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BelleMuezza

Irrigation et réchauffement climatique

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Là où il y a une irrigation intensive, le réchauffement est atténué


La multiplication par 5 des surfaces irriguées au cours du siècle dernier s'est accompagnée d'un refroidissement des zones concernées.



Explications : L'énergie émise par le soleil est utilisée soit pour réchauffer le sol et l'air, soit pour produire de l'évaporation explique Michael Puma (climatologue de l'université de Colombia -USA-). L'irrigation augmentant la quantité d'eau disponible, il y a plus d'évaporation, donc moins d'énergie pour chauffer l'air ambiant. De ce fait la température est moins élevée au-dessus des terres irriguées qu'au-dessus de celles qui ne le sont pas.

Si ce phénomène était connu, l'étude de Michael Puma est la première à en mesurer l'évolution au cours du siècle. Grâce à des modèles climatiques, le chercheur a simulé les modifications de l'évaporation, de la couverture nuageuse, des températures et des précipitations qui en ont découlé, de l'accroissement des surfaces irriguées entre 1902 et 2000.



Résultat : Un effet significatif de l'irrigation sur le climat se fait sentir à partir des années 1950. Dans le nord-ouest de l'Inde, c'est jusqu'à -3°C qui ont été perdus, masquant, voire compensant, les effets du réchauffement climatique. Au sud-est du continent, en revanche, ce refroidissement a réduit l'écart de température entre mer et terre ; ce qui a affaibli la mousson et provoqué une augmentation de température !


Source : C.H. Science et Vie

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