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Tortues marines et avenir

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Quel avenir pour les tortues marines


Sur l’ensemble de la planète, les tortues marines sont menacées de disparition. One Voice dénonce leur exploitation menée par certains pays et s’oppose au projet de loi du gouvernement polynésien visant à rétablir la pêche des tortues marines pourtant entièrement protégées depuis 1990.

Toutes les tortues marines sont menacées d’extinction principalement à cause du braconnage, de la pollution et de la dégradation de leurs sites de ponte. Il existe peu de données fiables sur leurs effectifs mais une inquiétante tendance à la baisse est observée sur tous les continents et pour toutes les espèces.

Contre toute attente, c’est au cours du 1er symposium international sur les tortues marines qui s’est tenu à Moorea en octobre 2010, que la chargée de la biodiversité marine pour la direction de l'environnement a officiellement annoncé « l'ouverture prochaine de quotas de pêche à la tortue ».

La Polynésie française, qui recense 5 des 8 espèces existantes, devrait permettre d’ici le début de l’année 2011, le « prélèvement » de tortues dans certains cas de figure. Seront concernés les pêcheurs professionnels dans le cadre de leurs besoins alimentaires en mer, les habitants de certaines îles confrontés à des problèmes de dessertes engendrant des difficultés alimentaires, et enfin des associations légalement constituées, en vue d’activités récréatives… une brèche béante dans la protection des tortues.

La mise en place de quotas de pêche impliquerait de connaître d’une part parfaitement l’état des populations actuelles de tortues ainsi que les quantités consommées et d’autre part de faire respecter les lois ; deux sujets phares du récent symposium qui restent encore à mettre en place.

Au nord de la Colombie, l'ethnie wayuu, habituée depuis toujours à manger des tortues, base de l’alimentation déjà employée par leurs ancêtres, ont décidé de ne plus pêcher l'animal menacé de disparition. Ayant pris conscience de la raréfaction des tortues, ils renoncent à leurs traditions et tentent de mettre en place des actions de conservation afin de « les sauvegarder pour se sauver aussi ». Si cette initiative est à encourager, ce n’est malheureusement pas le cas de toutes les nations.

Le Costa Rica, pays vert ? La question se pose lorsque l’on découvre les clichés montrant le pillage des œufs par les populations locales dès les premières « arribadas », arrivées massives de 3 000 à 170 000 femelles venant pondre sur les plages de juin à novembre. Au cours de cet événement très touristique et soi-disant contrôlé par les autorités, près de 500 000 œufs, chiffre officiel, sont « prélevés » sur les 1er pontes. Ces œufs sont normalement destinés à l’usage des populations locales et leur exportation est interdite.

Bien évidement, le nombre d’œufs est sous estimé et la « récolte » serait destinée à un marché chinois très en demande. Le gouvernement du Costa Rica cautionne ce trafic au point d’estampiller les œufs d’un label vert qui certifie aux Chinois l’obtention d’œufs issus d’une production écologique et durable…

Un tel pillage n’est pas sans conséquences sur la survie des espèces. Entre les prédateurs naturels et le pillage par l’homme, un œuf sur quelques milliers seulement donnera une tortue adulte ! Celle-ci peut mettre jusqu’à 50 ans avant de se reproduire…si elle a réussi à échapper à ses prédateurs naturels mais aussi aux pêcheurs, aux filets des chaluts et aux sacs plastiques qu’elle confond avec les méduses…

Les tortues marines ont une histoire qui remonte à plus de 100 millions d’années. Ne les laissons pas disparaître sous nos yeux sans rien faire :

•- Pour agir, signez la pétition contre le retour de la pêche à la tortue

•- Vous pouvez aussi écrire à l’ambassade du Costa Rica pour protester contre la « récolte » et le commerce avec la Chine menaçant la survie des tortues marines :

Monsieur l’Ambassadeur du Costa Rica
4, Square Rapp
75007 Paris



Source Once Voice le 01/12/2010

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Champions de la nature: La tortue de mer


La tortue de mer est l'un des plus vieux animaux de notre planète. Il y a 100 millions d'années, bien avant l'apparition de l'homme, elle partageait déjà la terre avec les dinosaures. Aujourd'hui, l'homme menace sa survie.

Mais Peter Pritchard est un passionné des tortues de mer et il a pour but de tout mettre en oeuvre pour que ces curieux animaux peuplent encore la planète dans un million d'années.

Tous les ans, sur des plages des 4 coins du monde, des millions de bébés tortues répètent une très ancienne histoire : le retour à la mer des reptiles. Toute forme de vie terrestre a vu le jour dans la mer avant d'évoluer sur terre, mais seuls quelques animaux y sont retournés...

Le Savoir Animal (Officiel) 17/11/2013



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Progression encourageante du nombre de tortues luth venant pondre en Floride

Publiée dans la revue Ecological Applications, une étude américano-britannique montre une progression constante du nombre de nids de tortues luth (tortues marines) sur les plages de Floride. Une augmentation liée aux mesures de protection, mais aussi à la modification de facteurs écologiques divers.

Parmi les 68 plages étudiées, les plus prometteuses ont affiché des hausses annuelles de plus de 16% depuis 1979, et les moins favorisées, de 3,1% : le dénombrement des nids de tortues luth en Floride rend optimistes les auteurs de cette étude, membres de l’Université de Bath (Royaume-Uni), de la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission, et surtout du Duke Center for Marine Conservation (États-Unis).

Son directeur, Larry B. Crowder, explique : "Cela suggère que les efforts de conservation et de valorisation, faits en vertu de la loi sur les espèces en voie de disparition, sont payants à l'échelle régionale. Mais la nidification est en hausse même là où la protection n'a pas été améliorée. Des changements dans les conditions océaniques, liés à la variabilité climatique, peuvent influer sur la chaîne alimentaire marine, et créer un environnement qui favorise les tortues en réduisant le nombre de leurs prédateurs et en accroissant l'abondance de leurs proies, en particulier les méduses".

Abondance de nourriture et effondrement des populations de requins dans le nord-ouest de l'Atlantique au cours de la dernière décennie : des facteurs clés permettant probablement aux tortues luth femelles de nidifier plus fréquemment, selon Kelly Stewart, auteur principal de l'étude, qui a fait sa thèse de doctorat sur ce sujet.

En revanche, les populations ont chuté sur les plages du Pacifique est, au Mexique et au Costa Rica. "La bonne nouvelle est que, bien que la plupart des tortues de mer continuent à disparaître, certaines populations sont en progression. Nous avons besoin de comprendre pourquoi elles augmentent ici autant que pourquoi elles baissent ailleurs, afin que nous puissions transférer cette compréhension à d'autres espèces à risque, comme les tortues luth du Pacifique", conclut Crowder.

...Maxisciences

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USA: les tortues caouannes du Pacifique nord classées en danger d'extinction


WASHINGTON, 16 sept 2011 (AFP) - Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir relevé le statut de protection des tortues caouannes du Pacifique nord pour les placer dans la catégorie "en danger d'extinction" tandis que celles vivant dans l'Atlantique restent classées comme "espèce menacée".

Le service fédéral de la pêche et de la vie sauvage (USFWS) a recensé neuf populations de tortues caouannes (Caretta caretta) dont deux aux Etats-Unis, l'une dans les eaux du Nord-Ouest du pays et l'autre le long de la côte Atlantique.

Selon la loi américaine sur les espèces en danger, ces tortues de mer "peuvent être classées comme espèce menacée ou comme espèce en danger d'extinction", explique l'USFWS. "Dans cette décision finale, nous classons quatre espèces de tortues caouannes comme espèce menacée et cinq comme étant en danger d'extinction", indique le document.

Les tortues caouannes de la côte Pacifique figure désormais dans la catégorie des espèces en danger d'extinction tandis que celle de la côte Atlantique conserve le statut d'espèce menacée, indique l'USFWS.

Ce service fédéral précise qu'il va proposer dans l'avenir de désigner deux habitats protégés pour ces populations de tortues de mer carnivore mesurant plus d'un mètre de long adultes et vivant dans des zones côtières. La décision du gouvernement fédéral a été accueillie de façon mitigée par les groupes de protection de l'environnement qui avaient demandé à ce que les populations de la côte du Pacifique comme celle de l'Atlantique soient classées en danger d'extinction.

"Bien que la décision fédérale annoncée vendredi donne un nouvel espoir pour les tortues caouannes du Pacifique nord, elle laisse une menace planer sur le sort de la population de ces tortues de l'Atlantique", a déclaré dans un communiqué Whit Sheard, un responsable d'Oceana, une organisation de protection de la faune marine. "Les tortues de mer disparaissent rapidement sous nos yeux", a-t-il prévenu.

Selon Elizabeth Wilson, experte des tortues auprès d'Oceana, "le gouvernement a totalement ignoré ses propres conclusions scientifiques en décidant de ne pas classer les tortues caouannes de l'Atlantique comme en danger d'extinction". Deux pétitions soumises en 2007 par Oceana, le Centre pour la diversité biologique (Center for Biological Diversity) et le Turtle Island Restoration Network, réclamaient plus de protections fédérales pour les tortues caouannes du Pacifique et de l'Atlantique.


Les populations de ces tortues ont diminué d'au moins 80% dans le Pacifique nord et risquent de disparaître d'ici le milieu du siècle faute de politiques de protection. Le nombre de nichées de tortues caouannes a décru de 25% depuis 1998 sur les plages de Floride, où se trouvent les plus grandes nichées de ces tortues dans l'Atlantique nord, selon Oceana. La pêche industrielle représente le plus grand danger pour toutes les tortues en général, dont sept espèces vivent dans les eaux côtières américaines.


30 millions d'amis 16/09/2011

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WASHINGTON, 14 sept 2011 (AFP) - Le nombre de tortues marines tuées accidentellement dans le cadre de la pêche industrielle aux Etats-Unis a diminué de 90 % de 1990 à 2007 grâce à de nouvelles mesures et réglementations appliquées par chacune de ces pêcheries, selon une recherche publiée mercredi.

Avant la mise en oeuvre de ces efforts de conservation, plus de 300.000 tortues étaient capturées par accident chaque année dans les filets de plus de vingt pêcheries réparties le long des côtes américaines du Pacifique et de l'Atlantique, en tuant au moins 70.000.

Se basant sur des données du Service national américain de la pêche en mer (NMFS) sur la période 1990-2007, les auteurs de cette recherche ont pu comparer le nombre de tortues piégées dans les chaluts et tuées avant et après la mise en place des régulations et autres mesures de protection.

Ils ont calculé que la vingtaine de pêcheries industrielles aux Etats-Unis tuaient aujourd'hui involontairement 4.600 tortues par an comparé à au moins 70.000 annuellement en 1990, soit une réduction de plus de 90%.

Les chalutiers pêcheurs de crevettes dans le golfe du Mexique et la côte sud-est des Etats-Unis ont compté seuls pour 98% de toutes les prises et morts accidentelles des tortues des deux dernières décennies, ont également déterminé ces scientifiques dont les travaux paraissent dans la dernière livraison du journal Biological Conservation.

Les prises accidentelles totales de tortues fatales et non-fatales, ont été réduites de 60% environ de 1990 à 2007, selon cette étude.


Pour obtenir de tels résultats, le NMFS a institué une série de régulations et développé des stratégies de conservation dans chacune des pêcheries industrielles américaines.

Le NMFS recommande notamment l'utilisation de certains hameçons ainsi que des équipements pour les décrocher permettant de minimiser les blessures chez les tortues. L'installation de systèmes empêchant les tortues de se faire piéger dans les chaluts des pêcheurs de crevettes en ayant la possibilité de s'en échapper est également recommandée.

Enfin les autorités fédérales américaines demandent de limiter la pêche aux périodes durant lesquelles les tortues ont moins de probabilités de se trouver dans les zones de pêche en grand nombre.

Les six espèces de tortues marines vivant dans les eaux côtières américaines figurent toutes actuellement dans la catégorie des espèces menacées ou en danger établie par le gouvernement américain. Les prises accidentelles de pêche constituent la menace aigüe la plus grave pesant sur les populations de tortues marines dans le monde, soulignent les auteurs de ce rapport.

"Nous nous félicitons des efforts, couronnés de succès, des pêcheries et des responsables du NMFS pour réduire les prises accidentelles de tortues mais il reste encore un travail important à faire", juge Bryan Wallace, co-auteur de cette étude et directeur de recherche sur les espèces marines à Conservation international, un organisme privé de recherche et membre associé de la faculté à l'Université Duke.


30 millions d'amis 14/09/2011

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Selon une étude menée par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la moitié des espèces de tortues marines menacées d’extinction se trouvent dans l’océan Indien.

D’après l’étude publiée hier par l'Union international pour la conservation de la nature (UICN), cinq des 11 espèces de tortues marines les plus menacées au monde se trouvent dans le nord de l'océan Indien.

Elles se retrouvent en effet piégées accidentellement par des filets de pêcheurs qui cherchent à capturer d’autres espèces ou bien volontairement attrapées pour leur chair, leurs œufs ou leurs carapaces à des fins commerciales, rapporte romandie.com à partir du communiqué de l’UICN.
Les espèces de tortues marines menacées se trouvent notamment à Oman, en Inde, au Sri Lanka, en Birmanie et au Bangladesh. Mais d'autres populations de tortues menacées d'extinction se retrouvent sur les côtes d'Afrique de l'Ouest, en Amérique centrale et au Japon, selon l'UICN. L'étude a par ailleurs constaté que l'Australie est parmi les endroits les moins dangereux pour les tortues marines.

Maxisciences 02/10/2011

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Publiant leur étude dans la revue Functional Ecology, des chercheurs britanniques ont imaginé une méthode pour évaluer l’âge de la maturité sexuelle chez la tortue caouanne, trop difficile à suivre individuellement en pleine mer durant des années. Leur conclusion : une femelle ne peut pondre avant 45 ans, d’où la grande fragilité de cette espèce menacée.

Comment suivre, de sa naissance à l’instant où elle revient pondre, pour la première fois, sur son rivage natal, un animal à grande longévité, qui passe la majeure partie de sa vie à parcourir les fonds sous-marins, comme la tortue caouanne ? "Les précédentes estimations de l’âge de leur maturité sont disparates, allant de 10 à 35 ans. Il était impossible d’avoir une sorte de consensus", explique le Pr Graeme Hays, de l'Université de Swansea (Pays de Galles) cité par BBC Nature.

Pour pallier cette difficulté, son équipe a procédé à un calcul, à partir de données issues de décennies d’observations de terrain. Elle a comparé la taille de nouveaux nés, tagués et mesurés sur un site d’éclosion en Floride, à celle des mêmes individus, mesurée environ 450 jours plus tard dans les Açores, première étape de leur voyage à travers l’Atlantique nord. Les chercheurs ont pu ainsi établir le taux de croissance (taille en fonction de l’âge) approximatif des animaux.

En rapprochant cet élément de la taille des femelles pondeuses, mesurée sur plusieurs sites de nidification bien étudiés, les chercheurs ont pu estimer l’âge de celles-ci : ce n’est pas avant 45 ans que ces reptiles femelles peuvent procréer ! "Plus un animal prend du temps pour arriver à maturité, plus sa population est vulnérable aux causes de mortalité", souligne le Pr Hays.

Cette étude donne ainsi "une meilleure idée de combien de temps les efforts de conservation doivent être maintenus sur les plages de nidification", conclut Bryan Wallace, conseiller scientifique pour le Programme de Conservation International Sea Turtle Flagship.

Maxisciences 12/11/2011

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L’île de Maratua, dans le département de Berau, à Kalimantan-Est, est de plus en plus grignotée par l’érosion des sols et la mangrove qui protège encore un peu l’île disparait progressivement dans les ventres des tortues vertes, la faune locale.

Les côtes de l’île de Maratua ont reculé de près de 10 mètres en seulement 15 ans. Cette délocalisation de l’île est due au ressac sur ses plages, à la destruction des récifs coralliens et de la mangrove qui sert normalement à en freiner l’érosion.

Le développement des habitations modernes est lourd pour l’environnement car leur construction se fait à partir des coraux concassés que les fabricants prennent sur le littoral. De plus, les mangroves plantées par les pêcheurs pour protéger l’île disparaissent peu à peu car les tortues vertes qui les grignotent régulièrement ne leur laissent pas le temps de repousser. Les spécialistes alertent ainsi que si l’on ne construit pas au plus vite une digue pour protéger Maratua, l’érosion va continuer à gagner du terrain, comme le souligne le chef du canton, Kudarat cité par le Courrier International.

De quoi inquiéter les habitants de l’île mais également toute l’Indonésie car elle constitue une frontière maritime pour le pays constitué de 13.466 îles. Si l’une de ces îles disparait, cela aurait de sérieuses conséquences sur la superficie territoriale de l’Indonésie et surtout sur la biodiversité qu’elle abrite.

Maxisciences 03/03/2012

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Les tortues de mers, déjà réputées pour parcourir de très longues distances vers leurs lieux de pontes, effectueraient également au début de leur vie une migration des plus impressionnantes, selon une nouvelle étude.

Si les tortues de mers adultes sont des championnes de la nage sur longue distance, leurs prouesses restent toutefois bien moindre à côté du périlleux parcours qu’elles effectuent au stade juvénile. Peter Meylan, professeur de sciences naturelles au collège Eckerd en Floride, a récemment découvert que les petites tortues effectuaient après leur naissance une migration qu’il décrit comme bien "plus étonnante" que celles accomplies par les adultes pour rejoindre le lieu de ponte.


Cet exode n’est entrepris qu’une seule fois au cours de la vie des tortues. "Il peut représenter des dizaines de milliers de kilomètres" souligne le chercheur dans un communiqué. Pour en arriver à une telle découverte, Peter Meylan et sa femme Ann Meylan, de l’institut de recherche sur la vie sauvage de Floride, ont analysé les données de suivi des tortues marines du Costa Rica récoltées sur de nombreuses années.

Les résultats de leur étude, publiées dans le Bulletin of the American Museum of Natural History, mettent en évidence une série de longues distances parcourues de façon récurrente chez les jeunes tortues avant que celles-ci ne soient complètement développées. La migration débute du Costa Rica pour finir vers des contrées lointaines telles que les Bermudes. A ce point, les jeunes accomplissent leur croissance. "Ils arrivent avec la taille d’une assiette et repartent avec la taille d’une baignoire", précise Peter Meylan.

Mais selon les chercheurs, ces migrations juvéniles représentent un danger pour les tortues marines, suggérant un renforcement de la protection des couloirs océaniques empruntés lors de leurs périlleux parcours. 



Maxisciences 10/03/2011

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Une nouvelle étude internationale montre que les tortues de mer utilisent les Zones Maritimes Protégées (ZMP) pour se nourrir et se protéger contre la pêche. Les résultats ont été présentés dans la revue Global Ecology and Biogeography, et montrent que plus d'un tiers des tortues vertes sont localisées dans les ZMP. Cette proportion est bien plus élevée que ce que l'on ne pensait, surtout au vu du faible nombre de ZMP océaniques peu profondes.

Sous la direction de l'université d'Exeter au Royaume-Uni, des chercheurs en Australie, aux îles Cayman, en Grèce, en Guadeloupe, en Indonésie, en Italie, à la Réunion et au Royaume-Uni ont observé les déplacements de 145 tortues vertes depuis 28 sites de ponte. Les données ont été obtenues par suivi satellite.

Selon les chercheurs, les tortues vertes peuvent parcourir des milliers de kilomètres depuis leurs sites de reproduction jusqu'aux sites d'alimentation. L'équipe a constaté que 35% des tortues se nourrissaient dans les ZMP. Dans l'ensemble, 21% des tortues ont été trouvées dans les AMP (Aire Marine Protégée), plus strictement protégées, et les zones les plus anciennes hébergeaient davantage de tortues.

«Malgré les limitations actuelles du suivi par satellite, les résultats montrent clairement que les tortues vertes adultes se nourrissent plus fréquemment dans les ZMP que s'il s'agissait d'une répartition aléatoire», soulignent les auteurs. «Nous pouvons raisonnablement supposer que les ZMP sont en meilleur état que les autres zones côtières, et donc plus sûres et adaptées aux espèces exploitées, tout spécialement s'il existe une boucle de rétroaction positive avec ces grands consommateurs qui maintiennent la qualité de l'habitat

Les ZMP sont des zones océaniques où les activités humaines sont réglementées. Les gouvernements et des organisations non gouvernementales (ONG) sont chargés de la réglementation de ces zones. Les ZMP en région tropicale sont souvent riches en algues et herbiers sous-marins dont se nourrissent les tortues. Il convient de noter que le comportement d'alimentation contribue à maintenir la qualité de ces habitats.

Plusieurs catégories de ZMP ont été définies, et les plus strictement protégées sont réservées à un usage scientifique.

«Notre étude mondiale révèle que les zones marines protégées hébergent bien plus de tortues marines qu'on ne pourrait le penser», déclare le professeur Brendan Godley du Centre for Ecology and Conservation de l'université d'Exeter.

«La valeur des ZMP a été mise en question, mais ces travaux apportent la preuve qu'elles pourraient apporter efficacement un lieu de nourriture à de grandes créatures marines comme les tortues vertes. L'université d'Exeter a eu un rôle remarquable dans le développement de la méthode de suivi par satellite qui nous a permis d'évaluer la valeur des ZMP d'une façon impossible jusque là.»

Richard Benyon, ministre britannique de la pêche, commentait : «Cette étude dévoile certains secrets du cycle de vie des tortues marines, dont les déplacements sont longtemps restés un mystère. Les résultats signifient que nous devrons mieux gérer les océans et protéger les habitats des tortues, essentiels pour les aider à survivre.»


Communautés européennes, 1990-2012 / CORDIS, http://cordis.europa.eu/ - Notre Planète Info 20/04/2012

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CNN 07/03/2012

La tortue luth est l'un des titans de l'océan. Le plus grand membre de la famille des tortues. Elle est aussi l'un des plus grands reptiles du monde, en-dehors de certaines espèces de crocodiles. Les adultes peuvent peser plus de 900 kilogrammes et atteindre plus de 2 mètres de longueur. La plus grande, jamais découverte, mesure environ 3 mètres de la tête à la queue.

Hide Caption / CNN

L'espèce tire son nom de sa carapace striée de pointillés qui, contrairement à d'autres tortues de mer, a une texture caoutchouteuse dure. Les tortues luth passent pratiquement toute leur vie en mer. Bien que cette espèce ait le sang chaud, elle est capable de résister à des eaux plus froides que les autres espèces.

Cela lui a permis de devenir le reptile le plus dispersés géographiquement, repéré au large des côtes de Terre-Neuve et la Norvège dans le nord, en Nouvelle-Zélande et la pointe sud de l'Afrique.

Mais en dépit de sa large diffusion à travers les océans du monde, les populations de tortues luths ont chuté dans les dernières décennies. L'impact de la pêche commerciale, le braconnage de leurs oeufs et d'autres dangers ont vu leur nombre chuter d'environ 80% durant les années 1980 et 1990, et aujourd'hui, l'espèce est classée comme en danger critique .

Sur les plages du Gabon, sur la côte ouest de l'Afrique, cependant, il ya des signes encourageants. Un projet de conservation important, géré par des ONG locales Aventures Sans Frontières (ASF, ou or Adventures Without Borders) qui tentent de sauver cet ancien "géant" de l'extinction.
Retour à l'océan ( Hide Caption / CNN)

Le Gabon abrite la plus grande de la population mondiale et de nidification de la tortue luth, avec une population estimée à entre 15.000 et 41.000 femelles, utilisant ses chaudes plages tropicales comme un lieu d'incubation de leurs oeufs. Comme Céline Gagné de l'ASF dit : "si vous savez où chercher, des tortues luth de taille humaine peuvent être aperçuse quotidiennement pendant des mois à la fois." d'Octobre à mar ou avril, pratiquement tous les jours des tortues viennent sur les plages pour y pondre leurs oeufs et retourner à la mer...

Après l'accouplement avec un mâle près de la côte, la tortue luth femelle attend la nuit pour se diriger vers la plage, creusez une fosse peu profonde dans le sable, et y déposer ses oeufs - jusqu'à 150 à la fois. Elle enfouit les oeufs à environ 80cm de profondeur avec ses nageoires postérieures, le compactage du sable humide avec le poids de son corps pour protéger les œufs. Son travail sur terminé, elle retourne à la mer.
Collecte de nouveaux-nés pour les remettre à la mer (Hide Caption / CNN)

Céline Gagné dit que pour chaque millier d'oeufs pondus, peut-être une seule tortue va survivre jusqu'à l'échéance. Certains des nouveau-nés 10 cm de long sont incapable de faire leur chemin vers la surface pour se rendre vers la vague salvatrice, et étouffent dans les nides. D'autres sont des proies faciles pour les crabes, le chiens, les oiseaux de mer et d'autres prédateurs...

Le programme d'ASF implique la collecte de données sur les habitudes de nidification des populations de tortues luths et les lieux d'écloseries protégés. Dans ces lieux, les œufs éclosent dans un endroit semi clôturé et les nouveaux-nés introduits dans l'océan afin d'améliorer leurs chances de survie.

L'organisation travaille également à éduquer le public sur la conservation des tortues. "Il ya beaucoup de menace pour les jeunes tortues», a déclaré Cécile Gagné. "La plus importante des menaces reste l'homme à cause de ses activités : les bruits, les lumières sont un réel problème pour les tortues.

Elle a ajouté qu'il était important de réduire au minimum l'activité humaine autour des plages dans les zones utilisées pour la nidification par la tortue luth. Les nids peuvent être facilement écrasés par des véhicules ou les amateurs de plage, et le bruit qu'ils produisent peut effrayer les femelles reproductrices. En outre, parce que les tortues femelles et leurs nouveau-nés se fraient un chemin vers l'océan en utilisant le clair de lune se reflétant sur le ressac, les lumières artificielles peuvent les désorienter et les envoyer vers le danger.

Bien que les tortues luths ne soient pas spécialement prisées pour leur viande, leurs oeufs sont très recherchées dans diverses parties du monde comme source de protéines, une utilisation aphrodisiaque ou pour les médicaments traditionnels. Le Gabon n'a pas fait exception...

«Les gens ont l'habitude de manger des œufs de tortue, mais seulement pour leur consommation personnelle», a déclaré Céline Gagné. "Ils prennent juste quelques oeufs pour les enfants et leur femme."

ASF a encouragé les habitants à ne pas manger ou de vendre des oeufs, en soulignant la plus grande valeur économique pour la communauté était d'aider les efforts de conservation. "Les tortues peuvent être un produit touristique important et si elles disparaissent ... touristes peuvent disparaître avec elle et alors perdre une importante source d'argent."

Même si la tortue luth survit au processus de l'éclosion, elle est confrontée à beaucoup de dangers son parcours pour rejoindre l'océan. Un grand nombre sont tuées chaque année par les lignes flottantes ou les filets dérivants des pêcheurs commerciaux, dans lesquels les animaux peuvent se prendre et se noient dans les 40 minutes.

La pollution constitue également une menace : des sacs en plastique flottants ressemblent beaucoup à la méduse, qui est une de leur principale source de nourriture. Ces derniers temps, la moitié des tortues luths étutiées contenait des sacs plastiques dans leur système digestif. ,

Cependant, si elles peuvent éviter ces dangers, ces géants solitaires peuvent vivre jusqu'à plus de 50 ans. Si les mâles de l'espèce ne reviennent jamais sur la terre ferme, les femelles, quand vient le temps de pondre leurs oeufs, traversent l'océan pour revenir précisément sur la même plage où elles sont nées 15 ans plus tôt...



CNN (mai 2012)

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Des dizaines de tortues vertes ont été retrouvées mortes sur les plages du nord-est de l'Australie. Les scientifiques n'ont encore pas identifié la cause du décès de ces animaux marins dont l'espèce est protégée.
Deux tortues vertes supplémentaires se sont échouées sur la plage de Wujunga Beach, à une centaine de kilomètres de la ville de Townsville, dans le Queensland australien. Sur les plages du Queensland, c'est ainsi une véritable hécatombe. La semaine dernière, soixante-deux tortues vertes ont été retrouvées gisant sur le sable, inanimées. Arrivés sur place, les scientifiques sont restés perplexes. La mort de ces pacifiques reptiles est aussi subite que mystérieuse.

En effet, pour l'heure, aucune cause évidente ne laisse penser qu'il pourrait s'agir d'une pollution ou d'une intoxication. Après cette première découverte, les autorités de l'Etat ont décidé de patrouiller au large avec deux de leurs hélicoptères. Ils ont alors repéré une dizaine d'autres tortues, flottant sans vie à la surface de l'Océan. A première vue, les tortues ne souffraient pas de dénutrition. "Elles paraissaient avoir un bon état de santé général", a expliqué à l'AFP Marty McLaughlin, directeur des opérations aux Services des parc et de la vie sauvage du Queensland.

"Il n'y a aucune cause apparente de la mort. Nous avons vérifié plusieurs cause habituelles de décès, comme la malnutrition ou la collision avec un bateau. Ça n'a rien donné", a-t-il confié. "Nos analyses n'ont pas signalé non plus de parasites (nocifs). C'est un mystère total", at-il ajouté. C'est autour d'Upstart Bay, au sud de la ville de Townsville, que l'ensemble des tortues a été retrouvé. Une région proche de la Grande Barrière de corail. Sur les lieux, des crabes et des cochons qui se nourrissaient des cadavres n'ont pas été malades.

Mais Marty McLaughlin a tenu à rester prudent : "nous ne pouvons pas encore écarter l'hypothèse d'un empoisonnement tant que les rapports de toxicologie ne nous sont pas encore parvenus". Selon le Brisbane Times, ces derniers devraient rendre leur verdict dans les deux prochaines semaines.

Un phénomène sérieux pour cette espèce menacée
Cette hécatombe de tortues vertes intervient peu après que l'Unesco a vivement critiqué la gestion australienne de la Grande Barrière de corail, une région capitale pour l'alimentation de ces reptiles. La tortue verte est considérée comme une espèce vulnérable sous la législation nationale de l'Australie. La mort ne serait-ce que d'un seul individu en âge de se reproduire pourrait ainsi avoir un sérieux impact négatif sur l'ensemble de la population des tortues marines.

La plupart des spécimens échoués sont des femelles de taille adulte. A cet âge, les tortues vertes ont une carapace d'environ un mètre de long pour un poids moyen de 130 kilogrammes. Certaines femelles peuvent néanmoins peser jusqu'à 180 kg en période de ponte.


La tortue verte est présente dans les eaux tropicales de tous les océans (crédit : Nemo's great uncle - Flickr)


C'est la plus rapide des tortues marines, elle peut atteindre une vitesse de 35 km/h. (crédit : Dan Hershman - Flickr)


Maxisciences 29/06/2012

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SYDNEY, 29 juin 2012 (AFP) - La mort mystérieuse dans le nord-est de l'Australie de plus de 70 tortues vertes laissait perplexes vendredi les scientifiques, qui n'ont décelé aucune cause évidente du décès de ces animaux marins dont l'espèce est protégée.

Les autorités de l'Etat du Queensland (nord-est) ont indiqué avoir récupéré sur les plages 62 cadavres de ces reptiles, appelés également tortues franches. Une dizaine d'autres ont été aperçus d'hélicoptère, flottant sans vie dans la mer.

Les tortues ne souffraient pas de dénutrition et présentaient un bon état de santé général, a indiqué Marty McLaughlin, directeur des opérations aux Services des parcs et de la vie sauvage du Queensland. "Il n'y a aucune cause apparente de la mort. Nous avons vérifié plusieurs causes habituelles de décès, comme la malnutrition ou la collision avec un bateau. Ca n'a rien donné", a-t-il déclaré.

"Nos analyses n'ont pas signalé non plus de parasites (nocifs). C'est un mystère total". Toutes les torues échouées ont été retrouvées au cours de la semaine écoulée autour de Upstart Bay, au sud de Townsville, près de la section centrale de la Grande barrière de corail. Les crabes et les cochons sauvages retrouvés en train de se repaître des cadavres n'ont pas été malades.



30 millions d'amis 29/06/2012

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Une tortue luth de 320 kg et 2 mètres de long, baguée à Trinidad-et-Tobago dans les Caraïbes, a été retrouvée lundi matin par des vacanciers sur une plage de Salin-de-Giraud (Bouches-du-Rhône), en Camargue, a-t-on appris auprès des pompiers d'Arles.

"A priori, c'est un bateau de pêche qui l'a prise dans ses filets et l'a ramenée sur la plage, où des campeurs l'ont maintenue en vie en creusant un grand trou protégé par des bâches", a expliqué un des pompiers appelés sur place vers 08H00.

Des spécialistes du centre d'études et de sauvegarde des tortues marines en Méditerranée (CESTMed), venus examiner l'animal, ont décidé de le remettre à l'eau à la mi-journée. "En espérant qu'il ne s'échoue pas en mer de nouveau d'ici 24 à 48 heures", a souligné Jean-Marc Groul, directeur du "Seaquarium", aquarium géant du Grau-du-Roi (Gard) qui héberge le centre.

La tortue ne souffrait que de blessures superficielles, a-t-il précisé par téléphone.

Les tortues luth, qui ne possèdent pas d'écailles mais un dos dit cuirassé, peuvent vivre une cinquantaine d'années, mesurer jusqu'à 2 mètres et atteindre 500 kg, voire 800 kg.

En voie de disparition, elles sont "très rarement observées" en Méditerranée, où elles effectuent des passages pour trouver de la nourriture, en particulier des méduses, selon M. Groul.

La population des tortues luth, l'une des plus anciennes espèces du monde, est restée relativement stable dans l'Atlantique, mais a décliné de façon inquiétante dans le Pacifique. Une diminution attribuée aux prises accidentelles des chalutiers et à la disparition de leurs zones de reproduction en raison de l'urbanisation des côtes.





LE POINT.FR 06/08/2012 (texte et image)

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C'est la fin de l'été: des centaines de bébés tortues de mer naissent sur les côtes chypriotes, pour le plus grand bonheur des touristes et des responsables de la protection de l'environnement.

"Courage, petite tortue, dix centimètres et tu y es", s'excite Elliott, un touriste britannique de douze ans. Ce soir-là, il participe à une mise à l'eau avec la Society for Protection of Turtles (Spot), une association de protection des tortues d'Alagadi, une plage du Nord de Chypre.

Les bébés de cinq centimètres, une fois posés sur le sable, battent frénétiquement des nageoires pour rejoindre la mer. Ils ont été recueillis dans l'après-midi, au fond de leur nid sous un demi-mètre de sable. "Seul un bébé tortue sur mille réussit à atteindre l'âge adulte, alors on essaie d'augmenter au maximum leurs chances de survie", dit Sara Toule, diplômée de biologie à l'université écossaise d'Aberdeen qui travaille avec le Spot.

Tous les petits reptiles n'ont pas la même vitalité: certains se lancent avec enthousiasme vers les vagues de la Méditerranée, d'autres restent inertes avant d'être emportés par les flots. "Ils vont se réveiller", dit l'un des touristes, peut-être trop optimiste.

Dans la nuit, les bébés tortues détectent la mer grâce aux reflets de la lune ou, quand ils sont trop ténus, comme ce soir-là, grâce à la torche frontale de l'un des volontaires qui se tient assez loin dans l'eau.

La famille d'Elliot Evlyn-Bufton a choisi de venir en vacances à Chypre pour qu'il puisse observer l'éclosion des tortues vertes (chelonia mydas) et des tortues caouannes (caretta caretta), les deux espèces qui nidifient en Méditerranée. Chypre héberge en moyenne plus de 30% des nids de tortues vertes et près de 20% des caouannes en Méditerranée. Ces deux espèces sont en danger selon l'IUCN (International Union for Conservation of Nature), principalement à cause de la pêche intensive.

En amont de l'éclosion, il faut aussi placer des grilles sur les nids. "Si on ne les protégeait pas, 60% des oeufs seraient dévorés, principalement par les renards", dit Chelsea Crossingham, étudiante en zoologie à l'université d'Exeter (Grande-Bretagne) et volontaire au Spot.

"Après 2006, il y a eu une explosion du nombre de bébés tortues dans les zones protégées. De toute la Méditerranée, seule Chypre a connu une telle augmentation", se réjouissent Andreas Demetropoulos et Myroula Hadjichristophorou, responsables du projet gouvernemental de protection des tortues de la République de Chypre.

L'île de Chypre est divisée entre la République de Chypre, seule entité internationalement reconnue, et une zone couvrant le tiers nord-est, occupée par la Turquie depuis 1974.

"Le nombre de nids de tortues sur nos plages est très élevé, ce qui montre que nos efforts depuis les années 1990 ont payé", dit Hasibe Kuset-Oglu, responsable de la protection des tortues au sein du ministère de la Culture et de l'Environnement pour la partie Nord. "Le plus difficile est de convaincre les politiciens d'interdire les constructions touristiques. Même si paradoxalement notre avantage, à Chypre-nord, c'est d'avoir moins d'argent que du côté de la République de Chypre, et donc de moins attirer les promoteurs. On attend aussi une subvention d'un projet de protection de toutes les espèces du littoral de l'Union Européenne".

Les plages de nidification doivent être protégées à long terme car les tortues, une fois atteint l'âge de la reproduction, reviennent pondre là où elles sont nées entre 20 et 40 ans plus tôt, "principalement grâce aux forces géomagnétiques qui leur fournissent une sorte de GPS", disent M. Demetropoulos et Mme Hadjichristophorou.

Des deux côtés de l'île, les organisations environnementales se battent pour faire protéger les plages de nidification et y empêcher les constructions et le tourisme de masse, qui menacent les nids ou leurrent les bébés tortues loin de la mer avec les lumières artificielles. "La Grèce, la Turquie et Chypre sont des destinations de tourisme de masse, et c'est principalement sur ces plages que les tortues pondent", dit Robin Snape, doctorant au centre d'Ecologie et de Protection animale de l'université d'Exeter et volontaire au Spot.

Dans la République de Chypre, ces deux espèces de tortue sont protégées depuis 1971 et le développement touristique et la pêche sont régulés. A Chypre-Nord, la sauvegarde a commencé plus tard et dépend plutôt de projets de recherches universitaires, tels Spot.

"On pourrait développer l'éco-tourisme, cela donnerait du travail aux gens de cette partie de l'île, mais pour le moment, ils s'intéressent plus aux stations balnéaires et aux casinos", déplore Robin Snape.


SCIENCES ET AVENIR 11/09/2012

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Le suivi des tortues caouannes par satellites, jugé trop onéreux, pourrait devenir obsolète. Place désormais à la prise de sang ! Un lien existe en effet entre la signature chimique d’un organisme et les environnements aquatiques rencontrés durant ses migrations. Petite surprise, les caouannes pondant en Floride aiment visiter le nord de l’Atlantique.

La technologie satellite rend de plus en plus de services aux spécialistes du monde animal. Grâce à la pose de balises adaptées, les déplacements d’un organisme peuvent être aisément suivis en l’air, sur terre ou sous la mer. Mais ces outils ont un prix élevé que les chercheurs de l’University of Central Florida connaissent bien. Certains émetteurs satellite utilisés pour suivre des tortues caouannes, des célébrités en Floride, coûtent plus de 3.500 euros par unité.

Une nouvelle méthode permet désormais de s’affranchir de cette contrainte. Une simple prise de sang suffirait en effet pour déterminer les habitudes et les lieux de villégiature de ces tortues en dehors de la saison des pontes. Elle a été présentée dans Plos One par Simona Ceriani. Cette approche basée sur l’identification d’une signature chimique est, d’après les premiers tests, fiable. Elle a apporté une information méconnue jusqu’à présent : les tortues caouannes ne filent pas toutes aux Bahamas ou dans le golfe du Mexique après avoir pondu sur les plages de Floride.

Les Caretta caretta passent habituellement près de 99 % de leur temps au large. Tous les 2 à 3 ans, elles reviennent en grand nombre pondre sur la plage de l’Archie Carr National
Wildlife Refuge
en Floride. Cette étendue de sable, longue de 21 km, abrite la deuxième plus grande population de caouannes au monde. À l’inverse d’autres espèces, le nombre de Caretta caretta revenant chaque année en ce lieu, et donc la quantité de nids, tendrait à diminuer depuis 2000.

Pour en comprendre la raison, 14 femelles ont été équipées de balises satellite puis libérées, non sans avoir d’abord donné un peu de leur sang. Des prélèvements biologiques ont également été réalisés sur 57 autres individus.

Trois trajectoires de migration ont été observées grâce aux données télémétriques. Après avoir déposé leurs œufs, certaines tortues sont restées à proximité du site de ponte durant de longs mois tandis que d’autres sont descendues dans les Bahamas (61 % au total). La troisième route pointait quant à elle vers le nord, du jamais vu auparavant.

Leur zone d’exploration est donc plus grande que ce que l’on pensait. Certaines caouannes aiment ainsi passer l’été et le début de l’automne au large des États de la Virginie et du Delaware, plus au nord dans l’Atlantique. Tous les individus présentent néanmoins un point commun, ils n’ont jamais quitté le plateau continental (profondeur maximale de 200 m).

Les analyses de sang ont fourni les mêmes informations, mais comment ? En mesurant les proportions isotopes du carbone (C) et de l'azote (N). Les organismes présentent ainsi une signature isotopique dépendant de leur position trophique (qui influe sur le δ15N, c'est-à-dire le rapport 15N/14N) et de leur lieu de vie (indiqué par le δ13C, 13C/12C). Le phytoplancton vivant dans les eaux tempérées présente par exemple un δ13C plus élevé et un δ15N plus faible que celui peuplant des mers plus froides. Or, cette différence se retrouve aussi chez des organismes présentant un niveau trophique plus élevé et donc chez Caretta caretta.

Grâce à cette méthode simple, efficace et bon marché, les chercheurs espèrent en apprendre davantage, en multipliant rapidement les données, sur le comportement migratoire de ces tortues, l’objectif étant de mettre en place des programmes de conservation adaptés. Caretta caretta est en effet une espèce considérée « en danger » par l’UICN. De nombreux spécimens perdraient chaque année la vie dans des filets de pêche.

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La tortue caouanne Caretta caretta se nourrit de crustacés et de mollusques. Elle pèse en moyenne 105 kg pour une longueur totale de 1,10 m. ©️
Strobilomyces, Wikimedia common, CC by-sa 3.0[/center]


FUTURA SCIENCES 25/09/2012

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BRUXELLES, 27 sept 2012 (AFP) - La Commission européenne a décidé jeudi d'assigner la Grèce devant la Cour de justice européenne à propos d'une décharge qui non seulement contrevient à la législation en matière de déchets, mais menace en outre directement la nidification de tortues marines protégées.

Cette décharge est implantée dans un parc marin national de l'île de Zakynthos, à l'ouest du Péloponnèse. "La décharge est exploitée en violation de la législation de l'UE en matière de déchets et constitue une menace grave pour la santé humaine, l'environnement et, en particulier, la nidification des tortues", souligne l'exécutif européen, qui réclame soit la fermeture de la décharge, soit sa mise en conformité avec la législation européenne.

La décharge provoque des fuites dans l'environnement et génère une prolifération de sacs en plastique, et elle "attire en outre les mouettes qui sont des prédateurs pour la progéniture des tortues", souligne un communiqué de la Commission. Les autorités grecques, averties dès janvier 2009 par la Commission, ont d'ailleurs "reconnu le problème", souligne l'exécutif bruxellois. Ce qui ne les a pas empêchées de renouveler récemment l'autorisation pour les décharges existantes en violation de la loi européenne, déplore Bruxelles.



Fondation 30 millions d'amis 27/09/2012

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Un vaste programme de dératisation a débuté dans l’archipel équatorien des Galapagos afin de permettre aux célèbres tortues de revenir dans leur lieu de reproduction naturelle. En effet, les rongeurs de ces îles sont des prédateurs de ces tortues géantes.

Près de 2.000 espèces de rongeurs sont des prédateurs des tortues des Galapagos. Installés dans ces îles de l’Equateur, ces rongeurs "détruisent les œufs et tuent les bébés, altérant l'équilibre naturel d'un écosystème fragile comme celui des Galapagos", explique à l'AFP Edwin Naula. Il est le directeur de la réserve, isolée dans l'océan Pacifique, à 1.000 km des côtes de l'Equateur et est aujourd’hui en charge de l'opération de dératisation qui y est menée.

Le poison mortel pour les rongeurs, un anti-coagulant, est largué depuis un hélicoptère au dessus de l'île Pinzon. Quelques 22 tonnes d'aliments empoisonnés ont ainsi été dispersés. L’objectif de cette dératisation massive est de permettre aux tortues géantes (qui peuvent peser jusqu’à 500 kg pour 1,80 m), de retrouver le chemin de la reproduction naturelle. Entre 30.000 et 40.000 tortues d’une dizaine d'espèces différentes vivent dans l'archipel qui est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979. Reproduites en captivité dans les installations du parc naturel des Galapagos (PNG), les tortues, souvent centenaires, sont élevées jusqu'à l'âge de 4 ou 5 ans avant d’être relâchées.

Depuis 45 ans, 550 reptiles ont ainsi été mis en liberté. Mais "nous n'avons pas eu de succès dans nos tentatives de reproduction naturelle en raison de la présence des rats. Et nous espérons que cela changera une fois qu'aura disparu le principal ennemi de leurs nids", explique Christian Sevilla, responsable de la conservation et de la restauration des écosystèmes insulaires. Il souligne également que les rongeurs, très agressifs et destructeurs, s’attaquent non seulement aux œufs des tortues mais aussi à d'autres populations protégées, comme les iguanes ou les lézards.

Il faut dire que ces rongeurs ne sont pas originaires de ces îles. Ils sont arrivés il y a "plusieurs centaines d'années dans les Galapagos à l'époque où venaient les pirates", précise M. Sevilla. "Notre but est de restaurer les écosystèmes dans les Galapagos, qui ont été depuis longtemps altérés avec l'activité des baleiniers et des pirates", grands consommateurs de tortues, au même titre que les rats. "L'une des préoccupations, c'est d'éviter que l'application du poison porte atteinte à d'autres espèces natives ou endémiques", indique encore M. Sevilla.

C’est dans ce souci qu’une soixantaine de faucons ont été mis en cages. Ils seront relâchés plus tard, lorsque le risque de contamination aura disparu. En effet, le poison est bio-dégradable et il n'est pas soluble dans l'eau. Mais tous les animaux ne peuvent pas être protégés. C’est ainsi que, près du cadavre de deux rongeurs, on a trouvé celui d'une chouette, morte après avoir mangé un rat qui avait ingéré du poison.

"C'est le prix à payer, mais notre plan va permettre de restaurer l'environnement", souligne Danny Rueda, un autre responsable de la protection de l'écosystème insulaire.


Maxisciences 14/12/2012

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PARIS - Les tortues marines, autrefois victimes d'un pillage quasi systématique de leurs nids sur les plages de Guyane, y pondent désormais plus tranquillement grâce à la surveillance serrée menée depuis une quinzaine d'années, selon un bilan établi mercredi par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Alors qu'on recensait plus que 9.000 nids de tortues marines en Guyane au début des années 2000, 16.000 ont été recensés l'an dernier, indique à l'AFP Eric Hansen, délégué interrégional en outre-mer.

En 1999, l'ONCFS estime que près de 80% des nids faisaient l'objet de pillages sur les plages isolées. Un taux qui serait aujourd'hui de moins de 1% sur les plages suivies par l'organisme.

La valeur marchande des oeufs de tortues, espèces protégées, un peu comme pour les champignons, varie avec la saison, explique M. Hansen, qui estime qu'un oeuf peut être négocié au marché noir 1 à 2 euros, sachant qu'un nid peut compter de 100 à 120 oeufs.

Ce pillage quasi-systématique constituait, selon ce responsable, une atteinte grave à la survie de trois espèces principales de tortues marines qui fréquentent les plages guyanaises: l'emblématique tortue Luth, la plus grosse tortue existante, la tortue verte et la tortue olivâtre.

Après une agression d'un agent sur une plage, en 1999, les moyens ont été accrus contre les braconniers, venus principalement du Suriname voisin, selon M. Hansen. Les missions de contrôle représentent aujourd'hui quelque 400 jours/agents concentrés sur la période de ponte, entre février et août.



ROMANDIE 30§1§2013

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Une tortue quasi-manchote a pu renager à pleine vitesse grâce à la prouesse technologique d'un aquarium japonais attentionné.

Yu, une caouanne d'environ 25 ans, s'était fait déchiqueter les deux membres antérieurs par un requin avant sa capture. Mardi, elle a pu à nouveau se déplacer grâce à deux nageoires artificielles dans son aquarium de Kobe (ouest du Japon).

Ces deux membres en caoutchouc ont été attachés à une sorte de maillot solidement fixé sur son corps, a expliqué à l'AFP le directeur de l'aquarium, Naoki Kamezaki. "Nous avons travaillé dur pour fabriquer un maillot que la tortue ne peut enlever involontairement", a-t-il souligné. "Elle peut bouger ses membres car le maillot est souple".
L'animal, qui pèse 96 kilogrammes avec une carapace de 82 centimètres de long, avait été retrouvé dans le filet d'un pêcheur et envoyé à ce parc aquatique de Suma à la mi-2008. La tortue était privée du tiers de son membre antérieur droit et de la moitié du gauche. Elle ne pouvait nager qu'à 60% de sa vitesse normale, ce qui a donné l'idée aux responsables de l'aquarium de développer ces pattes artificielles.

Yu photo Parc de Suma


LE POINT 12/2/2013

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WASHINGTON - Les tortues de mer sont de plus en plus menacées par les prises de pêche accidentelles, particulièrement par de petites pêcheries côtières, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.

Six des sept espèces de tortues marines de la planète sont en danger et sans mesures efficaces pour réduire ces prises, les populations mondiales de ces animaux marins pourraient disparaître, redoutent les auteurs de cette recherche publiée dans la revue américaine Ecosphere.

Nous perdons des centaines, voire des milliers de tortues chaque année dans des populations déjà menacées, souligne Bryan Wallace, professeur à l'Université Duke (Caroline du Nord, sud-est), un des co-auteurs. Ces animaux sont surtout à risque dans l'est du Pacifique, l'Atlantique, ainsi que la Méditerranée, selon les statistiques, indique cette recherche. Les auteurs notent cepedant qu'il existe peu d'informations sur ces prises accidentelles en Afrique, dans le nord de l'Océan Indien et en Asie du sud-est.

Ces scientifiques ont analysé plus de 1.800 cas de tortues capturées dans des chaluts, des filets pour crevettes ou des palangres, de gigantesques fils de pêche. A leur surprise, ils ont constaté que les filets et les chaluts tuaient beaucoup plus de tortues que les palangres, une technique pourtant dévastatrice pour toutes les espèces marines.

Cela nous a un peu surpris car on pensait que les palangres étaient la première cause de mortalité accidentelle des tortues et d'autres espèces comme les oiseaux de mer, relève Rebecca Lewison de l'Université de San Diego, autre co-auteur.

Cette étude montre qu'il faut continuer à agir pour réduire les prises de tortues dans les palangres mais qu'il faudrait aussi se concentrer davantage sur les filets et chaluts, négligés dans le passé, poursuit-elle.

L'étude révèle aussi que les tortues marines sont particulièrement menacées par de petites pêcheries opérant près des côtes dans des zones où elles se concentrent pour se nourrir. Les prises accidentelles par ces petites pêcheries sont rarement contrôlées ou réglementées et ont pourtant un énorme impact sur les tortues et d'autres espèces, explique Bryan Wallace.

Le taux le plus élevé de prises accidentelles dans le monde a été constaté dans une petite pêcherie mexicaine du Pacifique. Avec seulement cent bateaux, cette entreprise capturait et tuait accidentellement chaque année autant de tortues caouane que toutes les autres pêcheries combinées du Pacifique nord, une situation qui a conduit à prendre des mesures de protection.


----->Vu que l'article parle de petites pêcheries... et cite une petite pêcherie de seulement 100 bâteaux ! Je me demande alors ce qu'est une grosse pêcherie !


ROMANDIE 1/4/2013

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ATOLL D'ALDABRA (Seychelles) - En plein océan Indien, l'atoll seychellois d'Aldabra est l'un des derniers sanctuaires quasi-vierges de la planète, où vit notamment la plus importante population de tortues géantes au monde, dans son milieu d'origine largement préservé de l'Homme.

Classé au Patrimoine mondial de l'Unesco, Aldabra est formé de quatre îles principales de récif corallien, séparées par des passes étroites et enfermant un lagon peu profond, bordé d'une mangrove de palétuviers et de plages de fin sable blanc. A marée haute, l'eau cristalline laisse voir raies, requins ou tortues marines. A marée basse, émergent à l'intérieur du lagon de petites îles, sortes de champignons de pierre, semblant posés sur la mer.

Considéré comme l'un des plus vastes atolls du monde - 350 ha, dont 150 ha de terres émergées - son isolement, à plus de 1.200 km au sud de Mahé, principale île de l'archipel des Seychelles, les difficultés d'accès et l'absence d'eau douce, ont préservé Aldabra de l'influence humaine, en faisant un laboratoire naturel exceptionnel pour les scientifiques.

Selon l'Unesco, il abrite plus de 400 espèces et sous-espèces endémiques (vertébrés, invertébrés et plantes). Parmi elles, quelque 100.000 tortues géantes des Seychelles (Geochelone gigantea ou Aldabrachelys gigantea), ultime survivantes d'une espèce autrefois répandue à travers l'océan Indien et décimée par la chasse.

Plus grosses tortues terrestres du monde - les mâles peuvent atteindre 1,20m de long et peser jusqu'à 300 kg - elles bénéficient d'une longévité exceptionnelle, pouvant aller, selon le Dr Jeanne Mortimer, jusqu'à 250 ans. Aujourd'hui il ne reste que deux endroits sur terre où vit une importante population de tortues géantes: Aldabra et les Galapagos, mais les deux espèces sont différentes, explique cette biologiste américaine.

L'écosystème d'Aldabra permet aux scientifiques de comprendre comment vivaient les tortues au moment où elles étaient tout en haut de la chaîne alimentaire, sans prédateur carnivore, absent à Aldabra, poursuit cette spécialiste des tortues, géantes et marines.

Selon Frauke Dogley, directrice générale de la Seychelles Island Foundation (SIF), fonds public chargé par le gouvernement de gérer l'atoll et la Vallée de Mai, autre site seychellois classé de l'Unesco, la population des tortues d'Aldabra - classées espèce vulnérable - est stable depuis le début des années 1980.

Seule réelle menace pour ces tortues, des chèvres introduite sur l'atoll il y a près d'un siècle et demi et qui entraient en concurrence pour les ressources alimentaires ont été récemment éradiquées.

Aldabra est également, entre décembre et mars, un lieu de reproduction et de ponte privilégié, dans l'océan Indien, de la Tortue verte (Chelonia mydas), espèce marine menacée. En février, c'est le pic de la saison de reproduction, tous les jours on enregistre de 30 à 40 traces de tortues vertes qui montent pondre leurs oeufs (...) sur l'île de Picard, une des quatre îles de l'atoll, montre Janske Van de Crommercker, coordinatrice scientifique à la SIF.

La population de tortues de mer est en augmentation, tous les ans on enregistre plus de traces de femelles, notamment grâce à l'arrêt de la pêche du reptile, en vigueur jusque dans les années 1960, explique-t-elle.

Un programme de surveillance satellite en temps réel grâce à un émetteur implanté sur six Tortues vertes a permis de constater qu'après avoir pondu, ces tortues repartaient un peu partout dans l'océan Indien. Certaines partent vers le continent africain, au Kenya, une autre est passée aux Comores et se trouve actuellement à Madagascar et une autre se trouve du côté d'Arros, autre île de l'archipel seychellois, poursuit la scientifique.

L'atoll abrite aussi d'importantes colonies d'oiseaux, dont certains viennent s'y reposer au cours de leur migration.

Cet écosystème rare, d'une beauté exceptionnelle, a bien failli disparaître dans les années 1970 pour laisser la place à une base militaire américaine, alors que l'atoll était encore l'un des Territoires britanniques de l'océan Indien. L'idée sera finalement abandonnée face aux protestations des défenseurs de la nature et des scientifiques et la base construite sur l'atoll de Diego-Garcia, sur l'archipel des Chagos, 3.000 km plus à l'est.

Seule une quinzaine de personnes vivent en permanence sur l'atoll: quatre scientifiques, quatre gardes, du personnel administratif, un cuisinier, etc. L'eau de pluie est récupérée et le soleil fournit l'électricité. L'absence de lignes maritimes ou aériennes limite l'accès des touristes, dont environ un millier se rendent chaque année à Aldabra, dans des conditions très strictes.

Seuls de petits groupes de 30 personnes maximum sont acceptés, encadrés par des gardes sur des itinéraires strictement délimités. Il est interdit d'y passer la nuit. Le droit d'entrée, 100EUR par personne, permet de financer la gestion de l'île, mais depuis des attaques de pirates, les touristes se font plus rares, déplore Maurice Lousteau-Lalanne, président de la SIF.

ROMANDIE 3/4/2013

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Les tortues luth, qui sont répertoriées en "danger critique d'extinction" sur la Liste rouge de l'UICN, obtiennent enfin une pause (au moins, espérons-le).

Wikipedia / CC BY 3.0


Après une lutte de 15 ans entre les promoteurs et les défenseurs de l'environnement, le gouvernement de Porto Rico a finalement décidé de prendre le parti des Verts et de créer une zone protégée sur la côte de l'île afin de protéger les tortues luths. Nommée le Northeast Corridor écologique, la zone protégée est d'environ 14 kilomètres carrés (5.4 miles carrés).

Wikipedia / CC BY-SA 3.0

Cela permettra non seulement d'aider les tortues luth, mais aussi une grande variété d'autres espèces, puisque la région est le foyer de "plus de 860 espèces différentes de la flore et de la faune." Les hôtels et centres de villégiature prévus par les promoteurs ne seront pas construits, et la zone va devenir une grande attraction éco-touristique. Nous espérons ainsi que nos enfants seront toujours en mesure de voir de minuscules tortues luth éclore par centaines et commencent leur pénible voyage à la mer.

Fotopedia / CC BY 3.0


TREE HUGGER 15/4/2013

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Des scientifiques ont mis au point une technologie qui permet de reconstituer les mouvements de tortues de mer lorsqu'elles sont bébés. Objectif ? Comprendre leur déplacements pour mieux les protéger après l'éclosion.

Flipperbot a été construit pour reproduire les mouvements de nageoires des petites tortues de mer. Grâce à la compréhension du mécanisme de déplacements des tortues de mer sur le sable, les chercheurs espèrent mettre en place de nouveaux moyens pour protéger les plages et les espèces marines protégées, rapporte Discovery News.



Ce robot pourrait aussi apporter de nouveaux indices sur le déplacement d'autres animaux marins qui utilisent leurs nageoires pour se rendre sur terre, comme les otaries ou les poissons grenouilles.

Flipperbot a été créé par une équipe de physiciens et d'ingénieurs de Georgia Tech et la Northwestern University. L'idée leur est venue après avoir consulté une étude sur les déplacements des petites tortues de mer sur Jekyll Island en Géorgie.

"L'étude montrait que les tortues semblaient plier leurs nageoires au niveau de ce qui serait nos poignets. Nous n'avions pas de preuve matérielle donc nous avons construit un robot-tortue qui fonctionne de la même manière que l'animal", explique Daniel Goldman, professeur de physique à Georgia Tech.

Les scientifiques ont tout de même dû prendre en compte les différences entre les bébés tortues. Car, la loi de la nature est cruelle et tous les bébés tortues de mer ne sont pas égaux. En effet, certains arrivent à se propulser en avant facilement quand d'autres ne réussissent qu'à s'enterrer dans un trou. "Il y a ceux qui se déplacent bien et ceux qui se déplacent mal. Nous avons dû prendre ces petites différences en compte", précise le chercheur.

Afin de construire le robot, l'équipe de scientifiques s'est inspirée des vidéos et des photos des tortues de mer après l'éclosion, prises sur Jekyll Island. En pratique, l'appareil se déplace sur un lit de graines de pavot. Ces dernières "présentent les mêmes caractéristiques que le sable, sans le problème de l'humidité", analyse Paul Umbanhowar, physicien et ingénieur mécanique à la Northwestern University.

Flipperbot a une démarche symétrique grâce à des membres fonctionnant avec des servomoteurs. Ces pattes avant sont composées de nageoires plates qui pivotent autour d'articulations flexibles, inspirées des poignets. La cadence de Flipperbot, notamment au niveau des nageoires et des articulations, peut ralentir en fonction du terrain sur lequel il évolue.

Flipperbot mesure environ 19 centimètres pour 970 grammes. Sa création pourrait aider au développement d'autres robots amphibiens utilisant des nageoires pour se mouvoir.

Selon Paul Umbanhowar, la compréhension de la composition des plages est très importante : "pour restaurer une plage, il est vital d'y remettre le bon type de sable. Pour qu'une tortue se déplace correctement, elle doit générer une certaine poussée. Avec le mauvais sable, elle pourrait ne pas mouvoir ses nageoires de manière adéquate". Et c'est Flipperbot qui leur a permis d'avoir la preuve de l'impact du sable sur le déplacement des tortues.

"Nous voulions étudier tout ce qui rend les nageoires utiles ou inutilisables. Nous avons ainsi découvert que le terrain joue un rôle important dans les stratégies de déplacement des animaux, mais aussi de futurs robots", rappelle Daniel Goldman.

L'écologiste Serge Dedina, directeur de Wildcoast, un groupe de défense de l'écosystème marin, indique que la compréhension du déplacement des espèces est important pour leur protection. Ce défenseur de l'environnement contribue à la sauvegarde des tortues marines aux États-Unis et au Mexique. Pour lui, "Flipperbot pourrait être envoyé sur les plages, en repérage, pour déterminer l'impact de l'érosion sur les zones de dépôts des œufs de tortues". Les scientifiques estiment qu'environ un œuf 1000 réussit à atteindre l'âge adulte car "elles sont un repas de choix pour tous les autres animaux dès qu'elles sortent de leur nid", ajoute Daniel Goldman.


MAXISCIENCES 25/4/2013

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