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JAPON / Fukushima : Le suivi de la situation au jour le jour

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Révision à la baisse du total des émissions radioactives à Fukushima


La Commission japonaise de sûreté nucléaire a revu à la baisse ses estimations de la quantité de substances radioactives relâchées par la centrale nucléaire endommagée de Fukushima.

La Commission estime maintenant que 570 mille terabecquerels d'iode 131 et de césium 137 radioactifs se sont échappés de la centrale entre le 12 mars et le 5 avril. Ce montant est d'environ 10 pour cent inférieur aux estimations antérieures.
Le nouveau total a été calculé en analysant des données récemment publiées au sujet des niveaux de radiation mesurés à des centres de contrôle et des quantités de matières radioactives contenues dans l'air.

L'Agence japonaise de l'énergie atomique a exprimé sa confiance dans les nouvelles estimations, précisant qu'elles ne diffèrent pas fortement des calculs antérieurs et qu'elles correspondent presque aux changements dans les mesures des radiations.

.NHK 23/07/2011

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La décontamination de l'eau prend du retard



Une fois de plus, le dispositif de décontamination de l’eau radioactive a été stoppé à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi ce vendredi 26 août. Un incident qui vient s’ajouter à la longue liste des problèmes rencontrés par Tepco, l’opérateur de la centrale, depuis la mise en route de ce système de décontamination.

Aujourd’hui Tepco précise que c’est la pompe qui transfert l’eau vers le dispositif de décontamination d’Areva, après être passée par les filtres à césium, qui est tombée en panne.

Cette unité de décontamination est composée de plusieurs éléments apportés par des sociétés américaine (Kurion), française (Areva) et japonaises (Toshiba et Hitachi). Elle comprend en bout de chaîne un système de désalinisation qui permet de recycler l’eau en la réinjectant sur les réacteurs accidentés pour la refroidir. Après un démarrage poussif en juin, les difficultés se sont accumulées. L’unité ne fonctionne qu’à 50 ou 60% de ses capacités en moyenne. La très forte concentration de l’eau en radionucléides serait l’une des explications des pannes à répétition

Le dimanche 7 août, l’unité a cessé de fonctionner après les pannes successives de plusieurs pompes. Auparavant, le 5 août, Tepco a annoncé qu’une fuite de 700 litres d’eau très radioactive s’était produite sur l’unité de décontamination. Les concentrations de césium communiquées à ce moment-là par Tepco sont de 6,27 millions de Becquerels/cm3 pour le césium-137 et de 5,5 millions de Becquerels/cm3 pour le césium-134. Pourtant, dans un document daté du 15 juin, les chiffres donnés pour l’eau avant traitement étaient inférieurs à 2 millions de Becquerels/cm3. Tepco n’a jamais communiqué de données précises sur les concentrations de radionucléides dans l’eau avant le démarrage de l’unité. Ce qui est certain c’est que l’eau baignant les bâtiments des réacteurs 1 et 2 est plus radioactive que pour les réacteurs 3 et 4.

Un module supplémentaire, le SARRY (Simplified Active Water Retrieve and Recovery System) fournit par Toshiba a été ajouté en août par Tepco, afin d’augmenter les capacités de décontamination. Quelques jours après son entrée en fonction, le 22 août, son activité a été stoppée. Des radiations de 3 sieverts par heure ont en effet été mesurées lors du changement de ses pièges à césium.

Tandis que la décontamination prend du retard, l’eau continue à s’accumuler sur le site puisque les réacteurs sont toujours refroidis par arrosages. Fin juillet les très fortes pluies dues au passage d’un typhon ont aggravé la situation en faisant encore monter le niveau de l’eau dans les bâtiments ou les canalisations.

Sciences et Avenir 26/08/2011

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Fukushima Dai-ichi : aucune trace de césium détectée dans l'eau de mer, près du réacteur numéro 3


Selon l'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, aucune trace de césium radioactif n'a été enregistrée samedi dans l'eau de mer autour du réacteur numéro 3. C'est la première fois que la substance n'est pas détectée depuis le début des contrôles.

Autour du réacteur numéro 2, les niveaux de césium étaient légèrement inférieurs à ceux enregistrés la veille.

La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, surveille la concentration des substances radioactives dans l'eau de mer aux abords des conduites d'eau de la centrale, mais également au large.

L'eau de mer prélevée samedi près de la conduite du réacteur numéro 2 contenait 0,077 becquerels de césium-134 par centimètre cube, soit 1,3 fois plus que les normes gouvernementales de sécurité.

En avril, le niveau de césium-137 enregistré près de la conduite d'eau du réacteur numéro 2 atteignait un niveau 1,1 million de fois supérieur à la norme. Depuis, la densité a décliné et elle se stabilise ces derniers temps.

L'eau de mer prélevée près de la conduite du réacteur 3 ne contenait aucune trace de césium-134 ou de césium-137.

NHK 29/08/2011

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Tepco découvre des failles qui seraient actives, près de la centrale de Fukushima


La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, pense qu'il existe près de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi cinq failles actives qui pourraient affecter la centrale endommagée si elles provoquaient des secousses.

Tepco a fait cette découverte après que le gouvernement japonais eut demandé aux compagnies d'électricité et aux agences nucléaires de réexaminer les failles autour des centrales nucléaires de la nation.

La directive a été décidée après un puissant séisme provoqué le 11 avril par une faille que l'on pensait inactive, à 50 km de la centrale de Fukushima.

Tepco a déclaré mardi que des déformations géologiques avaient été observées pour la première fois au niveau de cinq failles, faisant penser que celles-ci étaient actives.

La compagnie poursuivra ses forages pour enquêter sur les conditions, bien qu'elle estime que toute secousse possible ne dépasserait pas les limites de résistance aux séismes.

NHK 31/08/2011

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Le plan de Tepco pour extraire le combustible fondu


La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a annoncé qu'elle essayerait d'extraire le combustible fondu des réacteurs de la centrale endommagée de Fukushima Daiichi, une opération qu'elle n'a jamais tentée jusqu'à présent.

La société a présenté son projet en 9 étapes mercredi, devant un panel de la Commission japonaise de l'énergie atomique qui étudie les moyens de neutraliser les réacteurs de la centrale.

Les 3 premières étapes consistent à retirer les substances radioactives des bâtiments des réacteurs afin de réparer les enceintes de confinement et de supprimer les fuites d'eau.

Tepco prévoit ensuite de mettre de l'eau dans les enceintes et de prendre des photos afin d'évaluer les quantités de combustible nucléaire s'étant échappées des réacteurs.

L'étape finale consiste à remplir les enceintes d'eau et à utiliser des robots pour extraire les barres de combustible.

Ce type d'opération n'a jamais eu lieu dans aucune centrale nucléaire. Lors de l'accident de Three Mile Island en 1979, le combustible avait fondu mais il n'avait pas fui à l'extérieur du réacteur.

Tepco doit relever le double défi du taux de radioactivité extrêmement élevé et de la création de robots capables d'extraire le combustible.

NHK 01/09/1971

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Publication de mesures de radioactivité dans les zones évacuées


Le gouvernement japonais a publié les résultats des mesures détaillées de radioactivité, effectuées dans les zones évacuées autour de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima Dai-ichi.

Le gouvernement a mesuré en juillet et en août les niveaux de radiation à 2696 emplacements situés à l'intérieur du périmètre de 20 kilomètres interdit d'accès ainsi que dans les zones évacuées adjacentes. Ces mesures, qui ont concerné principalement des écoles et des parcs, sont consultables sur des cartes publiées sur un site web gouvernemental.

La radiation la plus forte a été mesurée dans la ville d'Okuma, dans la préfecture de Fukushima, à environ un kilomètre de la centrale. 139 microsieverts par heure y ont été enregistrés, ce qui correspond à plus de 700 millisieverts par an.

Le gouvernement va utiliser ces données pour mettre en place des plans de décontamination des substances radioactives.

NHK 02/09/2011

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Analyse des informations sur la contamination radioactive


Le gouvernement japonais a rendu public le 29 août un état des retombées radioactives provoquées par l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima.

Cette nouvelle enquête compile des mesures des niveaux de césium 137 effectuées près de la centrale. En juin et juillet, le ministère des Sciences a collecté des échantillons de sol de quelque 2200 points dans un rayon de 100 km autour de la centrale nucléaire.

Les chercheurs ont détecté les plus hauts niveaux de radiation à plusieurs centaines de mètres de l'installation, sur la commune d'Okuma. Ils ont relevé 15,45 millions de becquerels de césium 137 par mètre carré de sol. La contamination dépasse les 1,48 million de becquerels dans 33 autres lieux, dans un rayon de 30 km autour de Fukushima Dai-ichi.

Après la catastrophe de Tchernobyl, les autorités avaient interdit l'accès à des zones contaminées à des niveaux similaires.

Dans notre commentaire du jour, nous évoquons cette étude avec le reporter de NHK World Yuya Inagaki.

Radio-Japon Il s'agit de la première étude rendue publique par le gouvernement. Au moment de Tchernobyl, la contamination s'est répandue dans toute l'Europe. Pouvez-vous nous détailler l'étendue de la contamination provoquée par la crise de Fukushima et son ampleur ?

Yuya Inagaki
Après l'accident de Tchernobyl, une étude a révélé la présence de 59,2 millions de becquerels de césium 137 par mètre carré dans le village de Kuryuki, en Biélorussie, à une dizaine de kilomètres au nord-est de la centrale. Le césium 137, un isotope radioactif, a une durée de demie-vie de 30 ans. Cela signifie que la contamination qu'il provoque doit durer longtemps quand ce produit est rejeté au moment d'un accident nucléaire.

Le niveau enregistré à Kuryuki est près de quatre fois supérieur à celui observé à Okuma. Pour les spécialistes, le degré de contamination provoqué par Fukushima est plus faible que celui de Tchernobyl. A l'époque le réacteur lui-même avait pris feu, relâchant de grandes quantités de matières radioactives dans l'atmosphère.

Radio-Japon
La carte de la contamination a finalement été établie. Comment devrait-elle être utilisée ?

Yuya Inagaki
Les observations réalisées vont permettre de revoir les zones d'évacuation et de mettre en place des projets de décontamination en précisant les zones qui doivent l'être en priorité.

Cela fait presque six mois que la crise a commencé. Mais, pour la décontamination, l'établissement de la carte et les informations de base sur la contamination des sols ne sont qu'un début.

NHK 02/09/2011

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Fukushima: la température de deux réacteurs a baissé sous 100 degrés Celsius


La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a indiqué lundi que la température des réacteurs 1 et 3 de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est tombée en dessous de 100 degrés Celsius, signe d'un progrès important vers la stabilisation du site.

La température au fond de la cuve du réacteur 1 était déjà descendue sous ce niveau depuis quelques semaines (elle se trouvait à 85 degrés lundi), mais c'est la première fois que celle mesurée au même point au niveau du réacteur 3 chute aussi sous 100 degrés depuis le début de la crise déclenchée dans ce complexe par le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs du 11 mars.

Tepco a mis en oeuvre une nouvelle méthode de refroidissement, consistant à doucher directement le combustible dans le réacteur avec de l'eau froide, un moyen qui semble être efficace.

Forte de ce résultat, la compagnie envisage d'appliquer le même principe au réacteur n°2.

Le combustible des réacteurs 1 et 3 a vraisemblablement fondu et est tombé au fond de la cuve, à cause d'une interruption systèmes de refroidissement après la panne d'alimentation électrique provoquée par un tsunami de 14 mètres consécutif au séisme de magnitude 9 survenu au large de la côte nord-est le 11 mars.

Le refroidissement et le maintien durable sous 100 degrés Celsius de la température des quatre réacteurs (sur six) très endommagés de la centrale Fukushima Daiichi sont deux des conditions essentielles pour parvenir à stabiliser la situation sur ce site qui a subi le pire accident atomique depuis celui de Tchernobyl en 1986.

Le contrôle des rejets de matières radioactives provenant des réacteurs et la baisse de la radioactivité environnante sont d'autres conditions indispensables pour considérer que la crise est endiguée.

Tepco et le gouvernement souhaitent atteindre cet objectif d'ici au mois de janvier 2012.

Il faudra ensuite plusieurs décennies avant de démanteler les lieux et plusieurs décennies seront encore nécessaires pour assainir le site, certaines localités environnantes demeurant inhabitables d'ici là.

Quelque 80.000 personnes ont dû quitter leur domicile à cause de la pollution radioactive.

Sciences et Avenir 05/09/2011

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Tepco va ériger une paroi entre l'océan et les réacteurs de Fukushima


L'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi envisage d'ériger une paroi métallique entre l'océan et la centrale afin d'éviter des fuites d'eau radioactive vers la mer.

Tepco, la Compagnie d'électricité de Tokyo, rappelle que plus de 110 mille tonnes d'eau fortement radioactive restent dans les sous-sols des bâtiments des réacteurs de la centrale. Un risque croissant existe que cette eau ne s'infiltre dans le sol et ne s'écoule vers l'océan.

Tepco utilisera des milliers de pieux métalliques pour dresser une paroi de 800 mètres de long, entourant les prises d'eau des 4 réacteurs de l'installation.

Long de 22 mètres sur 1 de large, chaque pieu sera enfoncé profondément sou
s le niveau du fond marin afin d'empêcher les infiltrations vers les nappes phréatiques.

La construction de la paroi commencera dès la fin de cette année et les travaux dureront environ 2 ans.

La prévention de la contamination de l'eau de mer est un des piliers de la feuille de route définie par Tepco pour maîtriser l'accident nucléaire de Fukushima.NHK 06/09/2011

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Les rejets radioactifs dans la mer seraient trois fois supérieurs aux estimations de Tepco



Un groupe de recherche japonais a estimé qu'un total de 15 000 térabecquerels de matériaux radioactifs avaient été rejetés dans la mer par la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi, un chiffre trois fois supérieur aux estimations de l'opérateur de la centrale, Tepco.

Le groupe, réunissant l'Agence japonaise de l'énergie atomique et l'Université de Kyoto, a réalisé cette estimation en se basant sur la quantité d'eau hautement radioactive rejetée par la centrale dans l'océan Pacifique depuis la fin mars, ainsi que sur les résultats des mesures effectuées dans l'eau de mer.

Le groupe souligne l'importance de saisir l'ampleur totale de la fuite radioactive pour évaluer l'impact de l'accident sur la mer.



NHK 09/09/2011

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M. Noda s'est rendu à la centrale Fukushima Dai-ichi



Lors d'une visite au complexe nucléaire Fukushima Dai-ichi, le premier ministre japonais Yoshihiko Noda a remercié pour leurs efforts les travailleurs oeuvrant à reprendre le contrôle de la centrale.

M. Noda s'est rendu jeudi à Fukushima Dai-ichi, c'était sa première visite sur les lieux depuis sa nomination comme premier ministre la semaine dernière.

Le nouveau chef du gouvernement, qui portait un équipement de protection, a inspecté les bâtiments endommagés des réacteurs.

Devant quelques 200 employés de la Compagnié d'électricité de Tokyo, Tepco, il a exprimé sa gratitude pour le dévouement des employés dans le travail acharné qu'ils ont accompli depuis mars afin de remettre la centrale sous contrôle.

Le monde entier attend un dénouement rapide de la crise de Fukushima, et leurs efforts en sont la clé, a-t-il affirmé. Il a poursuivi en déclarant qu'ils travailleraient étroitement ensemble et qu'il était de tout coeur avec eux.



NHK 09/09/2011

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Commentaire sur les résultats d'une simulation des problèmes au réacteur numéro 1 de Fukushima


Ce dimanche marque le sixième mois depuis que l'est du Japon a été ravagé par un séisme et un tsunami ainsi que par une crise nucléaire.

Rien n'indique encore quand la crise à la centrale Fukushima Dai-ichi sera terminée. Dans le même temps, un logiciel d'analyse a été mis au point au Japon pour évaluer le plus précisément possible les conditions à l'intérieur des réacteurs endommagés. Le logiciel a été conçu pour simuler les conséquences de l'accident.

Dans le commentaire du jour, l'analyste de NHK World, Noriyuki Mizuno, nous en dit plus sur ce logiciel.

Noriyuki Mizuno
Les données sur la structure du réacteur, la forme du combustible et d'autres détails ont été entrées pour reproduire la série d'évènements qui a affecté le combustible à l'intérieur du réacteur numéro 1.

La simulation a été réalisée par une équipe menée par Masanori Naito, de l'Institut de l'énergie appliquée, une institution privée. Les chercheurs ont réalisé une analyse au dixième de seconde près sur ce qui s'est passé au niveau des barres de combustible, longues de quatre mètres, après la perte du système de refroidissement.

Radio-Japon Quelles ont été leurs conclusions ?

Noriyuki Mizuno
La simulation se fonde sur l'idée que le coeur du combustible a commencé à fondre peu après 17h00 le 11 mars, soit deux heures environ après le tsunami. Le combustible fondu est tombé dans le fond du réacteur. Il a commencé à s'accumuler et à former une flaque.

Cette réaction s'est traduite par le rejet d'une grande quantité de substances radioactives prisonnières du combustible.

Deux heures et demie plus tard, le combustible, extrêmement chaud, a commencé à abîmer le fond de la cuve. Puis il s'est écoulé par une ouverture de 5 centimètres de diamètre vers l'enceinte de confinement. Il s'agit d'un phénomène appelé "melt through".

Tout le combustible a fondu en quatre heures environ.

La simulation a montré qu'environ 15 % étaient restés à l'intérieur du réacteur. Le reste, 85 %, pourrait avoir coulé dans l'enceinte de confinement.

C'est la première fois que les informations détaillent l'emplacement et la quantité du combustible ayant fondu. Auparavant, Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle, la NISA, utilisaient un logiciel mis au point aux Etats-Unis pour simuler et analyser les conséquences d'un accident. Mais ces analyses ne permettaient pas de localiser le combustible fondu et d'identifier certains points sur les conditions dans le réacteur.

La localisation du combustible fondu, si elle est exacte, permet d'orienter précisément les injections d'eau. Cela rend les opérations de refroidissement plus efficaces. Le gouvernement et Tepco devraient utiliser les résultats des dernières simulations et d'autres données, ainsi que les expertises disponibles, pour résoudre la crise le plus vite possible.


NHK 09/09/2011

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Défis à relever sur le site nucléaire de Fukushima

Six mois après l'accident nucléaire de Fukushima, les techniciens poursuivent leurs efforts pour retrouver le contrôle des réacteurs endommagés. Il s'agit avant tout de stabiliser les fonctions de refroidissement sans accroître le volume d'eau contaminée.

Selon la Compagnie d'électricité de Tokyo, l'opérateur de la centrale, les températures des réacteurs 1, 2 et 3 sont retombées à une centaine de degrés Celsius.

15 tonnnes d'eau sont quotidiennement déversées dans les réacteurs pour refroidir, à l'intérieur, le combustible en fusion.

Ce procédé a toutefois provoqué une accumulation d'eau fortement irradiée sur le site.

Par ailleurs, les déchets nucléaires générés durant le processus de filtrage occupent près de 70 pour cent des 800 mètres cubes d'espace de stockage dont dispose la centrale.

Tepco souhaite donc modifier les stratégies de refroidissement en tenant compte du volume d'eau irradiée et des déchets nucléaires.

NHK 11/09/2011

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La vie presque tranquille d'habitants de Soma à 45 km de Fukushima


Japonais, ils vivent à Soma, à une quarantaine de kilomètres de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, mais préfèrent adapter leur vie quotidienne à la radioactivité ambiante que de déménager.

Enfants galopant derrière leurs parents, adolescents faisant les imbéciles à vélo, lycéennes en plein lèche-vitrine, pères de famille désoeuvrés, les allées et venues sont incessantes aux abords d'un hypermarché de cette ville située sur la côte Pacifique, au nord des six réacteurs du complexe atomique.

En ce début septembre encore chaud, les habitants de Soma se promènent en tenue estivale, polo à manches courtes, bermuda ou mini-jupe, sans masque et sans presser le pas.

Leur ville, à 45 km de la centrale, n'est pas dans la zone interdite des 20 kilomètres autour du site, ni sur la liste des autres localités plus distantes soumises à évacuation à cause de radiations trop fortes, ni dans la bande de 20 à 30 kilomètres où pourrait être décidé un départ précipité de la population en cas d'urgence.

De ce fait, et malgré les importants rejets radioactifs dus à l'endommagement de plusieurs réacteurs de Fukushima Daiichi à la suite du séisme et du tsunami dévastateur du 11 mars, beaucoup ne se sentent pas en danger.

"Depuis l'accident nous ne buvons plus l'eau du robinet, nous faisons attention à la provenance des fruits et légumes que nous mangeons, mais à part cela, notre vie est redevenue normale", témoigne anonymement une habitante, accompagnée de son plus jeune fils.

"Certes nous ne sommes pas totalement tranquillisés, mais nous ne voulons pas nous miner l'existence", justifie-t-elle tout en disant ne faire qu'à moitié confiance aux informations plutôt rassurantes du gouvernement.

Et de préciser: "je ne sais pas trop comment juger, d'autant que les experts sont aussi divisés. J'essaie de faire la part des choses en prenant quelques précautions".

Cette mère de famille d'une quarantaine d'années avoue avoir songé à déménager dans la préfecture de Saitama, limitrophe de celle de Tokyo, où réside son plus grand fils, mais sa fille de 16 ans s'y est opposée, de peur de perdre ses amis.

"Nous redoutons aussi les discriminations envers les personnes qui viennent des environs de la centrale", confie-t-elle.

Le jeune Ketsuke Kikuchi, 14 ans, lui, "adore sa ville et ses potes" et ne s'imagine pas une seconde partir ailleurs.

"Dans le premier mois qui a suivi le séisme et l'accident, beaucoup de magasins étaient fermés, les distributeurs de boissons plus approvisionnés, c'était triste, mais désormais tout est redevenu normal", se réjouit-il.

"Au collège, le revêtement de la cour a été changé à cause des dépôts radioactifs, mais sinon, rien n'est vraiment différent d'avant. On se gorge même d'eau du robinet. Aucun problème", se vante l'adolescent, sous le regard approbateur de ses quatre copains.

"Plusieurs élèves sont partis, mais nous, on reste !", promet-il, même s'il ne croît pas à ce que raconte le gouvernement japonais.

Tout sourire, Yukie Abe, 18 ans, a elle aussi retrouvé ses habitudes: "je fais juste plus de vélo à cause de la fermeture de gares et lignes de train détruites par le séisme et le tsunami", nuance-t-elle.

"Pour la nourriture, je suis un peu inquiète, mais je ne vais pas jusqu'à en vérifier systématiquement la provenance. En revanche, je ne bois pas l'eau du robinet", reconnaît-elle. "A l'avenir, je préférerais certes habiter loin de cette centrale nucléaire, par sécurité, mais quitter la région n'est pas forcément très simple. Alors je m'adapte".

Le salarié quadragénaire Yoshikawa, lui, a du mal. "Depuis le 11 mars ? Mais tout a changé !", soupire-t-il. "J'ai plein de problèmes, mon travail est totalement bouleversé. Mon employeur, une société d'assurance-vie, n'a pas mis la clef sous la porte mais a décidé de ne reprendre que lorsque l'accident à la centrale sera résolu", explique-t-il.

"Partir ? Je ne peux pas. J'ai un fils en bas âge et mes parents vivent avec nous depuis que leur maison a été entièrement détruite par le séisme".

Quant aux soucis de radioactivité, "c'est compliqué, alors je me contente des informations des journaux", tandis qu'un autre père de famille, M. Funayama, lui, assure "croire sincèrement ce que disent les autorités".

Sciences et Avenir 12/09/2011

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Des experts japonais du nucléaire se penchent sur l'accident de Fukushima


Des experts japonais du nucléaire discutent des façons de maîtriser l'accident nucléaire à la centrale Fukushima Dai-ichi à l'occasion de leur première conférence depuis ces évènements.

La Société japonaise de l'énergie atomique a entamé ce lundi une conférence de quatre jours dans la ville de Kitakyushu, dans le sud-ouest du Japon.

Le président de la société et professeur à l'Université de Tokyo Satoru Tanaka a déclaré dans un discours d'ouverture que la société déplorait vivement le fait que l'accident de Fukushima ait eu un impact aussi fort sur la population japonaise et ait suscité une telle inquiétude.

Le professeur Hisashi Ninokata, de l'Institut de technologie de Tokyo, qui dirige une sous-commission enquêtant sur l'accident, a fait remarquer que même les experts avaient eu un excès de confiance dans la production d'énergie nucléaire au Japon. Il a ajouté que la société en général devrait regarder les choses en face en ce qui concerne l'accident et faire de gros efforts pour le maîtriser.

Pendant la session du matin, des experts japonais du nucléaire ont planché sur ce dernier point et sur les moyens d'aider les zones affectées à récupérer.

NHK 19/09/2011

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Tepco veut réduire sa main d'oeuvre de 10%

La Compagnie d'électricité de Tokyo va réduire sa main d'oeuvre d'environ 10 pour cent afin de comprimer les coûts, engendrés par la crise de la centrale nucléaire de Fukushima.

L'opérateur de la centrale doit mettre en oeuvre des mesures de réduction de ses dépenses de manière à pouvoir payer les dédommagements aux personnes affectées par l'accident.

Mardi, Toshio Nishizawa, le président de Tepco, a déclaré à un panel du gouvernement chargé d'inspecter la situation financière de l'entreprise qu'il envisageait de licencier entre 3 et 5 mille employés.

Mais M. Nishizawa a précisé que cette réduction du personnel n'aura pas lieu avant 3 ans environ, car la firme a besoin de ses effectifs pour se charger des démarches d'indemnisation.

Kazuhiko Shimokobe, qui dirige ce panel, a exprimé son mécontentement à propos de cette mesure, la jugeant insuffisante.

Dans le courant de la semaine prochaine, le panel doit rédiger un rapport sur les plans de réduction des coûts de Tepco qui comprendra une vente des avoirs de la firme.

NHK 20/09/2011

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L'iode radioactif s'est répandu au sud de la centrale Fukushima Daiichi



Selon une enquête gouvernementale, l'iode radioactif émis par la centrale Fukushima Dai-ichi s'est répandu non seulement au nord-ouest du site mais aussi au sud.

Le ministère japonais des Sciences a prélevé en juin et en juillet des échantillons de terre dans 2200 endroits, situés principalement dans la préfecture de Fukushima. Il a également créé une carte indiquant l'étendue de la contamination radioactive au 14 juin.

Les données concernant l'iode 131 n'ont pu être obtenues que dans 400 endroits, cette substance ayant une demie durée de vie de 8 jours.

La carte la plus récente montre que l'iode 131 s'est répandu au nord-ouest de la centrale mais que sa présence a également été décelée au sud, dans des proportions assez importantes.

Selon le ministère, les nuages qui se déplaçaient vers le sud ont capté d'importantes quantités d'iode 131 lorsque les émissions se sont produites.

L'iode 131 peut provoquer le cancer de la thyroïde par ingestion interne.

NHK 22/09/2011

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Le typhon Roke épargne la centrale de Fukushima


Au Japon, le typhon Roke a finalement épargné la centrale Fukushima Dai-ichi.

Le typhon s'est approché mercredi soir du complexe nucléaire, provoquant des vents très puissants et des pluies diluviennes dans la région.

L'eau de pluie a ruisselé dans les parties inférieures du bâtiment abritant la turbine du réacteur numéro 6 de la centrale.

Rappelons que les bâtiments des réacteurs 1 à 4 contiennent de l'eau contaminée dans leurs parties basses. Au niveau du bâtiment qui abrite le réacteur numéro 1, le niveau de l'eau a augmenté de 44 centimètres, contre une dizaine de centimètres dans les bâtiments des 3 autres réacteurs.

Les opérations de dessalement de l'eau contaminée ont été interrompues en raison des fortes pluies drainées par le typhon.

Selon la Compagnie d'électricité de Tokyo, de nombreuses caméras de surveillance du complexe nucléaire et du niveau de l'eau injectée dans les réacteurs ont subi des avaries probablement dues à la pluie.

NHK 22/09/2011

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Yoshihiko Noda veut élever la sûreté du nucléaire nippon au plus haut niveau mondial

Le premier minitre Yoshihiko Noda s'est engagé à ce que le Japon porte la sûreté de ses installations nucléaires au plus haut niveau du monde.

M. Noda a pris cet engagement dans un discours prononcé jeudi lors d'une rencontre de haut niveau, organisée au siège de l'ONU à New York.

Le chef du gouvernement nippon a commencé son intervention en exprimant sa profonde gratitude pour les encouragements et le soutien manifestés par de nombreux pays pour les victimes du séisme et du tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon en mars.

Evoquant la crise nucléaire de la centrale de Fukushima, il a affirmé que la reprise de contrôle de l'installation se faisait progressivement.

D'après lui, les récentes estimations des quantités de matières radioactives rejetées dans l'atmosphère par la centrale sont quatre millions de fois inférieures à celles observées après l'accident de mars. M. Noda a annoncé que le Japon allait améliorer la sûreté des réacteurs pour la porter au plus haut niveau mondial. Le premier ministre a par ailleurs promis le soutien du Japon pour tous les pays qui voudraient produire de l'électricité à partir du nucléaire pour assurer leur approvisionnement énergétique et lutter contre le réchauffement climatique.

NHK 23/09/2011

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L'assemblée municipale de Makinohara demande la fermeture permanente de la centrale nucléaire de Hamaoka


Au Japon, une assemblée municipale a adopté une résolution demandant la fermeture permanente d'une centrale nucléaire locale, à moins que sa sécurité soit garantie.

L'assemblée municipale de la ville de Makinohara, située à moins de dix kilomètres de la centrale nucléaire de Hamaoka, dans la préfecture de Shizuoka, au centre de l'Archipel, a adopté la résolution lundi.

Le maire de Makinohara, Shigeki Nishihara, a déclaré qu'il prenait la résolution très au sérieux et partageait les inquiétudes de l'assemblée concernant la sécurité des résidents de sa ville.

L'opérateur de la centrale, la Compagnie d'électricité du Chubu, a pour sa part annoncé qu'il mettrait tout en oeuvre pour améliorer la sûreté du complexe de Hamaoka.

Dans le cadre d'une ordonnance gouvernementale concernant l'ensemble du pays, trois des cinq réacteurs de la centrale avaient été arrêtés après l'accident nucléaire de Fukushima. Les deux autres réacteurs étaient déjà à l'arrêt pour être déclassés.

NHK 26/09/2011

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Commission d'enquête : Tepco n'était pas prête pour l'accident de Fukushima


La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, n'était pas prête à réagir à l'accident qui s'est produit à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi et a omis de prendre les mesures nécessaires pour limiter les dégâts.

C'est la conclusion de la commission gouvernementale chargée de l'enquête sur l'accident, présentée mardi à l'issue de sa troisième rencontre. Les membres du panel étaient réunis à huis clos argüant qu'autoriser l'accès aux médias aurait des effets négatifs sur ses interviews du personnel de la centrale.

Le leader de la commission, Yotaro Hatamura, a déclaré à la presse après la rencontre que les experts étudiaient actuellement le degré de préparation de Tepco en matière de protection de la centrale contre les tsunamis et autres accidents graves.

M. Hatamura a précisé que la compagnie aurait pu prendre des mesures plus efficaces après le tsunami du 11 mars, si elle avait eu à sa disposition les moyens de minimiser les dégâts.

Il a ajouté que la commission poursuivrait son enquête sur les raisons pour lesquelles Tepco avait été incapable de limiter les dommages résultant de l'accident.

La commission devrait publier un rapport provisoire sur les résultats de ses investigations d'ici la fin de l'année.

NHK 28/09/2011

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La température des réacteurs est inférieure à 100 degrés dans la centrale de Fukushima



Dans la centrale Fukushima Dai-ichi, la température des réacteurs endommagés de la centrale est inférieure à 100 degrés, y compris celle du réacteur numéro 2.

Une température de 99,4 degrés a été enregistrée dans la partie la plus basse du réacteur numéro 2 de la centrale mercredi à 17h00. C'est la première fois qu'elle retombe sous le seuil des 100 degrés depuis la crise nucléaire du mois de mars.

Dans la même zone, la température était de 99,7 degrés ce matin à 11h00, après avoir légèrement dépassé les 100 degrés dans la nuit de mercredi à jeudi.

La Compagnie d'électricité de Tokyo a redoublé d'efforts pour refroidir et contrôler la température du réacteur numéro 2, car elle avoisinait les 110,5 degrés jusqu'à début septembre.

Dans les réacteurs 1 et 3, les températures étaient inférieures à 100 degrés depuis le mois d'août, après avoir approché les 400 degrés au niveau du réacteur numéro 1, à la fin du mois de mars.

Selon Tepco, il est encore trop tôt pour évoquer un état d'arrêt à froid, les températures des 3 réacteurs étant juste stabilisées sous le seuil des 100 degrés.

NHK 29/09/2011

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Une petite quantité de plutonium a été détectée en plusieurs lieux du nord-est du Japon, largement en dehors de l'enceinte de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé vendredi le gouvernement nippon, précisant que les teneurs relevées n'avaient rien d'alarmant.

C'est la première fois que du plutonium vraisemblablement issu des réacteurs de Fukushima est décelé par les autorités gouvernementales à l'extérieur du complexe atomique qui a subi le pire accident depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Du plutonium a été repéré dans le sol à six endroits où des prélèvements ont été effectués en juin, dans une zone de 80 kilomètres autour du site Fukushima Daiichi, a précisé le ministère de la Science.

Trois des six réacteurs nucléaires de cette centrale située au bord de l'océan Pacifique ont été fortement endommagés. Leur combustible a fondu et est tombé au fond de la cuve, après la perte de leur système de refroidissement dont l'alimentation électrique a été noyée par le tsunami qui a ravagé la région le 11 mars dernier.

Du plutonium avait toutefois déjà été décelé sur le site même de la centrale et des traces avaient été également trouvées ailleurs au Japon dans le passé, à la suite d'essais nucléaires atmosphériques à l'étranger, a précisé le ministère.

Dans le cas présent, la plus forte densité de plutonium-239 et 240 (4,0 becquerels par mètre carré) a été enregistrée dans une ville située à quelque 30 kilomètres de la centrale, a précisé le ministère.

Dans un autre village, à 45 kilomètres, la teneur était de 0,82 becquerel par mètre carré.

"La teneur en plutonium détectée cette fois est considérée comme très faible", a souligné le ministère.

Sciences et Avenir 30/09/2011

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Tepco devra élaborer des directives de sécurité


Le régulateur japonais du nucléaire a ordonné à l'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi d'élaborer des directives de sécurité claires concernant les opérations pour la reprise du contrôle de la centrale.

La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, s'efforce de réaliser l'arrêt à froid des réacteurs endommagés d'ici janvier prochain, avant d'entamer les préparatifs pour leur déclassement.

L'Agence de sûreté nucléaire et industrielle a déclaré souhaiter que Tepco définisse des protocoles spécifiques de sécurité nucléaire qui guideront ses activités au cours des trois prochaines années, une fois passée la situation d'urgence.

L'agence souligne que l'objectif clé sera de prévenir toute émission supplémentaire de substances radioactives et de réduire de manière importante les niveaux de radiation dans la centrale. Tepco devrait, selon elle, identifier les moyens de localiser et contrôler les points chauds et prendre des mesures pour prévenir les explosions d'hydrogène.

L'agence ajoute qu'elle demandera à des experts d'examiner le bien fondé des directives qui seront présentées par la compagnie.

NHK 04/10/2011

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Tepco utilise de l'eau faiblement contaminée pour des opérations d'arrosage


La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a commencé à asperger d'eau décontaminée certaines parties de la centrale Fukushima Dai-ichi.

Tepco a entamé ce vendredi ces travaux d'arrosage sur des morceaux de bois sec découpés et empilés dans l'enceinte de la centrale, en vue d'éviter les risques d'incendie.

L'eau utilisée provient des réservoirs provisoires de liquide faiblement contaminé qui s'était accumulé dans les parties basses des bâtiments abritant les turbines des réacteurs 5 et 6.

Ces réservoirs contiennent près de 17 000 tonnes d'eau faiblement irradiée et sont pleins à 90 pour cent de leur capacité.

Tepco a retiré le sel et les substances radioactives de l'eau avant d'entamer l'arrosage, assurant que les niveaux de césium et d'autres substances radioactives sont inférieurs aux normes fixées par le gouvernement pour les plages publiques.

L'opérateur de la centrale a par ailleurs mentionné l'approbation des communautés locales et des associations de pêcheurs.

NHK 07/10/2011

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Arrivée d'experts de l'AIEA dans la préfecture de Fukushima

Dans la préfecture de Fukushima, des experts de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, ont rencontré les membres de l'équipe gouvernementale en charge de la décontamination.

Douze experts de l'AIEA sont arrivés vendredi au Japon pour y partager leur savoir-faire en matière de nettoyage des substances radioactives, à la demande du ministre de l'Environnement Goshi Hosono.

L'équipe comprend des spécialistes des déchets radioactifs et de la protection contre les radiations, ainsi que des experts russes instruits par l'accident nucléaire de Tchernobyl, en 1986.

Ils sont arrivés dimanche matin dans la préfecture de Fukushima, où ils ont eu un entretien avec des responsables locaux et des membres de l'équipe gouvernementale en charge de la décontamination.

Le responsable des experts de l'AIEA, Juan Carlos Lentijo, a déclaré qu'ils contrôleraient les équipements expérimentaux de décontamination, et qu'ils s'efforceraient d'établir un rapport profitable au Japon et au reste du monde.
NHK 00/10/2011

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Baisse des températures au niveau des réacteurs de la centrale de Fukushima


D'après un enregistrement vidéo réalisé par la Compagnie d'électricité de Tokyo à la centrale de Fukushima, aucune vapeur ne semble s'échapper des réacteurs numéros 2 et 3, leur température interne aurait donc diminué.

Ce document, filmé entre lundi et jeudi au-dessus des réacteurs 1 à 3, a été diffusé samedi par Tepco.

Le toit du bâtiment abritant le réacteur numéro 1 s'étant effondré à la suite d'une explosion d'hydrogène, il est difficile d'obtenir une image claire de l'intérieur.

Toujours selon cet enregistrement vidéo, le bâtiment du réacteur 2 n'aurait subi aucun dommage au niveau des conduites et d'autres équipements.

Des débris encombrent toutefois l'intérieur du bâtiment du réacteur numéro 3.

Tepco a confirmé qu'aucune vapeur ne se dégageait des réacteurs 2 et 3, contrairement à la situation observée au mois d'août.

Selon les responsables du site, la température à l'intérieur du réacteur 3 serait retombée sous le seuil des 100 degrés il y a 3 semaines. Le même phénomène a ensuite été enregistré au niveau du réacteur numéro 2.

NHK 09/10/2011

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Deuxième jour d'évaluation pour les experts de l'AIEA


Un groupe d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, s'est rendu dans la préfecture de Fukushima pour évaluer l'avancée des efforts de décontamination.

L'équipe de 12 membres, comprenant des physiciens nucléaires, est arrivée dimanche dans la préfecture.

Pour le deuxième jour de leur visite, les experts ont rencontré lundi dans une école primaire des responsables municipaux de la ville de Date, qui les ont mis au courant de l'avancée des efforts de décontamination dans la localité.

Plus tard dans la journée, l'équipe s'est rendue dans le village d'Iitate pour inspecter des rizières dans lesquelles le gouvernement central a testé des méthodes expérimentales de décontamination.
Rappelons qu'Iitate fait partie des zones pour lesquelles le gouvernement recommande l'évacuation.

Des responsables gouvernementaux ont expliqué en détails au personnel de l'AIEA la nature des expérience de décontamination menées dans les rizières.

Ils ont ainsi expliqué avoir retiré de la surface du sol une couche de quatre centimètres de terre, réduisant ainsi la densité de substances radioactives présentes dans le sol de dix mille becquerels par kilogramme à deux mille cinq cents becquerels par kilogramme.

Un des membres de l'AIEA a confirmé que les niveaux de radioactivité dans la zone expérimentale répondaient aux normes de sécurité.

NHK 10/09/2011

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Mardi 11 octobre. Triste commémoration.

Sept mois après les débuts de la catastrophe de Fukushima le 11 mars, ont commencé (dimanche 9) les examens de la thyroïde des 360 000 enfants de la province. Un contrôle systématique qui avait été annoncé lors d’une réunion spéciale le 24 Juillet à la préfecture de Fukushima et devrait durer… pendant toute la vie de ces jeunes. On comprend que ces examens soient prioritaires, vu la séquence des événements (2), aujourd’hui revisitée.

Comme nul ne l’ignore plus, de l’iode radioactif s’est échappé massivement dès les premières heures de la catastrophe. Cet iode allant ensuite se fixer tout particulièrement dans la glande thyroïde des personnes exposées, conduisant à une émission radioactive interne -qui peut provoquer un cancer. A noter qu’enfants et jeunes sont les plus sensibles à cette exposition, comme l’ont montré les études réalisées après la catastrophe de Tchernobyl.

Problème majeur : aucune contremesure spécifique n’a été prise à ce moment crucial. En particulier, n’ont pas été immédiatement distribuées les pastilles d’iode nécessaires. Ces dernières, rappelons-le, doivent venir « saturer » la thyroïde en iode non radioactif (empêchant donc ensuite la fixation de l’iode radioactif).

C’est le journal américain Wall Street journal, qui l’a clairement révélé le 29 septembre (3) après avoir mené l’enquête sur le terrain et obtenu des « documents officiels » sur lesquels l'auteur de l'article Yuka Hayashi, base sa publicaton : « Tokyo n’a donné l’ordre de distribuer les pilules que cinq jours après les débuts de l’accident du 11 mars, bien que les experts en sûreté nucléaire aient recommandé de le faire immédiatement ». Autrement dit, trop tard, après les premiers pics d’arrivée de l’élément radioactif.

Ignorance de ce geste de prévention, mauvaise communication entre les acteurs pendant la catastrophe, décision de distribution prise localement par certains… tous les ingrédients se retrouvent pendant ces journées de la mi-mars 2011 qui, rétrospectivement, renforcent l’impression de chaos (post-séisme et tsunami) et de manque de coordination dramatique.

Comme le rappelle le quotidien américain, ce n’est pas que les pilules en question aient manqué, (il y en aurait d’ailleurs toujours des stocks inemployés et désormais devenus inutilisables) mais que des autorités locales, déboussolées, n’aient par exemple pas su quoi en faire. L’un des responsables du « village de Kawauchi » a ainsi expliqué que « la plupart de nos résidents ne savaient absolument pas qu’ils étaient supposés prendre un tel médicament ». Pendant ce temps, avant même l’ordre officiel de distribution du 16 mars, l’attitude était inverse ailleurs : « deux villes situées près de la centrale, Futaba et Tomioka, en tout 22 500 habitants, avaient ordonné de façon indépendante la prise des pilules de leur stock, selon des officiels de ces villes ».

Autre problème, grave, que ne manque pas de souligner fortement le journal américain : la question du relèvement intempestif du seuil d’administration (vis-àv-vis de radioactivité ambiante) des pilules en question. Une décision qui montre l’incapacité par les autorités locales à prendre ces jours-là les mesures de protection qui s’imposaient, et révèle les dissensions avec les autorités centrales (4).

Après ce retour sur des événements dramatiques, il ne faut pas manquer de lire les rappels que fait une étude très circonstanciée de l’IFOP intitulée « L’opinion publique européenne et le nucléaire après Fukushima », disponible sur le site de la fondation Jean Jaurès (5). Comme le soulignent ainsi dans leur analyse les deux chargées d’études Laure Bonneval et Cécile Lacroix-Lanoë, « ce qui a changé avec la catastrophe de Fukushima n’est pas tant la perception de risques associés à l’énergie nucléaire que la hiérarchie de ces risques. En effet, avant 2011, la sûreté des installations nucléaires n’apparaissait que comme un risque secondaire. » La première crainte au niveau européen, notent-elles en se basant sur les résultats de l’Eurobaromètre de 2009, c’était alors le terrorisme contre les centrales nucléaires, suivi par la question du stockage ultime des déchets radioactifs.

Mais après Fukushima, (sondage en juin 2011), changement de point de vue. Pour les Français, « la sûreté des installations et des infrastructures constitue la dimension qui doit être prioritairement prise en compte dans les choix énergétiques nationaux ». De quoi interpeller chez nous l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont on attend les avis sur la sûreté des centrales françaises dans les mois à venir. Une priorité nette comparée aux voisins européens (Italie, Allemagne, UK, Espagne) qui privilégient, eux, « le caractère renouvelable de la source d’énergie ».

In fine, les chiffres de 32-20 / 37 (sondage en juin 2011) retiendront certainement l’attention des politiques, avant l’élection présidentielle de 2012 : interrogés sur le recours à l’énergie nucléaire, 32% des Français ont une opinion favorable contre 20% qui y sont opposés. Surtout, et là est la difficulté pour nombre de décideurs, subsiste LE gros bataillon : celui de 37% d’hésitants ! (11% sans opinion).


1.http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/08/05/fukushima-suite-42-2-millions-de-personnes-suivies-medicalem.html

2.Le site de l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité de l’ouest) en fait un suivi très détaillé. http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html#dosespop

3.http://online.wsj.com/article/SB1000142405297020401060457...

4.L’histoire peut apparaître comme compliquée, d’autant que les unités utilisées ne sont pas les « sieverts » habituels, mais une mesure de radioactivité en « coups par minute ». Le WSJ explique ainsi en substance que le seuil (à partir duquel doivent être administrées les pastilles d’iode), initialement de 13 000 coups par minute (comme le recommandent les manuels officiels) a été relevé le 14 mars par les autorités de Fukushima à 100 000 coups/minute. Un niveau que n’a pas initialement accepté la Commission de sûreté nucléaire (NSC) -d’autant que pour les enfants, il faudrait un niveau 10 fois moindre que le seuil initial. Mais elle a fini par s’y résoudre.

5.http://www.jean-jaures.org/Publications/Les-notes/L-opinion-publique-europeenne-et-le-nucleaire-apres-Fukushima

Sciences et Avenir Dominique Leglu 11/10/2011

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L'équipe de l'AIEA rend son rapport au ministre japonais de l'Environnement

Les experts de L'Agence internationale de l'énergie atomique ont remis leur rapport au gouvernement japonais quant aux moyens de nettoyer efficacement les substances radioactives provenant de l'accident nucléaire de la centrale Fukushima Dai-ichi.

Vendredi, l'équipe d'experts spécialisés en radiation ont soumis leur rapport en 12 points au ministre japonais de l'Environnement, Goshi Hosono.

L'équipe préconise notamment de porter principalement les efforts de décontamination sur les zones fortement irradiées.

Depuis leur arrivée il y a une semaine, les 12 experts ont inspecté les opérations de décontamination menées dans la préfecture de Fukushima par le gouvernement national et les municipalités.

Le chef de la mission, Juan Carlos Lentijo, a déclaré au ministre Hosono qu'alors que le Japon doit faire face à un défi vraiment grave, il espérait que le rapport de son équipe permettrait d'aider à améliorer les mesures de décontamination.

Après la rencontre, le ministre a déclaré que dans l'ensemble, les efforts de décontamination menés par le Japon allaient dans la bonne direction. Il a ajouté que de nouvelles opérations de nettoyage prendraient en compte les conseils contenus dans le rapport.

HK 14/10/2011

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Centrale de Fukushima : l'arrêt à froid pourrait intervenir d'ici la fin de l'année

Selon le gouvernement japonais et la Compagnie d'électricité de Tokyo, l'arrêt à froid des réacteurs de la centrale de Fukushima pourrait intervenir d'ici la fin de l'année, et non plus en janvier 2012 comme initialement prévu.

Cet objectif sera inclus dans le nouveau calendrier de résolution de la crise nucléaire, qui sera publié ce lundi.

Selon les autorités compétentes, les températures sont inférieures à 100 degrés autour des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale et les émissions de substances radioactives ont quasiment diminué de moitié depuis le mois dernier.

Les dernières données situaient les niveaux de radiation à environ 100 millions de becquerels par heure.

Le gouvernement et Tepco estiment que les travaux en cours pour un arrêt à froid de la centrale sont en bonne progression.

NHK 17/10/2011

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Protections en polyester au niveau du réacteur 1 de la centrale de Fukushima

Dans la centrale de Fukushima, au Japon, des feuilles épaisses de polyester sont fixées à des cadres en acier dans le bâtiment qui abrite le réacteur numéro 1.

La Compagnie d'électricité de Tokyo prévoit d'achever ces travaux de protection et de vérifier leur efficacité d'ici la fin du mois.

Depuis fin juin, les techniciens ont recours à ce procédé pour réduire les émanations de substances radioactives dans l'air. Rappelons que le réacteur numéro 1 a été gravement endommagé par une explosion d'hydrogène en mars dernier.

L'opérateur de la centrale va effectuer un test pour évaluer le niveau de rétention des substances radioactives dans le bâtiment, à l'aide d'un filtre.

Selon Tepco, ce système devrait permettre d'absorber près de 90 pour cent de substances radioactives.

NHK 17/10/2011

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Même si la situation des trois réacteurs les plus endommagés de Fukushima-Daiichi se stabilise, la gestion de l'accident de la centrale nucléaire japonaise demeure complexe. Le point sur la situation depuis le Japon.

La centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi vue d'hélicoptère en août 2011. de gauche à droite, les réacteurs 4,3,2 et 1. (kyodo/NEWSCOM/SIPA)


Sept mois après le début de la catastrophe, la situation reste préoccupante à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi. La Compagnie électrique de Tokyo (Tepco), qui en est l’opérateur, est parvenue récemment à un «arrêt à froid» dans les trois premiers réacteurs, ce qui est une étape cruciale dans la résolution de la crise puisque le fluide revient à une température ambiante. Mais, dans le même temps, la découverte d’une accumulation d’hydrogène dans un conduit du réacteur numéro 1 laisse planer le doute car le risque d’une nouvelle explosion ne peut toujours pas être écarté. Et la gestion des tonnes d’eau, déversées lors des opérations de secours et désormais contaminées, est toujours loin d’être réglée.

[b]Un arrêt à froid… provisoire[/b]


Le 28 septembre à 17 heures (heure locale), la température du réacteur numéro 2 –qui avait atteint 400°C- est descendue sous la barre des 100 °C (99,4°C) pour la première fois depuis le début de l’accident, comme l’avait fait celle des réacteurs 1 et 3 au mois d’août. Ces trois réacteurs sont donc désormais «à l’arrêt à froid».

C’est le réacteur 2 qui a posé le plus de problèmes : pour obtenir ce résultat, il a en effet fallu augmenter considérablement la quantité d’eau injectée jusqu’à 10 tonnes par heure, ce qui a eu pour conséquence d’augmenter le problème des eaux contaminées (voir ci-dessous).

Tepco avait mis en place un système consistant à projeter de l’eau sur le cœur des réacteurs 2 et 3 par le dessus, à la façon d’une douche. «L’obtention de cet arrêt à froid est tout à fait positif, estime Pierre-Yves Cordier, conseiller nucléaire du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) auprès de l’ambassade de France au Japon. Cela signifie que l’eau ne boue plus, et que les flux d’eau sont plus simples». Outre l’abaissement de la température de l’eau du circuit refroidissement sous les 100°C, le gouvernement japonais et Tepco se sont fixé comme objectif d’abaisser le niveau de radioactivité aux environs de la centrale sous le seuil de 1 millisievert par an. Aujourd’hui, il serait de 0,4 millisievert par an, selon Tepco.



[i]Le bâtiment réacteur n°3 de la centrale endommagé par les explosions hydrogène. Photo prise fin septembre. (Ap/Sipa/Tepco) [/i]


Pour autant, la situation est loin d’être stabilisée. Selon Junichi Matsumoto, un porte-parole de la compagnie électrique:

Il est «en quelque sorte encore trop tôt» pour parler d’un arrêt à froid définitif parce que les niveaux de radioactivité mesurés doivent encore être confirmés. Cela devrait être effectif d’ici la fin de l’année. Cet objectif atteint est censé ouvrir la porte à un possible retour des plus de 100.000 réfugiés autour de la centrale, même si on sait déjà que certaines communes sont bien trop contaminées pour que cela soit envisageable dans des délais si rapides.

«En réduisant les émissions radioactives, nous espérons que des évacués pourront revenir chez eux aussi vite que possible», assure pourtant Yasuhiro Sonoda, un membre du Parlement nippon en charge de la crise de Fukushima. Car la crise va perdurer pendant des décennies encore. «Il faudra encore refroidir les réacteurs pendant des années, précise Pierre-Yves Cordier. La chaleur résiduelle du cœur du réacteur n’est pas énorme, mais la courbe de diminution de la température est asymptotique et il faudra du temps pour en venir à bout». Si le refroidissement cessait pendant 38 heures, les barres de combustibles des réacteurs –déjà passablement endommagées– se remettraient à fondre, selon une estimation de Tepco.

[b]Le casse-tête des eaux contaminées[/b]


La présence de tonnes d’eau contaminée dans les sous-sols des bâtiments réacteur et des bâtiments turbine est un casse-tête depuis le 11 mars dernier. Au début de la crise, il a fallu injecter des tonnes d’eau de mer, puis des tonnes d’eau douce dès que cela a été possible, pour refroidir à tout prix les cœurs des réacteurs, déjà partiellement fondus. Cette eau s’est chargée de radionucléides et a fuité par les nombreuses brèches et fissures vers les sous-sols, jusqu’à parfois déborder vers l’océan Pacifique.

En juin, c’est
la mise en place in extremis d’une usine de décontamination des eaux par le Français Areva et l’Américain Kurion qui a permis d’éviter un débordement massif d’eau hautement radioactive vers le milieu naturel, la saison des pluies ayant déjà commencé. «Nous considérons que notre mission est accomplie, se félicite Rémy Autebert, le président d’Areva Japon, interviewé par Sciences et Avenir. Elle consistait à mettre au point un système d’urgence en deux mois seulement pour régler le problème à très court terme. La saison des pluies et des typhons est maintenant passée et nous avons réussi à éviter un débordement des eaux». Prévue comme un système d’urgence, l’installation Areva-Kurion pourrait être arrêtée dans quelques mois.

Selon Areva Japon, du fait de différentes avaries et des quantités considérables d’effluents à traiter, le système Areva/ Kurion a fonctionné en moyenne à entre 70 et 75% de sa capacité nominale sur les trois derniers mois. Ce dispositif a été complété le 18 août par une installation Toshiba et un dispositif encore plus pérenne est prévu pour les mois qui viennent. Ce système de décontamination a permis de mettre en place une sorte de circuit fermé à partir du début du mois de juillet: l’eau contaminée contenue dans les sous-sols est dessalinisée, décontaminée puis réinjectée afin refroidir les réacteurs, avant de fuiter en partie vers les sous-sols où elle est pompée et traitée…

Selon Tepco, le niveau d’eau contaminée présent dans les parties basses diminue progressivement car le débit retraité (70m3/h) dépasse le débit d’eau injecté pour refroidir les réacteurs (15m3/h). De 120.000 tonnes d’eau radioactive en juin, on est ainsi passé à 100.000 tonnes aujourd’hui … ce qui reste bien loin de l’objectif des 60.000 tonnes. La différence tiendrait en grande partie à l’infiltration d’eau du milieu naturel vers les bâtiments des réacteurs par le biais des différentes brèches. Tepco assure en effet qu’entre 200 et 500 tonnes d’eau ruissellent chaque jour dans les bâtiments, car le niveau de l’eau présente dans les sous-sols est inférieur au niveau de la nappe phréatique. Un nouveau casse-tête à résoudre.


[b]La menace d’une nouvelle explosion d’hydrogène? [/b]


Même s’il est minime, le risque n’est pas à écarter car une concentration d’hydrogène anormalement élevée a été détectée dans une conduite reliée à l'enceinte de confinement du réacteur 1 de la centrale le 22 septembre. Cette concentration de 1% reste pour l’instant inférieur au 4% qui pourrait provoquer une explosion si cet hydrogène entrait en contact avec de l’oxygène, concentré à plus de 5%. De plus, l’injection continue d’azote dans les trois réacteurs depuis plusieurs mois est censée réduire la concentration d’oxygène et donc limiter ce risque d’explosion. Ce sont en fait des techniciens qui tentaient d’installer un nouveau système de ventilation lié à l’enceinte de confinement qui ont découvert cette concentration anormale de gaz inflammables, dont de l’hydrogène, en deux points. Tepco a prévu d’effectuer des mesures supplémentaires dans tous les réacteurs pour en connaître le niveau exact et s’assurer qu’il n’existe pas d’autres points de concentration. «L’hypothèse la plus probable est que l’hydrogène se soit dégagé au début de la crise à la suite de l’oxydation des barres de combustibles», estime Pierre-Yves Cordier. Cette nouvelle menace rappelle les explosions d’hydrogène des 12, 14 et 15 mars qui ont fortement endommagé les enceintes de confinement des réacteurs 1, 2 et 3, et provoqué des dégagements radioactifs importants, représentant de 10 à 15% ceux de Tchernobyl en 1986.

[b]Le réacteur 1 bientôt recouvert[/b]


Les photos officielles prises par Tepco montrent l’avancée des travaux de recouvrement du réacteur 1 [i](l'image ci-contre a été prise le 14 octobre; Tepco/AP/Sipa). [/i]

«Il ne s’agit pas d’un sarcophage comme à Tchernobyl mais d’une armature métallique recouverte d’une toile plastifiée qui doit permettre de limiter les rejets radioactifs et protéger le réacteur des intempéries», précise Pierre-Yves Cordier. Cette enceinte doit être terminée à la fin du mois d’octobre. En revanche, l’apparence chaotique des autres réacteurs n’a guère changé, mais les réacteurs 3 et 4, affectés par les explosions d’hydrogène, pourraient également être recouverts.


Sciences et Avenir 17/10/2011

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Nouveaux plans pour l'arrêt à froid des réacteurs de la centrale de Fukushima

Le gouvernement japonais et la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, ont dévoilé des plans pour réaliser l'arrêt à froid des réacteurs de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi d'ici la fin de l'année.

Le nouveau calendrier annoncé ce lundi, après une évaluation mensuelle, avance d'un mois la date fixée pour obtenir le maintien à moins de 100 degrés Celsius de la température de tous les réacteurs de la centrale. L'objectif précédent était d'obtenir l'arrêt à froid d'ici la fin janvier 2012.

Selon le gouvernement et Tepco, les températures sont maintenant inférieures à 100 degrés dans les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale et les dernières données situaient le niveau de radiation des substances émises par la centrale à environ 100 millions de becquerels par heure. Ce chiffre représente un huit millionième du niveau enregistré lorsque l'accident s'est produit en mars.

Après avoir annoncé ce plan, le gouvernement devra maintenant estimer s'il peut commencer à revoir plus tôt que prévu l'étendue de la zone d'exclusion et d'une autre zone désignée où il est conseillé aux habitants de se préparer à évacuer.

Le gouvernement sera responsable de la décontamination des zones, mais n'a pas encore révélé quand ni comment les opérations seront effectuées.

NHK 17/10/2011

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Avis d'un expert sur le nouvel échéancier de mise à l'arrêt à froid des réacteurs
Le gouvernement japonais et Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima, ont publié lundi une révision mensuelle de leur calendrier, visant à maîtriser la situation dans les installations.

Les responsables émettent l'espoir qu'un arrêt à froid des réacteurs 1 à 3, tous endommagés par l'accident, sera atteint d'ici la fin de cette année, soit un mois plus tôt que prévu antérieurement. Les températures autour des réacteurs sont inférieures à 100 degrés et la quantité des radiations émises est tombée à un 8 millionième du niveau atteint peu après l'accident. Ce chiffre est environ la moitié de la quantité mesurée il y a un mois.

Pour notre commentaire, Ken Nakajima, professeur à l'institut du réacteur de recherches de l'université de Kyoto et spécialiste de la sécurité nucléaire, nous donne son avis sur le nouvel échéancier annoncé.

Radio Japon :
Tout d'abord, professeur Nakajima, comment évaluez-vous le plan qui vise à parvenir plus tôt que prévu à un arrêt à froid des réacteurs ?

Ken Nakajima :
En ce qui concerne les niveaux des températures, ils sont maintenus de façon constante à moins de 100 degrés. Les quantités de radiations aussi ont chuté progressivement. Ceci permet de déduire que les efforts pour refroidir les réacteurs sont relativement couronnés de succès.

Ce qui soulève des préoccupations, c'est de savoir si les relevés des températures sont effectués aux bons endroits. A l'heure actuelle, les températures au fond de la cuve sous pression sont mesurées, mais l'on ne connaît pas avec précision les niveaux atteints aux autres endroits des réacteurs. Si l'on ne remédie pas à cette situation, il pourrait être difficile d'affirmer qu'un arrêt à froid a été réalisé.

Tepco suppose que la plupart du combustible nucléaire qui a fondu à l'intérieur des réacteurs reste dans le fond des cuves sous pression. En me basant sur ce point et sur le fait que les températures ont baissé, je suppose que la Compagnie d'électricité de Tokyo en a conclu que la situation s'oriente vers un arrêt à froid des réacteurs. Il serait toutefois souhaitable d'augmenter le nombre de points de mesure de la température pour confirmer que les réacteurs se refroidissent réellement.

Un autre sujet de préoccupation tient au fait que l'actuel système de refroidissement fait appel à de l'eau décontaminée qui circule dans les réacteurs comme liquide de refroidissement. Dans ce système, l'eau passe par des canalisations raccordées sur plusieurs kilomètres. Il faut donc prévoir des mesures pour que ce système ne soit pas arrêté et pour qu'en aucun cas, qu'il s'agisse d'un nouveau séisme ou d'un typhon, la température ne s'élève à nouveau dans les réacteurs.

Plus grande est la quantité d'eau de refroidissement, plus important sera le volume d'eau contaminée à retraiter. Je crois donc que les réacteurs doivent être refroidis en utilisant le moins d'eau possible et en surveillant attentivement les températures.

NHK 18/10/2011

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Areva, géant français du nucléaire, veut participer au traitement des déchets nucléaires de la centrale japonaise de Fukushima, accidentée en mars par un séisme et un tsunami, mais attend un feu vert de Tokyo, a indiqué le Premier ministre français François Fillon samedi.

M. Fillon était attendu samedi matin au Japon où il doit se rendre dans la ville d'Ishinomaki, en partie détruite par le tsunami du 11 mars dernier, avant de se rendre à Tokyo.

Le groupe nucléaire français Areva est déjà venu en aide aux autorités japonaises pour face à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Il travaille actuellement à la décontamination de l'eau radioactive toujours présente dans la centrale.

"Concernant le traitement des déchets et combustibles, c'est un domaine où Areva a des compétences reconnues et il est donc opportun que l'entreprise puisse faire des propositions", explique M. Fillon dans une interview au journal japonais Yomiuri Shibum.

"Il s'agit d'un sujet industriel et technologique complexe, il est donc normal que les autorités japonaises, avec lesquelles nous entretenons un dialogue permanent, prennent le temps de définir la solution qui leur semble la plus adaptée", poursuit le chef du gouvernement français.

Plusieurs pays comme l'Allemagne ont modifié leur approche du nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima. Le gouvernement français reste quant à lui attaché à l'énergie nucléaire (80% de la production d'énergie).

"Chaque Etat est libre de choisir son bouquet énergétique, y compris en ayant recours à l'énergie nucléaire, qui présente des avantages en termes de sécurité des approvisionnements, de compétitivité économique et de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre", relève M. Fillon.

Le Premier ministre pointe notamment plusieurs priorités en matière de sûreté, comme "l'indépendance des autorités de sûreté nationale" ou la "création d'une force internationale d'intervention pouvant être mobilisée rapidement en cas de catastrophe".

Sciences et Avenir 21/10/2011

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Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima qui a commencé le 11 mars 2011, une importante partie du territoire a été contaminée par des poussières radioactives qui, au gré du vent, se sont déposées et accumulées dans certaines zones. La région de Fukushima a été la plus directement touchée par ces rejets qui se sont principalement déposés sur un axe Nord-Est à partir de la centrale, ce qui a créé des îlots extrêmement pollués, parfois très éloignés du lieu de l'accident.
Le gouvernement japonais a fixé une norme de 20 millisieverts au-delà de laquelle les populations de ces sites doivent être évacuées. Mais, l’ensemble de la région doit dorénavant vivre au milieu de seuils plus ou moins élevés et s’interroge sur son avenir.


Manifestation des mamans devant le siège de TEPCO (Tokyo Electric Power) à Tokyo.
RFI/Arnaud Jouve

RFI 19/10/2011


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L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, Tokyo Electric Power (Tepco), a annoncé vendredi avoir achevé les travaux de couverture du réacteur un, afin de limiter les rejets radioactifs.

Par ailleurs, un comité d'experts mandatés par le gouvernement a compilé un rapport d'étape selon lequel il faudra 30 ans ou plus pour démanteler les réacteurs 1 à 4 du complexe atomique.

"Nous avons reçu aujourd'hui la confirmation de l'Agence de sécurité nucléaire validant la fin des travaux de couverture du réacteur 1", a expliqué Tepco dans un communiqué.

Les techniciens ont oeuvré masqués et en combinaisons spéciales pendant plus de cinq mois pour mettre en place une structure et des panneaux reconstituant quasiment, dans un matériau différent, le bâtiment qui a été soufflé en mars par une explosion due à l'accumulation d'hydrogène au-dessus du réacteur.

Cette nouvelle couverture doit permettre de maîtriser la dispersion de particules radioactives, selon la compagnie.

Il s'agit d'une nouvelle avancée importante dans le but d'atteindre la situation stable dite "d'arrêt à froid" prévue d'ici à la fin de l'année ou en janvier.

Il faudra ensuite plus de trente ans pour démanteler le site, selon les estimations d'un comité de spécialistes réunis par le gouvernement.

Trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l'arrêt de leur système de refroidissement, accidents provoqués par le séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est.

Selon les experts, le combustible qu'ils contenaient a fondu et est tombé au fond de la cuve.

Les interventions pour retirer le combustible usé des piscines de désactivation pourraient débuter dans les trois ans suivant la stabilisation en situation d'arrêt à froid (soit vers 2015), et dans les dix ans (aux environs de 2022) concernant le combustible des réacteurs 1 à 3.

Dans le laps de temps, de nombreuses nouvelles technologies et des équipements spéciaux (robots entre autres) devront être développés pour permettre d'exécuter ces travaux sans précédents.

Le comité est censé remettre un rapport définitif en fin d'année.

Sciences et Avenir 28/10/2011

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La Commission japonaise de l'énergie atomique souhaite extraire les barres de combustible nucléaire en fusion de la centrale Fukushima Dai-ichi dans les 10 ans à venir.

Un panel d'experts de la commission a présenté ce vendredi un rapport relatif au calendrier du démantèlement de la centrale.

Selon ce rapport, il s'agira tout d'abord de réparer les enceintes de confinement des réacteurs 1 à 3, où la fusion a eu lieu.

Les enceintes seront ensuite remplies d'eau pour éviter les radiations provenant du combustible en fusion.

La commission prévoit également de déplacer les barres de combustible usagé des piscines des réateurs 1 à 4 vers un autre bassin, dans les 3 ans à venir. Ces travaux débuteront après l'arrêt à froid des réacteurs.

Toujours selon ce rapport, il faudra plus d'une trentaine d'années pour achever le démantèlement du complexe nucléaire.

NHK 28/10/2011

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Le ministre japonais en charge de la crise nucléaire, Goshi Hosono, a indiqué qu'il autoriserait les médias à se rendre sur le site de la centrale Fukushima Dai-ichi à partir de samedi prochain, pour la première fois depuis la catastrophe du 11 mars.

M. Hosono s'est exprimé devant la presse mardi concernant le projet du gouvernement d'arrêt à froid des réacteurs en maintenant leur température en dessous de 100 degrés d'ici la fin de l'année.

Selon lui, la procédure est en cours de confirmation. M. Hosono visitera la centrale le 12 novembre et s'entretiendra directement avec les responsables des opérations.

Il a ajouté que la situation se stabilisait progressivement sur le site si bien qu'un certain nombre de journalistes seraient autorisés à l'accompagner.

NHK 01/11/2011

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L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a annoncé mercredi qu'il avait commencé à injecter un mélange d'eau et d'acide borique dans un des réacteurs où une nouvelle réaction de fission nucléaire pourrait s'être produite.

Tokyo Electric Power (Tepco) a précisé qu'il s'agissait du réacteur n°2 de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée par un séisme et un tsunami géant le 11 mars.

"Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d'une réaction de fission nucléaire localisée", a déclaré le porte-parole de Tepco, Hiroki Kawamata, ajoutant que l'injection de ces produits était une mesure de précaution.

La fission nucléaire est le processus qui se produit habituellement dans les réacteurs atomiques, mais de façon contrôlée, ce qui n'est pas le cas à Fukushima.

Tepco affirme toutefois que la température et la pression à l'intérieur du réacteur, ainsi que le niveau des radiations, n'avaient pas grandement changé.

Trois des six réacteurs de Fukushima Daiichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l'arrêt de leur système de refroidissement, accidents provoqués par le séisme et le tsunami du 11 mars.

Les craintes d'un redémarrage de fission nucléaire ("recriticalité" selon le jargon des experts) sont apparues après la découverte (en cours de confirmation) de gaz xenon 133 et 135, lesquels sont générés lors d'une fission nucléaire.

[size=18]Ces substances ayant une durée de vie radioactive courte -- cinq jours pour le xenon 133 et neuf heures pour le xenon 135 --, la fission qui les a dégagées est forcément intervenue très récemment.[/size]

"Il est difficile à ce stade d'analyser exactement ce qu'il a pu se produire, compte tenu du fait que nul ne sait dans quelles conditions, où, sous quelle forme se trouve le combustible qui a fondu dans les réacteurs après le 11 mars", a précisé à l'AFP un expert français.

Cette nouvelle avarie intervient alors que, grâce aux mesures prises depuis des mois pour refroidir les réacteurs, les températures au fond des cuves ont été ramenées depuis plusieurs semaines sous 100 degrés Celsius, condition sine qua non pour parvenir à un "arrêt à froid' d'ici à la fin de l'année, selon les objectifs visés.

Sciences et Avenir 02/11/2011

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L'opérateur de la centrale nucléaire sinistrée Fukushima Dai-ichi annonce avoir détecté dans le réacteur numéro 2 des substances radioactives qui pourraient avoir résulté d'une fission nucléaire continue.

Tepco, la Compagnie d'électricité de Tokyo, a indiqué que du xénon 133 et du xénon 135 avaient été décelés dans des gaz prélevés la veille dans l'enceinte de confinement du réacteur. La concentration de ces substances étaient comprises entre 6 et plus de 10 parties par million de becquerels, ou ppm, par centimètre cube. Du xénon 135 a également été détecté dans des échantillons de gaz recueillis ce mercredi.

Rappelons que le xénon radioactif est produit au cours de la fission nucléaire. La demi-vie du xénon 133 est de 5 jours, celle du xénon 135 ne durant que 9 heures.

Tepco fait remarquer que ces découvertes font penser qu'une fission nucléaire a pu se produire récemment, et non pas juste après la catastrophe du 11 mars. Un état de criticité a pu résulter temporairement dans certains endroits.

Entre-temps, les employés de Tepco ont injecté ce mercredi une solution d'acide borique dans le réacteur, afin d'y maîtriser la réaction en chaîne.

NHK 02/11/2011

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Pour notre commentaire, un spécialiste des accidents de criticité, le professeur Ken Nakajima de l'Institut du réacteur de recherches de l'université de Kyoto, nous parle de la détection du xénon, une substance radioactive dans le réacteur 2 de la centrale de Fukushima.

Radio Japon :
Tout d'abord, professeur Nakajima, quelle a été votre réaction à l'annonce de la récente détection de xénon ?

Ken Nakajima :
Pour le moment, le xénon a été décelé seulement dans les gaz recueillis du réacteur et l'on n'a pas constaté de changements dans la température du réacteur ou le niveau de radiations enregistré aux alentours. Je pense donc qu'une fission nucléaire se produit, mais à très petite échelle. A ce stade, nous ne pouvons pas dire s'il s'agit d'un état de criticité propre à une fission nucléaire continue ou s'il se produit une fission nucléaire momentanée.

En temps normal, lorsqu'un réacteur nucléaire est arrêté, des barres de commande sont insérées entre les barres de combustible afin d'éviter que n'intervienne un état de criticité, une réaction en chaîne. Mais dans le réacteur de la centrale de Fukushima, on pense que les barres de commande se sont liquifiées et que le combustible lui-même a partiellement fondu. Quand de l'eau de refroidissement y a été injectée, l'eau et le combustible remplissent certaines conditions qui peuvent provoquer un état de criticité.

Radio Japon
:
Comment le xénon détecté va-t-il affecter dorénavant les efforts pour maîtriser l'accident de la centrale de Fukushima ?

Ken Nakajima :
Le gouvernement a affirmé qu'il est presque certain que les réacteurs s'orientent vers un état d'arrêt à froid. Mais un arrêt à froid signifie que les fissions nucléaires ont cessé et qu'elles ne reprendront plus. Si une fission des atomes se produit, l'état du réacteur ne respecte plus cette définition.

Si une fission nucléaire continue de se produire, il se peut que des substances radioactives soient de nouveau relâchées dans l'environnement et cela doit être arrêté sans délai. Les travaux de retrait des barres de combustible hors des réacteurs devraient commencer dans quelques années. Mais si les conditions changent à l'intérieur du réacteur, une fission nucléaire pourrait se produire quelque part à l'intérieur de la cuve du réacteur.

NHK 02/11/2011

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La découverte de gaz xénon dans le réacteur numéro 2 laisse craindre la reprise d’une fission nucléaire dans la centrale endommagée lors du tsunami de mars dernier.

La TEPCO, l’exploitant de la centrale atomique de Fukushima, au Japon, a annoncé mercredi avoir détecté du gaz xénon à l’intérieur du réacteur numéro 2. Ce gaz dont la durée de vie est très courte (cinq jours pour le xénon 133 et neuf heures pour le xénon 135) indique qu’une nouvelle réaction de fission nucléaire a pu se produire.

Une nouvelle alerte donc qui signifie que malgré l’arrêt à froid provisoire des réacteurs, la situation à la centrale de Fukushima est toujours potentiellement dangereuse, huit mois après le séisme et le tsunami qui ont dévasté une partie du Japon.

Selon l’opérateur de la centrale même si une fission est en cours elle est de faible ampleur et dans le réacteur numéro 2 la température et la pression et le niveau de radiation sont stables. La fission nucléaire (la division d’un noyau d’atome lourd en noyaux plus légers) est le processus utilisé dans les centrales nucléaires pour produire de l’énergie. A Fukushima, la reprise d’une telle réaction non contrôlée serait problématique, en raison de la radioactivité qu’elle produirait.

Cette fission, on parle de reprise de criticité, a pu se produire dans le fond du réacteur (personne ne sait vraiment ce qui s’y passe) où de la matière fissile a pu s’accumuler depuis la fonte du cœur du réacteur jusqu’à atteindre la masse nécessaire à un démarrage spontané d’une réaction en chaîne. Cela ne signifie pas pour autant que cette réaction puisse perdurer, le maintien de la fission nécessite en effet des conditions bien particulières.

Afin d’éviter tout risque, la TEPCO a cependant procédé à l’injection dans la nuit de mardi à mercredi de plusieurs tonnes d’eau borée qui permet de ralentir les réactions et d’absorber les neutrons émis lors de la fission. Ce nouvel incident ne devrait pas, toujours selon l’exploitant, retarder les opérations actuellement en cours sur le site.

Sciences et Avenir 02/11/2011

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Les quantités d'éléments radioactifs relâchés dans l'atmosphère annoncées par le gouvernement japonais après la catastrophe de Fukushima ont été largement sous-estimées. C'est ce que rapporte une étude qui s'est intéressée aux isotopes de césium et de xénon.

Une étude vient de montrer que les taux de radioactivité qui avaient été rendus publics par le gouvernement japonais suite à l’accident de Fukushima du 11 mars 2011 ont été très largement sous-estimés. Les résultats de cette nouvelle analyse, menée par le chercheur norvégien Andreas Stohl et publiée dans le journal Atmospheric Chemistry and Physics, révèlent des quantités jusqu’à deux fois supérieures à celles qui avaient été communiquées.

Taux d'émission de césium-137 pendant les 2 semaines qui ont suivi l'explosion de la centrale de Fukushima, le 11 mars 2011. ©️Nature, d'après Stohl et al. 2011

L’analyse se fonde sur les données de la radioactivité mesurée sur l’ensemble du Globe ainsi que sur le devenir des émissions radioactives produites par la centrale. Les scientifiques se sont notamment intéressés au césium-137, un isotope très nocif pour l’environnement et les êtres vivants. Ils ont noté que l’explosion de la centrale avait libéré 3,5.1016 becquerels (Bq) de césium alors que le gouvernement japonais n’en avait annoncé que 1,5.1016 Bq, soit 2,3 fois moins.

De même concernant le xénon-133, un autre isotope radioactif (mais moins dangereux pour la santé). Le gouvernement japonais avait communiqué une libération de 1,1.1019 Bq alors que l’étude montre que 1,7.1019 Bq ont en réalité été relâchés dans l’atmosphère (soit davantage que lors de la catastrophe de Tchernobyl). Les auteurs notent néanmoins que ces évaluations devront être confirmées par des analyses de terrain.

Futura Sciences 31/10/2011

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L'opérateur de la centrale de Fukushima est revenu sur les propos selon lesquels une réaction nucléaire ou un phénomène inquiétant étaient à craindre dans le réacteur numéro 2.

La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a déclaré ce jeudi que la faible quantité de xenon-135 détectée dans le gaz extrait de l'enceinte de confinement du réacteur provenait d'une fission spontanée de deux substances radioactives contenues dans le combustible : le curium-242 et le curium-244.

La quantité enregistrée de xenon-135 correspondait quasiment au volume qu'aurait pu engendrer une fission spontanée de curium radioactif.

Dans un premier temps, Tepco a estimé qu'un phénomène assez grave aurait généré une concentration de xenon à des niveaux plus élevés.

Mais la fission spontanée correspond à une fission nucléaire de substances radioactives autres que l'uranium et ses conséquences sont généralement minimes. Il s'agirait par ailleurs d'un phénomène constant.

Le gouvernement n'est donc pas parvenu à la conclusion qu'un évènement grave se serait produit dans la centrale de Fukushima.

L'Agence de sûreté nucléaire et industrielle a tenu ce jeudi une conférence de presse à ce sujet.

Selon ses conclusions, le xenon radioactif détecté dans les échantillons de gaz résulterait d'une fission spontanée et dont les conséquences resteraient sans gravité.

NHK 03/11/2011

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Les actionnaires de la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, sont déterminés à engager des poursuites judiciaires contre l'entreprise. Ils veulent que l'ancienne comme la nouvelle direction de la compagnie reversent 14 milliards de dollars sur les comptes de la société.

Une trentaine d'actionnaires envisagent de déposer une plainte groupée contre quelque 60 dirigeants qui ont travaillé pour Tepco ces vingt dernières années. Les investisseurs affirment qu'ils sont prêts à engager des poursuites si la compagnie refuse de demander à ces dirigeants de rendre les sommes demandées.

D'après les observateurs, si les actionnaires vont en justice, les dédommagements demandés atteindront un record dans l'histoire judiciaire du pays.

Les investisseurs estiment que les dirigeants de Tepco n'ont pas pris les mesures suffisantes pour assurer la sécurité de la centrale nucléaire de Fukushima contre les séismes et les tsunamis. La compagnie a déclaré qu'elle ne pouvait pas faire de commentaire sur le projet d'action en justice avant d'en savoir un peu plus.

NHK 04/11/2011

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L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a tenté de rassurer jeudi en affirmant qu'une récente fission détectée dans un réacteur n'était vraisemblablement pas due à une réaction en chaîne incontrôlée.

Le gaz xenon 133 et 135 détecté à l'intérieur du réacteur n°2 proviendrait d'une fission d'uranium "spontanée" comme il s'en produit dans les réacteurs sains, a affirmé Junichi Matsumoto, un responsable de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco).

Mais les quantités relevées mardi et mercredi sont trop faibles pour avoir été produites par un "accident de criticité", terme désignant une réaction nucléaire en chaîne incontrôlée et exponentielle, a ajouté M. Matsumoto. Leur concentration est 10.000 fois inférieure à ce qu'aurait généré ce phénomène, selon lui.

Par mesure de précaution, l'opérateur avait injecté dans la nuit de mardi à mercredi 10 tonnes de solution aqueuse d'acide borique afin d'absorber les neutrons et de stopper un éventuel processus en chaîne.

La fission nucléaire est le processus employé dans les réacteurs nucléaires pour produire de la chaleur, générer de la vapeur, actionner une turbine puis entraîner un alternateur. En fonctionnement normal, la réaction est contrôlée.

Trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l'arrêt de leur système de refroidissement le 11 mars.

Selon les experts, le combustible qu'ils contenaient a fondu et est tombé au fond de la cuve.

Depuis, des milliers de travailleurs ont mis en place des moyens de refroidissement et de décontamination.

Les autorités espèrent parvenir d'ici à la fin de l'année à stabiliser la température des réacteurs sous 100°C, même en cas de nouveau séisme, et à maîtriser les rejets de matières radioactives toujours en cours.

Sciences et Avenir 04/11/2011

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Goshi Hosono, ministre en charge de la Crise nucléaire, a annoncé que le gouvernement japonais envisageait la création d'une commission d'experts afin d'étudier l'impact que pourrait avoir un niveau radioactif annuel de 20 millisieverts.

Lors d'un discours ce samedi à Hamamatsu, dans le centre de l'Archipel, M. Hosono a déclaré que les études faites à partir des incidents nucléaires précédents faisaient craindre qu'une exposition à des niveaux de radiation supérieurs à 100 millisieverts par an avait des répercussions potentielles sur la santé humaine mais qu'une exposition à des niveaux moindres ne permettait pas de conclure qu'elle était nocive pour la santé.

Le ministre estime nécessaire d'approfondir les études relatives à une faible exposition aux substances radioactives qui sont déjà présentes dans l'air.

Il a ajouté que le gouvernement espérait ainsi faire le point, en utilisant comme seuil d'impact sur la santé un niveau de radiation annuel de 20 millisieverts. Il s'agit de la norme recommandée par la Commission internationale de protection radiologique.

NHK 05/11/2011

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L'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle a confirmé l'absence de fission nucléaire continue à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi la semaine dernière.

L'agence a publié les résultats des études menées par des experts sur un rapport de la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco.

L'opérateur de la centrale avait détecté mardi dernier une faible quantité de xénon-135, une substance radioactive, dans l'enceinte de confinement du réacteur 2 endommagé.

Tepco craignait à l'origine que cette découverte ne signale une réaction nucléaire en cours. Mais la compagnie a déterminé que la substance était produite sous l'effet d'une fission spontanée, une forme de décroissance radioactive, et non pas d'une réaction en chaîne, ou criticité.

L'agence nucléaire a ordonné à Tepco qu'elle effectue un contrôle régulier de la densité des substances nucléaires à l'intérieur des enceintes et de signaler tout changement.

NHK 08/11/2011

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