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http://www.leprogres.fr/fr/article/2236138,177/SPA-l-antenne-departementale-croule-sous-les-abandons.html

Depuis une quinzaine de jours, la société protectrice des animaux de Lons affiche complet et a même dû refuser plusieurs abandons de chiens, faute de place pour les accueillir. Les bénévoles tirent la sonnette d'alarme


La situation est telle que les bénévoles, en leur nom propre, ont fait passer une petite annonce d'alerte dans un journal local d'annonces payantes.

Cette semaine, la SPA de Lons-le-Saunier (départementale, celle de Dole étant indépendante) qui gère les 3/4 des abandons d'animaux, a dû refuser des chiens faute de place pour les accueillir. « On croule, constate le président Yves Amizet. La semaine dernière, on n'avait plus de place et on a dû ''persuader'' les gens de ne pas abandonner leur animal. On sait qu'il y a le risque qu'ils s'en débarrassent quand même, mais on n'a pas le choix. » La faute à la crise ? « Pas forcément. Il n'y a pas particulièrement de mauvais traitements et la phase chiens dangereux est passée. La nouveauté, c'est que plus d'un tiers des chiens nous sont amenés par la fourrière ; derrière, il y a sûrement quelques abandons déguisés. Deuxièmement, avec ce temps très doux, beaucoup de SDF, nombreux sur Lons, ne sont pas encore descendus vers le Sud, et avec eux beaucoup de chiens transitent. Enfin, on assiste à une montée en puissance de l'irresponsabilité des gens et des abandons dits de confort. Ils prennent des chiots non sevrés chez le voisin puis ne savent plus qu'en faire, des agriculteurs veulent changer de chien parce que le leur ne va pas aux vaches, ou ils déménagent, donc abandonnent. »

Chaque année, la SPA lédonienne recueille une centaine de chiens et 120 chats. Les douze box installés dans un chenil à Recanoz (entre Lons et Sellières) permettent d'accueillir de 19 à 23 chiens venant de tout le département, avec une rotation moyenne de trois mois. « Ce n'est pas la première fois qu'on manque de place, reprend Franck Petitjean, salarié de la SPA. Dans ces cas-là, on ne s'appuie pas sur les autres antennes de la SPA, on essaye de faire réfléchir les gens. Et on ne va pas arriver pour autant à des mesures d'euthanasie, on doit en demander une seule par an ! Rappelons que les gens qui abandonnent leur animal dans la nature peuvent être poursuivis en justice. » La solution ? Le futur refuge, bien à elle, dont rêve la SPA depuis plusieurs années. Un projet à Cesancey, de 30 box, attend dans les cartons. La SPA locale compte aussi sur son Noël des animaux, les 12 et 13 décembre prochain, pour sortir la tête de l'eau.

Delphine Givord

> NOTE

Renseignements au 03 84 24 82 20.