pacemaker91 0 Posté(e) le 6 avril 2011 http://www.associationstephanelamart.com/index.php?n=649Pro et anti viande sortent les crocs... et des livres Après le best-seller choc de l'Américain Jonathan Safran Foer "Faut-il manger les animaux ?", deux essais aux thèses opposées, à paraître en avril chez Fayard, viennent nourrir le débat saignant entre carnivores et végétariens.Volontiers provocatrice, et née en Argentine, pays qui voue un culte aux "asados" (grillades), la juriste spécialisée en bioéthique Marcela Iacub explique dans "Confessions d'une mangeuse de viande" comment elle est devenue végétarienne."Je n'aurais jamais imaginé délaisser les plaisirs de la chair, et j'étais une carnivore féroce", confesse-t-elle, avec un humour distancié et un style au scalpel à la Amélie Nothomb.Mais "il y a quelques mois, un événement tragique a complètement transformé l'idée que je me faisais de mon passé", écrit cette directrice de recherche au CNRS. "Depuis, je sais que la seule chose digne d'intérêt qui me soit arrivée, c'est le fait d'avoir mangé de la viande".En fait, deux épisodes ont bouleversé la juriste, dont la marque de fabrique est d'observer les moeurs contemporaines à travers le droit.Tout d'abord, une étrange affaire judiciaire dans laquelle un homme avait été condamné pour avoir commis des pénétrations sexuelles sur son poney, puis la découverte d'un court texte de Plutarque "Manger la chair", dans lequel le philosophe grec interroge la morale sur les raisons qui poussent l'humain à tuer et à manger des animaux.L'écrivain conclut ainsi l'histoire du poney : "Dans notre droit, on peut jouir d'un animal mort (en le mangeant), mais on ne peut pas jouir de sa vie..." Cette règle "me remplit de stupeur". Mais, écrit-elle plus loin, dès lors, manger de la viande "m'est devenu insoutenable".Prenant à rebrousse-poil les végétariens intégristes, Dominique Lestel, lui, veut dans un essai mordant, "Apologie du carnivore", déculpabiliser les carnassiers et montrer aux "plantophages" qu'ils agissent en ségrégationnistes en voulant séparer strictement l'homme et l'animal.Et ce n'est pas parce que les mangeurs de viande défendent mal leur bifteck qu'il faut les négliger, relève l'auteur, qui construit depuis quinze ans une anthropologie philosophique écologique et pense l'homme au milieu de autres êtres vivants et non contre eux."Le carnivore est en fait plus proche de l'animal qu'aucun végétarien ne le sera jamais", explique le philosophe.Pourquoi ? Parce qu'en mangeant de la viande, l'homme assume sa propre nature animale, quand le végétarien, lui, manifeste le désir de supprimer l'animalité et de réactiver le statut d'exception accordé à l'humain.Il n'en reconnaît pas moins une urgence éthique : non pas l'abolition de la consommation de viande, mais celle des élevages industriels intensifs, véritable ignominie des pays riches. Et, pourquoi, conclut-il en guise de réconciliation, ne pas devenir des végétariens "politiques", qui seraient occasionnellement et rituellement carnivores ?Avec "Faut-il manger les animaux ?", Jonathan Safran Foer faisait aussi réfléchir le lecteur sur la définition de l'animal et notre rapport à celui-ci, avec un mélange de souvenirs, considérations philo-zoologiques, études agroalimentaires, reportages et interviews.Sandrine Delorme avait elle publié en février "Le cri de la carotte" (Les points sur les i), où elle expliquait être devenue végétarienne militante en comprenant "ce qui se cachait de l'autre côté de son assiette". Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Isasza 0 Posté(e) le 7 avril 2011 C'est surtout par rapport à l’ignominieuse manière "d'élever" le bétail destiné à la consommation que je refuse de manger de la viande. Que ce soit des poulets, lapins, moutons, boeufs, la logique du profit est absolument la même et la manière de tuer conforme à celle de la course au profit, donc l'industrialisation. Le fait est, que je ne peux pas m'imaginer les bâtiments dans lesquels sont séquestrés les animaux destinés à la consommation sans que cela me renvoie aux images des camps de concentration et de la mort de la 2eme guerre mondiale. La logique y est absolument semblable. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pacemaker91 0 Posté(e) le 7 avril 2011 et va faire comprendre ça à un entourage proche. J'ai beau dire à ma propre famille qu'il m'est insuportable de manger de la viande ... je te le donne en mille pendant les repas de famille on me dit que la viande est bonne pour la santé et que l'animal à l'abattoir ne souffre pas et est bien traité j'ai souvent tellement honte d'être un être humain Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Isasza 0 Posté(e) le 8 avril 2011 Ce sont naturellement, des arguments un tant soi peu éculés, mais va chercher à faire changer des habitudes ancrées... de longue.Dans les faits, il y a que la viande a bon gout pour beaucoup, qu'elle peut effectivement être plus facilement cuisinée que la plupart des légumes. Que manger de la viande est un "héritage" culturel institué par les hygiénistes du XIX eme siècle. en 1920, 1930 il était si bon de donner de la viande aux enfants afin de les fortifier ! Et puis, il fallait également promouvoir le commerce des négociants de la place des Halles. L'Armée était une grande consommatrice de bétail. Les soldats de la grande Guerre n'avaient pas toujours droit aux douches, aux vêtements bien adaptés, mais de la viande (et du pinard) il en recevaient le plus souvent possible. Au début du XXeme siècle, il n'était pas rare que la viande ne soit consommée "Ladre" c'est à dire à moitié pourrie, ou parasitée par des vers qui, après le mouton, le porc, le boeuf, ou le cheval, ne demandaient qu'à s'installer chez l'humain...A présent, les règles d’hygiène font que les cas d'infestation parasitaires dans un élevage sont rarissimes, mais les asticots, douves et autres redoutables ténias et ankylostomes bovins, ont laissé place à des substances non moins nocives à plus ou moins long terme. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites