Admin-lane 0 Posté(e) le 20 février 2011 Encore un aigle de Bonelli électrocutéUne fois de plus, un Aigle de Bonelli juvénile est mort électrocuté dans le secteur d'erratisme du Sud-Est de Béziers, dans l'Hérault, portant à cinq le nombre de cas d'électrocutions dans un secteur grand comme un terrain de foot ", s'indignent les acteurs du Plan national d'actions en faveur de cette espèce menacée.Cet aiglon, né du côté de Marseille, a été retrouvé voici quelques jours par des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) au pied d'un pylône moyenne tension accompagné de 4 buses également électrocutées. ERDF sur la sellette pour sa lenteurLes acteurs du Plan national d'actions renforcent pourtant depuis deux ans leurs échanges avec les transporteurs d'électricité (ERDF et RTE) et ont précisément pointé l'enjeu de ce secteur d'errastime pour la conservation de l'espèce.Et les acteurs du Plan national d'actions de signaler les défaillances : "Si RTE a pris la mesure de l'enjeu en équipant d'un dispositif expérimental sa ligne présente dans le secteur, ERDF tarde à intervenir en engageant des mesures ambitieuses dans des délais réduits."Conclusion : "Des efforts importants doivent pourtant être menés rapidement dans ce secteur afin de stopper cette série noire qui fragilise fortement les populations de cette espèce emblématique", conclut le communiqué du Plan national d'actions pour l'aigle de Bonelli.En 2009, la France comptait 29 couples d'aigles de Bonelli répartis sur 7 départements méditerranéens.Les cinq Parcs naturels régionaux de la région Paca édité, en décembre 2010, une série de 10 timbres dont l'un est consacré à l'Aigle de Bonelli que le Parc des Alpilles a choisi comme symbole.Une série à découvrir dans les bureaux de poste.Posté le 05/01/2011Source : Info Vertes Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 20 février 2011 Les deux Aigles de Bonelli retrouvés morts à la Sainte-Victoire ont été empoisonnésLes opérateurs du Plan national d’actions Aigle de Bonelli confirment l’empoisonnement de deux oiseaux retrouvés morts sur le site de la Sainte Victoire en août dernier, indique la préfecture du Languedoc-Roussillon.Les analyses toxicologiques effectuées sur les cadavres révèlent la présence de Carbofuran, substance dont l’utilisation est interdite en France depuis 2008.Le Conservatoire des Espaces naturels de Provence (CEEP) a porté plainte contre X pour destruction d’espèce menacée.Découverte et analyse des aigles morts Mi-août , deux aigles de Bonelli morts ont été découverts par un technicien de la Fédération départementale des chasseurs des Bouches-du-Rhône, la femelle du couple nicheur de la Sainte-Victoire et un de ses jeunes nés en 2010.Une radiographie ayant permis d’écarter la mortalité par tir, c’est la piste de l’empoisonnement qui a été privilégiée.Ainsi, des prélèvements sur ces oiseaux ont été effectués puis transmis au laboratoire de toxicologie de l’École nationale vétérinaire de Lyon.Ces analyses ont confirmé l’empoisonnement des deux aigles qui présentaient des taux de Carbofuran en concentration suffisante pour provoquer la mort.Le Carbofuran, un insecticide très dangereux Le Carbofuran est un insecticide dont l’utilisation est interdite en France depuis le 13 décembre 2008 du fait de sa toxicité.Cette substance a des effets dramatiques sur la faune (poissons, oiseaux et même chiens ou chats).Il est encore utilisé de façon malveillante et illégale dans la confection d’appâts empoisonnés contre les renards et les corvidés en particulier.C’est une menace pour l’avifaune mais également pour la santé publique, les enfants pouvant entrer en contact avec cet agent toxique agressif en touchant des oiseaux retrouvés morts ou les appâts eux-mêmes.Nombreux cas d’empoisonnement en France et dans le mondeIl existe de nombreux cas documentés d’empoisonnement sur les rapaces.En 2009, un Vautour percnoptère, un Milan noir et un Vautour fauve ont été retrouvés empoisonnés par cette substance aux côtés d’un chat et d’un renard dans l’Aude.En Espagne, ce sont les vautours fauves qui sont victimes de cette substance.La perte d'une femelle et d'un aiglon est très dommageable puisqu'il n'existe que 30 couples d'Aigles de Bonelli en France et que le repeuplement en cours est très fragile.Publié le 07/10/2010Source : Les infos vertes Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 7 août 2011 Réintroduction réussie de deux aiglons de Bonelli en Espagne, avant la France Deux aiglons de Bonelli, une espèce menacée, viennent de prendre leur envol en Espagne, première étape réussie de la réintroduction de ce rapace dont les chasseurs français redoutent le retour."Ces deux oiseaux nés en avril et mai en France ont été relâchés en mai et juin derniers en Navarre et à Majorque avec d'autres aiglons espagnols et viennent d'effectuer leurs premiers vols", a indiqué à l'AFP Yvan Tariel, responsable de la Mission rapaces de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).C'est la LPO qui est à l'origine de cette réintroduction.La France ne compte que 30 couples d'aigles de Bonelli, rapace méditerranéen de l'ordre des falconiformes, d'une envergure moyenne entre 1,50 et 1,70 m pour un poids allant de 1,5 à 2,5 kg, classé espèce en danger par l'Union européenne.Ce rapace, d'une durée de vie d'une vingtaine d'années, se nourrissant essentiellement de perdrix et de lapins, est un concurrent pour les chasseurs en France, qui s'opposent farouchement à tout programme officiel de réintroduction.Du coup, la LPO, associée à l'Union française des centres de sauvegarde (UFCS), a choisi l'Espagne pour expérimenter leur technique de réintroduction, après avoir démarré un programme de reproduction en captivité dans les années 1990 dans deux centres, en Ardèche et Vendée.Les deux aiglons réintroduits en Espagne, pays qui mène plusieurs projets de ce type et compte plusieurs centaines de couples d'aigles de Bonelli, sont les petits d'un jeune couple de 7 ans élevés en captivité en Vendée par l'expert Christian Pacteau.La réintroduction en Espagne, prise en charge par le GREFA (Grupo para la Recuperacion de la Fauna Autoctona y su Habitat), s'est faite sur des sites qui avaient été abandonnés par l'espèce, et selon la technique dite du "taquet", a précisé la LPO.Les jeunes sont installés dans des nids reconstituées sur des falaises jusqu'à ce qu'ils sachent voler, avec l'objectif qu'ils s'imprègnent du lieu pour venir ensuite s'y installer en couple."Le suivi des premiers vols est particulièrement encourageant", a souligné M. Tariel. Jusqu'au premier vol, les aiglons, qui sont bagués mais n'ont plus leurs parents pour les protéger, sont suivi 24 heures sur 24. "Il faut en effet les nourrir discrètement, éviter toute prédation et les surveiller sans cesse, mais depuis qu'ils ont pris leur envol, c'est plus facile", a-t-il ajouté. "Maintenant, s'il y a un danger, ils savent s'envoler, se mettre à l'abri".Un comité de suivi plus léger reste cependant en place.Les deux principales menaces qui pèsent sur l'aigle de Bonelli sont le tir et l'électrocution, selon M. Tariel, bien avant l'empoisonnement ou les maladies.Dans l'Hérault, en deux ans, cinq de ces aigles sont morts électrocutés dans un même secteur, près de Béziers. Le dernier, début décembre, était un aiglon né en 2010 sur un site de reproduction près de Marseille.Dans le cadre d'un plan national d’actions pour protéger les espèces menacées, en application du Grenelle de l'environnement, ERDF et RTE ont promis d'aménager les lignes électriques en conséquence."Cela va prendre des années mais, en attendant, les scientifiques se sont aperçus que dans les zones où les lignes ont déjà été aménagées, la durée de vie des jeunes est beaucoup plus longue", a souligné l'expert de LPO.Sciences et Avenir 07/08/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 10 août 2011 France : réintroduction pas nécessaireLa question de la réintroduction de l'aigle de Bonelli "ne se pose pas à l'heure actuelle" en France, où 31 couples de l'espèce menacée ont été recensés en 2011, a affirmé le coordinateur du Plan national d'actions consacré à ce prédateur, alors que deux specimens ont été relâchés en Espagne."Selon une étude menée en France, vu l'état génétique de la population (d'aigles de Bonelli) il n'est pas nécessaire de le réintroduire en France à l'heure actuelle" car la population de cette espèce emblématique s'est "stabilisée", a indiqué mercredi Olivier Scher à l'AFP.Contrairement au site des Baléares, d'où ce prédateur avait disparu et où un aiglon français vient d'être réintroduit avec succès, l'aigle de Bonelli, classé espèce en danger par l'Union européenne, est toujours présent sur la même aire de distribution dans la région méditerranéenne de l'hexagone, a ajouté cet expert."Cette année, les 31 couples (que compte la France dans la nature) ont produit 27 poussins (contre 33 par 30 couples en 2010)", selon le site du Plan national d'actions sous l'égide du ministère de l'Ecologie et du développement durable. L'échec plus important cette année pour la reproduction "peut s'expliquer en partie par la présence de jeunes oiseaux inexpérimentés", selon le site.Au total 13 jeunes ont été bagués cette année dans les Bouches-du-Rhône et 8 dans le Languedoc-Roussillon, les autres en région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et Rhône-Alpes. Le programme de baguage a commencé en 1990 en France et a permis de mieux cerner les problèmes et menaces de cette espèce emblématique.Quelque 80% des jeunes oiseaux meurent la première année de leur existence."Et comme on a perdu beaucoup d'habitats naturels du fait de l'urbanisation, cela n'aurait aucun sens de remettre de jeunes oiseaux dans des zones où ils ne peuvent plus s'installer", a ajouté M. Scher.Outre la régression de son habitat, l'aigle de Bonelli est surtout menacé par l'électrocution, tandis que les tirs de chasseurs ne sont, selon lui, que le fait de gens isolés "excédés par le fait qu'il y ait des programmes de protection de certaines espèces".-----> Je vois dans cet article, encore, un partis pris ... Tant pis l'oiseau si son habitat disparaît, bof... c'est pas grave des tirs isolés... parce que certains auraient ras-le bol des réintroductions d'espèces animals en danger... S'arrêter à ce genre de considérations ne fera pas avancer les choses... C'est la mentalité des gens qu'il faut faire évoluer... !!!.Sciences et Nature10/08/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 3 juillet 2012 PARIS, 22 juin 2012 (AFP) - Cinq aiglons de Bonelli, nés en captivité en France, ont été réintroduits en Espagne pour y renforcer les populations locales de ce rapace méditerranéen emblématique en déclin, a annoncé vendredi la Ligue pour la Protection des oiseaux (LPO). Les cinq aiglons avaient été acheminés le 1er juin dernier par l'association espagnole GREFA dans des aires spécialement aménagées dans les Provinces de Madrid et de Navarre. Selon les experts de la LPO, un séjour au nid d'au moins 15 jours avant l'envol est indispensable afin que ces oiseaux puissent en mémoriser les caractéristiques et y revenir régulière-ment "chercher pitance jusqu'à leur émancipation". "Ils ont bien fait les premiers vols, ils sont revenus se nourrir au nid, cela n'a pas été un problème, mais maintenant il va falloir les retrouver pour être sûr qu'ils soient bien installés" dans leur nouvel environnement, a expliqué à l'AFP Patrick Ladiesse, porte-parole de la LPO. En août dernier la première réintroduction de deux aigles de Bonelli nés en captivité dans le centre de l'Union Française des Centres de Sauvegarde (UFCS) en Vendée, avait eu lieu sur l'île de Majorque et dans la province de Navarre également. Au total l'association espagnole GREFA a prévu la réintroduction dans la nature cette année de neuf poussins nés en captivité (4 espagnols et les 5 français).La population d'aigles de Bonelli en liberté compte actuellement 750 couples, dont la moitié se trouve uniquement en Andalousie, selon la LPO. "Ainsi 50% de la population est répartie sur moins d'un quart du territoire", a précisé M. Ladiesse. Et dans le nord les populations sont en train de diminuer fortement, notamment en raison d'une grosse pression de la chasse, non pas directement des chasseurs qui tirent sur les oiseaux "mais par empoisonnement des rapaces qui concurrencent les chasseurs", selon lui. En Espagne comme en France les rapaces sont menacés de mort par électrocutions, tirs et empoisonnements et par la fermeture de leurs habitats naturels. En France on a recensé l'an dernier 31 couples de rapaces vivant en liberté soit une chute de 80% par rapport aux effectifs de 1960. Un programme de reproduction en captivité a débuté en 1990 avec l'ouverture de deux centres par l'UFCS, l'un en Ardèche et l'autre en Vendée.30 millions d'amis 22/06/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 23 décembre 2012 MARSEILLE, 16 déc 2012 (AFP) - Un aigle de Bonelli a été retrouvé mort le 21 novembre dans les gorges du Gardon, victime d'un tir, a annoncé dimanche la préfecture de l'Hérault, précisant que les acteurs chargés de la protection de cette espèce menacée de disparition ont décidé de porter plainte. "Des radiographies réalisées dans un laboratoire vétérinaire ont révélé la présence de plombs de petit calibre" sur le cadavre de l'oiseau, précise la préfecture qui rappelle que début 2011, un autre rapace de la même espèce avait été abattu à proximité de Ganges (Hérault). "S'agissant dune espèce particulièrement menacée en France (30 couples en 2012), la disparition d'un individu contribue à l'anéantissement d'un effort collectif conséquent mis en oeuvre depuis de nombreuses années", déplorent les acteurs du Plan national d'actions en faveur de l'aigle de Bonelli (PNAAB). Face à cette nouvelle infraction jugée "extrêmement grave", le syndicat mixte des gorges du Gardon, où quatre rapaces ont disparu depuis quatre ans, et le centre ornithologique du Gard, opérateurs locaux de ce plan, vont porter plainte contre X et se porter partie civile. La population de ces "Aquila Fasciata" reste très vulnérable, électrocutions, tirs et maladies constituant les principales causes de mortalité.30 millions d'amis 16/12/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 25 juin 2013 LYON, 10 juin 2013 (AFP) - Le syndicat chargé de la gestion de la Réserve naturelle nationale des Gorges de l'Ardèche a annoncé lundi avoir déposé plainte contre X pour destruction d'espèce protégée, après la découverte d'un aigle de Bonelli tué par un tir aux plombs.Photo : T. Vezon / Les Gorges du GardonLe cadavre du rapace avait été découvert le 5 avril dernier par un agent du syndicat de gestion des Gorges de l'Ardèche (SGGA). Cet aigle avait fait son apparition depuis quelques semaines dans le secteur. On ne recense en France qu'une trentaine de couples d'aigles de Bonelli, une espèce rare et menacée, dont deux sont toujours présents dans la réserve naturelle des Gorges de l'Ardèche. L'un des deux couples a, cette année, donné naissance à deux aiglons. Le SGGA a vivement dénoncé dans un communiqué "cet acte qui met à mal tous les moyens humains et financiers engagés de longue date pour cette espèce sur le territoire sud ardéchois". Le suivi de ces rapaces fait partie intégrante des missions du SGGA qui est partenaire du plan national d'action Bonelli, cordonné en Rhône-Alpes par la Ligue de protection des oiseaux et la Direction régionale de l'environnement (DREAL).30 millions d'amis 10/6/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 16 décembre 2013 MARSEILLE, 11 déc 2013 (AFP) - Un jeune aigle de Bonelli a été retrouvé mort à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), dans le parc naturel régional des Alpilles qui a annoncé mercredi le dépôt d'une plainte contre X pour destruction d'espèce protégée, faisant état "de fortes suspicions de tirs".Le cadavre du rapace avait été découvert le 25 novembre par un propriétaire agricole. Bagué en mai 2013, quelques semaines après sa naissance dans un massif voisin, il fréquentait les Alpilles depuis novembre. Le parc naturel régional, le conservatoire d'espaces naturels de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et la commune de Saint-Rémy-de-Provence, à l'initiative de la plainte, ont condamné, dans un communiqué, un "acte illégal de braconnage qui porte atteinte à cette espèce rare".L'aigle de Bonelli est un rapace méditerranéen menacé de disparition en France, où ses effectifs ont diminué de près de 40% au cours des 60 dernières années. On ne recense sur le territoire que 30 couples, dont 16 vivent dans la région Paca (quatre dans le massif des Alpilles). Depuis 2008, neuf cas de braconnage ont été enregistrés: sept par tir et deux par empoisonnement. Grand Site Sainte-Victoire (Résidence administrative) 12/6/201330 millions d'amis 11/12/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 31 mai 2014 Les deux couples d’aigles de Bonelli qui vivent dans les Gorges de l’Ardèche ont eu des petits. Trois aiglons ont vu le jour. L’aigle de Bonelli est l’oiseau emblématique des Gorges de l’Ardèche. Photo Le DauphinéAlors qu’ils avaient 40 jours, Michel Mure, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Rhône-Alpes, a bagué les nouveau-nés. Cette opération assez délicate a été réalisée avec l’assistance du Syndicat de gestion des Gorges de l’Ardèche (SGGA), de la LPO Ardèche et la participation de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). L’approche du nid en pleine falaise a été possible grâce à l’aide technique de professionnels de l’escalade du Creps de Vallon-Pont-d’Arc.Le baguage a pour but de mieux suivre l’évolution des aigles de Bonelli et de préserver au mieux cette espèce en voie de disparition.Depuis 1990, 43 aiglons ont été bagués en Ardèche, mais on est sûr du devenir de seulement quatre oiseaux : un est mort juste après son envol, un né en 2003 est revenu en 2007 pour remplacer le mâle du site voisin ardéchois, un né en 2006 en remplacement d’un mâle d’un couple de l’Hérault a été retrouvé mort électrocuté, et un né en 2010 a remplacé une femelle dans les Bouches-du-Rhône.Le Dauphiné 31/5/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 4 juin 2014 Équipés de balise GPS, des aigles de Bonelli nichant en Provence-Alpes-Côte d'Azur vont être suivis dans leurs déplacements aériens sur une durée de trois ans, une première en France. Les données récoltées permettront de mieux appréhender les domaines vitaux de ce rapace protégé qui ne compte que 32 couples sur le territoire national.Quatre aigles de Bonelli adultes du massif des Alpilles, dans les Bouches-du-Rhône, volent depuis peu avec une balise GPS sur le dos. Inscrite dans le cadre du programme LIFE des Alpilles porté par le parc naturel régional des Alpilles, la manipulation a été réalisée sur le terrain par Victor Garcia Matarranz, expert espagnol en pose d’émetteurs. « Seul pouvait intervenir un fin connaisseur des rapaces ayant breveté ses propres techniques de capture – il en compte 1.500 dans toute l'Europe en vingt ans de pratique », témoigne Cécile Ponchon, responsable du programme de baguage sous l'égide du CRBPO (centre de recherche sur la biologie des populations d'oiseaux).Espèce menacée à l’échelle mondiale, l'aigle de Bonelli est l’un des rapaces les plus rares en France. Son taux annuel de reproduction est faible avec un, voire deux aiglons par couple. Philippe Lèbre, Cen PacaPour ce genre de pratique, la patience reste de rigueur, l'animal ne se montrant pas toujours malgré les appâts. L'opération s'est ainsi déroulée sur trois mois, à raison de plusieurs affûts par semaine, en dehors de la période de reproduction pour ne pas risquer de la compromettre, soit de décembre 2013 à janvier 2014. « Nous avons tout de même dû poursuivre les captures jusqu'à ce mois de mai car nous avons des obligations de résultats auprès de nos financeurs », explique Cécile Ponchon.Le massif des Alpilles est situé dans les Bouches-du-Rhône, un département qui concentre 14 des 32 couples de l'Hexagone. Avec un autre dans le Vaucluse et un autre dans le Var, la région Paca abrite la moitié de la population française du rapace. Au final, un partenaire de chacun des quatre couples des Alpilles a été bagué et équipé d'une balise GPS, soit trois femelles et un mâle ou encore 12,5 % des couples français. Objectif : améliorer les connaissances scientifiques sur les domaines vitaux de l'espèce, les données télémétriques affinant grandement les données visuelles prises aux jumelles. Il s'agit aussi de mieux gérer les actions à entreprendre pour contribuer à sa conservation.Pour moitié, la mortalité des aigles de Bonelli, en effet, est due à leur électrocution sur les pylônes électriques à moyenne tension, une tendance tout de même à la baisse depuis quelques années, grâce en partie à une collaboration avec ERDF. « Le gestionnaire du réseau de distribution nous fournit les fonds de carte des réseaux électriques que nous superposons aux domaines vitaux connus afin de définir des niveaux de dangerosité », relate Cécile Ponchon. Les pylônes les plus risqués pour l'animal sont alors isolés à l'aide de manchons en plastique. Radiographie d'un aigle de Bonelli plombé en 2009 à Saint-Martin-de-Crau. Franck DhermainLes autres causes de mortalité des aigles de Bonelli sont quasi pour moitié imputées au braconnage et, beaucoup plus rarement, à un parasite. Il y a quelque temps, « une balise GPS nous a rapidement permis d'identifier un jeune mâle anormalement fixe, puis de retrouver son corps qui, une fois radiographié, a révélé avoir été plombé à la carabine, probablement par un chasseur », se souvient Cécile Ponchon. Un événement non isolé et inacceptable pour les conservateurs de l'espèce.Connus pour se nourrir de perdrix et de lapins, les prédateurs peuvent être perçus comme des concurrents. « Les zones où ils sont tués sont pourtant riches en gibier », signale Cécile Ponchon. Les aigles de Bonelli, au régime alimentaire flexible, prélèvent aussi des lézards ocellés — une espèce considérée comme vulnérable en Europe — et des goélands, sans intérêt pour les chasseurs, ajoute-t-elle. Certains travaillent avec les responsables du programme LIFE sur l'augmentation, dans certaines localités proches de lieux de nidification, du nombre de proies pour faciliter ainsi l'alimentation des petits par les adultes. « Nous espérons que ces chasseurs motivés convaincront les réfractaires à la conservation de l'espèce. »D'autres usagers de la région coopèrent également : des parapentistes, notamment à la montagne Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence, respectent les temps de nidification, « quitte à fermer un site de décollage durant cette période et à réprimander les transgresseurs », rapporte la coordinatrice régionale. Une nouvelle voie qui grignotait un site d'aigles de Bonelli dans les Alpilles a également été démontée par des grimpeurs compréhensifs. Aigle de Bonelli photographié à Biligiri Rangaswamy Tiger Reserve Temple, Karnataka, Inde. Après quelques semaines de traçage télémétrique, les premiers résultats arrivent. Deux des quatre couples des Alpilles présentent des domaines vitaux proches mais qui ne se recoupent pas. En outre, des marais s'avèrent très fréquentés par les aigles, chose inhabituelle. « Peut-être parce que ces zones humides sont riches en proie d'autre nature, comme des oiseaux d'eau », suppose Cécile Ponchon. Ce comportement peut aussi révéler une raréfaction de nourriture dans les zones plus usuelles, comme les prairies ouvertes. Rien ne permet de le confirmer pour l'instant. Autre fait relaté : un jeune adulte de trois ans, en couple, s'est déplacé très loin du nid, alors que la femelle couvait seule. « Cela montre qu'une reproduction échoue souvent lorsque le mâle est jeune parce qu'il ne relaie pas suffisamment sa partenaire », analyse Cécile Ponchon. Qui plus est, l’œuf était non fécondé.Pour autant, « 2014 s'annonce la meilleure année de reproduction en Paca depuis 1990. Nous comptons de nombreuses éclosions. Sainte-Victoire compte quatre aiglons, soit deux par nid, une première. Les Alpilles affichent en moyenne un seul aiglon par nid, peut-être parce que les adultes manquent de ressources trophiques proches ». Toutefois, ce n'est qu'après l'envol définitif des juvéniles que le recensement régional et national sera effectif, soit pas avant l'automne prochain. Exemple d'habitat typique de l'Aigle de Bonelli (ici en France, dans le Var)Au-delà, les GPS continueront à relever les données géographiques des animaux jusqu'à ce que leur harnais se détache, au bout de trois ans. Cette opération fait suite à des expérimentations de matériel, sur six mois au plus, en 2009 sur un couple en Ardèche et cinq autres en Languedoc-Roussillon. L'ensemble des données accumulées seront analysées d'ici quelques années au cours d'une thèse de doctorat. Un résultat espéré est la caractérisation des zones de chasse en fonction des saisons. Ce type d'information servirait d'outil d'aide à la décision pour les aménageurs publics et privés. Cependant, le Cen Paca associé à la Ligue régionale de protection des oiseaux et à d'autres structures de défense de l'espèce ont récemment contribué à l'annulation d'un parc photovoltaïque de 170 ha en plein cœur (…) d'un site Natura 2000 établi en particulier pour l'aigle de Bonelli » peut-on lire sur le site consacré à cet oiseau.L'une des futures actions du troisième plan national d'actions en faveur de l'Aigle de Bonelli 2014-2023, tout juste lancé, consiste à équiper de jeunes aigles pour suivre les déplacements de l'espèce encore méconnus à cet âge et pour mieux saisir les causes de mortalité. De quoi donner du fil à retordre à l'expert en pose de balise GPS laquelle, cette fois, se fera avant l'envol des juvéniles et sera techniquement adaptée à la fin de croissance des jeunes adultes.Futura Sciences 2/6/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites