BelleMuezza 0 Posté(e) le 22 février 2011 La peau de tomate utilisée pourfabriquer un plastique biodégradable Dans le cadre du projet d'excellence du gouvernement d'Andalousie "Biomimétique de matériaux - Synthèse de biopolyester de type cutine et ses applications technologiques et pharmacologiques", des experts andalous appartenant à l'Institut de Sciencesdes matériaux de Séville (CSIC), à l'université de Séville, ainsi qu'à l'université de Malaga, se sont penchés de près sur le cas de la peau de tomate.Le composant principal de la peau de tomate est la cutine. Ce biopolyester constitue la matrice de la cuticule, fine couche protectrice qui recouvre les feuilles des végétaux ainsi que les fruits des plantes, et qui permet de limiter l'évapotranspiration tout en empêchant la pénétration de dioxyde de carbone. Le polymère naturel agit comme interface entre la plante et l'environnement extérieur. Selon José Jesús Benitez Jiménez, responsable du projet, "la cutine est un produit biocompatible, biodégradable et non toxique susceptible d'être adaptée artificiellement et employée comme matériel commercial pour l'emballage alimentaire".Bien que la cutine soit le matériau polymérique lipidique le plus abondant de la biosphère et soit connue depuis longtemps, sa formation au sein des plantes à partir de monomères, n'est toujours pas parfaitement comprise. L'application de mécanismes basés sur la participation directe ou indirecte d'une ou plusieurs enzymes a seulement pu apporter des informations sur la synthèse des monomères dans la cellule épidermique végétale et sur son transport à la surface des feuilles ou du fruit. Cependant, une fois synthétisés, on ne sait pas exactement comment ces monomères s'unissent chimiquement pour former le biopolyester cutine.Or, cette compréhension est capitale pour espérer pouvoir synthétiser la cutine et obtenir ainsi le plastique biodégradable attendu. Afin de déterminer et comprendre les processus d'interaction des monomères, les scientifiques ont utilisé la microscopie à sonde locale (SPM). José Jesús Benitez Jiménez précise "qu'ils ont emprunté un chemin défini pour élaborer le produit final. Les monomères obtenus lors de manipulations de la peau en milieu alcalin, possèdent des propriétés physico-chimiques intrinsèques qui les rendent adapté à l'obtention d'un biopolyester fonctionnel en milieu naturel. Il faut ensuite soumettre ce produit final à des conditions physico-chimique déterminées pour obtenir un plastique qui s'ajuste à nos besoins."Le matériel issu de ces manipulations à partir de la peau de tomate est viscoélastique, avec une épaisseur "à la carte", et de couleur orangé. Selon les scientifiques, il est non toxique, biodégradable et sa durée de vie est la même que celle de la peau du fruit. Les chercheurs réalisent actuellement des tests de résistance mécanique, d'élasticité, de transparence et d'opacité. M. Benitez souligne que la matière première utilisée ici, la peau de tomate, peut très bien être la peau d'autres fruits et qu'elle est gratuite, s'agissant d'un déchet de l'industrie alimentaire. Dans le futur, les scientifiques tenteront l'expérience à partir d'un autre fruit.Le brevet qui protège le produit et son procédé d'obtention, est détenu à part égale par le CSIC et l'université de Málaga. Via les bureaux en charge du transfert et de la diffusion de la recherche, plusieurs contrats de recherche devraient être établis entre le groupe de chercheur et des entreprises intéressées par l'obtention de ce produit.Source originelle : Interpremsas Bulletins-electroniques Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 24 février 2011 Personnellement, je trouve que c'est une importante découverte pour l'humanité... Espérons que l'industrie s'y intéressera pour débarrasser la terre de ces plastiques envahissants et pollueurs... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites