BelleMuezza 0 Posté(e) le 18 février 2011 Exploitation de la forêt : enjeux et risquesLa gestion forestière associe l’exploitation à long terme de la forêt et sa protection par le biais de l’entretien. Elle favorise surtout la plantation d’essences nobles et saines pour la production de bois, mais aussi l’entretien d’une forêt à vocation récréative pour le public par exemple. Si, lors du rajeunissement naturel, on trouve des dizaines d’arbres par mètres carrés et trois à cinq jeunes arbres pour 10 m2 dans les plantations, un arbre adulte recouvre 30 à 120 m2, et lui seul a une valeur économique. Les avantages et inconvénients de la gestion forestière L’entretien de la forêt commence déjà avec la coupe des plantes telles que les ronces, qui menacent d’étouffer les jeunes arbres. Lors des coupes d’éclaircie, des arbres sont sélectionnés et leurs concurrents les plus vigoureux au niveau de la couronne sont éliminés. De cette manière, les arbres favorisés reçoivent suffisamment de lumière pour leur développement. Plus la gestion forestière est intensive, plus le rendement en bois est élevé. Cependant cette gestion a des répercussions négatives sur la diversité du monde végétal et animal. Par exemple, la suppression de vieux arbres et d’arbres partiellement pourris fait disparaître des lieux de nidification et de repos pour de nombreux oiseaux (chouette, pic, pigeon), pour les chauves-souris et les macro-insectes (Lucane Cerf-volant ; capricornes). Les termes à retenir- Le recrû : peuplement d’arbres jeunes qui, par leur taille, font partie de la strate herbacée ou arbustive. Les couronnes ne se touchent pas encore sur de grandes surfaces.- Le fourré : peuplement d’arbres où les couronnes se touchent et forment une couverture continue à une hauteur d’environ 5 m.- Le perchis : peuplement d’arbres avec un tronc de moins de 20 cm de diamètre (mesuré à une hauteur de 1,3 m).- La jeune futaie et futaie moyenne : peuplement d’arbres avec un tronc de 20 à 50 cm de diamètre (à 1,3 m).- La vieille futaie : peuplement d’arbres avec un tronc de plus de 50 cm de diamètre (à 1,3 m).Quelle est la durée de vie d'un arbre ? Voici quelques chiffres sur l’âge naturel maximal possible d’un arbre (le premier) et son âge optimal d’exploitation (le second) pour trois essences importantes : - chêne 500-1.000 et 150-250 ans ;- hêtre 200-300 et 100-150 ans ;- épicéa 200-500 et 10-120 ans.Source dossier sur la forêt : Claire König Enseignante Sciences Naturelles pour Futura Sciences (14/02/2011) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 24 juin 2011 Reboiser aurait peu d’effets sur le réchauffement climatiqueMême en plantant des arbres sur toutes les terres cultivées de la Terre, on réduirait l’augmentation de température globale à la fin du siècle de moins d’un demi-degré. C’est ce que conclut une étude canadienne. le dossier sur le réchauffement climatiqueMême si les forêts sont des puits de carbone, les projets de reforestation n'auront qu'un impact très limité sur le changement climatique, affirme une étude scientifique publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience. Vivek Arora de l'Université de Victoria en Colombie britannique (Canada) et Alvaro Montenegro de l'Université de St. Francis Xavier en Nouvelle-Écosse (Canada) ont modélisé cinq scénarios de reboisement sur cinquante ans, de 2011 à 2060. Ils ont alors examiné les effets sur la terre, l'eau et l'air si la température à la surface de la terre augmentait de 3 degrés d'ici 2100, par rapport aux niveaux préindustriels de 1850.Il s'avère que même si toutes les terres cultivées du monde étaient reboisées, le réchauffement ne serait réduit que de 0,45° d'ici 2081-2100. Ceci s'explique notamment par le fait qu'il faut des décennies aux forêts pour être suffisamment mûres pour capter le CO2, qui stagne durant des siècles dans l'atmosphère. Dans le deuxième scénario, le reboisement de l'ordre de 50 % des terres cultivées n'entraînerait une réduction de la hausse de la température que de 0,25°. Aucun de ces scénarios n'est évidemment réaliste, dans la mesure où ces terres cultivées sont cruciales pour nourrir la planète qui devrait abriter 9 milliards d'individus en 2050.Les forêts réduisent l’albédoD'après les trois autres scénarios, reboiser des zones au niveau des tropiques est trois fois plus efficace pour réduire le réchauffement que dans les latitudes plus élevées et les régions tempérées. Les forêts sont plus sombres que les terres cultivées et donc absorbent plus de chaleur. Les planter à la place d'une terre recouverte de neige ou de céréales de couleurs claires diminue l'albédo, c’est-à-dire la réflexion d'énergie solaire vers l'espace. C’est ainsi que, finalement, une région boisée absorbe davantage d’énergie solaire et élève la température de la région, particulièrement dans les hautes latitudes (voir le communiqué de l'Université St Francis Xavier).« Le reboisement en soi n'est pas un problème, il est positif. Mais nos conclusions indiquent qu'il n'est pas un outil pour maîtriser la température si on émet des gaz à effet de serre comme on le fait actuellement », a déclaré M. Montenegro à l'AFP. « Reboiser ne peut pas se substituer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », affirme l'étude. Rappelons que la déforestation, principalement dans les forêts tropicales, est à l'origine de 10 à 20 % des émissions de gaz à effet de serre.Ce sujet vous a intéressé ? Plus d'infos en cliquant ici... Futura Sciences 23/06/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 28 août 2011 La Roumanie veut intensifier la lutte contre a déforestationLe ministre roumain de l'Environnement a annoncé jeudi vouloir intensifier la lutte contre les déforestations illégales, dans un pays qui abrite la plus grande superficie de forêts vierges d'Europe, après la Russie."Je ne suis pas satisfait de la situation en ce qui concerne les coupes illégales d'arbres et de forêts bien que nous ayons fait de nombreuses inspections inopinées", a déclaré Laszlo Borbely lors d'un déplacement à Sibiu (centre) rapporte l'agence de presse Mediafax."Nous ne pouvons pas rester passifs, le changement climatique n'est pas seulement une expression à la mode", a-t-il ajouté.Le ministre a indiqué qu'il voulait des amendes plus élevées et des poursuites pénales élargies. "J'ai proposé qu'il y ait des poursuites pénales dès le vol d'un demi mètre cube de bois et non pas seulement à partir de cinq mètres cubes", a-t-il ajouté.Depuis le début de l'année, environ 3.000 dossiers de poursuites pénales ont été ouverts pour des coupes illégales de bois, selon le ministre.Les forêts des Balkans, trésors de biodiversité, font face à de multiples menaces: coupes illégales de bois, projets immobiliers sauvages, incendies, selon des spécialistes interrogés par l'AFP. L'Albanie connaît la situation la plus alarmante.Sciences et Avenir 28/08/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 20 septembre 2011 Les forêts vierges : irremplaçables berceau de la biodiversité Pour préserver la très grande biodiversité des régions tropicales de notre planète, rien ne peut remplacer la forêt primaire, affirme un groupe de chercheurs dans la revue Nature. Celles que l’on qualifie traditionnellement de forêts vierges, même si peu d’espaces ont été totalement épargnés par la présence humaine, doivent être absolument protégées si l’on veut conserver la biodiversité des régions tropicales, estiment Luke Gibson (Université de Singapour) et ses collègues dans la revue Nature. Les forêts dégradées par l’exploitation de bois, les forêts transformées pour l’agriculture et même les forêts secondaires, replantées, n’offrent jamais la même richesse de faune et de flore que les forêts primaires, concluent cette équipe internationale de chercheurs. Ils ont passé en revue 138 études comparant la biodiversité de différents espaces forestiers en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Même si les conséquences de la déforestation ou de l’exploitation de la forêt varient en fonction des régions, l’action humaine se traduit toujours par une perte de biodiversité, écrivent les chercheurs.Les forêts dans lesquelles la coupe du bois est sélective conservent un nombre élevé d’espèces. Cependant cela peut en partie être la conséquence de la destruction d’une forêt primaire voisine, les espèces cherchant refuge ailleurs, soulignent les chercheurs. D’autre part, en ouvrant des routes dans la forêt, ces exploitations facilitent l’accès à des zones vierges.Parmi les animaux, les oiseaux sont les plus fragiles face aux changements de leur habitat dans les forêts tropicales, alors que les petits mammifères (comme les rongeurs) peuvent au contraire en bénéficier, constatent les auteurs. Ils appellent à des actions urgentes pour arrêter la destruction des forêts primaires, grignotées en Asie par les plantations de palmiers à huile, en Amérique par l’exploitation du bois et le développement de l’agriculture, afin de maintenir une richesse qu’on ne pourra pas recréer.Sciences et Avenir 15/09/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 10 octobre 2011 Samedi, un groupe de militants a investi le sommet du célèbre Opéra de Sydney pour y déployer une banderole dénonçant la déforestation pratiquée sur la forêt australienne par une chaîne locale de magasins de meubles.C'est un spectacle plutôt inhabituel auquel ont assisté les Australiens samedi à l'Opéra de Sydney... ou plutôt sur l'Opéra de Sydney, le bâtiment symbole de la métropole. Dans la journée, des militants écologistes du groupe The Last Stand ont escaladé l'édifice jusqu'au sommet pour y déployer une immense banderole jaune de 10 mètres sur 12. "Deux femmes et un homme ont escaladé la structure" avant d'être interpellé pour violation de propriété privée, a indiqué la police locale. Deux autres femmes ont également arrêtées, après avoir refusé de quitter les lieux, d'après la police. But de l'opération : dénoncer la "déforestation" pratiquée sur la forêt australienne par les fournisseurs du groupe Harvey Norman, une chaîne locale de magasins de meubles. Une porte-parole de The Last Stand interrogée au téléphone par l'AFP a ainsi expliqué que l'entreprise dénoncée devait "faire preuve de leadership en matière d'environnement" en usant de bois recyclés ou de plantations durables.De leur côté, les fabricants de meuble se sont fervemment défendus. Rohan Wright, directeur de Furniture Australia a expliqué cité par Sky News : le groupe environnemental The Last Stand "devrait se sentir honteux de la désinformation qu'il utilise pour tromper ses adhérents et les détaillants australiens. Il n'existe tout simplement pas de plantation d'arbres disponible en Australie en quantité commerciale et qui puisse remplacer les arbres natifs australiens que les fabricants utilisent". Il a également ajouté : "Les fabricants de meuble australiens sont dépendants de ce bois natif pour produire des meubles de qualité". Maxisciences 09/10/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 30 avril 2014 L'Ile-de-France cherche à mieux exploiter son bois. Une démarche délicate vis-à-vis d'une population souvent choquée par la coupe des arbres. Consciente du potentiel économique de ses forêts, l'Ile-de-France tente de mieux exploiter ses forêts sans pour autant oublier l'environnement.Une forêt française (c) Afp"Il faut arrêter de considérer que les forêts doivent être sanctuarisées et intouchables. La question c'est comment mettre en place une meilleure exploitation de la forêt", estime Olivier Thomas, président de l'Agence des espaces vers (AEV) de la région Ile-de-France, qui organisait mardi un colloque sur le sujet. Ante M 18/8/2013Dans la région la plus peuplée de France, la forêt couvre en fait 25% de la surface, à égalité avec les zones urbaines, le reste étant occupé par les terres agricoles. Les surfaces boisées ont même progressé ces dernières années. Mais la moitié du bois exploitable reste sur pied chaque année, à cause de l'éparpillement des parcelles entre une multitude de propriétaires privés et des difficultés d'accès.Quant aux scieries, elles ont quasiment toutes disparu de la région. Des problèmes que l'on retrouve au niveau national, où la filière bois a été inscrite sur la liste des 34 filières industrielles prioritaires du gouvernement. Forêt privée française 13/6/2011Tablant sur une hausse de la demande en bois énergie et de bois de construction, l'Ile-de-France s'est lancée dans le même type de démarche au niveau régional. Un contrat de filière prévoyant un plan d'action sur trois ans avec aide financière à la clé doit être voté en juin.Les objectifs: soutenir la construction en bois et l'utilisation du bois énergie (pour le chauffage), dynamiser la gestion sylvicole et inciter les propriétaires privés à se regrouper. Les responsables de la filière emmènent aussi architectes et designers en forêt pour leur vanter les mérites de la construction bois.Mais il faut aussi surmonter les réticences des Franciliens, peu habitués à l'exploitation forestière. "Quand on coupe du bois, il y a des protestations des citoyens car ils ne savent plus que (la forêt) est un milieu vivant, comme un champ de blé sauf que le temps n'est pas le même", a déclaré Etienne de Magnitot, sylviculteur et administrateur de l'AEV. LESANIMAUXDELASAVANE 17/4/2014Selon lui, devant les récriminations, certains élus n'hésitent pas à interdire le passage des grumiers, surtout lorsqu'il faut traverser un lotissement pour y accéder. "A certains endroits, il n'y a plus moyen d'exploiter le bois", regrette-t-il.La Région veut promouvoir une forêt multifonctionnelle, à la fois espace de loisirs, réservoir de biodiversité et fournisseur de l'industrie, même s'"il y a parfois des difficultés de cohabitation", reconnaît Corinne Rufet, vice-présidente de région chargée de l'environnement, l'agriculture et de l'énergie. "L'usager francilien veut tout et son contraire: il aime le bois mais veut que le cadre ne change pas", renchérit Philippe Gourmain, expert forestier. syria hurra 10/5/2013Pour avancer, il faut éduquer les Franciliens et "ne pas craindre de parler de gestion forestière et de cycle sylvicole", mais aussi avoir une gestion qui respecte le paysage dessiné par la forêt, estime Jean-Luc Dunoyer, directeur territorial de l'Office national des forêts (ONF). Une approche qui ne convainc pas certains défenseurs de l'environnement."L'ONF a accéléré la rotation des coupes car elle a besoin de se financer", accuse Guy Gimenes, d'Ile-de-France Environnement. "On va laisser des sols appauvris si on fait des +champs+ de bois", craint-il, dénonçant des "coupes phénoménales de 15-20 hectares contigus dans des forêts comme Fontainebleau". Il faut trouver "d'autres méthodes de gestion" que les coupes à blanc et mettre en place des systèmes de contrôles "pointus", reconnaît Franck Jacobée de l'ONF. CESE - Conseil économique social et environnemental 4/2/2014La forêt francilienne devra aussi composer avec ses faiblesses. Elle compte 90% de feuillus, principalement de chênes et de châtaigniers, alors que l'industrie de la construction demande en majorité des résineux.Sciences et avenir 30/4/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites