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BelleMuezza

Chauve-souris

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Les chauves souris


Ici une pipistrelle


Ce dossier a été élaboré avec l'aide de mon petit-fils. Je lui dédie l'ensemble de ces recherches car il m'a beaucoup aidée... Il en a eu l'idée quand il a su que les chauves-souris étaient encore, une fois de plus, une espèce menacée. Bagherra a eu l'occasion de discuter avec lui et a pu se rendre compte qu'en dépit de son jeune âge, c'était un enfant curieux, respectueux du monde animal et de la nature.

Animal fascinant pour les uns, repoussant pour les autres, la chauve-souris laisse rarement indifférent... Personnellement, les chauves-souris me laissent un arrière goût d'amerturme car l'une d'entre-elles est responsable, indirectement certes, de la mort de l'une de mes petites protégées à 4 pattes : Muezza, une superbe minette facétieuse en diable et chasseuse hors pair !. Elle est toujours présente dans mon coeur et mes souvenirs en dépit des années qui se sont écoulées. Rares sont les jours où je ne parle pas d'elle ou encore de ma petite Dallia qui, elle, m'a quittée le 23 octobre dernier des suites d'une maladie fulgurante. Leur destin était lié car Dallia était venue combler le vide laissé par Muezza. Il faut croire que leur destin était de se retrouver dans l'au-delà et qu'un jour je les retrouverai.

Cela dit, je vous propose par ce dossier pour apprendre à mieux connaître les chauves-souris et comprendre leur mode de vie, leur fonctionnement, etc...

Tout d'abord, qu'est-ce qu'une chauve-souris ?



Une chauve-souris est un mammifère volant. Elle se déplace dans les airs grâce aux ailes formées par une membrane de peau qui part du corps et est reliée à ses membres et aux doigts. C'est un animal qui vit surtout la nuit. Son régime alimentaire est fonction de l'espèce à laquelle elle appartient :

- Les mégachiroptères se nourrissent de fruits, de fleurs et de pollen.

- Les microchiroptères se servent de l'écholocation pour trouver leur nourriture. Leur régime alimentaire est très varié, mais provient essentiellement du « plancton aérien ».

- Les chauves-souris d'Europe sont exclusivement insectivores, ce qui explique en grande partie leur déclin. Leur régime alimentaire est identique à celui de l'hirondelle de cheminée ou du martinet noir : tout ce qui vole. Elles nous débarrassent de tonnes de moustiques chaque année. Lorsqu'elles tournent au-dessus de nos têtes, assez près souvent, c'est pour consommer le nuage de moucherons ou moustiques qui se trouve au-dessus de nous.

Certaines chassent en vol comme les pipistrelles ou les barbastelles, d'autres comme les rhinolophes chassent à l'affût, pendues à la branche d'un arbre.

A retenir : une chauve-souris se prose rarement au sol car sur cette surface elle est plutôt maladroite. Lorsqu'une chauve-souris se repose, elle se suspend la tête en bas et se maintient grâce aux griffes de ses orteils.

Certaines espèces sont migratrices, tandis que d'autres sont sédentaires. Elles hibernent en hiver lorsque la nourriture est absente, puisque, pour les insectivores, cette période correspond à une disette du fait de l'absence d'insectes. On peut légitimement penser que c'est une sorte d'adaptation à leur milieu...

Dans le monde, il y a près de 900 espèces de chauves-souris qui vivent en général en colonies, même si certaines préfèrement l'isolement, dans des arbres, des grottes, des vieux bâtiments, etc...

En Europe, il y a 38 espèces, dont 33 sont encore représentées en France métropolitaine. Compte tenu de la réduction de leur nombre, (constat quasi général dans le monde et pour toutes les espèces) nous reviendrons sur ce point, elles sont toutes protégées.







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Anatomie de la chauve-souris


Les os de l'avant-bras, les métacarpes et les phalanges du deuxième au cinquième doigt sont très allongés. Ils forment la structure de l'aile dont la surface portante de l'aile (ou patagium) est un repli de peau contenant un très grand nombre de vaisseaux sanguins, de nerfs et de muscles.


Squelette d'une chauve-souris (voir détails article suivant)


Le tissu qui forme l'aile des chiroptères est l'un de ceux qui se régénère le plus rapidement dans tout le règne animal. Sa forte vascularisation permet la régulation thermique par contact avec l'air lors de l'activité. Le vol des chauves-souris serait encore plus efficient et sobre en consommation d'énergie que celui des oiseaux (moindre consommation d'oxygène) comparables en taille ou type de vol.


Morphologie de la chauve-souris (voir détails article suivant)


Des tests en soufflerie réalisés en Suède et aux USA avec des chauves-souris nectarivores ont montré que comme les insectes elles optimisent leur vol lorsque leurs ailes s'abaissent en gérant au mieux les microturbulences du bord d'attaque des ailes qui confèrent jusqu'à 40 % de la poussée.

Le pouce n'est pas compris dans le patagium et est pourvu d'une griffe. La membrane située entre le talon, l'extrémité de la queue et le bassin – que l'on nomme uropatagium – peut servir, lorsqu'elle est large, à attraper les insectes ou accueillir les petits pendant la mise bas. Comme chez les oiseaux, le sternum forme une crête (le bréchet) où s'attachent les puissants pectoraux.

Les espèces du genre Thyroptera possèdent des ventouses qui leur permettent d'adhérer à des surfaces très lisses.


Petit rhinolophe - ©️ Vincent Ruffray

images squelette, morphologie, et celle-ci : le dictionnaire visuel



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Squelette et morphologie de la chauve-souris vus en détail


La tête et le museau sont en général nus, mais le museau est pourvu de glandes secrétant un produit huileux pour l'entretien de la membrane alaire et des produits odorants pour les relations sociales. L'oreille est, chez certaines espèces pourvue d'un tragus (membrane à l'intérieur de l'oreille) qui est un critère de détermination.

Un gros cœur assure la circulation très intense pendant le vol. Ses pulsations peuvent atteindre des fréquences très élevées de 400 à 600 puls/min en vol.

Le vol est maniable, parfois très rapide, 50 km/h chez certaines Noctules, ou plutôt lent, 8 km/h chez certains Rhinolophes, ou se déroule en plusieurs phases, par exemple des explorations lentes suivies de brusques accélérations chez l'Oreillard avec changements de direction très rapides. Certaines espèces peuvent même pratiquer le vol stationnaire, bref toutes les catégories de vol sont représentées chez les Chauves-souris !

1 - Squelette



- Eperon calcanéen : Structure cartilagineuse fixée au tarse, soutenant notamment la membrane interfémorale.

- Vertèbres coccygiennes : Pièces osseuses constituant le squelette de la queue, situées à la partie terminale de la colonne vertébrale.

- Vertèbres lombaires : Pièces osseuses du dos situées entre les vertèbres thoraciques et le sacrum.

- Vertèbres cervicales : Pièces osseuses du cou constituant l’extrémité supérieure de la colonne vertébrale.

- Sacrum : Os résultant de la soudure de plusieurs vertèbres, situé entre les vertèbres lombaires et les vertèbres coccygiennes, sur lequel s’articule le bassin.

- Bassin : Ceinture osseuse servant de point d’attache aux pattes.

- Fémur : Os long de la patte postérieure s’articulant avec le bassin, le tibia et le péroné.

- Péroné : Os long formant la partie externe de la patte, situé entre le fémur et le tarse.

- Tibia : Os long formant la partie interne de la patte, situé entre le fémur et le tarse.

- Phalanges : Os articulés formant le squelette des doigts et soutenant la membrane interfémorale.

- Métatarse : Partie de la patte formée de plusieurs os longs, reliant le tarse à la première phalange du doigt.

- Tarse : Partie de la patte formée d’os courts, située entre le tibia, le péroné et le métatarse.

- Pouce : Premier doigt de l’aile, court et muni d’une griffe.

- Phalanges : Os articulés formant le squelette des doigts et soutenant la membrane alaire.

- Carpe : Partie de l’aile formée de deux os courts, située entre le radius, le cubitus et le métacarpe.

- Cubitus : Os de l’aile, situé entre l’humérus et le carpe.

- Radius : Os long et puissant de l’aile soutenant la membrane alaire.

- Humérus : Os long de l’aile s’articulant avec l’omoplate pour former l’épaule.

- Omoplate : Grand os plat et mince du dos qui, avec la clavicule, sert de point d’attache à l’aile.

- Clavicule : Os long situé entre le sternum et l’omoplate.

- Côte : Os fin et recourbé, s’articulant avec la colonne vertébrale et le sternum.

- Sternum : Os plat et allongé sur lequel sont attachées certaines côtes et portant une crête sur laquelle sont insérés les puissants muscles du vol.

- Crâne : Structure osseuse enveloppant et protégeant le cerveau.

- Mandibule : Os denté constituant la mâchoire inférieure.


2 - Morphologie



- Eperon calcanéen : Structure cartilagineuse fixée au tarse, soutenant notamment la membrane interfémorale.

- 2ème métacarpien : Os long de l’aile reliant le carpe à la première phalange du 2e doigt et soutenant la membrane alaire. L’espace entre les 2e et 3e métacarpiens est réduit.

- 3ème métacarpien : Os long de l’aile reliant le carpe à la première phalange du 3e doigt et soutenant la membrane alaire.

- 4ème métacarpien : Os long de l’aile reliant le carpe à la première phalange du 4e doigt et soutenant la membrane alaire.

- 5ème métacarpien : Os long de l’aile reliant le carpe à la première phalange du 5e doigt et soutenant la membrane alaire.

- Griffe : Structure cornée pointue et rigide, permettant notamment à la chauve-souris de s’accrocher.

- Pied : Extrémité de la patte pourvue de cinq orteils orientés vers l’arrière et de puissantes griffes, permettant à la chauve-souris de s’accrocher la tête en bas au repos.

- Tibia : Os long et puissant de la patte soutenant notamment la membrane interfémorale.

- Queue : Appendice terminal du corps soutenant notamment la membrane interfémorale. Certaines espèces de chauves-souris sont dépourvues de queue ou celle-ci est pratiquement inexistantes.

- Membrane interfémorale : Repli de peau nue tendu entre les pattes et la queue, permettant la stabilisation au cours du vol et la capture de proies.

- Pouce : Premier doigt de l’aile, court et muni d’une griffe.

- Radius : Os long et puissant de l’aile soutenant la membrane alaire.

- Coude : Articulation permettant les mouvements de flexion et d’extension de l’aile.

- Poignet : Articulation de l’aile sur laquelle sont attachés les doigts.

- Appendice nasal : Orifice extérieur de la cavité nasale situé au-dessus de la bouche, ayant notamment une fonction olfactive très développée.

- Tragus : Saillie de l’orifice externe de l’oreille, permettant d’améliorer la réceptivité en concentrant le faisceau d’échos reçus.
- Oreille : Organe de l’audition permettant à la chauve-souris de recevoir l’écho des sons qu’elle émet pour déterminer la position des obstacles et des proies.

- Membrane alaire : Repli de peau nue tendu entre les doigts des ailes et s’étendant jusqu’aux pattes, permettant notamment le vol et la thermorégulation.

- Vaisseaux sanguins : Canaux dans lesquels circule le sang, permettant la régulation de la température du corps.

- Tête : Partie antérieure du corps comportant les principaux organes sensoriels et le cerveau.

- Ailes : Organes du vol constitués d’une membrane cutanée soutenue par quatre doigts très allongés (seul le pouce reste libre). La chauve-souris replie ses ailes au repos.


Denture :


La denture des Chauves-souris est, en gros, une denture de carnivore et constitue un critère très important pour la classification: la mâchoire inférieure s'ouvre beaucoup ce qui permet une capture plus facile des proies, surtout chez les espèces qui se nourrissent en vol. Les canines sont très puissantes, largement dominantes chez presque toutes les espèces et les molaires sont de type broyeur.



Toutes les dents sont présentes et bien marquées. Les molaires, toutes très pointues, rappellent les dents d'insectivores qui doivent percer la carapace de chitine de leurs proies.





Source : le dictionnaire visuel, Futura-Sciences (Claire König Enseignante Sciences Naturelles)

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Les sens et mode de vie


L'ouïe : La majorité des chiroptères (Du préfixe chiro- (« main ») et du suffixe -ptère (« ailé »), Ordre de mammifères, communément appelés chauves-souris, se dirigent grâce à l'écholocation (même principe que le sonar).

C'est en 1791 que Lazzaro Spallanzani a démontré que, aveuglée, la chauve-souris pouvait encore se déplacer efficacement, mais rendue sourde, elle n'en était plus capable. C'est une protéine de l'oreille interne qui a mutée au cours de l'évolution (la prestine, de même que chez les cétacés odontocètes également capables d'écholocalisation) qui permet à la chauve-souris de traduire en impulsion nerveuse les ultra-sons qu'elle reçoit en écho.

Echolocation : consiste à envoyer des sons et à écouter leur écho pour localiser et dans une moindre mesure d'identifier les éléments désirés.

En pratique, la majorité des chiroptères émettent des ultrasons par la gueule ou par le nez – celui-ci a alors une forme adaptée – en faisant vibrer leurs cordes vocales. Ces ultrasons varient dans une fréquence entre 10 kHz et 120 kHz — ils ne sont pas perceptibles par l'homme qui ne perçoit les sons que pour les fréquences 20 Hz à 20 kHz. Les oreilles, dont certaines peuvent être très grandes et pourvues d'un tragus, servent de récepteurs.
Les Ptéropodidés (une espèce ou variété de chauves-souris) mettent en œuvre ce sens d'une manière différente et moins performante de celle des autres chiroptères.

L'écho qui résulte des ultrasons émis permet à ce petit mammifère de localiser les objets, d'en déterminer la taille et le mouvement avec une précision extraordinaire. Des tests sur un chiroptère africain ont montré qu'il pouvait entendre les pas d'un coléoptère marchant sur le sable. Attraper au filet un petit Rhinolophe est impossible, il détecte un fil de 0,1mm de diamètre à 10m de distance !

Sens de l'orientation : D'après des études menées en 2006, comme d'autres espèces douées d'un bon sens de l'orientation (oiseaux migrateurs par exemple), elles utilisent également un minéral magnétique appelé magnétite comme « boussole interne » pour s’orienter grâce au champ magnétique terrestre.

La vision : Les chauves-souris ont une excellente vision nocturne, confortée par leurs capacités d'écholocation (elles peuvent néanmoins se prendre dans des filets fins. Elles peuvent être éblouies ou perturbées par l'éclairage artificiel extérieur (phénomène dit de pollution lumineuse).

Les chiroptologues expliquent que la possibilité d'attraper des chauves-souris au filet tient au fait que l'écholocation n'est mise en service que lors de la chasse ou de déplacements en terrain non connu.

Les déplacements connus (dans les galeries pratiquées chaque jour ou lors d'approche de territoire de chasse parcourus inlassablement à l'identique; par exemple une pipistrelle chassera autour de quelques lampadaires selon un circuit quasi-immuable) sont alors faits sans écholocation, voire les yeux fermés pour éviter la lumière. De plus certaines espèces ne peuvent pas parler la bouche pleine (pas d'émission pendant la mastication).

Nez : Il peut prendre des formes très variées. Les pteropodidés ont un museau pointu rappelant celui des canidés. Certaines chauves-souris ont un nez parfois surmonté d'une curieuse feuille verticale. Leur odorat semble très développé mais inégalement en fonction de l'espèce. Je n'ai rien trouvé de particulier sur ce point. J'ai apporté cette précision suite à la lecture de plusieurs articles concernant la chauve-souris.

En mars avril elles se déplacent vers leurs quartiers d'été où elles pourront trouver de la nourriture et mettre bas. Les femelles vivent en colonie de reproduction et d'élevage des petits, tandis que les mâles vivent isolément.

Taille : varie selon les espèces, la plus petite mesure environ 30 mm. la plus grande est longue de 40 cm. Il n'y a pas de différences notables entre les deux sexes.
Durée de vie : 20 ans en moyenne,
Mâturité sexuelle : de 1 à 3 ans selon l'espèce,
Nombre de petits par portée : 1 généralement, rarement 2, sauf pour quelques espèces ou la gémellarité est plutôt fréquente.
Durée de gestation : 6 à 8 semaines.
Autonomie des petits : de 8 semaines (microchiroptère) à 4 mois (mégachiroptère) selon l'espèce.

Reproduction


C'est en automne, avant l'hibernation, qu'ont lieu les accouplements. Les futurs bébés ne commencent leur développement qu'au printemps. Après de 6 à 8 semaines de gestation les femelles se rassemblent dans des abris appelés nurseries.

Après avoir choisi un lieu de parturition (mise bas), chaud, ce qui peut donner lieu à une grande migration, les femelles gardent en elles le sperme « en sommeil » pendant l'hibernation, jusqu'aux beaux jours où la fécondation s'opère par l'ouverture de la membrane du sac à sperme si les conditions sont remplies (température élevée, nourriture abondante, quiétude et regroupement en nurserie). Elles donnent le plus souvent naissance à un seul petit, le chauve-souriceau. La gémellité n'est habituelle que chez les pipistrelles et les noctules.

La chauve-souris naît nue et aveugle. La maman accouche la tête en bas et le petit doit bien s'accrocher de lui-même sinon c'est une fin prématurée. Le petit rampe après quelques jours mais, si le vol est inné à la naissance leurs ailes sont trop peu développées pour les soutenir dans les airs.

Les femelles élèvent les petits sans les mâles dans des colonies maternelles. La femelle est dotée de deux mamelles pour allaiter. Elle utilise la peau située entre les pattes arrières et la queue comme un parapet pour que le petit ne tombe pas lors des changements d'hôte. Et oui, les petits sont gardés par d'autres femelles hôtes pendant que les mamans chassent. Lors de leur retour, elles reconnaissent leur progéniture à l'odeur !

A savoir : Pour donner un ordre de grandeur une mère qui pèse 5 gr met au monde un petit qui pèse plus d'1 gr et le nourrit d'1 gr de lait par jour, ce qui, pour une femme de 60 kg, représente un petit de 15 kg avec 15 kg de lait par jour ! Mais le métabolisme n'est pas le même !


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Habitat et cycle de vie


Sauf quelques lieux précis comme, les calottes glaciaires, les montagnes de haute altitude, les îles isolée ou le centre des grands déserts, on trouve des chauves souris pratiquement partout dans le monde.

Elles vivent dans des gîtes naturels : grottes, souterrains, fissures, parois rocheuses, crevasses... mais peuvent très bien se contenter du tronc de vieux arbres... Elles peuvent aussi occuper de nombreux édifices construits par l'homme : de la cave au grenier, en passant par des infrastructures telles que tunnels, ponts... et même bâtiments militaires.

Les chauves-souris appartiennent à un groupe de mammifères très anciens; on a retrouvé des fossiles qui prouvent qu'elles sont apparues juste après la disparition des dinosaures, il y a 60 millions d'années. Apparemment elles ont évolué à partir d'un même ancêtre insectivore arboricole.

Cycle de vie


L'hiver les Chauves-souris de France hibernent, en général, mais certaines migrent. Elles recherchent un endroit à l'abri – grottes, tunnels, granges – à température assez constante, basse mais pas trop – hors gel en principe – à taux d'humidité constant pour maintenir en bon état leur membrane alaire. Elles vivent alors sur les réserves accumulées pendant l'été (jusqu'au 1/3 de leur poids) durant les 3 à 5 mois de l'hibernation qui se déroule au même endroit d'une année à l'autre. Il n'y a pas d'insectes en hiver et il faut bien trouver une manière de survivre !

Les mitochondries de la graisse des Chauves-souris sont très grandes, elles mesurent jusqu'à 5 micromètres, ce qui est considérable par rapport à la taille de la cellule mais ce qui montre bien l'importance du métabolisme des graisses dans la survie de l'animal. Toutes les fonctions sont presque arrêtées sauf la respiration (une toutes les 3 minutes !), le cœur et le métabolisme des graisses. La température du corps est de quelques degrés de plus que celle de la grotte et on peut voir des Chauves-souris recouvertes de givre en hiver.

Elles peuvent se réveiller de temps en temps pendant la mauvaise saison. Ceci demande beaucoup d'énergie puisqu'il faut remonter la température et remettre en service un métabolisme très rapide (remonter le cœur de 10 battements par min à 400 !), si bien que les dérangements, même peu fréquents, peuvent mettre leur vie en danger en épuisant les ressources de l'animal. D'où la nécessité de protéger les hivernages. Pour compléter la panoplie des mesures prises pour protéger les chauves-souris, il faudrait en finir avec l'usage des insecticides chimique... sinon certaines mesures (comme celle des lieux d'hibernation), ne servira plus à grand si durant la belle saison, ils ne peuvent correctement s'alimenter !

En mars avril elles se déplacent vers leurs quartiers d'été où elles pourront trouver de la nourriture et mettre bas. Entre mai et juin, selon les espèces, fécondation, gestation et mise bas se succèdent. Les nurseries sont des endroits privilégiés qui obéissent à des critères édaphiques et climatologiques déterminés, chaleur, ventilation, humidité qui sont d'ailleurs assez différents suivant les espèces.


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Ennemis et prédateurs

Les ennemis des chauves-souris sont les parasites, tels que :

- Nycteribiidés : Diptères aptères suçeurs de sang.
- Acariens : Arthropodes suceurs de sang.
- Trématodes : Vers parasites du tube digestif.

D'autres parasites existent qui ne sont pas forcément spécifiques des Chauves-souris. Les parasites des chauves-souris n'ont pas encore été bien étudiés.

Les prédateurs :

- au premier rang : l'homme,
- les chats,

A l'état sauvage
- la chouette
- la fouine,
- ou encore le chat sauvage…
Et il convient aussi d'ajouter les serpents qui ne dédaignent pas une chauve-souris lorsque celle-ci est à sa portée.

Pour ce qui concerne le chat : il attend les Chauves-souris à la sortie d'une cheminée ou d'un trou... joue avec et la tue. Si elle parvient à s'échapper, elle est souvent blessée gravement à la membrane alaire. Mais on ne peut lui en tenir rigueur car le chat est avant tout un chasseur.

Pour ce qui concerne l'homme: il y a pour commencer les insecticides qui atteignent directement la chaîne alimentaire puisque, en France, nos chauves-souris sont insectivores et ce de 2 manières :

- 1. accumulation de produits toxiques dans l'organisme en mangeant des proies contaminées par ces produits,
- 2. diminution parfois drastique de la quantité de nourriture disponible sur un site à cause de la pollution et de la destruction de son habitat (urbanisation pour implanter soit des habitations, soit des zones d'activités commerciales), l'assèchement de mares et marais.

Il y a ensuite la manière dont l'Européen moyen vit avec une destruction systématique des biotopes intéressants pour elles : vieux arbres, transformations ou destruction de vieilles demeures dans lesquelles on bouche tous les trous de l'avant-toit, par exemple, parce que «les Chauves-souris, ça salit !» Comme si les chiens, eux, ne salissaient pas !

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La protection


Il y a beaucoup de choses à faire et qui sont faciles et pas chères, commençons par un exemple particulièrement bien réussi :

Eysins (CH) : sauvetage d'une grande colonie de reproduction de Grands Murins. Eysins est un petit village sur la côte du lac Léman entre Lausanne et Genève et l'église de ce petit village a été rénovée.

Une petite entrée avait été bouchée lors de la restauration... et les Chauves-souris volaient dans tout le village à la recherche d'un nouveau gîte, ayant perdu le leur à cause des tansformations. Un amoureux de la nature a donné l'alarme et le processus de protection s'est mis en route.

On a ré-ouvert un petit passage dans le toit pour que les Chauves-souris puissent aller et venir à leur guise et on a mis une grande bâche sur le plafond pour que les fidèles ne subissent pas de nuisances ! C'est tout ! Et depuis tout le monde est content : il y a même la Cuvée des Chauves-souris, le village étant viti-vinicole ! Et les gens qui assurent l'entretien de la bâche vers la fin de l'été (une fois par an récolte du guano, se partagent le super-engrais : 16 kg en 1997 à partager entre 3 ou 4 personnes. Cette colonie comporte 400 individus femelles et jeunes, on profite du nettoyage pour récolter les petits morts et les examiner et on profite aussi de l'occasion pour passer une soirée entre amateurs de nature !

En France aussi, bien sur, on recense et protége les Chauves-souris. Un grand inventaire national arrive à terme et de nombreuses mesures sont prises, entre autres et avant tout informer, c'est le but de ce dossier. C'est là qu'il y a le plus à faire tant il est vrai que des mesures de protection qui ne sont pas comprises ne servent à rien.

Dans ma région (celle de l'auteur) on a fermé une grotte dans laquelle hivernaient de nombreuses Chauves-souris. Ceci dans le but de préserver leur tranquillité. A noter, les barres de la porte en fer sont horizontales pour permettre un passage facile des animaux. Le problème est que les barres de fer ont été sciées et la grotte utilisée pour des fêtes, ce qui ne fait pas le bonheur des hivernantes et les autorités tardent à prendre les mesures adéquates au détriment de la colonie bien sur.

On a aussi recensé un autre site avec plusieurs centaines d'hivernants : 800 Barbastelles et 800 Grands Rhinolophes, mais on évite de préciser les choses, par sécurité.

Les Chauves-souris sont protégées par divers textes législatifs nationaux et internationaux. A ce titre, il est interdit sous peine de sanction de les détruire, de les collectionner, de les transporter même mortes, de les capturer (sauf autorisation spéciale accordée lors des études et recensements de population). Encore faut-il que ces mesures soient effectives, les contrôles efficaces et les sanctions dissuasives, mais ceci est une autre histoire…

Les Chauves-souris sont régulièrement suivies, par exemple dans les Pays de Loire par le « Groupe Chiroptère des Pays de Loire », et de nombreuses séances d'informations mises en place à l'intention du public dont la maintenant célèbre « Nuit Européenne des Chauves-souris », nuit pendant laquelle toute l'Europe s'occupe de Chauves-souris : promenade, recensements, nettoyages de certains sites, soirées d'information etc. Il y a bien sûr d'autres actions sur tout le territoire français.

Via ce lien vous découvrirez comment protéger les chauves-souris et, pourquoi pas, vous-mêmes participer à l'une de ces actions.

I M P O R T A N T


Que faire si on trouve une chauve-souris blessée : Les conseils c'est ICI http://www.museum-bourges.net/chauve-souris-chauve-souris-blessée-28.html

Où trouver un centre de soins : http://www.museum-bourges.net/chauve-souris-un-réseau-d-aide-29.html
Vous aurez accès à une carte de France, cliquez sur le centre de votre région (indiqué par une trousse de secours portant une croix rouge).

Sources : Ce dossier a été élaboré avec des documents de Wikipedia, Futura-Environnement, SEFPM (Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères), Musée d'Histoire naturelle de Bourges, Dinosoria, Univers Nature, et Faune et Flore.

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Mythes et réalité


Animaux nocturnes, les chauves-souris suscitent, par méconnaissance la peur voire la répulsion quand ce pauvre animal ne se voit pas affublé de tous les maux. Et cela dure depuis des sièces...

Il convient donc de rétablir les faits pour tordre le cou à de vieille supertstitions ou croyances populaires !

- Non, les chauves-sourris ne s'accrochent pas aux cheveux (je n'ai pas trouvé la source de ce mythe).

- Non, elles ne s'attaquent pas aux humains, elles ne mordent pas le cou pour sucer le sang. En revanche, il existe bel est bien 3 espèces de chauves-souris hématophages ; mais elles se trouvent en Amérique : Argentine, Brésil, Chili, Mexique... Leurs proies : le bétail ou les mammifères sauvages... encore que pour le bétail, Wikipedia parle d'animaux blessés... Se rapportant à l'homme, des cas ont bien été signalés, mais sans préciser les circonstances. Un peu comme si on voulait entretenir une légende. En principe ces chauves souris s'en prennent essentiellement à des proies endormies, dont l'homme ferait partie par erreur ? ...

Retenez bien ceci : Contrairement à une idée reçue, ces chauves-souris portent le nom de "vampire" en référence au monstre buveur de sang de la littérature : Dracula et non le contraire (auteurBram Stoker).

- Non, elle ne sont pas aveugles, elles voient très bien, mais différemment de nous. Certaines espèces ont même une vue "perçante".

- Non, elles ne dégradent pas la laine ou le verre (je n'ai toujours pas compris ni trouvé pourquoi il y a eu de telles affirmations à ce sujet).

- Non, les chauves-souris ne construisent pas de nid. Elles utilisent les gîtes naturels ou artificiels (combles, clochers, ponts, etc.); elles ne modifient en aucun cas le gîte qui leur est offert, si ce n'est la présence de déjections (guano) très utiles en tant que fertilisant naturel.

- Non, elles s’attaquent pas aux boiseries : ce ne sont pas des rongeurs.

- Non, elles ne risquent pas de pulluler car elles ont un seul petit par an, quand ce n'est pas tous les deux ans...

- Et non, elles ne font pas leurs besoins par la bouche, elles sont munies des mêmes orifices que les humains, pour les mêmes usages (Là encore je n'ai rien trouvé pour comprendre une telle ineptie - source Wikipedia).

En revanche, il est vrai que la chauve-souris souffre de son apparence (pourtant à une ou deux exceptions près, je les trouve très mignones)... et cette "répulsion" a été utilisée par les catholiques pour diaboliser cet animal... ancrant ainsi dans la tête des gens que la chauve-souris était l'esprit du mal... Mais que toutes ces croyances ait perduré au travers des siècles me sidèrent.

Quelques exemples de symbolismes attachés à la chauve-souris :

- Proverbe roumain : Dieu a créé l'hirondelle et le diable la chauve-souris. Selon une légende Roumaine, la chauve-souris serait une souris maudite pour avoir mangé le pain béni de l'Eucharistie.

- Dans la symbolique occidentale judéo-chrétienne, la chauve-souris était considérée comme un animal nocturne impur. La nuit évoquant, alors, le monde des ténèbres où l'homme évitait de s'aventurer. De ce fait, la chauve-souris est dérangeante de par son aspect et ses habitudes. Elles suscitaient donc de la peur.

- Dans la religion catholique, les anges étaient représentés avec des ailes d'oiseaux, le diable avec des ailes de chauves-souris.

- La superstition voulait qu'on cloue ces animaux aux portes pour se préserver des mauvais sorts et du mauvais œil.

- Apparentées aux sorcières, on disait que celles-ci les utilisaient dans leurs recettes maléfiques.

- En Chine, elles ont été néfastes puis bénéfiques : leur nom " Fu ", suivant la prononciation signifie également bonheur. A l'instar de nombreuses autres espèces animales, elles sont aussi ingrédient dans la médecine traditionnelle chinoise car elles seraient sensées prolonger la vie (une ânerie de plus).

- Pour les amérindiens, tels les Creeks, les Cherokees et les Apaches, elles représentent un esprit malin.

Heureusement que la science a contribué à réhabiliter cet animal fabuleux, mais la chauve-souris, du fait de son aspect, de sa couleur, qu'il soit nocturne, frappe l'imagination... Pour ces motifs, l'homme l'a l'associé aux ténèbres, au mal, à la mort...

A contrario, dans certaines cultures, la chauve-souris a été elevée au rang de divinité. Les Mayas ont même eu un dieu chauve-souris : Camazotz, appelé aussi Zotz. Ce dieu était celui de la nuit, de la mort et du sacrifice (encore une fois) Camazotz [url= http://fr.wikipedia.org/wiki/Camazotz]En savoir plus[/url]

Les chauves-souris sont sacrées au Tonga, en Australie, en Bosnie et en Afrique de l'ouest. Elles sont souvent considérées comme la manifestation physique d'un esprit errant. Elles sont intimement associées avec le mythe des vampires à qui on prête la capacité de se métamorphoser en animaux, notamment en chauves-souris.... Mais elles sont aussi le symbole des fantômes, de la mort et des maladies.

La chauve-souris est l'emblème de la ville de Valence et de la marque de rhum Bacardi.

Légende :

La chauve-souris et le cloître de la cathédrale de Tréguier :

"Au temps jadis, une souris vint à demander l'hospitalité à une hirondelle qui avait bâti son nid dans une vieille cheminée et couvait ses œufs ; celle-ci, que son mari avait abandonnée, y consentit, mais à la condition que, durant trois jours, la souris couverait à sa place. La souris accomplit sa tâche, puis elle partit. Voilà les petits éclos, mais ils étaient couverts de poils au lieu des plumes, et ils avaient une tête et un corps de souris, avec des oreilles et des ailes crochues comme le diable. L'hirondelle en mourut de chagrin ; après ses funérailles, la reine des hirondelles fit enfermer les orphelins dans le cloître de la cathédrale de Tréguier et leur défendit, sous peine de mort, de ne jamais sortir à la lumière du soleil. Voilà pourquoi on ne voit jamais de chauve-souris pendant le jour."







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2011 : Année des chauves-souris


Si 2011 est l'année internationale de la forêt, 2011 est aussi l'année européenne des chauves-souris. Cette innovation est une manière d'interpeler le grand public sur les dangers encours par certaines espèces européennes... et très certainement aussi à réhabiliter cet animal fabuleux qui vit auprès de l'homme depuis la nuit des temps.



Elles font souvent peur. Mystérieuses, avec une vie nocturne, les chauves-souris sont pourtant bien utiles à l'homme. Les Nations Unies ont décidé de les mettre à l'honneur cette année en faisant de 2011 l'année de la chauve-souris avec de nombreuses manifestations à travers le monde. Et il est vrai que la situation de ces mammifères volants est inquiétante.

Leurs populations se sont en effet effondrées en Europe depuis les années 1950, menacées par de nombreux facteurs : modification et perte des habitats (destruction des haies et autres corridors boisés, disparition de zones humides, retournement des prairies pour la mise en place de cultures…), disparition ou modification de leurs gîtes (abattage des arbres à cavités, rénovation de bâtiments et de ponts, etc.), destructions directes : dérangement durant les périodes de mise-bas et d'hibernation, mortalité par collisions (routes, éoliennes)…

Des plans d'actions régionaux Plusieurs mesures ont été prises face à ces disparitions. En France, toutes les espèces de chiroptères sont ainsi protégées. Dans nos régions,on en compte un peu plus d'une vingtaine toutes protégées par la loi : il est strictement interdit de les détruire, de les transporter ou de les commercialiser.

Un plan régional d'actions en faveur des chauves-souris en Champagne-Ardenne a par ailleurs été établi entre 2009 et 2013. Plusieurs espèces ont été définies comme prioritaires dans ce plan : la pipistrelle de Nathusius, et le petit rhinolophe. La première est une chauve-souris migratrice (3 des 34 espèces connues en France sont migratrices), et peut parcourir jusqu'à 1.905 km entre ses gîtes d'été et d'hiver. Elle se reproduit dans les pays du nord et de l'est de l'Europe (Pologne, Allemagne, etc.), tandis que ses gîtes d'hibernation sont situés en France, en Suisse, en Espagne, etc. En France, elle est présente principalement en période de transit. Aucune donnée de reproduction n'était connue dans notre pays avant 2008.

C'est l'étude réalisée sur les espèces forestières du Der, en juillet 2008, qui a permis cette découverte.


Pour les auteurs du plan régional d'action en faveur des chauves-souris en Champagne-Ardenne, la Région « a donc un rôle important à jouer pour la connaissance et la protection de cette espèce en France ».
Le petit rhinolophe, lui, est considéré comme « vulnérable » sur le territoire français, et « en danger » en Champagne-Ardenne.

Cette espèce est particulièrement en régression dans les Ardennes, où elle est en limite d'aire de répartition…
Quarante-quatre actions ont aussi été définies sur la période allant de 2009 à 2013. Cela va de l'amélioration des connaissances sur les principaux sites de la région à la prise en compte des chauves-souris dans les projets d'aménagement éoliens et routiers en passant par une meilleure information du grand public sur ces animaux.

La Picardie n'est pas en reste. Une vingtaine d'espèces y est recensée dont également le petit rhinolophe. Un plan d'action est également mis en place jusqu'en 2013 dans la région. Il comporte trois volets. Un premier porte sur l'amélioration des connaissances de ces espèces dont certaines sont encore méconnues, ainsi que sur les territoires de chasse des chauves-souris en Picardie.

Le second volet est axé sur la protection des chauves-souris avec le problème de la création ou l'aménagement de sites d'accueil et enfin une troisième phase du projet est orientée vers l'information et la sensibilisation du grand public.

De quoi donner envie d'aimer, ou du moins de mieux connaître ces petites bêtes qui ont même droit depuis 15 ans à une « Nuit européenne » qui se déroule chaque année à la fin du mois d'août.


Sources Picardie Nature, Dreal Champagne-Ardenne, et les conservatoires d'espaces naturels de Picardie et Champagne-Ardenne (publié le 09/01/2011)

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Des mesures similaires, ou à même visée de protection et de sauvegarde ont été entreprises sur l'ensemble du territoire français.

Pays de Loire

Bourgogne

Le Nord

Bretagne

Corse

Franche-Comté

Ile de France

Laguedoc-Roussillon

Lorraine

Midi-Pyrénées

Nord

Normandie

Poitou Charentes

Provence Alpes Côtes d'Azur

Rhône Alpes

Outre-Mer
Guadeloupe

Martinique

Sites dédiés :
http://www.sfepm.org/
http://www2.mnhn.fr/vigie-nature/spip.php?rubrique6
http://www.plan-actions-chiropteres.fr/

Si j'ai oublié quelque chose ou un site, merci de me le signaler, la rectification sera faite dans les meilleurs délais.



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Les chauves-souris d'Europe se portent mieux


De nouvelles recherches soutenues par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) révèlent que la politique de préservation des chauves-souris européennes est un succès majeur.

Les populations de 14 espèces sur 26 stabilisées
Les dernières études montrent en effet qu'une majorité d'espèces sont en voie de stabilisation ou d'expansion.

Selon l'agence de l'ONU, parmi les 26 espèces de chauves-souris vivantes en Europe occidentale et centrale, la population d'au moins 14 espèces s'est stabilisée ou a augmenté.

« Ce succès est en grande partie dû à la législation et aux accords qui font la promotion des mesures de préservation spécifiques, notamment l'accord sur la préservation des populations de chauves-souris européennes (EUROBATS), la Convention de Berne sur la préservation de la vie sauvage et du milieu naturel », a souligné le PNUE dans un communiqué.

Les chauves-souris précieuses pour les agriculteurs du monde Ce succès est cependant fragile parce qu'il est très dépendant du maintien des politiques de conservation qui sont confrontées à des tendances lourdes : pertes des habitats, en raison de la déforestation ou de l'urbanisation ; chasse et destruction, en raison de préjugés sur leur nocivité.

Le PNUE a rappelé que « les chauves-souris contribuent à notre bien-être économique en exécutant les fonctions essentielles de l'environnement, elles contrôlent les populations d'insectes dans les régions agricoles, autant qu'elles participent à l'entretien des forêts et à la dispersion du pollen et des graines dans de larges périmètres ».

Sur les plantations de café organique au Mexique, par exemple, où l'usage des pesticides est interdit, près de 200 espèces de chauves-souris se nourrissent d'insectes présents sur les plants de café.

Leur rôle est donc essentiel, tant d'un point de vue environnemental que d'un point de vue économique pour les producteurs.

En outre, les chauves-souris sont les principaux contributeurs à la pollinisation naturelle pour les abeilles, « un éco-service qui facilite considérablement les efforts de l'agriculture », selon le PNUE, « en particulier dans les pays en développement où il est chiffré à 224 milliards de dollars par an ».


Source : Les infos vertes - Publiée le 29/10/2010

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De la tequila à l'«arbre de vie»,

les chauves-souris sont de précieux alliés de la nature



Bonn, le 21 Janvier 2011 - Saviez-vous que les chauves-souris sont des pollinisateurs de première importance dans de nombreuses régions du monde? La pollinisation est un exemple de service écosystèmique vital sans lequel beaucoup de nos industries clés, comme l'agriculture et les produits pharmaceutiques, s'effondreraient ou rencontreraient des coûts élevés de remplacement artificiel. L’Initiative TEEB a constaté que la survie de plus de 75% des plantes cultivées dans le monde, de même que de nombreuses plantes à la base de produits pharmaceutiques, dépend de la pollinisation effectuée par les animaux.

De plus, pour 87 des 115 principales cultures mondiales (représentant jusqu'à 35% de l'approvisionnement alimentaire mondial) de fruits et de graines, on a remarqué que la qualité était directement augmentée grâce à la pollinisation animale. Enfin, les chauves-souris fournissent un large éventail d’autres services écosystémiques dont l'humanité bénéficie en permanence: repousser les invasions d’insectes ou encore produire de l'engrais grâce au guano de chauve-souris.

La pollinisation par les chauves-souris: L’exemple de la Tequila et de l'Arbre de Vie

Il existe plus de 1.200 espèces* e chauves-souris différentes: soit près d'un quart de toutes les espèces de mammifères recensées. Les services écologiques que ces animaux produisent sont essentiels pour les économies de tous les pays et pour la santé de tous les écosystèmes dans le monde. Sans les chauves-souris, les parasites qui ravagent les cultures seraient plus nombreux, ce qui entrainerait une utilisation (voire une dépendance) de pesticides dangereux. Sans ce mammifère, nous verrions disparaître une partie de nos aliments et boissons préférées et nous subirions de plein fouet les conséquences d’une diminution rapide de la biodiversité.

* Difficile de s'y retrouver sur le nombre d'espèces de chauves-souris recensées dans le monde, selon certains auteurs et/ou certains ouvrages, plusieurs chiffres sont avancés de 600 à 1.200 comme c'est le cas ici.

La plupart de nos denrées alimentaires de base proviennent de plantes qui dépendent de la pollinisation des chauves-souris. Citons notamment les bananes, le plantain, les fruits à pain, les pêches, les mangues, les dattes, les figues, les noix de cajou et beaucoup d’autres. En fait, dans les marchés alimentaires tropicaux, environ 70 pour cent des fruits vendus proviennent d'arbres ou d'arbustes qui reposent fortement sur les chauves-souris pour se reproduire dans la nature. Certaines espèces, comme le célèbre durian, dépendent encore de l’action de pollinisation des chauves-souris, et cela même dans les vergers commerciaux. Ce fruit asiatique, rois des marchés, se vend pour un milliard de dollars chaque année, mais pourrait être amené à disparaitre si la santé des populations pollinisatrices de chauves-souris venait à se dégrader.

Dans l'est de l'Afrique, les chauves-souris se nourrissant de nectar sont essentielles à la production des fruits issus du baobab, parfois appelé l'arbre Africain de la vie à cause de l'exceptionnelle variété de faune qui en dépende pour se nourrir et s’abriter. Plus récemment, il a été renommé « l'arbre à vitamine ». En effet, les fruits du Baobab contiennent six fois plus de vitamine C que les oranges et deux fois plus de calcium que le lait. Ils sont également riches en autres types de vitamines et antioxydants. La culture de ce fruit pourrait bientôt rapporter des milliards de dollars par an.

Dans les déserts, en partant du sud des États-Unis jusqu’au sud du Pérou, plus de 100 espèces de cactus et de plantes d'agave dépendent également des chauves-souris pour se reproduire. Les cactus géants, tel que le célèbre saguaro, sont fortement sollicités par une grande variété d'oiseaux et de mammifères pour s’abriter et se nourrir. Les agaves sont aussi extrêmement utiles dans la lutte contre l'érosion, en tant que plantes ornementales et dans la fabrication de la tequila, une boisson alcoolisée de renommée mondiale. Les buveurs de Margarita du monde entier peuvent certainement lever leurs verres à la santé des chauves-souris.

Les chauves-souris: un pesticide naturel les chauves-souris sont également essentielles dans la survie des écosystèmes. En effet, elles fournissent un service écosystémique primordial plus connu sous l’appellation de " lutte biologique" contre les pestes. Les ravageurs et les maladies naturelles sont généralement régis par un large éventail équilibré de prédateurs et de parasites. Le programme TEEB est arrivé à la conclusion que les parasites agricoles peuvent causer d'importantes pertes économiques dans le monde entier. Globalement, plus de 40% de la production alimentaire mondiale est en train de disparaître à cause d’insectes ravageurs, de plantes pathogènes, ou de mauvaises herbes, et ce malgré l'application de plus de 3 milliards de kilogrammes de pesticides sur les cultures (sans parler des autres moyens de contrôle). On a observé que la gestion naturelle des ravageurs est à ce jour l'un des moyens les plus efficaces pour faire face à ces menaces. Hors, les chauves-souris sont des prédateurs qui, en se nourrissant, permettent de stabiliser les populations de nombreux insectes nuisibles aux cultures humaines.

A San Antonio, au Texas, une colonie de chauves-souris à queue libre de 20 millions de têtes vit dans une grotte, près de Bracken, et consomme plus de 200 tonnes d'insectes nocturnes. Ces dernières se nourrissent principalement d’insectes ravageurs de cultures tels que le ver des épis de mais ou encore la chenille légionnaire. En une nuit, une seule de ces chauves-souris peut attraper assez de papillons pour éviter la ponte de 50.000 œufs, ce qui peut permettre aux producteurs de coton locaux de sauver près d'un million de dollars par an et d’utiliser beaucoup moins de pesticides.

Une seule chauve-souris murin (largement répandue en Europe et en Amérique du Nord) peut capturer pas moins de 1.000 insectes de la taille d’un moustique en une heure. 150 grandes chauves-souris brunes, une colonie qui pourrait facilement vivre cachée à l’arrière d’un abris de jardin, peuvent capturer suffisamment de chrysomèles du concombre en un été pour les empêcher de pondre 33 millions d'œufs qui, autrement, détruiraient les racines des plantes de maïs. Ces chrysomèles causent des dégâts équivalant à des milliards de dollars par an aux États-Unis.

Dans de nombreux endroits, les chauves-souris peuvent facilement être attirées par des abris de jardin pour chauve-souris, ce qui pourrait être utile pour aider à protéger les jardins et les fermes biologiques. Un succès remarquables a été signalé dans l'Oregon, en Géorgie aux Etats-Unis. De nombreuses espèces de ravageurs, dont les plus destructeurs, ont entendu les signaux d'écholocation des chauves-souris et ont fuis les zones où cette dernière s’est installée. Un cultivateur de noix de pécan géorgien a déclaré s’être entièrement tourné vers la culture biologique depuis qu'il a attiré des milliers de chauves-souris dans son verger. Alors la prochaine fois que vous pensez « bio », pensez aux « chauves-souris ».

L’engrais des chauves-souris

Les chauves-souris produisent des ressources primaires pour les écosystèmes de nombreuses grottes. Les amas de guano gisant sous les perchoirs de ces animaux fournissent de l'énergie soutenant des milliers de formes de vie unique et différentes, et ce via les bactéries et les champignons contenus dans les selles, dont les arthropodes et les petits vertébrés ont besoin pour vivre. Ces organismes sont souvent endémiques dans les grottes. Ils sont un trésor en matière de biodiversité et sont indispensable pour résoudre les problèmes de l'homme, de la production de nouveaux antibiotiques à la production de détergents, en passant pas la détoxification des déchets.

En outre, l'extraction du guano de chauve-souris pour produire de l’engrais constitue une ressource renouvelable et inestimable pour de nombreuses communautés locales dans les pays en développement en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Grâce à ce service écosystémique fournit par les chauves-souris, la grotte thaïlandaise de Khao Chong Pran est devenue une source majeure de revenus pour les communautés locales de la région, ainsi qu'une attraction touristique unique pour les voyageurs. Une protection minutieuse de ce mammifère couplée avec une gestion équilibrée des récoltes a permis une augmentation des bénéfices annuels de la vente de guano de 10.000 à 135.000 $. Le guano de chauve-souris est donc une bonne affaire.

De la peur à l’attraction touristique

A l’heure où les gens apprennent progressivement à apprécier les chauves-souris, ces animaux fascinants sont peu à peu devenus des attractions touristiques populaires. Lorsque plus de 1,5 millions de chauves-souris à queue libre ont commencé à se déplacer dans des crevasses situées sous le pont de la Congress Avenue, dans la ville d’Austin, au Texas, les autorités sanitaires ont prétendus qu'elles étaient enragées et dangereuses. Par conséquent la population locale souhaitait que ces chauves-souris soient éradiquées. Toutefois, grâce aux efforts d'éducation de l’Association internationale pour la conservation des chauves-souris Bat Conservation International, les craintes se calmèrent. En plus de 30 ans, pas une seule personne n’a été mise en danger par le mammifère. Dans cette région, les chauves-souris consomment environ 15 tonnes d'insectes et permettent de récolter 12 millions de dollars grâce au tourisme chaque été, ce qui démontre clairement la valeur ajoutée des chauves-souris pour l’environnement et les économies.

2011-2012, L’Année de la chauve-souris


Malheureusement, beaucoup de gens dans d'autres régions du monde perçoivent encore mal l’animal. Ils en ont peur et les persécutent. Trop de gens sont encore influencés par les stéréotypes véhiculés au sujet des chauves-souris. Les histoires de vampires et de maladies ont, par exemple, été grandement exagérées par le sensationnalisme des médias.

En Amérique latine, des milliers, voire des millions de chauves-souris ont été massacrées à tort. Elles étaient pourtant bénéfiques à la fois pour l'étanchéité des greniers des habitants de la région, ou encore en cas de brûlures ou d'intoxication. Parfois, elles ont tout simplement disparu par le biais d'une simple négligence de leurs besoins de conservation.

Ironiquement, même la chauve-souris vampire commune d'Amérique latine s'est avérée être très utile. Un nouveau médicament, la Desmoteplase, développée à partir de recherche sur la salive de ce « vampire », semble améliorer considérablement l’état des victimes d'AVC. Il s’agit là d’une contribution potentiellement énorme pour le bien-être de l'homme. Qui aurait pensé qu'une chauve-souris – qualifiée de vampire - pourrait aider à sauver de nombreuses vies?

Les célébrations de l’Année de la Chauve-Souris (2011-2012) mettront en lumière les qualités des chauves-souris et leurs besoins. Des présentations détaillées de ces animaux incroyablement fascinants seront proposées. Malheureusement ces animaux font partie des espèces les moins bien comprises et les plus menacées de notre planète. Au plus on informe les populations sur les services écosystémiques fournis par les chauves-souris, au plus les efforts de conservation entrepris ont de chances d’assurer la survie de ces créatures fascinantes et essentielles.



Hubert Reeves Biodiversité 2012 - 13/02/2011

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Le rhinolophe euryale à découvrir...


La commune de Sare et le Conservatoire régional d'espaces naturels d'Aquitaine ont invité le mardi 26 juillet les personnes intéressées, à participer à la 15e Nuit européenne de la chauve-souris, aux grottes. Ils sont des centaines de bénévoles qui, tout au long de l'année, étudient ces animaux fascinants et protègent leurs milieux de vie. La cavité des grottes de Sare est le premier site départemental en nombre d'espèces de chauves-souris. Ces mammifères ou chiroptères présentent de multiples facettes et sont les seuls aptes au vol.

Douze espèces de ces mammifères ont été recensées dans les grottes parmi les 25 espèces existantes en Pays basque. Deux de ces espèces vivent dans ce milieu souterrain toute l'année : le rhinolophe euryale et le minioptère de Schreibers. Les associations assurent le comptage dans la cavité et leur protection par la préservation de leurs terrains de chasse situés en périphérie, ainsi que la valorisation du patrimoine biologique de ce milieu souterrain.


Espèces menacées

Ce sont de vrais insecticides naturels par leur capacité d'ingestion : 3 000 moustiques, papillons, coléoptères sont capturés en une nuit par l'une des variétés les plus petites en taille, la pipistrelle, qui ne pèse que de 3,5 à 8 g ! Le comptage a permis d'observer à Sare le rhinolophe euryale (8 à 18 g, comprenant 200 entités), le minioptère de Schreibers (9 à 16 g, une vingtaine de spécimens), le grand murin (28 à 40 g, un millier d'individus). Cependant les espèces sont menacées par les animaux prédateurs, les produits toxiques (pesticides), la modification de l'environnement (disparition des haies) alors qu'elles sont des régulateurs naturels des populations d'insectes et constituent un indicateur écologique.

Programme :

À 20 heures, rendez-vous était donné devant le portail des grottes de Sare, pour le début de cette Nuit de la chauve-souris.

Elle a débuté par la présentation des chauves-souris, de leur biologie et des actions menées pour mieux les connaître et les protéger. Les chiroptères seront peut-être visibles cette nuit-là dans les environs et dans la grotte....

Site Internet : www.nuitdelachauvesouris.com


.Sud-Ouest 26/07/2011

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Les chauves-souris vampires attirées par la chaleur du sang


Ce n'est pas grâce à l'odeur du sang que les chauves-souris vampires repèrent leurs proies, mais grâce à la chaleur qu'il dégage sous la peau. C'est du moins ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l'Université de Californie, à San Francisco.

Contrairement à ce que laisse imaginer la croyance populaire, la chauve-souris vampire (Desmodus rotundus) ne trouve pas ses proies grâce à l'odeur de leur sang, mais grâce à la chaleur que celui-ci émet sous la peau de ses victimes. C'est ce que vient de révéler une équipe de chercheurs, dans une étude publiée par la revue Nature, et relayée par Radio Canada.
D'après les travaux du biologiste David Julius, et de son équipe de l'Université de Californie, les vampires communs pourraient avoir détourné une protéine qui permet normalement aux mammifères d'éviter d'éventuelles brûlures. Il s'agit de la protéine TRPV1, qui s'active quand la température dépasse 43 degrés Celsius. Le système nerveux central est ainsi alerté des risques de brûlure. C'est grâce à cette particularité génétique, une évolution unique, que la chauve-souris vampire serait capable de détecter une source de chaleur à vingt centimètres de distance, mais aussi de "distinguer l'endroit où les veines sont les plus proches de la surface de la peau", explique David Julius.
En outre, le vampire commun produit dans son museau une grande quantité d'une version raccourcie de cette fameuse protéine, la TRPV1-S. Celle-ci s'active à une température bien moins élevée, à savoir 30 degrés Celsius environ. Selon l'étude de David Julius et son équipe, 35% à 46% de la protéine TRPV1 produite par la chauve-souris vampire est une version raccourcie. Une spécificité presque totalement absente chez les autres espèces de chauves-souris, qui se nourrissent de fruits, de nectar ou d'insectes.



.Maxisciences 07/08/2011

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NOUMEA, 21 juil 2011 (AFP) - Un drôle d'oiseau et une chauve-souris: le cagou (voir article sur le cagou) et la roussette sont les deux animaux emblématiques de la Nouvelle-Calédonie.

Victimes de prédateurs ou de surchasse, ces espèces endémiques sont aujourd'hui menacées. Si, comme annoncé, Nicolas Sarkozy assiste le 27 août à Nouméa à l'ouverture des XIVe Jeux du Pacifique, il se verra sans doute remettre une mascotte : Joemy, la roussette. Sujet de mythes et de contes effrayants dans de nombreux pays, la chauve-souris jouit à l'inverse d'une image sympathique et amusante sur le Caillou. Dans la culture kanak, c'est un animal totémique dont on utilise les poils pour fabriquer des monnaies.

L'archipel abrite trois espèces endémiques de roussettes dont les plus petites, une trentaine de centimètres d'envergure, "hantent" les grottes, se nourrissant d'insectes. Ailes déployées, les plus grandes, mégachiroptères, peuvent mesurer jusqu'à un mètre. Toute la journée, elles somnolent sous leurs ailes, pendues par les pattes aux branches des arbres. "La roussette se nourrit la nuit exclusivement de fruits et de pollen", a indiqué Fabrice Brescia, spécialiste des roussettes à l'Institut agronomique calédonien (IAC).

Seul mammifère présent dans l'archipel avant l'arrivée de l'homme, la roussette a d'abord été chassée par les Kanak, qui se postaient dans les couloirs de vol, armés de hauts bambous, pour frapper leurs proies.

Avec les armes à feu et l'augmentation de population, ce gibier recherché, dont les femelles n'ont qu'un petit par an, a vu ses effectifs décliner.

"Nous ne disposons pas de chiffres précis mais une étude a révélé une diminution évidente des colonies dans les grands arbres", a indiqué M. Brescia, précisant que les roussettes sont sur la liste des espèces menacées de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). En 2004, un durcissement de la réglementation a limité les jours de chasse aux week-ends du seul mois d'avril, à raison de 5 roussettes par jour et par chasseur.

Pour la reconstitution des effectifs... n'oublions pas que la roussette fait partie des animaux pollinisateurs... INTERDIRE LA CHASSE tout simplement....

30 millions d'amis

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Incroyable quand même cette manie qu'à l'homme de chasser, de tout détruire. Le plaisir de tuer. J'ai du mal à comprendre tous ces barbares.

A quand la chasse aux chasseurs ? Ce serait amusant non ? Personnellement j'y cours.

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Grâce aux quelques 1100 mangeoires à oiseaux installées dans la forêt d’Oxford et à des techniques analytiques des chercheurs anglais ont pu étudier les interactions sociales des chauves-souris.

Lors du meeting de la British Ecological Society’s, Tom August du Centre pour l’Ecologie & l’Hydrologie a exposé une représentation de la vie sociale des chauves-souris. Il s’est concentré sur deux espèces, le murin de Daubenton (Myotis daubentonii) et le murin de Natterer (M. nattereri).

Le chercheur a examiné des centaines de chauves-souris qui utilisent les mangeoires à oiseaux, disséminées un peu partout dans la forêt d’Oxford, comme perchoirs l'été, durant une période de cinq ans. Les chauves-souris sont équipées de minuscules bagues en aluminium avec un numéro unique, permettant d’identifier chaque individu. Les chercheurs ont ensuite utilisé des méthodes d’analyse des réseaux sociaux pour obtenir une image détaillée de la vie sociale de ces deux espèces.

Ils ont constaté que même si les chauves-souris changent régulièrement de perchoirs, elles vont presque toujours se percher avec le même groupe, formant des groupes sociaux dont les membres sont exclusifs.

Selon Tom August : « Les deux espèces de chauve-souris que nous avons étudiées sont connues pour changer de perchoirs fréquemment, ce qui rend l’étude de leur population difficile. Cependant, le grand nombre de chauves-souris avec des bagues d'identification et le repérage systématique des mangeoires, nous ont permis de comprendre les interactions individuelles à grande échelle. Nous montrons que les populations sont composées de groupes sociaux et que chaque groupe social a un territoire qui chevauche peu avec ceux des autres groupes. »

Les résultats ont des implications importantes tant pour les chauves-souris que pour les humains. Les chauves-souris sont des espèces menacées, notamment en raison de la diminution de leur habitat, en révélant la manière dont les chauves-souris vivent en groupes sociaux distincts, l'étude montre que les efforts de conservation devraient se concentrer sur des groupes plutôt que sur des individus.

Les chauves-souris peuvent aussi être porteuses de plusieurs maladies dangereuses pour l'homme, dont la rage. Selon Tom August : « Comprendre comment les chauves-souris au sein d'une population interagissent les unes avec les autres nous aidera à savoir comment ces maladies se propagent dans cette population et peut fournir des moyens de limiter les risques de contamination à l’homme. »



Murins de Daubenton avec leurs bagues d'identification. Andrew Harrington

Sciences et Avenir 14/09/2011

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Découverte de nouvelles espèces de chauve-souris au "nez-en-tube"


Des scientifiques ont découvert trois nouvelles espèces de chauves-souris au "nez-en-tube" dans le sud-est de l'Asie. Parmi celles-ci se trouve la chauve-souris Belzébuth, baptisée ainsi en référence à sa couleur très peu ordinaire dans ces régions.

Il faut bien avouer que ce ne sont pas de très beaux animaux qu'ont découverts des chercheurs dans les forêts du sud-est de l'Asie, mais ce sont de toutes nouvelles espèces. Présentées dans la revue Journal of Mammalogy, ces petites chauves-souris appartiennent à la famille des Murina notamment caractérisée par leur nez en tube et ont été observées entre autres, au Cambodge et au Vietnam.

Comme leurs congénères, les trois nouvelles espèces se nourrissent donc d'insectes et sont relativement petites. Sans compter leur queue, elles mesurent en moyenne 6,5 centimètres, soit à peu près la longueur d'un pouce humain. Toutefois, ces chauves-souris ne présentent pas toutes les mêmes caractéristiques physiques. Alors que les deux autres possèdent une fourrure plutôt claire assez commune, la dernière est, elle, un peu plus particulière.

"Elle a une tête noire et une fourrure sombre sur le dos, qui contrastent toutes les deux avec son ventre blanchâtre. C'est la seule espèce de cette zone géographique à présenter une telle couleur", a expliqué Gabor Csorba, biologiste au Hungarian Natural History Museum, cité par le National Geographic. La petite chauve-souris a ainsi été baptisée Belzébuth, en référence à sa sombre coloration.

Des mammifères timides et vulnérables

Contrairement à leur aspect peu sympathique, les espèces au nez-en-tube sont typiquement des créatures timides qui font tout leur possible pour éviter les humains au cours de leurs déplacements dans les forêts tropicales. Néanmoins, si elles sont capturées, ces chauves-souris peuvent devenir violentes, souligne le co-auteur de cette étude, Neil Furey, un biologiste du Groupe de la protection de la faune et de la flore internationale : "Une fois prises au piège, elles feront tout ce qui est en leur pouvoir pour s’échapper. Par instinct, elles tentent en premier de fuir puis en second de lutter – mais seulement quand elles ne possèdent pas d’autre option".

La plupart des 30 espèces connues à ce jour de chauves souris au nez-en-tube, vivent dans des forêts paisibles où elles sont peu dérangées. Ainsi, elles sont très adaptées à chercher de la nourriture dans les forêts avec une forte densité d’arbres, explique Neil Furey. Mais cette adaptation "les rend aussi très vulnérables aux effets de la déforestation, alors qu'elles sont par conséquent mal adaptées à voler et fourrager dans les espaces ouverts caractéristiques des paysages (humains)", souligne le biologiste. Si les populations de chauves-souris commencent à souffrir, c'est donc que les forêts sont en danger.

Découvrez en images ces trois nouvelles espèces de chauve-souris, fort sympathiques
Maxisciences 13/09/2011

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Publiée le 30 septembre dans Science, une étude américano-danoise montre pour la première fois l’action de muscles hyper rapides chez un mammifère : les muscles vocaux de certaines chauves-souris, qui leur permettent d’émettre 190 signaux à la seconde pour repérer les insectes dont elles se nourrissent.

Des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie et de l’Université du Danemark du Sud se sont penchés sur le fonctionnement et sur les limites de l’écholocalisation chez le murin de Daubenton. Cette faculté permet à cette chauve-souris d’émettre des sons ultra-rapides – jusqu’à 190 signaux par seconde – et d’en analyser l’écho pour s’orienter et localiser ses proies, des insectes virevoltants, dans l’obscurité.

Les scientifiques ont d’abord étudié la façon dont les échos des sons émis revenaient à l’oreille du mammifère en plein vol. "Nos données suggèrent que les chauves-souris pourraient théoriquement lancer des appels encore plus rapides – jusqu’à 400 par seconde – avant que les échos retour ne deviennent confus pour l’animal", explique le biologiste John Ratcliffe.

Puis ils ont étudié le processus d’émission, et mesuré les performances des muscles vocaux. "Nous avons été surpris de voir que ces chauves-souris possèdent ce type de muscles hyper rapides, qui peuvent développer des mouvements d’une fréquence de 190 Hertz (battements par seconde), mais aussi que c’étaient en fait ces muscles qui limitent le taux maximum de leur ‘bourdonnement’", poursuit Coen Elemans, co-auteur de l’étude.

Ce type de muscles, 100 fois plus rapides que la plupart des nôtres, et 20 fois plus rapides que ceux qui nous permettent de mouvoir nos yeux, était déjà connu chez certains poissons et chez le serpent à sonnette (pour agiter sa queue). Mais c’est la première fois que sa présence est mise en évidence chez un mammifère. "Nous avons découvert que le murin de Daubenton contrôle son écholocalisation avec le muscle à contraction la plus rapide jamais décrite", conclut Elemans.

Maxisciences 30/09/2011

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Des travaux menés par des chercheurs américains ont confirmé qu’un champignon était à l’origine de la mortalité massive des chauves-souris dans le nord-est de l’Amérique.


Le syndrome du museau blanc est une maladie qui recouvre certaines parties du corps des chauves-souris, dont principalement le museau, d'un dépôt blanchâtre. Il fût pour la première fois observé en 2006 chez des chauves-souris mortes en pleine hibernation dans une grotte près d'Albany, dans l'État de New York. Ce syndrome aurait tué plus d'un million de ces bêtes au Canada (en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick) et aux États-Unis.

Un champignon avait été soupçonné d’être à l’origine de la maladie mais la chose n’avait pas pu être confirmée à l’époque. C’est aujourd’hui chose faite avec l’identification du micro-organisme responsable Geomyces destructans. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont eux même infecté des chauves-souris avec le champignon pour voir si celles-ci développaient bien la maladie. Au final, ils ont ainsi constaté que les animaux présentaient exactement les mêmes symptômes que leurs congénères sauvages et beaucoup d'entre eux en sont morts.

Un champignon transmis par contact

Ensuite, ils ont également conduit une deuxième expérience qui a consisté à mettre en contact des chauves-souris en bonne santé avec d'autres naturellement infectées par le champignon. Au final, 90% des mammifères qui étaient sains ont contracté l'infection à l'issue des 102 jours d'expérimentation. Les auteurs de l'étude, publiée dans le magazine Nature, en ont ainsi conclu que le champignon était capable de se transmettre d'un spécimen à l'autre, mais ce, uniquement par contact, d'après les résultats d'un troisième test.

"Au vu de la forte mortalité et de la vitesse à laquelle le syndrome se répand, la maladie a le potentiel de décimer les populations nord-américaines de chauve-souris et de causer l'extinction de plusieurs espèces similaire à celles constatées chez les amphibiens", ont expliqué les chercheurs cités par l'AFP. En revanche, ces derniers ont supposé que les chauves-souris européennes avaient développé une immunité contre le champignon, ce qui expliquerait pourquoi les populations n'ont pas été affectées.

Maxisciences 30/10/2011

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Ce qui est malheureux, c'est qu'il a fallu sacrifier bon nombre de ces petits animaux pour conclure que le champignon est bien à l'origine des disparitions.

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Pas autant que l'on pourrait le supposer. D'après ce que j'ai lu, de nombreuses études ont été réalisées sur des animaux morts... La recherche s'est orientée sur les causes responsables de la mort et c'est ainsi que le champignon en question a été découvert....

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Ensuite, ils ont également conduit une deuxième expérience qui a consisté à mettre en contact des chauves-souris en bonne santé avec d'autres naturellement infectées par le champignon. Au final, 90% des mammifères qui étaient sains ont contracté l'infection à l'issue des 102 jours d'expérimentation. Les auteurs de l'étude, publiée dans le magazine Nature, en ont ainsi conclu que le champignon était capable de se transmettre d'un spécimen à l'autre, mais ce, uniquement par contact, d'après les résultats d'un troisième test.

D'accord pour certaines expériences, mais celle citée ci-dessus a quand même été faite sur des animaux en bonne santé.

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Oui, bien sûr pour cette étude tu as totalement raison... Heureusement toutefois que la totalité de ces études n'ont pas mis à mal nos petites "souris" ailées... Car, comme de nombreuses espèces, elles sont aussi menacées.... pour la plupart et, ce, pratiquement partout dans le monde ! Il serait temps que, comme pour d'autres espèces, l'humanité prenne conscience de leur utilité, notamment en tant qu'espèce pollinisatrice.

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Bien sûr qu'elles sont utiles, comme beaucoup d'autres espèces.

Tu as déjà tenu une pipistrelle dans tes mains ? C'est tout doux, on dirait de la soie. Et puis c'est tellement mignon.

Pour en revenir à notre sujet, tu sais quoi ?

LE PIRE CHAMPIGNON C'EST L'HUMAIN


et on ne m'ôtera pas ça de l'idée, à toi non plus d'ailleurs.

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Publiant ses travaux dans Proceedings of the Royal Society B, une équipe américaine, avec la collaboration de chercheurs allemands, a montré qu’en termes d’évolution, lorsque nouvelle ressource alimentaire coïncide avec changement anatomique adéquat, le nombre d’espèces explose.

Pourquoi certains groupes d'animaux se déploient-ils en de nombreuses espèces différentes au fil du temps, tandis que d'autres évoluent en seulement quelques espèces ? Pour essayer de répondre à cette question, Elisabeth Dumont, de l'Université du Massachusetts, et Liliana Davalos, de l'Université Stony Brook, aidées par des collègues de l'UCLA (Californie) et de l'Institut zoologique Leibniz de Berlin, ont compilé de grandes quantités de données concernant les chauves-souris.

Les scientifiques ont étudié l’arbre évolutif de plus de 150 espèces, mesuré plus de 600 crânes appartenant à 85 espèces, évalué la force de morsure de plus de 500 individus représentant 39 espèces, et analysé des échantillons d’excréments pour déterminer le régime alimentaire de ces animaux. Ils ont constaté que l'émergence d'une nouvelle forme du crâne, chez les chauves-souris américaines de la famille des Phyllostomidae, il y a environ 15 millions d'années, a conduit à une explosion du nombre d’espèces de ce groupe.

"Cette étude menée durant l'Année internationale de la chauve-souris offre un exemple clair de la façon dont l'évolution de traits nouveaux (dans le cas présent, un crâne d’une nouvelle forme) a permis aux animaux d'utiliser de nouvelles ressources et, finalement, d’évoluer rapidement en de nombreuses nouvelles espèces. Nous avons constaté que, lorsqu’une nouvelle niche écologique s’est ouverte, créant une opportunité pour les chauves-souris capables de manger des fruits durs, celles-ci ont modifié leur alimentation de façon significative, ce qui, à son tour, a conduit à l'évolution de nouvelles espèces", a expliqué Elisabeth Dumont.

Maxisciences 04/12/2011

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Les autorités équatoriennes ont annoncé cette semaine que douze personnes étaient décédées après avoir été mordues par des chauves-souris enragées.

C'est dans la province amazonienne de Morona Santiago en Equateur que s'est déclarée l'épidémie dont le bilan s'est alourdi ces derniers jours. En effet, début décembre, le ministre de la Santé David Chiriboga avait annoncé que huit enfants étaient morts après avoir été mordus par des chauve-souris. Néanmoins, cette semaine, le maire de la ville de Taisha a indiqué que c'était désormais douze morts qui étaient recensés.

Selon David Chiriboga, l'épidémie toucherait trois communautés distinctes d'indigènes vivant à Taisha, un village isolé rapporte 7sur7. Mais la difficulté vient du fait que la maladie ne pourrait être traitée qu'à l'aide d'un vaccin, tandis qu'elle s'avère mortelle dès que les symptômes apparaissent. Or, certains indiens rejettent la campagne de vaccination, pensant faire face à un phénomène surnaturel et préfèrent ainsi avoir recours à des chamans ou des guérisseurs.

Face à cela, le président équatorien Rafael Correa a appelé les habitants de la région "à ne pas craindre la médecine moderne" en soulignant que de nombreuses victimes ont préféré être traitées par des chamans et non des médecins et n'ont pu de ce fait être sauvées.

Maxisciences 09/12/2011

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Une nouvelle espèce de chauve-souris a été découverte au Vietnam. Sa face est couverte de protubérances rappelant un peu la forme de feuilles, ce qui a conduit les chercheurs a pensé au départ qu'elle appartenait à une espèce déjà existante.

La nouvelle espèce de chauve-souris, Hipposideros griffini (Crédits : Vu Dinh Thong)

Elle n'est peut-être pas très agréable à regarder mais c'est une toute nouvelle espèce. C'est au Vietnam dans le parc national Chu Mom Ray que des scientifiques ont découvert en 2008 cette chauve-souris au physique un peu particulier. Mais au départ, le mammifère volant, appelé Hipposideros Griffini, avait été pris pour appartenant à une autre espèce déjà existante : la chauve-souris au nez en feuille, un petit animal dont les oreilles sont très grandes par rapport au reste du corps et qui présente aussi une excroissance cutanée sur son museau.

Cependant, le doute subsistait. Vu Dinh Thong et son équipe de l'Académie de Science et de Technologie de Hanoi au Vietnam n'avaient pas exclu qu'il s'agisse d'une nouvelle espèce, notamment au vu de leur comportement. En capturant les animaux, les chercheurs se sont aperçus que cette chauve-souris avait un caractère différent de celle déjà connue. "Capturées, les chauves-souris de taille similaire à la chauve-souris au nez en feuille, se mettent très en colère. Les chauves-souris Griffin semblent quant à elles assez douces", explique le chercheur dans un email cité par le National Geographic.

Pour en savoir plus, l'équipe a donc enregistré les fréquences sonar des spécimens capturés et leur a prélevé quelques échantillons de tissus. De là, les analyses, confirmées par des résultats génétiques, ont montré que les deux spécimens appartenaient à deux espèces différentes, notamment parce qu'elles ne communiquent pas à la même fréquence.

D'autres espèces à découvrir ?

Comme l'explique l'étude publiée dans le Journal of Mammalogy, on en sait toutefois très peu sur la nouvelle espèce. Les chercheurs soulignent simplement qu'elle présente les même protubérances en forme de feuilles sur leur museau qui contribuent à l'écholocation. Autrement dit, elles jouent un rôle dans l'envoi des ondes sonores et l'écoute des échos qui rebondissent sur les objets.

Par ailleurs, la chauve-souris n'a pour l'heure été trouvée qu'au sein de deux parcs nationaux. Les spécialistes entendent donc désormais poursuivre leurs recherches afin de localiser d'autres habitats possibles de la créature. "Cette découverte suggère que le Vietnam abriterait une faune de chauves-souris très diverse, et que certaines espèces vivant dans le pays ne sont pas encore découvertes", a commenté Vu Dhing Thong.

Maxisciences 28/02/2012

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Selon une étude canadienne, trois espèces de chauve-souris se trouveraient actuellement "en voie de disparition". Celles-ci seraient particulièrement menacées par le syndrome du museau blanc qui a causé un sérieux déclin des populations.


Alors que des chercheurs brésiliens viennent de révéler l'existence d'une toute nouvelle espèce de chauve-souris, c'est un constat plus alarmant que présente une étude menée en février par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Celle-ci montre que trois espèces de chauve-souris seraient "en voie de disparition" dans le pays, parmi lesquels les pipistrelles de l'Est, les chauves-souris brunes et les chauve-souris nordiques.


D'après les chiffres communiqués, la première espèce, relativement rare, aurait en effet diminué de 94 % en deux ans. Des données recueillies dans des gîtes d'hibernation au Canada attestent quant à elles que les populations de chauves-souris brunes, la plus commune au Québec, et de chauves-souris nordiques ont connu une diminution de population de plus de 90% en deux ans.


Un déclin qui s'expliquerait selon l'étude par le syndrome du museau blanc. Celui-ci est dû à un champignon découvert dans l'État de New York, en février 2006 et qui depuis se propage à la vitesse de 200 à 400 kilomètres par an. A tel point qu'il serait présent dans l'Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.


Comme son nom l'indique, le syndrome du museau blanc provoque l'apparition de champignons blancs autour du museau et sur les ailes des chauves-souris atteintes. Il interrompt l'hibernation des chauves-souris qui sortent avant la fin de l'hiver et meurent alors de déshydratation ou de faim, après avoir épuisé rapidement leurs réserves de graisse.


En Amérique du Nord, ce syndrome aurait causé la mort de 5,7 millions de chauves-souris. Un désastre écologique qui inquiète les spécialistes mais aussi les agriculteurs.


En effet, selon des chercheurs américains, l'extinction massive de chauves-souris coûtera 3,7 milliards de dollars par an au secteur de l'agriculture de l'Amérique du Nord, car elles agissent en tant qu'agents antiparasitaires pour l'agriculture et les forêts.


Maxisciences 03/03/2012

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Publiée dans l’European Journal of Wildlife Research, une étude polonaise montre que le castor, réintroduit dans le pays, en abattant des arbres et en construisant des barrages, crée des terrains de chasse idéaux pour de nombreuses espèces de chauves-souris.

En abattant des arbres, le castor rend plus espacée la couverture forestière, et donc la canopée, libérant le passage aux chauves-souris volant à ces hauteurs, qui, en outre, sont moins gênées par la réflexion de leurs signaux d’écholocalisation sur les branchages, lorsqu’elles traquent les insectes. De plus, en construisant des barrages, les castors créent des zones d’eau stagnante propices à la prolifération des insectes dont se nourrissent les chauves-souris, tels les moucherons.

Une conséquence inattendue de la réintroduction, entre 1943 et 1986, du rongeur dans le nord de la Pologne, d’où il avait disparu. Contrairement à ses prédictions, Mateusz Ciechanowski, de l’Université de Gdansk, responsable de cette étude, constate que ce sont les chauves-souris du genre Pipistrelle, chasseurs "d’altitude", qui ont ainsi été favorisées par les travaux de besogneux rongeurs, et non le Vespertilion de Daubenton (Myotis daubentoni), chauve-souris pourtant inféodée aux zones humides, mais gênée dans sa chasse aux insectes aquatiques par les lentilles d’eau qui prolifèrent sur les biefs bâtis par les castors.


Maxisciences 2011

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Le "syndrome du nez blanc", qui a tué ces dernières années des millions de chauves-souris aux Etats-Unis et au Canada, serait d'origine européenne et aurait pu être introduit par des touristes, selon les résultats d'une étude publiée lundi.

La maladie, provoquée par le champignon Geomyces destructans qui a commencé à détruire des colonies de chauves-souris en 2006 dans l'Etat de New York, n'est pas apparue en Europe, ce qui laisse supposer que les chauves-souris du Vieux continent sont naturellement immunisées.

Pour tenter d'établir cette théorie, l'équipe du professeur Craig Willis, de l'Université de Winnipeg (centre du Canada), a contaminé des chauves-souris avec la souche européenne du champignon et d'autres avec la souche nord-américaine.

Les volatiles contaminés par la souche européenne sont morts au bout de 71 jours alors que les autres ont survécu pendant 88 jours. Cette recherche permet donc d'écarter la théorie selon laquelle les chauves-souris nord-américaines auraient été victimes d'une mutation d'un champignon devenu plus virulent.

C'est une bonne nouvelle, car cela signifierait que les chauves-souris européennes ne sont pas menacées par la maladie qui ravage les populations de mammifères volants sur le continent américain. Une expérience auprès de chauves-souris européennes doit confirmer l'an prochain cette découverte.

Le professeur Willis a expliqué à l'AFP que le champignon a pu être introduit en Amérique du Nord par des touristes. Il a en effet été repéré pour la première fois dans la grotte de Howe, dans l'Etat de New York, visitée chaque année par de nombreux touristes.

La maladie a tué depuis quelque 6,7 millions de chauves-souris dans 16 Etats américains et quatre provinces canadiennes. Les animaux atteints de ce syndrome ont des comportements inhabituels comme voler à l'extérieur en plein jour durant les mois d'hiver, ce qui réduit leurs chances de survie au froid.


Sciences et Avenir 09/04/2012

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Les infections fongiques ont des conséquences graves pour la santé humaine et les écosystèmes naturels. Des mesures de prévention urgentes sont nécessaires pour stopper la propagation de ces maladies.

Depuis 2006, près de six millions de chauves-souris ont succombé en Amérique du Nord au syndrome du nez blanc. Une infection causée par un champignon originaire d’Europe comme l’ont déterminé les chercheurs de l'Université de Winnipeg (Canada) dans une étude publiée dans les PNAS cette semaine. En Europe, le champignon n’a pas fait de dégât contrairement aux Etats-Unis et au Canada où il a été vraisemblablement introduit de manière involontaire lors de déplacements touristiques.

Une étude plus générale publiée dans la revue Nature fait le point sur ces champignons pathogènes qui menacent à peu près tout le règne animal et végétal.

Dans leur article, Matthew Fisher de l’Imperial College de Londres (Grande-Bretagne) et ses collaborateurs discutent des conséquences des infections fongiques sur la biodiversité et de leur impact sur les habitats naturels et les milieux agricoles.

Selon leurs calculs, plus de 600 millions de personnes pourraient être nourries chaque année rien qu’en stoppant la propagation des maladies fongiques s’attaquant aux cinq principales cultures vivrières : riz, blé, maïs, pomme de terre et soja.

Elles sont responsables chaque année de la perte de 125 millions de tonnes de denrées alimentaires. En outre, les données examinées par les scientifiques suggèrent que dans 70% des cas où une infection est responsable de l’extinction d’une plante ou d’un animal, une espèce émergente de champignon est impliquée. Notamment chez les amphibiens. Un chiffre en hausse actuellement d’après les auteurs.

Les scientifiques appellent à de nouvelles solutions pour prévenir la prolifération des infections fongiques existantes et émergentes afin de contrer la perte de biodiversité et les risques de pénuries alimentaires dans l'avenir. Les auteurs soulignent l'importance d'améliorer les cadres réglementaires associés à la biosécurité dans le commerce international.

Tous les champignons ne sont néanmoins pas dangereux. Certains pourraient même permettre de résoudre certains problèmes épineux auxquels l’humanité est confrontée. Comme ce champignon grignoteur de plastique découvert par une expédition d’étudiants de l’université de Yale (États-Unis) en plein cœur de l’Amazonie. Le Pestalotiopsis microspora est capable de dégrader le polyuréthane en milieu anaérobie, ce qui augure d’une possible utilisation dans les stations d’épuration et les décharges publiques.




Sciences et Avenir 13/04/2012

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D’où viennent les virus dangereux pour l’être humain et comment ont-ils évolué ?

Pour les paramyxovirus, la réponse est connue depuis un moment : «Nous savions déjà que les chauves-souris et les rongeurs jouent un rôle en tant que réservoir des paramyxovirus» explique Christian Drosten, directeur de l'Institut de virologie de l'université de Bonn (Allemagne). Ces pathogènes sont responsables de nombreuses maladies chez l’homme (rougeole, pneumonie, oreillons) comme chez l’animal (maladie de Carré, peste bovine).

Une vaste étude portant sur près de 10 000 animaux dont 86 chauves-souris et 33 espèces de rongeurs a permis d’identifier 60 nouvelles espèces de paramyxovirus. «Ils sont à peu près aussi nombreux que ceux qu’on connaissait déjà » insiste Christian Drosten. « Ces animaux vivent dans de très grandes communautés sociales avec des millions d'individus dans certains cas. Ce contact étroit favorise la circulation d’une grande variété de virus.»

Les chercheurs qui publient leurs résultats dans Nature Communi-cations estiment après analyse computationnelle que la quasi-totalité des paramyxovirus existants aujourd’hui proviennent des chauves-souris. Cela inclut les virus Hendra et Nipah deux pathogènes émergeants responsables d’encéphalites mortelles en Asie et en Australie mais dont le point de départ se situe en Afrique. De même le virus des oreillons est aussi issu des chauves-souris et toujours retrouvé dans le sang de ces animaux.

Ce qui implique que certains virus comme celui des oreillons pourraient être beaucoup plus difficiles à éradiquer que supposé. Même avec des campagnes de vaccination efficaces, si un réservoir d’agent infectieux persiste au sein d’une espèce dans la nature le risque d’une réinfection sera toujours possible. « C’est pourquoi les épidémiologistes doivent tenir compte des données écologiques lors de la planification des actions préventives » concluent les auteurs de l’étude.




Sciences et Avenir 25/04/2012

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D'accord les chauves souris sont porteuses de virus... Mais elles sont fort utiles en tant que pollinisateurs pour la forêt... !!! L'envers du décor en somme. Cela dit, les hommes sont aussi porteurs naturellement de virus... qui peuvent infecter aussi bien leurs semblables que d'autres espèces, chauves souris comprises... !

Ce que l'article ne dit pas : c'est l'antériorité des virus... ! Il serait bon, pour ma curiorisité personnelle (et peut-être la vôtre) de savoir si le virus a d'abord été véhiculé par les chauves souris ou une autre espèce, dont l'homme...

Car si aujourd'hui on met le doigt sur la propagation des virus par l'intermédiaire des animaux, on oublie que l'homme est lui-même un réservoir à virus... Et à force de vouloir vivre dans un environnement "stérile", nous affaiblissons nos organismes et sommes donc plus sensibles à toutes sortes de virus.

Les traitements antibiotiques chez les animaux d'élevage n'ont rien arrangé (n'oublions pas qu'à travers la consommation on en ingurgite à notre insu)... C'est une réflexion toute personnelle... De plus, petit à petit les virus et bactéries font de la "résistance" ou mutent pour contourner les effets des antibiotiques... Et c'est là que la science actuelle est désarmée !!!

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Les chauves-souris chassant dans le noir, comment font-elles pour trouver leurs proies, puis juger leur taille et leur comestibilité ? L’écholocationne fait pas tout ! Les chiroptères suivent une stratégie complexe, mais surtout flexible pour éviter au maximum de tomber sur plus gros que soi ou sur un festin indigeste.

Les chauves-souris sont de redoutables prédateurs appréciant tout particulièrement les insectes ou, selon les espèces, des amphibiens. Comment font-elles pour trouver leurs proies au sol ou en plein air dans l’obscurité, puisqu’elles sortent principalement la nuit ? Elles ont certes recours à l’écholocation, mais ce système de détection dont le principe de fonctionnement est similaire à celui d’un sonar, a une portée limitée.

Comme tous les prédateurs, les chauves-souris doivent être capables d’interpréter différents indices ou signaux fournissant des informations sur leurs proies, notamment sur leur taille et leur comestibilité, les protégeant des aliments toxiques. Mais comment font ces mammifères dans l’obscurité ?

Rachel Page, du Smithsonian Tropical Research Institute (STRI), a voulu en savoir plus. Dans une salle expérimentale, elle s’est amusée à déclencher des comportements d’attaque à l'aveugle, puis à observer la réaction des chauves-souris face à des proies… parfois inattendues.

Ces mammifères volants font preuve de grandes capacités d’adaptation, surtout en présence d’informations contradictoires, comme lorsqu’une proie, habituellement inoffensive, a été recouverte de poison. Car l’écholocation ne fait pas tout. Ces résultats sont présentés dans la revue Naturwissenschaften.


Les expériences ont été menées avec huit phyllostomes à lèvres frangées, ou chauves-souris mangeuses de grenouilles, Trachops cirrhosus qui vivent en Amérique centrale. L’émission de sons d'amphibien Engystomops pustulosus, le met préféré des Trachops sp., au moyen de diffuseurs a toujours provoqué des réponses d’attaques filmées par des caméras infrarouge. Le rôle majeur joué par l’audition est ainsi prouvé, mais ce fait n’est pas nouveau et avait déjà été décrit auparavant.

En piqué, les chauves-souris mettent à jour leurs informations sur la proie. Elles vont notamment juger leur taille et s’écarter de leurs cibles en cas d’incohérence, par exemple lorsque le son émis est celui d’une petite grenouille E. pustulosus mais que c’est un gros crapaud Rhinella marina toxique qui se trouve en bout de course. L’écholocation serait utilisée dans cette phase, pour prendre des mesures à distance et dans le noir.

Une fois la taille des leurres estimées, comment les chauves-souris jugent-elles leur comestibilité ? Il n’y a pas de mystère, elles doivent goûter. Toutes les petites proies ont été attrapées, mais celles qui sont toxiques, ou normalement inoffensives mais recouvertes de poison (toxine de R. marina) par les expérimentateurs, ont directement été rejetées et abandonnées.

Les chauves-souris font donc une analyse chimique postcapture de leurs proies en quelques centaines de millisecondes.

Ces expériences démontrent toute la complexité des stratégies mises en œuvre par les chauves-souris pour rechercher de la nourriture, l'évaluer et l’attraper. La flexibilité dont elles font preuve durant leurs attaques leur permet de diminuer au maximum les risques d’erreur. Celles-ci peuvent en effet être énergiquement coûteuses et surtout dangereuses. Elle procure également un avantage de taille lors des explorations entreprises en dehors des territoires connus.




Les chauves-souris Trachops cirrhosus jugent le niveau de toxicité de leurs proies extrêmement
rapidement. L'animal fond sur sa cible (a) et l'attrape (b), il repart ensuite
en direction d'une barre où il pourra s'accrocher (c). Entretemps, il s'est
rendu compte que la grenouille avait été recouverte de toxine et qu'elle était
donc impropre à la consommation, d'où son rejet (d). Ces 4 étapes se sont en
tout déroulées en moins d'une demi-seconde. ©️ Rachel Page et al. 2012,
Naturwissenschaften


Futura Sciences 26/05/2012

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Le "syndrome du nez blanc", qui a tué ces dernières années des millions de chauves-souris aux Etats-Unis et au Canada, touche désormais la chauve-souris grise, qui est sur la liste des espèces menacées, ont annoncé mardi les autorités américaines.

La maladie, provoquée par le champignon Geomyces destructans et qui a commencé à détruire des colonies de chauves-souris en 2006 dans l'Etat de New York, a été diasgnostiquée sur plusieurs chauves-souris grises dans le Tennessee (Sud), où il n'a cependant pas été établi qu'elle avait tué certains de ces mammifères, selon l'administration de la faune sauvage (FWS).

"Même si aucun décès n'a été observé chez les chauves-souris grises qui puisse être lié au syndrome, la confirmation du fait que cette espèce peut être touchée par la maladie est source d'inquiétude", écrit cette agence dans un communiqué.

Depuis son apparition, la maladie a tué quelque 6,7 millions de chauves-souris dans 16 Etats américains et quatre provinces canadiennes, selon les experts. Les animaux atteints de ce syndrome ont des comportements inhabituels comme voler à l'extérieur en plein jour durant les mois d'hiver, ce qui réduit leurs chances de survie au froid.

Les chauves-souris grises ont été placées sur la liste des espèces menacées en 1976. "Nous ne savons pas ce que ce diagnostic va vouloir dire pour les chauves-souris grises et pour la propagation de la maladie", relève Jeremy Coleman, en charge de l'étude du syndrome pour le FWS.

"Les différentes espèces de chauves-souris ont des réactions différentes au syndrome, et seuls le temps et des recherches nous révèleront comment les chauves-souris grises réagissent", pointe-t-il.




30 millions d'amis 30/05/2012

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Le Jardin botanique royal de Sydney est parvenu à déloger une immense colonie de chauves-souris, destructives pour la faune de parc, en leur infligeant matin et soir une demi-heure de concert assourdissant, à base de bruits industriels.

Il y a seulement une semaine, quelque 5.000 de ces mammifères étaient suspendus aux arbres du Jardin botanique royal de Sydney, un endroit prisé des promeneurs et des touristes, à proximité du célèbre opéra.

Mais il n'en reste plus que dix actuellement, a déclaré mardi le directeur du parc, Brett Summerell.

"La majorité des chauves-souris a été évincée des jardins", a-t-il indiqué. "Nous leur avons fait entendre toute une série de bruits de type industriel, en fait des bruits très désagréables, pour environ 45 minutes le matin et 35 minutes le soir", a-t-il raconté.

Depuis vingt ans, ces chauves-souris, appelées aussi "renard volants", ont causé de gros dégâts aux jardins et parcs, endommageant plusieurs centaines d'arbres, selon le responsable.

Une centaine de ces animaux ont été équipés d'une puce permettant de suivre leurs mouvements. Les premières données montrent que les chauves-souris se sont dispersées à travers la région de Sydney, vers la côte, et même jusqu'à l'Etat du Queensland, à quelque 700 km.



Le Point.fr 12/06/2012

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Publiée dans PLoS ONE, une étude britannique suggère que les petites éoliennes privées émaillant la campagne anglaise perturbent l’activité des chauves-souris, et ne devraient pas être installées à moins de 20 mètres de leurs lieux d’habitat.

Si de plus en plus d'éoliennes ont été installées en Europe au cours des dernières années, leur impact sur l'environnement qui les entoure fait l'objet de plusieurs inquiétudes.

Pour en apprendre plus, des chercheurs de l'Université de Stirling ont ainsi décidé d'observer les effets des micro-turbines à vent – autrement dit les petites éoliennes destinées à alimenter en énergie une ferme ou un groupe d’habitations – répandues dans la campagne anglaise. Plus précisément, ils ont étudié les effets de ces installations sur l’activité des oiseaux et des chauves-souris.

Au total, l’étude a ainsi porté sur pas moins de 20 de ces sites. Au cours de celle-ci, les scientifiques ont collecté de nombreuses données autant dans les périodes d’activité que dans les périodes d’arrêt des éoliennes. En comparant les résultats, ils ont alors constaté que les oiseaux n'étaient pas significativement affectés par les petites éoliennes. En revanche, ils ont noté que les turbines en marche provoquaient une baisse de l’activité des chauves-souris atteignant le chiffre inquiétant de 54%.

Au vu de ces conclusions, les chercheurs ont donc recommandé dans leur étude que les micro-turbines ne soient pas implantées dans les 20 mètres entourant les habitats de ces mammifères.

"Réduire notre empreinte carbone est important, mais nous avons aussi besoin de comprendre les implications des technologies d'énergie renouvelable pour la conservation de la faune. Actuellement, la documentation sur la planification et l'implantation de nouvelles turbines éoliennes de petite puissance est très limitée, et nos conclusions fourniront des renseignements précieux pour aider à créer des lignes directrices plus sensées", a déclaré le Dr Kirsty Park, qui a dirigé l’étude.




http://www.maxisciences.com/chauve-souris/les-petites-eoliennes-perturbent-les-chauves-souris_art26006.html

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Le changement climatique menace l’avenir d’un grand nombre d’espèces de chauves-souris. Déjà la hausse des températures a affecté ces mammifères qui ont du mal à se reproduire, à manger et qui sont victimes de maladies.

Le changement climatique menace directement les chauves-souris. Selon une étude publiée dans Mammal Review ("revue des mammifères"), elles souffrent déjà énormément des changements de températures, un changement qui est "alarmant" pour ces animaux, estiment les auteurs. Si les températures continuent de grimper, le pire est à craindre concernant cette espèce.

Se nourrir, se loger et se reproduire devient compliqué pour les chauves-souris pour qui températures importantes se conjuguent à une hausse des maladies. Or, les chauves-souris représentent une espèce essentielle à l’équilibre environnemental. En effet, plus d’une espèce de mammifère sur cinq est une chauve-souris (il y a 47 espèce de chauves-souris rien qu’en Europe et en Amérique du Nord). De plus, elles participent à la pollinisation et à la dispersion des graines d’une grande variété de plantes.

Mathieu Lundy, Hayley Sherwin et Ian Montgomery de la Queens University ont étudié avec attention l’impact qu’avait le climat sur ces animaux. C’est cette étude qui leur a permis de constater que réaliser des provisions était devenu très compliqué pour les chauves-souris.

D’une part, les femelles qui allaitent doivent parcourir de plus longues distances pour donner de quoi boire à leurs petits. D’autre part, déshydratées, les chauves-souris sont plus vulnérables encore que d’autres mammifères de même taille car l’évaporation de l’eau (qu’elles ne peuvent retenir) est particulièrement importante en raison de la grande surface de leurs ailes. De plus la hausse des températures laisse moins de temps à ces animaux pour hiberner. Ils récupèrent donc plus difficilement leur énergie.

Pour les chauves-souris qui vivent en altitude, le changement climatique limite leur aire d’actions, en fuyant la chaleur extrême. Enfin, on sait que 30.000 chauves-souris (de l’espèce des renards volants) sont mortes durant les 19 épisodes de températures extrêmes en Australie.



MAXISCIENCES 26/08/2012

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es équipes du film The Expendables 2 sorti
depuis plus d'une semaine en France, sont accusées d'avoir "sacrifié" des milliers de chauves-souris lors du tournage déroulé en Bulgarie. Un carnage qui a déclenché la colère des associations de la protection animale.


Si le film The Expendables 2 caracole en tête du box-office depuis sa sortie et ravit les fans de Sylvester Stallone notamment, il est également au coeur d'un véritable scandale. La production est accusée d'avoir, pour les besoins du tournage, littéralement massacré des milliers de chauves-souris.

En effet, avant qu'une partie du film ne soit tournée dans la grotte de Devetachkata de Bulgarie, en février 2012, les équipes du Centre de recherches sur la protection des chauves-souris à Sofia avaient recensé 30.000 chauves souris sur le territoire. Mais, après le passage de l’équipe du film, il n'en restait que 8.500 selon les chiffres officiels.

Un massacre qui a provoqué la colère de nombreux écologistes. Antonia Hubancheva du Centre de recherches sur la protection des chauves-souris a expliqué au site Vice.com : "En février dernier, bien avant le début du tournage, on comptait près de 30.000 chauves-souris. On avait l’intention de les recenser à nouveau cette année, mais l’un de nos collègues nous a appris que le terrain s’apprêtait à accueillir un tournage".

C'est ainsi en recensant par la suite les spécimens qu'ils ont fait la triste découverte.Or, selon la scientifique, ce carnage est d’autant plus préjudiciable à l’espèce que "normalement, à cette époque de l’année, les chauves-souris se préparent à hiberner. Une fois qu’elles ont fait assez de provisions, il faut les laisser tranquilles". La scientifique a insisté : "imaginez que vous voulez dormir et que Stallone et ses amis [les acteurs du film] décident d’organiser une petite sauterie dans votre chambre. Vous faites une nuit blanche".

Imaginez que "les invités reviennent dès le lendemain, pour faire la fête pendant des mois jusqu’à ce que vous vous retrouviez vidé de toute votre énergie et sans provisions pour passer l’hiver", a t-elle encore ajouté.

Les équipes du film ont en effet tourné plusieurs scènes dans la grotte abritant 13 espèces différentes de chauves-souris dont deux en voie de disparition. Pour cela, "l’équipe a utilisé des machines, de gros camions, des marteaux-piqueurs, ils ont bloqué la rivière, allumé des spots, etc" et ce, bien qu'à "l’extérieur de la grotte, une pancarte indique clairement les règles à suivre : Ne pas déranger les chauves-souris, ne pas bloquer le cours d’eau, etc".

Pour la scientifique, l'équipe du tournage a donc bafoué les règles élémentaires et les interdictions bien visibles sur le terrain utilisé pour le tournage. Au final, 22.000 chauves-souris auraient donc disparu suite au passage de Stallone et de ses compères.

[color)darkblue]De leur côté, les autorités bulgares ont fini par déclarer que le permis n'était pas en règle. Si cela a représenté une "belle victoire" pour les scientifiques, le mal est fait et les spécialistes vont désormais surveiller de près les spécimens encore présents en Bulgarie.[/color]


MAXISCIENCES 28/08/2012

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Des chercheurs d’Afrique du Sud ont récemment découvert quatre nouvelles espèces de chauves-souris de la famille des rhinolophidés à l’Est et au Sud de l’Afrique.

Quatre nouvelles espèces de chauves-souris de l’Est et du Sud de l’Afrique ont désormais rejoint la famille des rhinolophidés : Rhinolophus cohenae, Rhinolophus smithersi, Rhinolophus mossambicus, et Rhinolophus mabuensis. Leur classification, prise en charge par une équipe de chercheurs d’Afrique du Sud, s’est faite selon des caractères morphologiques et génétiques. L’ADN des nouvelles recrues mais aussi leur sonar, la forme de leur crane et leurs organes génitaux ont ainsi été comparés avec ceux des autre membres du grand groupe des chiroptères.


"Ces chauves-souris sont un exemple classique d'espèces cryptiques, c’est à dire des espèces très difficiles à distinguer les unes des autres sur des critères d’apparence et de morphologie", explique dans un communiqué Samantha Stoffberg professeure à l'Université de Stellenbosch. "Les comparaisons d'ADN ont permis de faire clairement la distinction entre ces espèces", ajoute t-elle ainsi. En vérité, la forte ressemblance entre tous les membres de la famille des rhinolophidés a leurré pendant des années les naturalistes persuadés de l’existence d’une simple et unique espèce : Rhinolophus hildebrandtii, décrite pour la première fois en 1878.

De cette façon, il a fallu attendre 1980 pour qu’une étude révèle, au sein de ce groupe, des fréquences différentes d’écolocalisation, mettant ainsi les scientifiques sur la piste. Les rhinolophidés se caractérisent principalement par la structure de leur museau en forme de feuille nasale. Contrairement aux autres chauves-souris qui utilisent leur bouche pour émettre des signaux d’écholocalisation, les rhinolophidés utilisent leurs nez comme sonar. Les excroissances autour de leurs narines leurs permettent alors d’émettre et de concentrer les ultrasons.



Portrait de Rhinolophus smithersi, une des espèces cryptiques nouvellement découvertes (Crédit photo : PLoS ONE)


Rhinolophus cohenae a été repérée pour la première fois en 2004 par la scientifique Lientjie Cohen dans la réserve naturelle de la province du Mpumalanga en Afrique du Sud (Crédit photo : Paddy Ruback)


Rhinolophus mabuensis a été découverte sur le Mont Mabu, au Mozambique, par Julian Bayliss, chercheur au département zoologie de l'Université de Cambridge (Crédit photo : Julian Bayliss)


Portrait de Rhinolophus mossambicus (Crédit photo : PLoS ONE)


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MAXISCIENCES 15/09/2012

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PARIS, 21 nov 2012 (AFP) - Les petites chauves-souris ont besoin de crier plus fort que les grosses pour voir aussi bien que ces dernières, indique une étude publiée ce jour.

Si les chauves-souris émettent des cris suraigus, c'est pour pouvoir naviguer dans l'obscurité et des espaces clos, les obstacles et leurs proies éventuelles leur renvoyant un écho sonore et leur permettant ainsi de les localiser très précisément.

Fait étrange, les plus petites de ces chauves-souris ont tendance à produire des couinements plus aigus que les autres. Après avoir comparé les signaux émis par cinq espèces distinctes de chauves-souris de la famille des vespertilionidés (oreillards, pipistrelles, etc.), de tailles différentes, des chercheurs danois pensent avoir découvert l'explication : la taille de leur bouche : Les chauves-souris les plus petites ont beau avoir une petite bouche, elles émettent des signaux sonores étonnamment semblables à leurs cousines plus grosses, dotées de bouches plus volumineuses.

Pour Annemarie Surlykke et ses collègues du Sound Communication Group de l'Université du Danemark du Sud à Odense, la raison est simple : ces signaux sont ceux qui produisent un "champ de vision" sonore directionnel, le mieux adapté aux besoins des chauves-souris. Si les plus petits de ces mammifères volants émettaient des cris sur la même fréquence que leurs congénères plus gros, leur sonar ne porterait pas assez loin et surtout balayerait une surface trop large. Un peu comme si leur système d'écholocalisation était myope...

Pour rester performantes malgré leur petite bouche, les petites chauves-souris compensent cette différence en utilisant une fréquence d'autant plus élevée. A l'inverse, une grosse chauve-souris émettant des cris sur la même fréquence que les petites aurait un sonar portant loin mais avec un angle bien trop étroit pour être efficace.

"Ainsi, toutes les chauves-souris ont adapté leurs cris pour arriver à un champ de vision acoustique similaire", résument les auteurs de l'étude, publiée dans la revue britannique Nature. La preuve, selon eux, est apportée par une autre famille de chauves-souris, la famille des phyllostomidés, qui compte parmi elle les célèbres vampires. Contrairement aux vespertilionidés, qui émettent leurs signaux sonores avec la bouche, les phyllostomidés utilisent leurs narines proéminentes, dont la taille n'a aucun rapport avec celle de leur corps. Et chez les phyllostomidés, les chercheurs n'ont effectivement trouvé aucune corrélation entre la taille et la fréquence du cri.


30 millions d'amis 21/11/2012

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Cinq roussettes de type rousettus leschenaultii ont montré la présence d'anticorps pour deux souches du virus d'Ebola dans leur sang au Bangladesh. Les chauves-souris forment un réservoir connu pour le virus mais il s'agit du premier constaté en Asie en dehors des Philippines. Aucun animal n'était directement infecté.

Des chercheurs centrés autour de l’ONG EcoHealth Alliance ont annoncé que certaines chauves-souris de ce pays asiatique possèdent des anticorps contre les souches zaïroises et Reston du virus Ebola. Aucun animal n’était directement infecté mais ces anticorps ont été retrouvés sur 5 des 276 mammifères analysés, soit 3,5% de ces animaux. Le rôle des chauves-souris comme réservoir au filovirus est bien connu, mais cela est très rarement observé en dehors de l’Afrique.

Le Bangladesh rejoint donc l’Espagne et les Philippines dans la liste des pays non sub-sahariens où certaines chauves-souris possèdent des anticorps contre des filovirus (virus d’Ebola et de Marburg). La campagne de capture et d’analyse s’est déroulée d’avril 2010 à mars 2011. Cette étude est publiée dans le numéro de février de Emerging Infectious Diseases Journal, édité par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d'Atlanta, popularisé par la série The Walking Dead.

Quatre espèces ont été ainsi visées et 276 individus ont été capturés grâce à des filets : 141 rousettus leschenaultii, 75 individus de l’espèce cynopterus, 59 megaderma lyra et une macroglossus sobrinus. Après une série d’examens sur des prélèvements de sang, d’urine, de matières fécales et de glaires, il a été prouvé que quatre chauves-souris de type rousettus leschenaultii étaient séropositifs pour la souche Ebola Zaïre et une à la souche Ebola Reston.

"La recherche sur les filovirus en Asie est un nouveau terrain d’étude d’importance critique pour la santé humaine, explique l’auteur principal de l’étude Kevin Olival. Cette étude a été vitale pour mieux comprendre les réservoirs de virus constitués par les animaux sauvages et la transmission potentielle d’Ebola au Bangladesh et dans la région"

Le virus d’Ebola a été détecté pour la première fois en 1976 en Afrique et est transmis des animaux aux humains. Il frappe également les grands singes et provoque chez l’homme une fièvre hémorragique dont les épidémies peuvent être fatales jusque dans 80% des cas.


MAXISCIENCES 19/01/2013

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ROSENWILLER (France / Bas-Rhin) - Elles avaient tranquillement entamé leur hibernation dans un platane à Strasbourg quand leur refuge a été abattu. Des amoureux des chauves-souris s'activent depuis une semaine pour remettre d'aplomb près de 500 rescapées de cette mésaventure, sous l'oeil émerveillé de spécialistes.

Une chauve-souris craintive lance un cri strident, avant de planter ses dents dans la chenille que lui tend une soigneuse du centre de sauvegarde de Rosenwiller (Bas-Rhin) de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

C'est un jeu de patience: elles sont craintives et ce n'est pas leur nourriture habituelle, cela peut prendre plus d'une demi-heure chacune, explique Lauriane Perraud, l'une des deux salariées du centre, qui a enfilé de gros gants en cuir pour se protéger des petites dents acérées de ces chiroptères voraces.

Depuis une semaine, la scène se répète inlassablement dans ce refuge niché dans un petit village du piémont alsacien, qui a l'habitude de recueillir oiseaux et petits mammifères en détresse... mais qui n'en a jamais vu arriver autant d'un coup.

Sur place, une dizaine de bénévoles sont venus à la rescousse pour aider à les nourrir. Les bestioles, qui mesurent moins de 10 cm de long, sont alimentées à tour de rôle, avant d'être placées dans des caisses humidifiées, dans des conditions proches de celle de leur hibernation naturelle.

L'objectif: faire retrouver le plus rapidement possible à ces noctules communes les précieux grammes qu'elles ont perdus dans la panique quand le platane où elle s'étaient discrètement nichées à Strasbourg a été abattu.

La découverte de cette impressionnante colonie a eu lieu par hasard au début de la semaine dernière à Strasbourg. Ce sont des riverains qui ont donné l'alerte, après avoir repéré quelques chauves-souris mal en point autour d'un arbre fraichement coupé sur un chantier en cours.

Le soir même, des membres du Groupe d'étude et de protection des mammifères et d'Alsace (GEPMA) et de la LPO étaient sur place. On a vite compris qu'il s'agissait d'un site d'hivernage, mais cela a été une grande surprise d'en trouver autant, explique Cathy Zell, de la LPO d'Alsace.

Les meilleurs experts ont été contactés sans tarder, et le choix a été fait d'accueillir les près de 500 chiroptères, affaiblis et en danger, dans le centre de Rosenwiller. A ce stade, l'idée est de relâcher petit à petit celles qui auront retrouvé leur bon poids, qui devraient alors être capables de retrouver un site d'hivernage, explique Lauriane.

Laurent Arthur, conservateur au muséum d'histoire naturelle de Bourges, s'enthousiasme pour ce qui est selon lui la plus importante découverte connue et documentée de noctules communes dans un arbre en Europe.

Ce spécialiste des chauves-souris, qui suit l'évolution des hôtes du centre au jour le jour par téléphone, compare la situation à celle d'un crash d'avion. Le plus urgent, c'est de porter secours au plus vite aux rescapés, mais ensuite, il faudra tirer les leçons de ce cas d'école, estime-t-il.

La mésaventure strasbourgeoise montre qu'abattre un platane creux en hiver, c'est un peu une loterie. Toute une population régionale de noctules peut se trouver dans le même arbre: pour abattre, il faut privilégier des périodes comme la fin de l'été ou le début de l'automne, selon lui.

Les noctules communes, des migratrices qui se sont bien adaptées au milieu urbain, ne sont pas considérées pour l'instant comme une espèce menacée, mais il faut être prudent si on ne veut pas qu'elles le deviennent, d'après ce spécialiste, évoquant la menace que font aussi peser sur elles les éoliennes.


ROMANDIE 1/2/2013

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Des chercheurs de l'université Brown (États-Unis) ont construit une version robotique du mammifère volant pour mieux comprendre sa technique de vol.

La chauve-souris gardera-t-elle encore longtemps ses secrets pour fendre les airs ? En fabriquant un robot imitant à la perfection la morphologie de l'animal, les chercheurs de l'université Brown (à Providence, dans l'état du Rhode Island aux États-Unis) lèvent le voile sur la dynamique du vol des chauves-souris. Et comprennent l'importance qu'ont la flexibilité du squelette, l'élasticité de la peau ou encore la disposition des ligaments.

La version artificielle d'Artibeus jamaicensis est capable de voler dans un tunnel à vent: à l'intérieur de cette soufflerie, les scientifiques, menés par les chercheurs Kenneth Breuer et Sharon Swartz, peuvent paramétrer exactement le vol de leur créature.

Concrètement, il est possible de faire brusquement varier la fréquence à laquelle battent les ailes (pour passer par exemple de 8 à 9 Hz) afin d'observer comment s'adapte "Ro-bat" à ce changement. De quoi déterminer les meilleurs paramètres de vol... Et c'est évidemment une gymnastique à laquelle on ne peut pas soumettre une vraie chauve-souris !

Les données engrangées par les chercheurs de Brown permettront sans doute à terme de construire de nouveaux objets volants, des "batplanes" aux structures inspirées de la morphologie de l'animal fétiche de Bruce Wayne.






SCIENCES ET AVENIR 22/2/2013

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Un Australien de huit ans, mordu ou griffé par une chauve-souris, est décédé le 22 février d'une infection virale apparentée à la rage. Des épidémiologistes ont lancé jeudi un appel à la vigilance.

Le garçon est le troisième patient à succomber depuis 1996 au lyssavirus de la chauve-souris australienne (Australian bat lyssavirus, ABLV) pour lequel il n'existe ni prophylaxie ni traitements efficaces.

Détecté notamment chez la chauve-souris et le renard volant, "l'ABLV a été mortel dans tous les cas déclarés jusqu'à présent. Il faut renforcer la vigilance de la population quant aux risques associés aux chauves-souris", a déclaré un médecin de l'hôpital pour enfants de Brisbane.

Le garçon a été mordu pendant ses vacances en famille dans l'État australien du Queensland en décembre dernier, sans avertir ses parents. Trois semaines plus tard, il a commencé à souffrir de convulsions, de douleurs abdominales, de fièvre puis de troubles cérébraux. Il est tombé dans le coma et a succombé le 22 février.

Selon une étude du centre médical Erasmus à Rotterdam, le nouveau virus de la famille des coronavirus, responsable du décès d'un Saoudien en juin 2012, est très proche de virus découverts sur des chauves-souris en Asie.

Les coronavirus font partie d'une large famille qui inclut des virus responsables de simples refroidissements, mais aussi le "SRAS" (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a provoqué une épidémie de "pneumonie atypique" à l'origine de la mort de plus de 800 personnes dans le monde en 2003.

Les chauves-souris, déjà soupçonnées d'être un "réservoir naturel" du coronavirus responsable du SRAS, selon une étude publiée en 2005, abritent par ailleurs le virus responsable de la fièvre hémorragique Ebola.


----->C'est quelque peu effrayant... mais il ne faut pas céder à la panique car les chauves souris sont, au même titre que les abeilles, indispensables pour la pollinisation.... et donc notre alimentation !


ROMANDIE 22/3/2013

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Une nouvelle espèce de chauves-souris au pelage noir et blanc et à la tête semblable à un bouledogue a récemment été découverte au Soudan du Sud par une équipe de chercheurs de l’université Bucknell, en Pennsylvanie.

Avec ses airs de bouledogue et ses couleurs de mouflette, cette chauve-souris ne manque pas d’attirer l’attention. Ce spécimen est pourtant passé inaperçu durant de nombreuses années avant qu’une équipe de biologistes de l’Université Bucknell à Lewisburg, en Pennsylvanie, ne vienne le dénicher lors d’une expédition organisée en juillet 2012 au Soudan du Sud.

Baptisée Niumbaha superba, l’espèce appartient désormais à un tout nouveau genre et a, pour l’occasion, fait l’objet d’une publication dans la revue en ligne ZooKeys.
 La découverte s’est faite un peu par hasard, alors que les chercheurs étudiaient de nuit la biodiversité autour d’un petit étang de la réserve de Bangangai. Dans l'un de leurs filets destinés à récolter des petites créatures, est venue s’empêtrer une chauve-souris noire et blanche. "Nous avons allumé les lumières, et j'ai vu cet animal extraordinaire" rapporte à l’Huffington Post, DeeAnn Reeder, une des membres de l’équipe.

Afin de mettre à jour la véritable identité de l’animal, les chercheurs ont fait appel à des experts. Ceux-ci ont alors suggéré que le spécimen en question était en fait une Glauconycteris superba, une espèce décrite en 1939 pour la première fois en République démocratique du Congo.

Toutefois, après examen, la chauve-souris retrouvée au Soudan s’est avérée différente de celle du genre Glauconycteris.

Le petit chiroptère se démarque non seulement pas les couleurs noires et crèmes de son pelage mais également par son anatomie particulière, comportant un crâne plus développé, des oreilles à la forme différente, des dents plus grandes et de plus longues extrémités des ailes. "Il était clair qu'il s'agissait d'un nouveau genre" indique la scientifique citée par Wired. Pour en avoir la certitude, une étude a été menée sur le spécimen. Au bout du compte, les résultats indiquent effectivement la découverte d’un genre nouveau.

Ce dernier a été baptisé Niumbaha, qui signifie signifie "rare" ou "inhabituelle" en Zandé, la langue parlée en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. Pour l’heure Niumbaha superba n'a été répertoriée que cinq fois dans la région, toutefois l’étude suggère que la densité de population pourrait bien être plus importante que ce que suggère le taux de capture. En effet, cette chauve-souris vole particulièrement haut et il est difficile de les recueillir.



Une nouvelle espèce de chauves-souris au pelage noir et blanc et à la tête semblable à un bulldog a récemment été découverte au Soudan du Sud - Photo Université Bucknell



MAXISCIENCES 11/4/2013

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Des biologistes de l’Université Brown sont parvenus à mettre en évidence les mécanismes à la base des papilles dynamiques présentes à la surface de la langue des chauves-souris nectarivores.

C'est un fait, les chauves-souris nectarivores ne peuvent prétendre à la même habilité que les abeilles ou les papillons. Tandis que ces derniers se posent avec délicatesse au sommet des pétales d’une fleur pour siroter tranquillement leur dû, les petits mammifères volants doivent quant à eux dépenser des quantités faramineuses d’énergie pour planer tout en se nourrissant. Aussi, l’absorption du liquide sucré doit se faire le plus efficacement possible. Une tâche particulièrement ardue qui requiert l’intervention d’un organe spécialisé à savoir la langue.

Il est connu depuis bien longtemps que les chauves-souris nectarivores, à l’instar des colibris, ont la langue velue, composée de longues papilles. Ces minuscules structures agissent comme les poils d'une serpillère permettant d’absorber plus de liquide afin d’accélérer l’alimentation et à terme économiser l’énergie.

Dans une récente étude, des biologistes de l’Université Brown sont parvenus à mettre en évidence les mécanismes qui régissent la fonctionnalité de ces papilles dynamiques. Pour en arriver à un tel résultat, les chercheurs ont filmé à l’aide d’une caméra à haute vitesse (500 images par seconde) des chauves-souris en train de se nourrir du nectar de fleurs artificielles.

Puis en visionnant ces séquences au ralenti, ils ont pu observer le comportement des papilles au fil de l’action. Ces observations, rapportées dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, indiquent que les papilles restent à plat en temps normal à la surface de la langue. Toutefois, lorsque cette dernière est plongée dans le liquide et atteint son élongation maximale, ces minuscules poils se hérissent.

Cette érection est rendue possible par la présence de vaisseaux sanguins qui irriguent ces minuscules pompes à sang. Selon les chercheurs, ce système serait l’un des premiers à avoir été identifié sur la langue d’un mammifère. Outre le côté insolite qu’emprunte cette découverte, celle-ci pourrait permettre aux scientifiques de développer sur ce modèle de nouvelles technologies. L’idée d’endoscopes modifiés a déjà été émise. Ces nouveaux outils permettraient alors d’observer de manière plus douce et moins intrusive les parois internes de l’intestin et des artères par exemple.







Pour la seconde vidéo, les ralentis sont superbes, elle montre comment les chauves-souris utilisent l'écholocation pour trouver de l'eau. Nous savons comment les chauves-souris utilisent l'écholocation pour chasser les insectes, mais cette étude est la première à montrer comment elles reconnaissent de grands objets plats comme les étangs. En outre, en testant les jeunes chauves-souris qui n'avaient jamais vu un étang ou une rivière avant, les chercheurs ont démontré que les chauves-souris semblent avoir une capacité intégrée (innée) de reconnaître ces caractéristiques importantes de leur environnement. Lire l'article de recherche originale ici: http://www.nature.com/ncomms/journal/ ... (en anglais)





----->Les chauves souris font partie des animaux qui me fascinent, parfois d'apparence jugée repoussante, elles sont trop souvent vues comme des animaux "malfaisants" probablement à cause de certaines croyances tenaces ou à une certaine littérature... Toujours est-il qu'elles sont indispensables pour la pollinisation et donc pour nous les humains. Alors, s'il vous plaît, ne leur faites pas de mal !


MAXISCIENCES 9/5/2013

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Le contact avec ces mammifères volants, plus fréquent avec l'extension de l'agriculture, est à la source de flambées épidémiques.

Les chauves-souris, dont on compte plus de 1150 espèces réparties sur tous les continents et qui représentent le deuxième groupe de  mammifères (20 %) après les rongeurs, constituent un réservoir naturel d'un grand nombre de virus dont celui de la rage, des fièvres hémorragiques Ebola et de Marbourg, du virus Hendra qui peut provoquer un syndrome respiratoire et neurologique mortel. Ces mammifères volants sont aussi l’hôte naturel du virus Nipah responsable d’une encéphalite ou d’une atteinte respiratoire.


Familles des chauves-souris à travers le monde : (pour visualiser cette infographie plus clairement, cliquez sur le lien source cité en bas gauche de ce message)


Infographie : Musée d'Histoire Naturelle de Bourges


La source infectieuse la plus probable lors de flambées épidémiques par le virus Nipah au Bangladesh et en Inde était la consommation de fruits ou de produits dérivés, notamment de jus frais de palmier-dattier, contaminés par de l’urine ou de la salive de chauves-souris frugivores infectées. Une chauve-souris de la famille des rhinolophidés est le réservoir naturel du bétacoronavirus du groupe b, responsable de la pandémie de SRAS en 2003. Avant de passer chez l’homme, ce virus avait transité par un petit carnivore, la civette palmiste masquée, qui avait servi d’hôte intermédiaire.

La détermination de la séquence génétique du MERS-CoV qui sévit actuellement dans la Péninsule arabique a montré que ce nouveau virus appartient à la famille des bétacoronavirus 2c dont les seuls représentants connus étaient jusqu’en septembre dernier deux virus de chauves-souris asiatiques, le Ty-BatCoV HKU4 et le Pi-BatCoV HKU5. Ces virus ont été découverts en 2006 par des chercheurs de l’Université de Hong Kong (HKU) chez le vespertilion du bambou (Tylonycteris pachypus) et la pipistrelle japonaise (Pipistrellus abramus), petites chauves-souris insectivores présentes en Chine et d’autres régions d’Asie.

 Documentaire sur les chauves souris (Belles de nuit)


Publiée en mars 2013 dans la revue en ligne Emerging Infectious Diseases, une étude a recherché la présence de coronavirus dans les matières fécales (guano) de chauves-souris du Ghana et de pipistrelles d’Allemagne, des Pays-Bas, de Roumanie et d’Ukraine. Des virus apparentés au MERS-CoV ont été détectés dans 15% des échantillons fécaux testés des pipistrelles européennes et 25% des nyctères africaines. « Ces données génomiques montrent qu’à l’instar du coronavirus du SRAS, des chauves-souris insectivores pourraient constituer un réservoir naturel pour le MERS-CoV », indique le Pr Christian Drosten (département de virologie du centre médical de l'Université de Bonn, Allemagne) qui a participé à ces travaux.

 Autre documentaire sur les chauves souris.

L’identification de l’hôte intermédiaire de ce nouveau virus est d’une importance capitale pour limiter le plus rapidement possible ses transmissions répétées chez l’homme. Aujourd’hui, on ignore toujours à partir de quel animal le virus franchit la barrière d’espèce, même si les dromadaires, les chèvres, et même les chats, ont été suspectés.

 Chauve souris brune 

Le dromadaire est de tous les hôtes intermédiaires potentiels celui qui est le plus probable, à ce stade des investigations. C’est notamment ce qui ressort de l’histoire clinique d’un cas de MERS survenu à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) survenu chez un homme de 73 ans qui a été transféré en mars pour être soigné en Allemagne à la Clinique Schwabing près de Munich. L’équipe du Pr Christian Drosten (Bonn) a récemment indiqué dans The Lancet que la famille de ce patient a indiqué que ce dernier, par ailleurs traité pour une rechute de cancer (myélome multiple), possédait des dromadaires et qu’il avait pris soin d’un animal malade peu de temps avant l’apparition des symptômes. Les biologistes moléculaires allemands ne disposent cependant d’aucun échantillon biologique de dromadaires, ni d’aucun détail sur la source ou voie de contamination potentielle de ces animaux du désert.


 Vidéo réalisée pour lancer un SOS pour les chauves souris.






SCIENCES ET AVENIR 28 /6/2013

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