BelleMuezza 0 Posté(e) le 11 mars 2011 Congo : 25 millions d’hectares de forêts menacés à long termeGreenpeace est extrêmement inquiète suite à l’annonce faite par le Ministre congolais de l’Environnement, José Endundo. Le gouvernement congolais vient en effet de légaliser 15 nouveaux titres forestiers dans les forêts tropicales du Congo et envisage de lever prochainement le moratoire existant dans le pays sur l’expansion de l’industrie forestière.A terme, au vu des précédentes communications du ministre sur le sujet, ce sont au total 25 millions d’hectares de forêts denses qui seraient livrés à l’appétit de quelques groupes forestiers. Ceci sur un total de 60 millions d’hectares exploitables. Gestion congolaise des forêts : un processus long, couteux et … inutile En 2002, face au véritable chaos qui régnait dans le secteur de l’exploitation forestière industrielle en République démocratique du Congo (RdC), le gouvernement décidait d’un moratoire sur l’attribution de nouveaux titres forestiers, c’est-à-dire d’exploitations pouvant couvrir plusieurs centaines de milliers d’hectares. Ce moratoire, faute d’un État capable de contrôler la situation sur le terrain, fut immédiatement et régulièrement violé. Par la suite, en 2005, sous la pression de la Banque Mondiale, le gouvernement entama une grande « revue légale de 156 titres forestiers » destinée à assainir cette industrie forestière. Début 2009, après un processus controversé, le Gouvernement rendait public les conclusions de cette revue légale : 65 titres étaient officiellement légalisés donc convertibles en concessions forestières de long terme. 10 millions d’hectares de forêts supplémentaires en danger Deux ans plus tard, en janvier 2011, le Ministre de l’Environnement annonce la clôture officielle du processus, le repêchage de 15 nouveaux titres forestiers, préalablement jugés illégaux, mais aussi et surtout, évoque une levée prochaine du moratoire en vigueur depuis 2002. Cette décision entérine l’attribution à une poignée d’entreprises industrielles d’une superficie totale de 15 millions d’hectares de forêts – cinq fois la taille de la Belgique – en dépit des nombreuses irrégularités identifiées par la revue légale. Au final, le long et coûteux processus de revue légale des titres forestiers aura donc totalement échoué à assainir le secteur forestier en RdC. Cette industrie est encore très régulièrement pointée du doigt pour ses pratiques scandaleuses, les nombreux conflits sociaux qu’elle engendre, mais aussi la fragmentation des massifs de forêts intactes, aux conséquences dramatiques pour la diversité biologique et le climat. La levée du moratoire annoncée par le ministre viserait à autoriser l’exploitation de 10 millions d’hectares supplémentaires, si l’on en croit des documents officiels émanant du Ministère de l’Environnement lui-même. Au total, jusqu’à 25 millions d’hectares de forêts seraient vouées à l’usage exclusif de l’industrie forestière, au lieu de considérer sérieusement d’autres options plus avantageuses pour les communautés forestières, la biodiversité et le climat.Une décision contraire aux intérêts des forêts, de leurs habitants et du climat !La déforestation est responsable de 15 à 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le bassin du Congo abrite le deuxième plus important couvert de forêts tropicales au monde (après la forêt amazonienne), dont 80% des forêts dites intactes se trouvent en RDC. Elles abritent une biodiversité exceptionnelle, des espèces végétales encore inconnues, une faune extraordinaire avec des primates endémiques et menacés comme les bonobos. Mais ce sont aussi environ 40 millions de congolais qui sont dépendants matériellement et culturellement de ces forêts. Le gouvernement de RD Congo est très impliqué dans le « volet forêt » des négociations internationales sur le Climat (REDD) et le processus national qui en découle..La mise au point d’un plan national REDD est en cours actuellement à Kinshasa, impliquant la société civile, le tout supporté activement par la Banque Mondiale et différents bailleurs de fonds (coopération française, allemande, etc.). Mais l’annonce de la légalisation des 15 titres forestiers et de l’intention de lever le moratoire vient saper la crédibilité du Gouvernement Congolais dans les négociations en cours.Préserver les forêts tout en permettant un vrai développement pour le paysUn mécanisme REDD viable doit absolument inclure des mesures pour protéger les forêts les plus importantes pour la biodiversité et le climat, et cela doit aller de pair avec un développement socio-économique durable pour les communautés locales. Avant de décider d’une allocation de ces immenses espaces forestiers à telle ou telle activité, le gouvernement congolais et les bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale se doivent de mettre en place un vrai plan d’aménagement du territoire. Une vrai politique de protection des dernières forêts intactes d’Afrique est compatible avec un vrai développement pour la République démocratique du Congo. Il serait scandaleux de lever le moratoire dans les conditions actuelles. L’exploitation industrielle n’est en aucun cas une solution pour protéger les forêts. Le maintien du moratoire devrait au contraire constituer la pierre angulaire d’une stratégie nationale de préservation du patrimoine forestier, et permettre l’émergence d’alternatives de développement plus équitables et moins destructrices.Greenpeace a cosignée avec plusieurs ONG internationales (Rainforest , Global Witness et Bank Information Center) une lettre adressée au Gouvernement Congolais et à la Banque Mondiale, leur demandant expressément de s’engager à un maintien et à un renforcement du moratoire.Source : Green Peace 23/02/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Edouard6 0 Posté(e) le 19 avril 2011 Faut arrêter, la forêt partout dans le monde il y en a de moins en moins. Si j'ai bien compris c'est encore pour l'argent, pas uniquement pour que les gens ils aient une maison et de la terre pour faire pousser des légumes. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 22 mai 2011 RDC : conflits entre compagnies d'exploitation du bois et communautés forestièresDes conflits ont éclatés en avril et en mai entre des compagnies d'exploitation du bois et des communautés forestières. Ces conflits se sont soldés par des interventions violentes de la police, des arrestations et, selon les premières informations, des exactions. Les incidents se sont passés dans le groupement Yalisika en territoire de Bumba, dans la province de l'Équateur fin avril 2011. Un conflit a opposé des membres de la communauté Bosanga du village de Yalisika à la Siforco (la filiale congolaise du groupe Danzer). La base de ce conflit, le non respect du cahier de charges signé depuis 2005 entre la communauté de Yalisika et la Siforco. ... Le dimanche 15 mai, Greenpeace a été informé que des villageois ont été battus et arrêtés par la police dans la zone d'Inongo (Province de Bandundu). Ces faits seraient liés, selon des sources fiables, à un conflit entre la communauté locale et la Sodefor (filiale congolaise du groupe enregistré au Lichtenstein, TSN, NordSüdTimber). Sept personnes ont été en détention pendant plusieurs jours, dans des conditions considérées comme dégradantes, et sans que des accusations claires ne soient retenues contre eux. ... Les deux compagnies Sodefor et Siforco prétendent pratiquer une « gestion durable des forêts », soutenues par certains pays donateurs. Par exemple, en janvier, la Sodefor a obtenu un certificat FSC (Forest Stewardship Council-contrôlée bois certificat) pour des zones d'exploitation forestières où des conflits ont déjà eu lieu. Le 13 mai, Greenpeace international a déposé une plainte officielle auprès du FSC pour que le label se dissocie de la compagnie Sodefor, en accord avec ses propres règles. ... De telles compagnies ne sont pas seulement impliquées dans la fragmentation de très grandes zones de forêts à haute valeur de conservation, mais aussi dans des conflits qui conduisent à des violations des droits humains. Greenpeace appelle le gouvernement de la République Démocratique du Congo à s'engager à maintenir le moratoire existant sur CSCN de nouveaux permis d'exploitation forestière industrielle, ceci notamment tant qu'un plan de zonage participatif n'a pas été mis en place. Lire tout l'article 20/05/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 2 juin 2013 BRAZZAVILLE - La société malaisienne Atama Plantation va investir environ 570 millions d'euros sur dix ans pour produire assez d'huile de palme pour limiter la dépendance du pays, a-t-on appris dimanche auprès du ministère congolais de l'Agriculture.L'investissement de 372 milliards de FCFA (plus de 567 millions d'euros), que Atama Plantation Sarl va consentir, prévoit une production en vitesse de croisière d'environ 720.000 tonnes par an d'huile de palme et 200.000 tonnes par an d'huile de palmistes, a indiqué Rigobert Maboundou, ministre de l'Agriculture et de l'Elevage.La production permettra au Congo de limiter considérablement les importations d'huile végétale, d'impacter sur les prix de marché et contribuer à réduire ainsi la dépendance alimentaire du pays, a ajouté M. Maboundou.Officiellement, le Congo a consenti 180.000 hectares à Atama Plantation Sarl, filiale du groupe malaisien Wahsoeng Corporation Berhad, pour mener ses activités agro-industrielles. Les terres à cultiver sont surtout de vastes étendues de forêts en partie défrichées exprès pour le projet. Elles sont situées à Yengo (nord), à la lisière entre les Départements de la Sangha et de la Cuvette, à plus de 600 km de Brazzaville.Le président congolais Denis Sassou Nguesso y a planté le premier palmier, selon les images diffusées dimanche par la télévision publique. Sur place, la firme malaisienne dispose déjà d'une pépinière de 360.000 plants.D'après les responsables d'Atama Plantation Sarl, le business plan prévoit l'utilisation de la biomasse pour la production de l'électricité pour une capacité de 6.5 mégawatts, selon un communiqué que s'est procuré l'AFP. Notre projet s'exécutera en trois phases jusqu'en 2017, année effective de la production d'huile de palme et d'électricité, a précisé Leong Kian Ming, directeur de Atama, cité dans ce communiqué.En 2011, le Congo avait déjà concédé 80.000 hectares de terres exploitables à un groupe de fermiers sud-africains dans deux régions du sud-ouest du pays pour la production du maïs.Le Congo est un pays pétrolier d'une superficie de 342.000 km2, à 60% essentiellement recouvert par des forêts. La Banque Mondiale reconnaît le Congo comme numéro un dans la protection des forêts en Afrique centrale, avec un taux de déforestation de 0,2% par an.ROMANDIE 2/6/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites