pacemaker91 0 Posté(e) le 17 septembre 2009 http://www.lasemainedansleboulonnais.fr/actualite/faits_divers/faits_divers/2009/09/16/article_30_sangliers_saccagent_le_mais.shtml Exaspéré. « Au bord de la dépression », corrige Éric Faieulle, agriculteur à Saint-Étienne-au-Mont.Depuis plusieurs semaines, une harde de sangliers s'attaque à ses parcelles de maïs, au lieu-dit la Barrière Rouge, à deux pas du magasin Intermarché. « Chaque année, c'est la même rengaine », se lamente l'exploitant. Au petit matin et en soirée, des dizaines de sangliers pénètrent dans ses champs de maïs pour se goinfrer d'épis. « Regardez, on a l'impression qu'une tornade a traversé mon champ », s'emporte Éric Faieulle, la gorge nouée.Trois à quatre hectares ravagésSur ces terres qui jouxtent sa ferme, l'agriculteur stéphanois aurait dû récolter au début du mois d'octobre dix-sept hectares de maïs fourrager. « Pour l'heure, trois à quatre hectares ont déjà été saccagés par ces satanés bestiaux », comptabilise-t-il. Et de nous faire le tour du propriétaire pour confirmer ses dires. « Je vais être indemnisé par la fédération départementale des chasseurs (comme le prévoit la loi du 26 juillet 2000 relative au dédommagement des dégâts de grand gibier, ndlr), se console l'agriculteur. Mais dans l'histoire, c'est certain, je vais être perdant. » L'exploitant estime qu'il n'aura pas assez de fourrage pour nourrir ses vaches laitières durant l'hiver. « Du coup, je vais devoir m'approvisionner chez d'autres exploitants. Mais à un prix plus cher que celui prévu par l'indemnisation », assure-t-il.Pourquoi les sangliers pullulent dans ce secteur ? « Car ils ne sont pas traqués », rétorque l'agriculteur. Pourtant, du 1er juin jusqu'à l'ouverture générale de la chasse, le tir du sanglier à l'affût est autorisé par arrêté préfectoral. « Mais que par les détenteurs d'une autorisation délivrée par la direction départementale de l'agriculture et de la forêt », complète Éric Faieulle. Suite à une demande émise la semaine dernière par l'exploitant victime de dégâts agricoles, six chasseurs viennent d'obtenir leur précieux sésame. « Ils ont fait une reconnaissance hier (mercredi dernier, ndlr) et ils sont tombés nez à nez avec une trentaine de sangliers qui étaient en train de coucher des tiges de maïs », relate l'agriculteur.Pourtant, les cultures d'Éric Faieulle sont censées être protégées des sangliers par une clôture électrique. « Installée il y a une quinzaine d'années par la fédération des chasseurs mais qu'elle n'entretient pas. Aujourd'hui, elle n'est plus alimentée en courant. » Conséquence : les "cochons" se glissent en dessous des fils électriques sans ressentir la moindre décharge et peuvent ainsi s'attaquer au champ d'Éric Faieulle. « Il faut absolument que ce problème soit solutionné au plus vite », tranche-t-il. En attendant une éventuelle battue, l'exploitant se contente de tirer des cartouches de ball-trap. « Pour les effaroucher. Mais ils finissent toujours par revenir », soupire-t-il.Benjamin POTDEVIN Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites