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BelleMuezza

Les éléphants d'Asie

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Eléphants d'Asie




Ce nouveau dossier vous est proposé par mon petit-fils, Matthew, âgé de 8 ans. C'est un enfant proche et respectueux de la nature et préoccupé par le sort de nombreux animaux. Bien entendu, il n'a pas réalisé ce dossier tout seul, je l'ai aidé. Je vous demande de bien vouloir être indulgent(e) si l'ordonnancement des informations n'est pas tout à fait conforme à vos attentes. Celui-ci a été réalisé selon les souhaits de Matthew.

Les sources d'informations pour ce dossier : Wikipedia, encyclopédie La Faune (Grange Batelière), Dinosoria, ManimalWorld, Splendeur Sauvage (pour la menace qui pèse sur un millier d'éléphant), maxisciences, Ifaw. Le Petit Quotidien (un vrai journal dès 6 ans).

L'éléphant est pratiquement le seul animal domestique dont l'humain n'ait pas complètement détruit la souche sauvage originelle. Cette exception s'explique par la croissance très lente de l'éléphant, l'énorme quantité de nourriture dont il a besoin et la facilité avec laquelle il se laisse apprivoiser. Il est donc plus économique de laisser à la nature le soin de son élevage et de n'enlever l'animal à sa forêt natale que lorsqu'il est d'âge à rendre des services, c.-à-d. lorsqu'il est à peu près adulte, vers l'âge de vingt ans.

Les menaces d'extinction qui pèsent sur les éléphants ne sont pas nouvelles. Et si aujourd'hui c'est surtout la survie de l'Éléphant d'Afrique qui préoccupe, c'est de la préservation de l'éléphant d'Asie dont on s'est d'abord préoccupé. La chasse des Éléphants a été réglementée en Inde par le gouvernement anglais dès le XIXe siècle, et c'est grâce à cette protection que l'espèce est encore représentée sur le continent, comme à Ceylan, par de nombreux individus. Mais, ce qui aura sauvé les éléphants d'Asie, et aura justifié leur protection, c'est leur utilisation pour les travaux de force. Il n'est pas négligeable aujourd'hui dans certaines campagnes; il était essentiel dans les siècles passés dans tout le Sud-Est de l'Asie.

L’inde a décidé de mieux protéger ses éléphants. Les chefs de l’Inde (Asie) vont mieux surveiller les territoires des éléphants sauvages pour que les animaux et les hommes ne se gênent pas ou moins.

Selon certaines sources, le nombre des éléphants sauvages en Inde n’a pas diminué ces dernières années : il en reste un peu moins de 20.000 mais leur territoire se retrécit… d’où des conflits avec les hommes de plus en plus nombreux. En conséquence les responsables du pays veulent que les parcs et corridors des éléphants soient mieux surveillés.

A noter : En Inde, le territoire a diminué de 60% en 30 ans. Cette situation est dramatique car il arrive de fréquents accidents suivis de mort d’hommes. Ces accidents sont fortuits car l’éléphant n’est pas agressif, sauf s’il se sent lui-même agressé ou en danger. On peut même dire que certains habitants ont déclaré une guerre ouverte contre les l’éléphant ! Et celle-ci risque malheureusement de tourner rapidement au désavantage de ces derniers. En effet, que peuvent faire ces doux pachydermes qui défendent leur liberté face à des fusils ?

L’Inde va aussi lutter contre le braconnage… Les mâles dotés de défenses sont les plus chassés et par endroits il ne reste qu’un mâle pour 100 femelles !

Statut de conservation IUCN : En danger

Protection : Malgré leur protection, l'espèce est toujours en déclin à cause du braconnage lié au commerce de l'ivoire et à cause de la régression de son habitat.

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Caractéristiques de l'éléphant d'Asie


L'éléphant d'Asie, possède, comme l'éléphant d'Afrique, de longues défenses (bien que moins longues que son cousin africain) et une longue trompe qui se termine par contre par une seule lèvre (au lieu de 2 chez l'éléphant d'Afrique). Ses oreilles sont plus petites et il possède deux bosses proéminentes au sommet de son crâne, son dos est « rond ».

Il mesure de 2 à 3,50 mètres au garrot, ne présente qu'un seul doigt préhensile au bout de la trompe et possède des oreilles assez petites, contrairement à l’éléphant d’Afrique qui a de grandes oreilles. Le crâne forme deux bosses proéminentes et les défenses sont absentes chez les femelles et un certain nombre de mâles. Les mâles porteurs de défense sont victimes d’un braconnage que je qualifierai d’international (trafic d’ivoire) … Une des mesures de protection est l’interdiction du commerce de l’ivoire provenant des éléphants… Cette interdiction est quasi universelle…

Il est plus petit que son cousin africain. Vivant en troupeau restreint mené par une femelle*, il passe son temps à arpenter la forêt à la recherche de sources de nourriture pour satisfaire son régime végétarien. Souvent domestiqué, il est utilisé comme monture ou animal de trait. Autrefois présent sur l'ensemble du continent asiatique, il n'occupe plus aujourd'hui qu'un territoire réduit. À l'état sauvage, l'espèce est en danger, même si le commerce de l'ivoire est illégal.

* les éléphants d’Asie se déplacent en groupes de 15 à 30 généralement menés par une femelle âgée. Ces énormes herbivores se nourrissent d’herbe ainsi que de feuilles, de brindilles et d’écorce provenant d’une centaine d’espèces différentes.

Sa cage thoracique, formée de vingt côtes, est arrimée le long de l'épine dorsale. L'éléphant possède deux genoux à ses membres postérieurs, qui sont constitués d'un fémur, d'une rotule et de l'association tibia-fibula. Les membres antérieurs, quant à eux, comprennent une scapula, un humérus, et l'association radius-ulna.

L'éléphant marche sur le bout des doigts. Les orteils, entre 2 et 5, sont insérés dans le pied et on voit seulement les ongles. Les pieds de devant (antérieurs) ont une forme arrondie, alors que les pieds des pattes arrières (postérieurs) ont une forme ovale. Les pieds sont composés de tissus adipeux qui agissent comme des amortisseurs.

La principale caractéristique des éléphants, qu’ils soient d’Asie ou d’Afrique est leur trompe. Il s'agit d'un organe nasal allongé qui découle de la fusion de la lèvre supérieure et du nez. La trompe est un organe préhensile (qui aide à attraper, à prendre).

La trompe comporte entre 100.000 et 150.000 muscles mais elle est dépourvue d'os et pèse plus de 100 kg. Elle se compose de deux longues cavités cylindriques, partant de l’ouverture antérieure des fosses nasales. Ces cavités, en forme de tubes, se rétrécissent à la région de l’inter mâchoire, ce qui empêche l’eau pompée par la trompe de pénétrer dans la cavité nasale. Ensuite, apparaît une nouvelle dilatation, puis se resserrent à nouveau à l’endroit où ils s’ouvrent dans les narines osseuses. Ces tubes sont entourés d’une multitude de faisceaux musculaires, les uns longitudinaux, les autres rayonnant vers la peau et servant à comprimer les premiers. Quelques-uns enfin, mais en moins grand nombre sont circulaires. Cependant il faut distinguer de ces muscles, propres à la trompe, ceux qui servent à mouvoir l’organe en entier. Ces derniers sont comparables aux muscles de la queue.

Le bout de la trompe d'un éléphant d'Asie est en forme de poire. L'excroissance à son extrémité a une fonction analogue à un doigt (deux doigts pour l’éléphant d’Afrique). Les éléphants ne peuvent pas boire avec leur trompe, ils s'en servent comme outils pour boire : ils prennent l’eau à l’aide de la trompe et après déversent l’eau dans leur bouche (il peut boire ainsi jusqu’à 8 litres d’eau). Elle permet aussi, bien sûr, à l’animal de ramasser sa nourriture au sol comme les branches les plus élevées des arbres.

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Reproduction



L'éléphant d'Asie acquiert sa maturité sexuelle entre 8 et 12 ans, d'autres documents parlent de 14 ans (pour les deux sexes). Cependant, les mâles ne pourront s’accoupler tant qu’ils n’auront pas réussi à dominer un autre (ou les autres) mâle(s) adulte(s).

Les accouplements peuvent avoir lieu à n’importe quelle période de l'année, mais les femelles ne se reproduisent qu’environ tous les 4 / 5 ans. La durée de gestation est de 20 à 21 mois au terme de laquelle un seul éléphanteau voit le jour… son poids une centaine de kg !

Les petits mangent de l’herbe au bout de plusieurs mois, ainsi que les excréments de leur mère car ils contiennent, outre des aliments, des bactéries « symbiotiques » facilitant la digestion de la cellulose.
Compte tenu des caractéristiques propres à l’organisation sociale des éléphants, les mâles quittent le giron familial, tandis que les femelles y restent toute leur vie.

Par ailleurs, en raison des écarts somme toute importants entre les éléphants d’Asie et d’Afrique, ils ne peuvent se reproduire entre eux.

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Répartition


Sa répartition s’étend du sud au sud-est de l’Asie mais la majeure partie de la population se trouve en Birmanie et en Inde.

L'éléphant d'Asie est aussi présent au Bangladesh, au Viet-Nam, au Cambodge, en Chine, en Indonésie, au Laos, en Malaisie (Sumatra et nord de Bornéo), au Sri-Lanka, au Népal et en Thaïlande.

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Utilité de l'éléphant d'Asie


Traditionnellement, l'éléphant d'Asie sert de moyen de transport et a sa place dans la société. Certains humains vivent même de leur éléphant, à travers divers métiers.

Des cornacs (ceux qui s’occupent de l’éléphant) vendent aux touristes des petits sacs de nourriture pour qu'ils aient le plaisir de nourrir l'animal. Aujourd'hui, les éléphants "travaillent" dans le tourisme en faisant le cirque dans les rues.

A l’occasion, les pachydermes deviennent footballeurs, basketteurs, masseurs, boxeurs, jongleurs, musiciens ... Peintres aussi. Les plus doués manient le pinceau avec leur trompe, guidés par leur cornac.

L'animal est très respecté et considéré comme vénérable. Pour le tournage de « Sunny et l'Éléphant », un chantier de débardage proche de la frontière birmane a été reconstitué. Le film fait un travail de mémoire sur la relation presque fusionnelle qui unissait jadis l'animal et son maître. A Lampang, une ONG a fondé une clinique pour les éléphants victimes des mines dans la zone frontière birmane. Plus de 2.000 bêtes ont été soignées depuis 1994.

Toutefois, cela a changé depuis l'industrialisation d'une partie de l'Asie : l'éléphant perd son statut de transporteur, remplacé par la voiture et délaissé par l'effondrement des traditions locales. Aucune place ne lui est laissée et il est désormais fréquent de les voir interdits en ville. Leur déplacement au sein des localités est problématique : auparavant, les routes étaient essentiellement usitées par des piétons et le pachyderme se frayait facilement un chemin, tout le monde s'écartant sur son passage. Avec l'arrivée des voitures, l'éléphant pose un problème évident : de par sa lenteur et sa taille imposante, il est incompatible avec le système de circulation calqué sur celui des pays industrialisés (difficulté à le contourner, lenteur).

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Domestication


L'éléphant commence à être domestiqué il y a plus de 4.500 ans dans la vallée de l'Indus.

Sa première utilisation est vraisemblablement celle d'auxiliaire de guerre : sa taille imposante effraie hommes et chevaux et il peut également servir de bête de somme en tirant des engins. Toutefois, l'éléphant, enclin à la panique, s'avère parfois dangereux pour ses propres troupes.

L'importance des éléphants de guerre se mesure à la popularité de généraux comme Hannibal ou Alexandre le Grand qui utilisaient des éléphants. Des décorations étaient également prévues pour les cornacs méritants.

D'autres manifestations mettant en œuvre l'imposante masse de l'éléphant sont instaurées : au IVe siècle av. J.-C., Chandragupta Maurya invente le combat d'éléphants durant lequel deux cornacs forcent les animaux à se battre, puis les éléphants sont utilisés durant les jeux du cirque, se battant contre d'autres animaux (ours, lion) ou contre des gladiateurs et donc les exécutions par éléphant (pratiquées pendant longtemps en Siam). Outre ses trois utilisations guerrières, l'éléphant était et reste encore un animal de travail utilisé dans l'industrie, notamment pour le débardage.

Bien que les éléphants d’Afrique soient significativement plus gros que les éléphants d’Asie, les puissances africaines n’ont pas pour autant fait davantage usage de ces animaux dans leur guerre ou dans leurs affaires religieuses, étant donné que l’éléphant d’Afrique est beaucoup moins facile à dompter que son homologue d’Asie. Certaines anciennes puissances africaines ont fait l’usage des éléphants, mais il s’agissait d'une possible sous-espèce d’Afrique du Nord actuellement éteinte, Loxodonta africana pharaoensis. L’emploi des éléphants dressés était donc largement restreint aux régions du monde habitées (ou autrefois habitées) par les éléphants d’Asie.

L'éléphant domestiqué peut apprendre plus de trente ordres différents. Prélevé dans la nature, chaque pachyderme se voit désigner un unique dresseur qui l'accompagnera durant toute sa vie, appelé mahout ou cornac.

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Les sous-espèces d'éléphants


A la base, on dénombrait 6 espèces ou sous espèces :

- l'éléphant indien (ou Eléphas maximus indicus),

- l'éléphant du Sri-Lanka (ou Eléphas maximus maximus),

- l'éléphant de Sumatra (ou Eléphas maximus sumantrensis),

- l'éléphant de Bornéo (ou Elephas maximus borneensis),

- l'éléphant du Moyen-Orient (ou Elephas maximus asurus),

- l'éléphant de Chine (ou Elephas maximus rubridens).

Aujourd'hui on n'en compte plus que quatre : les deux dernières ayant disparue.

La première, l'éléphant du Moyen-Orient s'est éteinte vers 100 ans avant JC .
La seconde, s'est éteinte au 15ème siècle de notre ère et vivait dans l'est de la Chine.


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Les menaces


Alors que l'éléphant d'Asie est vénéré et protégé et qu'il occupe encore une place prépondérante dans les cultures et religions locales, il fait partie des espèces les plus menacées ! Ce qui est tout de même un paradoxe.

Dans les 13 pays abritant l'éléphant on n'en dénombre plus, environ, que 50.000 contre 400.000 à 600.000 éléphants d'Afrique. Pour ce dernier, la prohibition quant au commerce de l'ivoire a permis de restaurer ses effectifs et surtout de le stabiliser.

Dans les temps anciens, le territoire des éléphants s'étendait du Tigre à l'Euphrate, en Asie occidentale, jusqu'au Yangtze Kiang en Chine continentale... à travers la Perse, le sous-continent indien, l'Asie du sud, du sud-est, les îles du Sri-Lanka, Java, Bornéo et Sumatra. Aujourd'hui son habitat se réduit de plus en plus à "une peau de chagrin" et commence à devenir insuffisante dans bien des zones... à cause de la pression démographique et l'exploitation de diverses essences (arbres).

L'éléphant d'Asie a connu diverses fortunes : tantôt animal de bât, pour porter des charges trop lourdes pour l'homme, pour tirer des arbres (dire qu'on a fait bosser ces pauvres bêtes à la destruction de leur propre habitat... non pour leur profit mais pour le profit des humains!), tantôt gibier (pour les braconniers...

En captivité, c'est un animal doux et docile. En revanche, il peut se montrer redoutable à l'état sauvage lorsqu'il est agressé... ou acculé... Nombreux sont ceux qui, aujourd'hui meurent de faim ... et de ce fait meurent bien plus jeune que la moyenne... L'insuffisance d'espace et donc de végétation n'y est pas étrangère... la vieillesse aussi quand les dents sont trop usées pour être efficaces... Même si ces dernières repoussent constamment, il semble qu'arrivé à un certain âge, le renouvellement soit plus lent...

Ces bêtes massives, mais néanmoins majestueuses ont fait (et font encore) la fierté des rois, des cornacs, pour qui l'éléphant est un bon compagnon dévoué... Ils ont été utilisé aussi bien comme "machine" de guerre que comme "messager" de la paix... Bref, vous l'aurez compris la relation entre l'homme et les éléphants en Asie, est une longue histoire complexe faite d'adoration (pour ne pas dire vénération), de crainte mais aussi de haine... car malgré lui, l'éléphant est devenu un tueur d'hommes... de 50 à 500 selon les pays et les lieux. Cela se produit uniquement par la faute de l'humain qui s'introduit dans des zones en principe réservées aux éléphants, pour y faire paître du bétail. Normalement, dans la plupart des pays, cette incursion dans leur habitat est interdite !

Si, grâce aux mesures prises au niveau mondial, la population des éléphants d'Afrique a pu être stabilisée (et même augmentée dans certains pays), le problème pour les éléphants d'Asie est plus complexe.

En effet, le classement de l'éléphant d'Asie à l'annexe 1 de la CITES (Convention on International Trade in Endagered Species), ne suffit pas à le protéger et assurer sa sauvegarde. Bien des raisons sont responsables de ce déclin lent mais apparemment inexorable et plus difficiles à enrayer que le commerce illicite de l'ivoire... Comme on l'a déjà dit (à plusieurs reprises même), la surpopulation humaine qui pousse à la déforestation, l'exploitation industrielle d'essences d'arbres rares ou poussant uniquement dans ces régions, les cultures sur brûlis, la destruction des routes migratoires des éléphants, l'absence d'éducation à l'environnement, et le manque de moyens ou le laxisme des autorités locales...

S'agissant de la migration, celle-ci pour cause de réduction de l'habitat est devenue quasiment inexistante... A plus ou moins longs termes, de nouveaux problèmes ne manqueront pas de se poser, notamment au niveau de la reproduction qui risque de favoriser la consaguinité, d'où un appauvrissement génétique et donc fragilisation de l'espèce...

Plusieurs associations oeuvrent pour la défense et la sauvegarde des éléphants d'Asie, les plus importantes :

- ElefantAsia

- WWF Belgique

- Fondation Aane Mane

Rassurez-vous, bien d'autres assocations participent à ces actions, l'Ifaw a déjà eu l'occasion d'intervenir, ainsi que d'autres... comme la Fondation Brigitte Bardot qui soutient activement l’association de protection animale thaïlandaise "Friends of the Asian éléphants"dirigée par Soraida Salwala.

En 1994, celle-ci a construit le premier hôpital pour éléphants qui a permis, à ce jour, de soigner et sauver plus de 600 éléphants domestiqués victimes de maltraitance (surexploitation, sous-alimentation) et de mines antipersonnelles.


Informations complémentaires :
http://www.coeur-vert.com/projet/articles/laos/20080110_elefantasia.php

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Conflit hommes / éléphants


La survie de l'éléphant d'Asie (Elephas maximus) est uniquement due à sa domestication. Actuellement, il existe un conflit grave entre l'éléphant d'Asie et l'homme. Les experts considèrent déjà ces confrontations comme la
première cause de mortalité de l’éléphant d’Asie.

En effet, presque 300 personnes sont tuées chaque année par les éléphants d’Asie sauvages en Inde. Ce chiffre, qui est en augmentation depuis 6 ans, est un indicateur alarmant du conflit grandissant entre les hommes et les éléphants.

En 2006, des bûcherons coupaient des arbres dans une zone reculée de l’Etat d’Assam, dans le nord-est de l’Inde. Sans prévenir, une horde d’éléphants a fait irruption dans le périmètre, tuant quatre ouvriers. Un peu auparavant, c’est un village dans la même région, qui a été saccagé par des éléphants faisant deux victimes.
La cause de ces drames est la réduction du territoire des éléphants. En Inde, ce territoire a diminué de 60% en 30 ans.

En Asie, environ 14 000 à 17 000 éléphants sont utilisés dans l’industrie forestière là où les machines modernes ont difficilement accès. Dans cette région, ces animaux sont domestiqués depuis 5 000 ans. Dès l’âge de 10 ans, ils sont confiés à un cornac qui les dressera, les conduira et les soignera toute leur vie. Ils sont mis à la retraite à 55 ans.

Leur survie n’a été possible que grâce à la domestication. Les asiatiques s’en servent pour porter les charges les plus lourdes. Cette constatation est triste mais encore une fois si l’homme n’avait pas trouvé une quelconque utilité à cet animal, il l’aurait très probablement exterminé tout simplement. Malheureusement, cette domestication est souvent cruelle et les mauvais traitements fréquents d'où l'action de la Fondation Brigitte Bardot.



Depuis 2003, la Fondation Brigitte Bardot soutient activement l’association de protection animale thaïlandaise "Friends of the Asian éléphants"dirigée par Soraida Salwala.
En 1994, celle-ci a construit le premier hôpital pour éléphants qui a permis, à ce jour, de soigner et sauver plus de 600 éléphants domestiqués victimes de maltraitance (surexploitation, sous-alimentation) et de mines antipersonnelles.

En Thaïlande, des mesures de protection ont été prises pour stopper le déboisement sauvage mais également pour protéger la faune dont notamment les éléphants. Beaucoup d’animaux ont donc été abandonnés par leur cornac car devenus inutiles.

Les éléphants ont une valeur économique liée au tourisme. Les centres d’entraînements sont très prisés ainsi que les promenades à dos d’éléphant.

Guerre ouverte entre éléphants et humains


En Inde, comme en Afrique d’ailleurs, les éléphants vivant trop près des agglomérations ont tendance à ravager les récoltes et les habitations. Cela entraîne des représailles et de nombreux éléphants sont tués, la plupart du temps par vengeance. Ainsi, depuis 5 ans, en Assam, 248 personnes ont été tuées par des éléphants et 268 pachydermes ont été abattus dans la même période.

Au Népal, le mois dernier, des chasseurs ont capturé un éléphant qui avait piétiné au moins 12 personnes. Il y a quelques semaines, un troupeau d'éléphants a saccagé un village près de Goa, en Inde, piétinant à mort un homme. Ces drames se répètent maintenant beaucoup trop souvent. En Inde, l’éléphant est vénéré et de nombreux temples ont été érigés à son attention. Mais, plutôt que de la vénération, c’est un espace vital suffisant dont l’éléphant a besoin.

En Asie, on a construit de nombreux barrages, utiles aux populations, mais néfaste pour les animaux. Les chemins traditionnels des éléphants sont coupés et les risques de noyades importantes. La déforestation est le plus grand danger. Quelques sanctuaires isolés permettent encore à l’éléphant de vivre en liberté. Ce sont justement ces sanctuaires, qu’en Inde, on défriche. En privant de nourriture les éléphants, on les pousse à "attaquer l’homme" (sic). Personnellement je dirai plutôt à pénétrer dans les zones d'habitation qui empiètent sur le territoire ancestral de l'éléphant d'Asie.... Très intelligent, l’éléphant a bien compris qui était son ennemi.


L’Etat d’Assam est particulièrement touché par la déforestation. Depuis 1972, environ 15% de la ceinture forestière ont été défrichés. Le plus paradoxal est que ces derniers sanctuaires sont officiellement protégés. Cette protection n’empêche nullement des migrations dans ces sanctuaires de populations non contrôlées.

La WWF apporte son soutien dans cette région pour diminuer les tensions. Un système de pré-alerte a été établi pour prévenir les villageois de l’approche des éléphants. De plus, des équipes ont été formées pour faire reculer les pachydermes sans violence.

Il existe donc bien des solutions pour éviter un massacre réciproque. La première serait bien évidemment de laisser intacts les derniers refuges. Pour cela il faudrait que le gouvernement y mette les moyens...

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La nation des éléphants


Nouvelles de l'Inde », magazine culturel de l'Ambassade de l'Inde à Paris par Prajna Chowta, 2003. Article parue sur Aane Fondation... la situation vécue de l'intérieur...



Il est impossible d'imaginer l'Inde sans ses éléphants, tant cette espèce animale attachante fait partie de l'imagerie populaire de notre pays. Pourtant, la présence artificielle d'éléphants sur les sites célèbres tels que Jaipur au Rajasthan, Guruvayur au Kerala, ou encore Sonepur au Bihar, cache aux yeux des visiteurs la grave situation de l'espèce en général. En effet, les recherches les plus récentes indiquent qu'il ne resterait en tout et pour tout que 50 000 éléphants dans toute l'Asie et les spécialistes doutent que l'espèce survivra aux siècles à venir.

Depuis les années 70, l'attention était concentrée sur l'éléphant d'Afrique qui subissait le coup d'un braconnage systématique pour alimenter le marché de l'ivoire. Il en resterait aujourd'hui quelque 400 000 spécimens. Le commerce de l'ivoire est banni par la CITES et l'attention du public est retombée. L'interdiction, dans l'ensemble bienfaitrice pour l'espèce, a eu pour effet pervers de faire monter vertigineusement le prix de l'ivoire sur le marché clandestin.

Récemment, des échos erronés sur une supposée croissance de la population d'éléphants en Afrique, propagés par les parties intéressées au commerce de l'ivoire, apaisaient les esprits. Les pressions exercées par les pays consommateurs d'ivoire, le Japon en tête, ont remis en question les accords internationaux. Aujourd'hui, l'exportation d'ivoire est de nouveau autorisée pour trois pays du sud de l'Afrique. Le braconnage a repris de plus belle partout ailleurs, y compris en Asie, renflouant le marché illégal des produits issus d'animaux sauvages, lequel vient, en importance, juste après celui de la drogue dans le monde.

L'éléphant d'Asie est le cousin oublié. Jamais il n'a retenu l'attention internationale. Jamais il n'a bénéficié des mêmes efforts de conservation. C'est une espèce à part, trop éloignée de l'éléphant d'Afrique pour que les deux espèces puissent se reproduire entre elles. L'éléphant d'Asie est de façon croissante en grave danger d'extinction. La population qui survit à l'état sauvage aujourd'hui se répartit sur treize pays du sud et sud-est de l'Asie et le nombre d'individus à l'état sauvage se situe entre 35 000 et 45 000, dont la plus grande partie entre l'Inde et la Birmanie. En plus, il y aurait environ 16 000 éléphants "domestiqués" en Asie. L'éléphant d'Asie est actuellement classé parmi les 10 espèces les plus menacées au monde.

La relation unique entre l'homme et l'éléphant en Asie remonte, comme on l'a vu, à 5 000 ans quand les éléphants commencèrent à être capturés et dressés pour être utilisés dans des cérémonies religieuses, les guerres, et comme animal de trait ou de somme. Aucun autre animal n'a connu une telle relation avec l'homme tout en restant effectivement une espèce sauvage puisque l'élevage des éléphants en captivité est toujours resté sans réel succès.

Les textes Hindous anciens font de nombreuses références aux éléphants et Ganesha, le dieu à tête d'éléphant est révéré dans toute l'Inde. L'éléphant blanc a une signification particulière pour les Bouddhistes dans toute l'Asie. Dans la culture chinoise, l'éléphant a joué un rôle particulier au cours des siècles dans le folklore, les jeux, l'apparat et la médecine.

Pendant des siècles, l'éléphant d'Asie a été très important d'un point de vue économique, notamment dans les opérations forestières, une pratique qui s'est développée à grande échelle pendant la période britannique. La Bombay Burma Teak Corporation a employé jusqu'à 6 000 éléphants sur tout le sous-continent Indien et la Birmanie. L'exploitation du bois à l'aide d'éléphants a fait payer un lourd tribut à l'espèce, et plus récemment, a été reconnue comme une méthode ayant moins d'impact sur la forêt au cours d'extractions sélectives que n'en ont les moyens mécaniques modernes. Mais la raison l'a finalement emporté quand en 1994, la Haute Cour de Justice de l'Inde a mis un coup d'arrêt à cette industrie en bannissant toute exploitation du bois dans l'ensemble du pays. Les fragments de ce qui fut l'immense habitat de l'éléphant d'Asie ont à présent une chance d'être préservés en Inde, ce qui n'est pas encore le cas en Birmanie où cette pratique se poursuit à un rythme jamais relâché.

Aujourd'hui, les biologistes ont réalisé que l'éléphant apparaît comme la clef de voûte de l'équilibre écologique des forêts qu'il occupe. Sa taille et son comportement social ont amené l'éléphant à couvrir de longues distances et à occuper une variété d'habitats qui offrent un refuge à une multitude d'autres espèces animales. De multiples espèces végétales ne peuvent prospérer que par l'effet de son comportement, certaines ne pouvant se reproduire qu'une fois leurs graines ayant circulé par le système digestif de l'éléphant soient rejetées dans ses déjections pour y germer finalement. La prospérité de la population d'éléphants est donc un baromètre infaillible de la prospérité des autres espèces animales, végétales, des forêts, des cours d'eau, en fait de l'équilibre complet de l'écosystème dont ils font partie.

A la différence de l'éléphant d'Afrique dont le déclin récent est dû à un braconnage de l'ivoire à grande échelle, l'éléphant d'Asie subit d'autres menaces beaucoup plus difficiles à maîtriser. Il vit dans des régions parmi les plus peuplées du monde. La croissance de la population humaine et les pressions correspondantes sur leur habitat naturel, défrichages sauvages ou systématiques pour l'agriculture, ont causé une perte dramatique des surfaces boisées. Eléphants et êtres humains sont donc en compétition directe pour les mêmes ressources naturelles.

A cause de la dégradation et du morcellement des forêts, la population d'éléphants d'Asie est extrêmement fragmentée et cette fragmentation augmente les risques d'extinction par zone géographique.

Le braconnage de l'ivoire existe aussi en Asie, touchant essentiellement les mâles qui sont les seuls à posséder des défenses. L'ivoire d'Asie est mêlé à des stocks d'ivoire africain, et une fois les défenses séparées de l'animal, il est difficile d'en distinguer l'origine. La conséquence grave du braconnage en Asie est de déséquilibrer le rapport entre le nombre de mâles et de femelles. Dans certaines réserves, le rapport d'un mâle pour cinq femelles s'est déséquilibré et entraîne une baisse du taux de reproduction.

Le destin des éléphants réveille à la fois la passion et le désespoir. Pour ceux qui cherchent à comprendre leur situation, la carte de l'Asie du Sud voit les frontières politiques s'estomper pour laisser place à ce qu'on peut appeler "la Nation des Eléphants."

Il y a encore quelques siècles, les populations d'éléphants pouvaient circuler librement, sur un territoire sauvage continu, depuis l'actuel Vietnam, en passant par les contreforts de l'Himalaya et jusqu'au sud de l'Inde. Les guerres, les tumultes politiques, l'occupation croissante de ces territoires par l'être humain ont fragmenté ces anciennes routes migratoires des éléphants, et aujourd'hui, les plus grandes populations sauvages se situeraient d'une part entre l'Assam et le nord de la Birmanie, et d'autre part dans le sud de l'Inde.

La conservation des espèces sauvages a toujours été un sujet de préoccupation en Inde où se distinguent quelques brillants biologistes et zoologistes. Malgré une population humaine immense, notre pays possède la plus grande population d'éléphants et de tigres. Pourtant les efforts sont à soutenir davantage encore, à la fois sur le terrain, et au niveau de l'information du public."


D'autres informations :

ICI

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Rescencement d'éléphants sauvages en Asie





Les chiffres annoncés datent de 2008/2009. Ce ne sont que des estimations car il est difficile d'établir un bilan précis du fait de la répartition géographique des individus et de leur mode de vie...

Source : Fondation Aane Mane

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Grave menace pour la survie d'une grande population d'éléphants



Une pétition a été lancée pour que des mesures plus favorables et préservant la tranquillité des éléphants soient prises par les autorités compétentes. Je ne peux la mettre en ligne puisqu'elle est close !

Sachez cependant qu'elle a été couronnée d'un certain succès puisque des mesures préventives ont été prises pour améliorer le cheminement naturel des éléphants. Cette première victoire a été annoncée le 21/11/2008
http://spendeursauvage.over-blog.com/ext/http://www.thepetitionsite.com/75/help-save-the-elephants-in-india


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Le saviez-vous ?



- Le squelette de l'éléphant représente environ 16,5 % de la masse totale de l'animal. C’est indispensable pour pouvoir supporter le poids qu’il doit soutenir. Ainsi, s’il pèse 7 tonnes, le squelette pèse 1,5 tonne.

- Il peut vivre jusqu'à 70 ans environ.

- L'éléphant est capable de charger à une vitesse de 40 km/h !

- Il vit dans les forêts tropicales humides. Il peut vivre jusqu'à 3 600 m d'altitude.

- Contrairement à son homologue africain il évite les espaces ouverts comme les savanes.

- Il lui faut à peu près 220 à 300 kg d'herbes et de plantes tendres pour subvenir à ses besoins journaliers et il peut boire jusqu’à 180 litres d’eau !

- Les défenses en ivoire, sont en fait des incisives (dents) supérieures. Elle leur permet de fouiller le sol pour rechercher des racines ou tubercules, à râcler les arbres et aussi à se défendre contre les éventuels prédateurs. Associées à la trompe utilisée comme une massue, ce sont là des armes redoutables.

- L’éléphant a quatre molaires (deux en haut, deux en bas), chacune mesure 30cm de long et 10 cm de large. Quand elles sont usées, elles sont remplacées par d’autres qui poussent derrière celle en place.

- Les yeux sont petits et la vue n’est pas le meilleur atout de l’éléphant. Il distingue mal les couleurs. Heureusement l’ouïe et l’odorat sont bien développés et compensent quelque peu une vue somme toute limitée puisque un éléphant voit flou passé quelques dizaines de mètres (ce qui n’est pas si mal tout de même !).

- Les yeux sont protégés par 3 paupières : une supérieure, une inférieure et une qui recouvre l’iris et par des cils de 2cm environ.

- La peau de l’éléphant a une épaisseur de 1,2 à 2,5cm selon les parties du corps. Elle est très sensible aux rayons du soleil (contrairement à une idée reçue) et aux parasites qui pullulent dans les forêts. C’est pour ces raisons que les éléphants se roulent ou s’aspergent de poussière ou de boue !

- On peut les dresser les éléphants à tous les travaux qui exigent à la fois de la force et de l'adresse, à porter des fardeaux tels que des poutres, à traîner des chariots ou même la charrue, etc. Pour charger une poutre, l'Éléphant se sert de sa trompe et place ce fardeau en équilibre sur ses défenses, qui peuvent soulever jusqu'à 500 kilogrammes, mais non très longtemps. Sur le dos, un Éléphant peut transporter de 1000 à 1 250 kg sur un parcours de 60 à 80 kilomètres.

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Eléphants artistes peintres



En Asie, environ 15 000 éléphants étaient encore utilisés dans l’industrie forestière il n’y a pas si longtemps. Ils pouvaient travailler là où les machines modernes ont difficilement accès. Sur ce continent, les éléphants y sont domestiqués depuis environ 5 000 ans.

En Thaïlande, depuis les années 1980, les autorités ont pris des mesures pour stopper le déboisement sauvage mais également pour protéger la faune dont notamment les éléphants. Beaucoup d’animaux ont donc été abandonnés par leur cornac car devenus inutiles.

Afin d’assurer leur survie, ces animaux doivent « démontrer » à l’homme qu’ils peuvent encore être rentables.
Heureusement pour eux, les éléphants et particulièrement ceux d’Asie, ont une âme d’artiste. Parmi tous les mammifères, avec les primates, ce sont les animaux les plus doués pour développer des capacités censées être propres à l’homme.

Certains d’entre eux, et particulièrement les femelles, possèdent un talent artistique indéniable. Ces éléphants expriment leur créativité et leur sensibilité grâce à la peinture. Il ne s’agit pas de gribouillages sans aucune signification, ce que certains appellent avec diplomatie l’art abstrait, mais de véritables toiles qui représentent leur environnement. Confortablement installé devant sa toile, le « maître » peut laisser s’exprimer son art.

Un exemple parmi d'autres :


Nous savons depuis plusieurs années que la conscience de soi n’est pas le propre de l’homme. Cette notion très abstraite et très complexe apparaît chez l’enfant vers l’âge de deux ans. De manière schématique, cela signifie posséder une image mentale de soi-même. Des expériences ont été menées et il apparaît que le chimpanzé, l’orang-outan et le gibbon possèdent cette conscience. Le dauphin partage également avec l’homme cette caractéristique.

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Ils ont une vie sociale et des amitiés de longue durée



Alors qu’on croyait les éléphants d’Asie plutôt solitaires, une étude au Sri Lanka montre qu’au même titre que les chimpanzés ou les dauphins, ces grands mammifères ont une vie sociale dynamique et complexe basée sur des amitiés de longue durée.

On imaginait les éléphants d’Asie (Elephas maximus) plutôt asociaux, n’ayant au mieux que trois amis, contrairement aux grands groupes formés par les éléphants d’Afrique. Une nouvelle étude montre pourtant qu’il n’en est rien.

Star parmi les animaux, imitateur talentueux, l’éléphant d’Asie n’en est pas pour autant très étudié à l’état sauvage. La faute à la forêt dense où il vit, qui rend très difficiles les observations, en particulier sur le long terme. Or pour comprendre la vie de groupe et les relations sociales chez les éléphants, il faut du temps.

Pendant deux ans, Shermin de Silva, écologiste comportementaliste au sein de l’Elephant Forest and Environment Conservation Trust (EFECT) à Colombo, a suivi avec son équipe les éléphants du parc national d’Udawalawe. Les biologistes ont identifié 286 individus et se sont concentrés sur 51 d’entre eux chez qui ils ont décortiqué les relations sociales.

Un environnement particulier

C’est que le parc national d’Udawalawe est une zone unique : il est constitué de 308 kilomètres carrés bordant le lac réservoir formé suite à la construction du barrage d’Uda Walawe en 1972. Dans cette zone aujourd’hui protégée, la forêt a été défrichée, laissant la place à une sorte de savane comme il en existe en Afrique. Les observations des relations entre animaux y sont donc possibles, beaucoup plus aisément que dans la forêt.

L'enquête, longue et minutieuse, a fini par révéler des mœurs intéressantes. La structure sociale globale des pachydermes était déjà connue : les éléphants vivent en groupes rassemblant les femelles et les jeunes autour d’une femelle plus âgée. Les males adultes, eux, sont solitaires. Ce qui est nouveau et étonnant, c’est la complexité des relations entre individus. Les chercheurs qualifient d’ «amis» les éléphants qui partagent l’activité d’un autre ou restent dans les 500 mètres autour de celui-ci lorsqu’il marche, mange ou se repose.

Au lieu des trois amis supposés, il apparaît que les éléphants étudiés peuvent en avoir plus de dix, et même jusqu’à cinquante ! L’équipe a aussi remarqué que les animaux les plus sociables étaient les plus volages, changeant fréquemment de camarades, alors que ceux qui ont un groupe plus restreint sont fidèles à un noyau dur. Enfin, au lieu de perdre contact avec d’anciens amis, ces pachydermes conservent des liens forts même après des absences de plus d’un an.

Cette organisation de la vie sociale a un avantage pratique : lors des périodes où les ressources sont rares, en cas de sécheresse par exemple, les liens se resserrent et des amis éloignés se rapprochent. Certains s’associent même pour s’assurer les meilleures places autour des points d’eau en expulsant les éléphants inconnus qui s’y trouvent.

Pour les chercheurs, ce tissu de relations complexes, véritable réseau social, demande des capacités cognitives importantes. Les discussions à longue distance par infrasons (des sons très graves qui se propagent loin) tout comme la communication chimique, par odeurs, doivent jouer un rôle important dans le maintien des amitiés. Et bien sûr, la célèbre mémoire de ces géants tranquilles est un outil essentiel pour se rappeler des services rendus ou des ennuis causés par leurs compères...



.Futura Sciences 30/07/2011

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Sri Lanka: les éléphants se portent bien malgré 30 ans de guerre


Les éléphants du Sri Lanka se portent relativement bien malgré la guerre civile qui a fait rage pendant trois décennies, et leur population est en hausse, a révélé vendredi la première étude sur les pachydermes de l'île réalisée depuis la fin du conflit en 2009.

Le Sri Lanka compte 7.379 éléphants, dont 5.879 éléphants sauvages vivant à proximité de parcs naturels et de réserves. L'étude a par ailleurs recensé 1.107 éléphanteaux, un chiffre encourageant pour l'avenir de l'espèce, selon les spécialistes.

"Nos éléphants sont en bonne santé et leur croissance démographique est également satisfaisante", a affirmé le directeur de l'Agence de protection de la vie sauvage, H.D. Ratnayake, au cours d'une conférence de presse.

Avant ce recensement, la population était estimée par l'agence à 5.350 spécimens --à 4.000 par d'autres sources-- alors que le pays en comptait encore 12.000 en 1900.

Cette vaste enquête est la première depuis la victoire en 2009 de l'armée sur les rebelles des Tigres tamouls qui réclamaient depuis 1972 un territoire indépendant. La fin du conflit a notamment permis un meilleur accès aux espaces sauvages du pays.

Les relevés migratoires semblent attester que les éléphants ont massivement fui les régions du nord de l'île, théâtre d'intenses combats entre forces gouvernementales et rebelles, pour se réfugier dans des zones moins exposées.

Quelque 3.500 personnes ont participé à l'étude en se postant pendant quatre jours aux abords de plus de 1.500 points d'eau naturels ou artificiels (retenues d'irrigation) fréquentés par les pachydermes sur l'ensemble du territoire.

Sciences et Avenir 02/09/2011

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Aujourd'hui, au 21e siècle, les éléphants d'Asie continuent d'être exploités dans des conditions difficiles et inhumaines pour le trekking, la mendicité, les camps de touristes, les zoos, les cirques, l'élevage en captivité et présents ou enfermés dans les temples à travers le Vietnam, Thaïlande, Mayanmar, l'Indonésie, le Sri Lanka et en Inde.

Dans toute l'Asie, les éléphants d'Asie sont capturés dans leur habitat sauvage et transformés en esclaves "sous contrat".



Elephant Advocacy
La popularité des cirques, festivals, les promenades à dos d'éléphants (trekking), la peinture d'éléphant et la mendicité, alimentent l'industrie du tourisme international !

Si vous vous rendez ou comptez vous rendre dans l'un de ces pays : soyez un touriste éclairé et ayez un peu de compassion à l'égard de ces créatures....

En Asie Les éléphants qui "travaillent" dans le tourisme ont probablement été capturés dans la nature impliquant leur enlèvement (arrachement) brutal de sa famille... souvent leur mère ou nourrice qui cherche à les protéger sont tuées...

Les jeunes éléphants sont ensuite vendus et achetés par l'intermédiaire du commerce illégal des éléphants. Les camps d'éléphants sont connus pour forcer les éléphantes à à procréer et élever les éléphanteaux par des méthodes inhumaines et cruelles dans le but de vendre les petitsveaux à des particuliers ou des entreprises pour l'industrie du tourisme.

La "Formation" des éléphants au travail que ce soit pour l'industrie du tourisme ou autres, passe par l'application de traitements entrainant de la douleur, l'isolement, de longues périodes d'enchaînement pour briser la résistance de l'éléphant. Les méthodes utilisées sont souvent brutales et cruelles.

En montant sur un dos d'éléphant, en regardant les éléphants dans la rue exécuter quelques tours, en les photographiant dans les temples, les touristes, sans le savoir, entretiennent et encouragent cette industrie inhumaine ! et condamnent à une existence cruelle les éléphants d'Asie à travers toute l'Asie.

Pour plus d'informations sur l'industrie du tourisme des éléphants d'Asie, visitez le site : http://www.elemotion.org/~~V http://
D'autres sites à voir : http://www.elephantphotographer.com/
http://www.adoptingelephants.org/

Facebook 20 mars 2012

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