pacemaker91 0 Posté(e) le 22 octobre 2010 http://www.hirondelles.oiseaux.net/migration.htmlLa migration de l'hirondelle rustiqueLa migration, une énigme :De tous les oiseaux, l'hirondelle est sans doute celle qui a fait la première prendre conscience à l'homme de l'incroyable phénomène de la migration.Pourquoi cette petite bête atteignant tout juste 20 grammes ressent-elle, à la mauvaise saison, la nécessité de parcourir plus de 10000 kilomètres ? Pour réaliser cet exploit, elle utilise le vol battu, c'est à dire que ses ailes sont presque toujours en mouvement. Difficile à croire ! En effet, jusqu'à il y a 200 ans le phénomène migratoire était méconnu, à la lecture des ecrits anciens, nous avons imaginé cette conversation entre Mr Magnus scientifique érudit et Mr Faure simple paysan plein de bon sens :_Mr Magnus : Ecoutez, Mr Faure, j'ai bien réfléchi, si on voit se rassembler les hirondelles l'automne dans les roselières et qu'elles n'en décollent plus, c'est qu'elles s'enfoncent dans la vase pour passer l'hiver ! _Mr Faure : Ben, c'est à dire, j'veux pas vous être désagréable, mais comment c'est y qu'elles font pour respirer ces braves bêtes ?_Mr Magnus : Mais si, on m'a rapporté que des pêcheurs de Norvège en attrapaient régulièrement dans leurs filets !_Mr Faure : Alors elles doivent être mortes de froid les petites._Mr Magnus : Bien sûr que non, juste engourdies, et c'est en les plaçant près du feu qu'on les réanime_Mr Faure : Vous connaissez Mr Larray, notre brave docteur, hé bien lui qu'a beaucoup voyagé, y m'disait qu'il en avait vu des centaines dans des grottes dans ces contrées si loin que lui seul peut retenir le nom. Croyez pas qu'on devrait vérifier par ici ? Y'a bien des petites cavernes près de la forêt, et j'y ai déjà vu des chauves souris en hiver quand j'étais gamin._Mr Magnus : Des contrées lointaines ? Vous avez peut être bien raison, il faut que je rende visite au docteur pour le questionner. D. Collin350 av. J.-C., Aristote tenait déjà ces propos et c'est ainsi que pendant des siècles, les scientifiques ont cru les hirondelles capables de passer la période hivernale, sous l'eau ou enfouie dans la vase. Toutes ces croyances reposent probablement sur le fait que les hirondelles qui se réunissent en dortoir dans les roselières et décollent très discrètement avant le lever du soleil. (à lire : témoignage de Daniel Bizet)Vers 1780, le naturaliste Buffon, est un des premiers, dans "Histoire naturelle des oiseaux", à remettre en cause ces théories et à avancé que les hirondelles passent l'hiver dans des contrées moins froides, qui leur offre des insectes en abondance. Monique Courtade Le baguage, preuve scientifique :A la fin du 18ème siècle, des érudits comme le moine Lazzaro Spallanzani en Italie ou encore J.L.Frisch en Allemagne eurent l'idée d'attacher des fils colorés aux pattes des hirondelles. Ils avaient ainsi inventé la technique du baguage. Pour l'Europe, c'est Christian Mortensen au Danemark qui le premier a institué un baguage national en 1899.On réussit ainsi à établir les premières cartes migratoires qui prouvent que les hirondelles vont passer l'hiver en Afrique. (Jean Méguin)En France, ce seront des personnes comme Ménégaux et Bourdelles qui institutionnaliseront le baguage dès 1911.Ce nouvel outil scientifique connaîtra un succès international grandissant et grâce à lui, les premières cartes migratoires verront le jour.L'hirondelle figure toujours dans les listes de programmes d'oiseaux à baguer qui sont définies par le CRBPO (centre de recherche sur la biologie des populations d'oiseaux).Bien que ses chemins migratoires soient bien connus aujourd'hui, on essaie d'en savoir plus sur la dynamique des populations et sur le comportement de l'espèce http://www.mnhn.fr/mnhn/meo/crbpo/Pour l'Europe, c'est l'EURING qui centralise les données de baguage. Un projet mondial sur l'étude par baguage de l'hirondelle rustique est en cours (pour en savoir plus) Monique Courtade F. Brochet Pourquoi migrer ?La première réponse qui vient à l'esprit est que les hivers sont trop froids en Europe, ce qui n'est pas entièrement faux mais cette seule explication n'est pas suffisante car il existe bien des passereaux qui résistent au froid.La raison déterminante vient du régime alimentaire spécialisé de l'hirondelle. Elle ne mange que des insectes volants qui disparaissent totalement l'hiver alors que dans le même temps, l'Afrique en regorge.Alors pourquoi ne se reproduit-elle pas là bas ?Une des hypothèses vient du fait que la concurrence est rude en Afrique en période de nidification.En effet, il n'existe pas moins de 37 espèces indigènes d'hirondelles en Afrique (La hulotte n°70 p30) sans compter les nombreuses autres espèces insectivores.Départ pour l'AfriqueFin septembre, les jeunes hirondelles et les adultes qui ont terminé d'élever leur progéniture se regroupent le soir en dortoir dans les roselières autour des étangs pour y passer la nuit. Les journées sont entièrement consacrées à la chasse car il faut constituer une réserve de quelques grammes de graisses ; ce précieux carburant qui permettra de traverser mer et désert.Insolite : dans certains endroits où les roselières ont été complètement rayées du paysage (zones de culture intensives) les hirondelles sont contraintes de se rassembler dans ce qui ressemble le plus à des roselières : les champs de maïsJusqu'au jour où le besoin de partir devient plus fort, on les voit alors se regrouper sur les fils électriques, piaillant jusqu'au moment du signal mystérieux qui les décidera à partir : embarquement immédiat, direction : l'Afrique. Bernard FlenetCertaines, moins décidées, stationnent encore un peu, d'autres aux nichées tardives continuent à nourrir leurs jeunes qui pourront alors les suivre. Tout en progressant, les hirondelles en profitent pour happer les insectes qui se trouvent sur leur passage. Et ce supplément d'énergie ne sera pas de trop pour vaincre le redoutable obstacle qui les attend.La traversée de la Méditerranée sera sans pitié pour les plus faibles d'entres-elles, et en cas de gros grain, ce sera la véritable hécatombe dans les rangs de nos vaillants oiseaux.Une fois sur les côtes de l'Afrique, il leur restera un autre obstacle non moins facile à traverser : L'immense désert saharien !Insolite : Extrait de l'ouvrage "mœurs et instinct des animaux" par A.POUCHET en 1897 (pris remis à un élève du lycée Condorcet en 1899) [...] Durant mes pérégrinations à travers la Méditerranée, au milieu de la mer, des hirondelles égarées vinrent tomber complètement épuisées sur le pont de la frégate qui me portait en Afrique. Tout le monde, matelots et soldats, les environna de soins, qu'elles recevaient pleines de confiance. Quand elles eurent enfin dissipé leurs fatigues, elles reprirent leur voyage vers les chaudes régions du Sénégal ; et depuis longtemps peut-être elles s'y reposaient sous les cabanes des sauvages, lorsque nous, nous n'avions pas encore salué les ports d'Algérie [...] D. Collin Hivernage :Nos hirondelles passent l'hiver au Nord de l'équateur. Le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Centrafrique; sont les pays que choisissent les hirondelles qui nichent en France (soit des distances de 5 à 7000Kms) contrairement aux hirondelles russes et anglaises qui préfèreront les pays au sud de l'équateur (soit des distances souvent supérieures à 10000Kms). Dans ces pays, elles profiteront des nombreux insectes présents (si toutefois on n'aura pas décidé de tout anéantir par des pesticides dévastateurs). Elles pourront ainsi se refaire une santé et en profiteront également pour remettre leur plumage à neuf. Le remplacement du plumage qui a lieu une fois par an chez les passereaux s'appelle la mue.Insolite : les hirondelles sont souvent aperçues chassant au-dessus des forêts en Afrique alors que c'est un biotope qu'elles semblent éviter en France (Jean Méguin)). Souvenirs d'AfriqueFin janvier, un irrésistible besoin de se reproduire gagne progressivement nos migratrices ailées. Ici en Afrique, tout va pour le mieux, la nourriture est abondante, le climat agréable. Qu'est-ce qui peut bien pousser ces oiseaux à quitter ces lieux paradisiaques ? C'est probablement que depuis très longtemps, elles ont choisi l'Europe pour nicher. Ces contrées sont certes lointaines, mais là bas, la concurrence est faible pour attraper les mouches, moucherons, moustiques et tipules qui pullulent dans les marais et les étables.Alors, cela vaut peut-être bien la peine de faire autant de chemin, oui mais sans trop flâner, car le premier arrivé aura la meilleure place dans l'étable ! Don BaccusMais les hirondelles ne peuvent progresser aussi vite qu'elles le souhaiteraient car elles suivent une zone climatologique dans laquelle il fait environ 10°. Cette température suffit pour que les premiers insectes deviennent actifs. En les attrapant, en plein vol, elles peuvent refaire le plein d'énergie. Toujours est-il que fin février, elles apparaissent sur les rives nord de la Méditerranée.Les premières hirondelles lorraines arrivent ainsi en avril. Mais quelques individus intrépides se sont déjà montrés dès la mi mars.Après un court séjour sur les étangs et dans les meilleures zones de chasse pour se refaire une santé, la merveilleuse aventure de la reproduction pourra alors commencer par la consolidation ou la création d'un nid. Des hirondelles à Noël.Insolite : Depuis quelques années, les ornithologues notent des hirondelles - et surtout l'hirondelle rustique - de plus en plus tard en automne. Des cas d'hivernage complet ont même été récemment notés, dans le Midi, mais aussi le long de la côte atlantique jusqu'en Bretagne ! Il est peut-être trop tôt pour dire, mais la succession d'hivers doux que l'Europe connaît actuellement n'est sans doute pas étrangère à ce nouveau comportement. Affaire à suivre... (dossier de presse L'année de l'hirondelle - LPO) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 22 octobre 2010 http://www.oiseaux.net/dossiers/gilbert.blaising/la.grande.migration.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 22 octobre 2010 http://www.bestioles.ca/animaux/migrations.htmlLes migrations sont nécessaires à certains animauxLa migration est le déplacement de certains animaux à une période de l'année, ou de leur vie, qui les incite à se déplacer vers un autre endroit, souvent éloigné. Cela, pour procéder à l'accouplement, fuir le froid, ou autre étape de leur vie animale.Les animaux semblent subir des influences chimiques qui les poussent à migrer. Certaines choses déclenchent le besoin de faire la migration, comme la longueur de la durée du jour, la nécessité de plus de nourriture pour leur alimentation, ou le besoin de nourritures plus précises à leur développement. Il y a aussi le changement de la température, les saisons, le besoin d'aller s'accoupler à un certain endroit plus propice...Les animaux migrateurs sont sûrement un bon exemple qui montre que les animaux savent ou ils vont quand ils effectuent la migration. C'est souvent un long voyage qui demande une énorme quantité d'énergie, mais qui est nécessaire aux animaux qui doivent le faire. Souvent, les animaux migrateurs se préparent en mangeant beaucoup pour accumuler des graisses qu'ils auront besoin pour avoir assez d'énergie pour le voyage.La migration permet aussi à la sélection naturelle de faire son travail. Pendant le voyage, beaucoup seront capturés par des prédateurs, et les animaux faibles ne parviendront pas souvent à destination. Les plus forts finiront le voyage de migration et s'accoupleront pour avoir une progéniture plus résistante, et ainsi améliorer la descendance de l'espèce.Ce ne sont pas seulement les oiseaux qui sont des animaux migrateurs, des insectes, des mammifères, des poissons... on remarque simplement plus le vol des oiseaux, comme la bernache du Canada, qui quitte la région pour l'hiver. Certains papillons quittent le Canada pour aller jusqu'au Mexique. Même certaines chauves-souris quittent le nord pour aller vers le sud en hiver.Les poissons, comme la truite, le saumon... fait la migration de l'océan vers les cours d'eau douce, comme les lacs et les rivières, pour aller faire le frai, et ainsi se reproduire et faire la ponte des oeufs. Puis, une fois adulte, le poisson va vivre dans l'océan, pour finalement migrer pour revenir où il est né et se reproduire.La migration est donc un moyen pour les animaux de se reproduire dans un environnement moins hostile et où la nourriture est plus abondante. Ils prennent donc avantage des conditions favorables d'autres régions, même bien éloignées, pour la sécurité ou la nourriture. Les migrations sont donc importantes pour permettre aux espèces animales qui migrent de survivre et de perpétuer leur race. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 22 octobre 2010 http://www.actualites-news-environnement.com/20061208-migration-oiseaux-rechauffement-climat.phpNouveau signe inquiétant du réchauffement du climat, la grande migration de l'automne des oiseaux s'en trouve perturbée, avertit la LPO qui s'interroge : « Y aura-t-il des hirondelles à Noël ? » La LPO a confirmé que la migration des oiseaux est actuellement bouleversée par les températures trop clémentes. Par ailleurs, pour la migration du printemps, la LPO s'inquiète également sur le retour des oiseaux qui pourraient ne pas trouver les ressources alimentaires (insectes) dont les pics de production se montreraient trop précoces en raison du réchauffement du climat. Il n'y a pas que les oies qui tardent à quitter les contrées du nord de l'Europe pour venir passer l'hiver en France assure la LPO. Les oiseaux migrateurs au long cours, ceux qui hivernent en Afrique tropicale, semblent être particulièrement tardifs à partir cet automne. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) confirme que la situation n'est pas normale ! « De mémoire d'ornithologue, on n'avait jamais vu ça. En cette première semaine de décembre, le réseau des observateurs de la LPO et des autres associations signalent des hirondelles un peu partout en France, y compris jusqu'à Dunkerque (Nord). » Si l'hirondelle rustique, dont quelques oiseaux hivernent à présent presque chaque année dans notre pays, forme le gros du contingent, on signale aussi quelques hirondelles de fenêtre, et même une hirondelle de rivage dans l'Aude, espèces plus sensibles au froid que leur cousine. « Le plus incroyable est cette hirondelle rousseline (originaire du pourtour méditerranéen) observée le 30 novembre… en baie de Somme ! » ajoute le président de la LPO, Allain Bougrain Dubourg. De nombreuses observations sur les oiseaux migrateurs montrent que le réchauffement climatique a bien des effets pervers sur la vie en cette fin d'année 2006. La LPO ajoute aussi que d'autres oiseaux migrateurs au long cours sont encore signalés en ce moment même dans l'hexagone. Ainsi la rousserolle effarvatte, petit passereau des marais, qui part en août et septembre. Ou encore l'engoulevent d'Europe, aux mœurs nocturnes, et dont un individu a été signalé en Camargue. Balbuzard pêcheur, milan noir, faucon hobereau, cigogne blanche, pluvier guignard, chevalier stagnatile, sternes pierregarin et arctique, sont autant de migrateurs au long cours, certains hivernants très loin vers l‘Afrique du Sud, qui ont été signalés récemment en migration. Pour Philippe J. Dubois, en charge du programme « avifaune et changements climatiques » à la LPO, ce phénomène « est un indice de plus que nous sommes témoins de changements climatiques rapides, majeurs, auxquels sont confrontés les oiseaux et singulièrement les migrateurs ». Il ajoute que « la migration n'est pas une processus biologique irréversible. C'est une stratégie adaptative comportementale des espèces face à des modifications de l'environnement et en premier lieu, climatiques. Une espèce sédentaire peut devenir migratrice si les conditions de vie ne sont plus satisfaisantes. De même, un migrateur peut se sédentariser au fil du temps ». « Mais les choses semblent aller très vite à présent » et la LPO s'interroge, comme la plupart des scientifiques, sur la capacité d'adaptation des oiseaux dans un laps de temps aussi court. Si ces changements climatiques se font à une « vitesse remarquable », le scénario climatique hivernal comporte quant à lui de nombreuses incertitudes et nul ne sait quelle sera la bonne stratégie pour les oiseaux : partir ou rester ? Pour les ornithologues la question n'est donc plus « y aura-t-il de la neige à Noël ? », mais bien plutôt « y aura-t-il des hirondelles à Noël ? ». Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites