci dure environ un mois, pendant lequel père et mère se relaient à la pêche et reviennent chaque soir nourrir leur petit. Pour suivre le comportement de prédation des manchots, les chercheurs de l'IPHC ont collaboré avec des confrères australiens du Philip Island Nature Park, qui ont implanté des nids sur l'île Philip pour favoriser la reproduction de l'espèce. Leur étude a commencé en 2004. Depuis cette date, à la période où les manchots reviennent au nid, une dizaine d'entre eux sont chaque année équipés d'un appareil miniaturisé fixé sur leur dos. Lors de leurs sorties en mer, celui-ci enregistre la pression de l'eau (donc la profondeur des plongées) et sa température. Et, surtout, les accélérations de l'animal, qui se produisent chaque fois qu'il rencontre une proie. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 14 septembre 2009 Strasbourg, France - Les chercheurs de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) ont étudié les sorties en mer du manchot pygmée, entre l'Australie et la Tasmanie. Ils ont montré que les événements météorologiques du type El Niño, en mélangeant les eaux de surface, sont défavorables à ces animaux qui trouvent beaucoup moins de poissons à manger. Les événements météorologiques extrêmes, comme les orages qu'a connus le sud des États-Unis ces dernières années, devraient devenir de plus en plus fréquents mais aussi de plus en plus violents. Ces orages augmentent le mélange des couches supérieures des océans sous l'action du vent, ce qui entraîne une homogénéisation de la température de l'eau sur les premiers 100 mètres. Les effets d'une telle uniformisation sur la dynamique des chaînes alimentaires restent peu connus. C'est dans ce cadre que les chercheurs de l'IPHC ont étudié le cas du manchot pygmée. Ce petit animal, pesant environ un kilogramme, vient se reproduire en novembre dans le détroit de Bass Strait, entre le continent australien et la Tasmanie. Le reste de l'année, il est en mer. Les chercheurs de l'IPHC ont travaillé en étroite collaboration avec leurs confrères du Philip Island Nature Park (Australie), qui ont implanté des nids sur l'Ile Philip, pour favoriser la reproduction du manchot pygmée. Depuis 2004, à la période de reproduction, ces deux groupes de chercheurs étudient le comportement de prédation des manchots pendant leurs sorties en mer. Un suivi à long terme est nécessaire pour pouvoir comparer les années normales aux années perturbées. Quand les manchots reviennent au nid, les chercheurs posent des appareils miniaturisés sur leur dos, afin de relever la profondeur des plongées, la température de l'eau et l'accélération correspondant à la détection d'une proie par le manchot (qui accélère ses battements d'ailerons face à une proie). Les chercheurs ont découvert qu'en 2005, année à tendance La Niña (moins d'orages et mélange des eaux de... lire la suite de l'article sur Maxisciences Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites