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UNE HISTOIRE VRAIE DE NOËL

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Invité


Une histoire vraie de Noël.


Du Zola au 20° siècle !

Oui au 20° siècle, mais encore d'actualité au 21° ! ça c'est sûr !


Dans la fin des années 80.
J'exerçais alors mes talents, "d'approvisionneuse de rayons", dans le supermarché du coin.
Nous étions à la veille de Noël, et le principe des vases communiquants fonctionnait bien.
Je remplissais les rayons au fur et à mesure, tandis que les clients les vidaient, pour festoyer.
A l'entrée du supermarché, sur le parking, en plein froid, un collègue d'origine tunisienne : A, vendait les sapins de Noël aux retardataires.
L'ambiance était joyeuse à quelques heures de célébrer Noël en famille.

La seule ombre au tableau c'est que nous devions attendre, nous les employés, la fermeture du magasin, pour commencer nos préparatifs culinaires...

A ¼ d'heure de la fermeture voilà, A qui transporte les sapins invendus dans la réserve.
Il prend le soin d'aligner les sapins, emmitouflé dans sa parka et sa grande écharpe enroulée autour du cou.
Il fait son travail, sans rien dire alors qu'habituellement il est plutôt volubile...
Je décide de briser la glace.
"Alors A, comment se passe Noël, chez toi, il y a un Père-Noël aussi ?"
"Comme ici. Le Père-Noël il est international !"
Me répond-il, morne...
"Alors tu as fait le sapin de Noël pour tes trois filles ?"
"Non, j'ai pas fait le sapin...."
"Et pourquoi ? tes filles sont encore petites, elles croient au Père-Noël !"
"J'ai pas l'argent pour acheter les jouets, je vais pas mettre le sapin !"

Je reçois cette information comme une douche écossaise !

Je lui dis de demander au patron de récupérer des branches de sapin qu'il destinait à la poubelle et de faire un semblant de décor chez lui....

Il refuse.

C'est l'heure de la fermeture. Je regagne la maison où mes enfants m'attendent tout excités à la fête qui se prépare.
Ils sont tous les trois, autour de moi, dans un joyeux bavardage, à me regarder préparer la dinde pour le réveillon.
Je ne parle pas trop, je suis perturbée par la pensée de ces trois petites filles qui vont se lever demain matin, et qui n'auront rien dans leurs souliers...
Je suis consciente que cette situation existe dans beaucoup de foyers... mais là, il s'agit d'un collègue de travail qui habite à côté de chez moi, à trois entrées de la mienne !
Je me décide à confier aux enfants, que les filles de A n'auront pas de Noël.

Les joyeux bavardages ont cessé d'un coup et les voilà atterrés par la nouvelle.

J'ai jeté un froid dans la joyeuse ambiance...


C'est alors que Alex qui devait avoir 7 ou 8 ans dit :
"Mais on en a nous, des jouets, qui nous servent plus, on va les porter chez A !"
"Et oui répondent-ils en chœur, on va en chercher !!!"
Je les entends dans leurs chambres faire l'inventaire du stock de jouets.
Ils ont réussi à regrouper 2 ou 3 jeux pour chacune des filles, et des livres.
Je leur ai laissé la responsabilité de leur BA jusqu'au bout, les laissant choisir ce dont ils voulaient bien se défaire.
Les voilà qui déboulent dans la cuisine, les bras chargés, l'excitation à son comble.
Abandonnant la dinde un instant, je les aide à faire les paquets cadeaux et rajoute à la hâte une robe de chambre, qui ne va plus à Alex.

Je décide d'envoyer Alex, les bras chargés chez A. Si c'est moi qui y vais, je connais bien A, il va refuser...
Je me mets à la fenêtre pour voir Alex, s'enfoncer dans la nuit, à la lueur des lampadaires. Elle titube sous la charge, mais avance vaillamment.
J'attends son retour toujours à la fenêtre, quand je la vois revenir avec A qui la raccompagne.
Je suis soulagée, elle n'a plus sa lourde charge.
A, la raccompagne jusqu'à ma porte.
Il est là sur mon pallier, à pleurer comme un enfant et tout en me remerciant et me baisant les mains, comme si j'étais son Dieu il me tend quelque chose enveloppé dans du journal...
Je refuse poliment je ne veux rien... mais je sens qu'il va se vexer si je n'accepte pas.
J'ouvre le paquet, c'est deux petits vases qu'il a pris chez lui pour me les offrir !
Je lui dis bien que c'est une idée des enfants, et il les embrasse chaleureusement, avant de s'en retourner chez lui.
Les enfants sont soulagés et peuvent reprendre leur gais bavardages, contents de leur bonne action.

Le lendemain de Noël, je décide d'aller voir mon patron.
Je tenais à lui faire savoir que parmi son personnel, il avait un employé qui n'avait pas le cœur à la fête...
Il est abasoudi par la nouvelle. Lui non plus ne se doutait pas.

Il me charge alors d'aller dans le rayon des jouets et d'en choisir un pour chacune des filles.
"Vous ne regardez pas le prix, vous connaissez l'âge des petites, vous avez le feu vert. Puis vous irez au rayon parfumerie, choisir une eau de toilette pour A et sa femme !"
Lorsque le choix est fait, il me charge d'emballer les cadeaux et appelle A, au bureau.
Il le sermone un peu en disant qu'il aurait dû faire part de ses difficultés.
Je suis satisfaite de la réaction de mon patron, et surtout ces petites auront eu un beau Noël, avec un peu de retard certes... mais il avait si mal commencé.





BONNES FETES A TOUT LE MONDE
SOYEZ EXAUCEES DANS L'ACCOMPLISSEMENT DE VOS SOUHAITS LES PLUS INTIMES
PAIX ET BONHEUR SUR CETTE TERRE AUX HOMMES DE BONNES VOLONTE

Sylviane




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