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Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde

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Jaitapur, candidat à un second Fukushima ?




Dans une lettre au président Sarkozy, une centaine d’associations et de mouvements politiques du monde entier demandent officiellement à la France de ne pas financer le projet de centrale nucléaire en Inde à Jaitapur. Cette future installation atomique présente des risques majeurs pour la population mondiale.

Mr. le Président Sarkozy,

Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima est encore en cours, nous vous écrivons pour vous exprimer notre profonde inquiétude concernant la décision à venir du gouvernement français d'accorder une guarantie à l'exportation pour le projet de centrale nucléaire de Jaitapur en Inde.

Le site de Jaitapur est censé devenir le plus grand complexe nucléaire au monde, alors qu'il est situé dans une zone de haut risque sismique sur la côte ouest de l'Inde. Bien que trois failles tectoniques traversent la zone, ces risques ont été ignorés pendant la sélection du site de cette future centrale.

L'Inde dispose aujourd'hui de 19 réacteurs nucléaires opérationnels, parmi lesquels 17 sont des réacteurs de 220 MW et deux de 540 MW. Les réacteurs proposés pour Jaitapur sont d'une échelle sans commune mesure (1 650 MW) et sont conçus pour utiliser du combustible à taux de combustion élevé, ce qui requiert de bien plus importantes exigences de qualité de construction, de maintenance et de suivi.

Toutefois, comme le montre le relevé des incidents nucléaires indiens, même la gestion de réacteurs relativement petits a été caractérisée en Inde par de faibles
standards de sécurité et d'immenses problèmes techniques – l'un des exemples les plus extrêmes étant l'effondrement de l'enceinte de la centrale de Kaiga en 1994.

Compte tenu de l'accident en cours sur quatre réacteurs à Fukushima et du fait que les régulateurs soient toujours en train d'évaluer les leçons à en tirer, il serait d'une extrême folie de soutenir la construction d'un des complexes nucléaires les plus importants au monde, et ce dans une zone à haut risque sismique, dans un pays ayant de faibles standards nucléaires, avec d'immenses problèmes de corruption, et ne disposant ni d'un régulateur indépendant, ni d'expérience dans la
gestion de réacteurs de cette importance.

Alors que la législation européenne requiert que “
les Etats-membres s'assurent que l'autorité de régulation compétente soit séparée fonctionnellement de tout autre organisme ou organisation lié à la promotion ou à l'utilisation de l'énergie nucléaire”, le régulateur indien (l'AERB : Atomic Energy Regulatory Board) ne remplit pas ces critères.

En effet, l'AERB est sous l'autorité du Département à l'Energie Atomique (DAE : Department of Atomic Energy), qui est responsable de la promotion de l'énergie nucléaire et est aussi le propriétaire de NPCIL, l'entreprise qui veut construire et gérer Jaitapur. Comme mentionné par le Dr. Gopalakrishnan, ancien président de l'AERB, ceci constitue une sérieuse menace à la sécurité nucléaire : “c
ette dépendance est délibérément exploitée par la direction du DAE pour influencer

directement et indirectement les évaluations de sécurité et les décisions de l'AERB
. Cette interférence s'est manifestée par le fait que l'AERB ait revu à la baisse la gravité de certaines préoccupations de sécurité, acceptant le report de réparations essentielles (…) et permettant la continuité des opérations d'installations nucléaires alors que des considérations de sécurité publique auraient nécessité leur arrêt immédiat pour remise en état. Bien que le gouvernement indien ait récemment indiqué son intention de créer une autorité de régulation nucléaire autonome à l'avenir, celui-ci n'a cependant pas ralenti le processus d'approbation et de préparation de Jaitapur.

Dans ce contexte, nous voudrions également attirer votre attention sur le fait que les réacteurs prévus pour Jaitapur présentent un certain nombre de faiblesses dans leur conception, ce qui les rend vulnérables à des scénarios d'accidents similaires à celui de Fukushima. Les piscines de combustible usé sont par exemple localisées en dehors de l'enceinte de confinement, les rendant vulnérables à certains dommages, et une source potentielle d'émissions de radiations majeures dans l'environnement. Par ailleurs, la salle de contrôle est localisée proche du réacteur, la rendant inaccessible en cas de fuites radioactives importantes. Enfin, les générateurs de diesel de secours sont situés proches du sol, les rendant vulnérables en cas d'inondation.

Comme vous devez également le savoir, l'Inde est l'un des très rares pays à avoir refusé de signer le Traité de Non Prolifération Nucléaire. Cet état de fait ne permet donc pas de s'assurer que la technologie acquise et le matériel nucléaire ne seront pas utilisés à des fins militaires.

De plus, il est important de souligner que le processus d'autorisation environnementale pour Jaitapur a violé à la fois la loi indienne et les approches communes de l'OCDE pour les agences de crédit à l'exportation en niant l'accès aux populations affectées à l'Etude d'Impact Environnemental, et en réalisant des acquisitions forcées de terrains avant toute audition publique des communautés locales concernées. Le projet a ainsi conduit à d'importants conflits sociaux et à
une forte opposition locale.

Pas plus tard qu'en avril dernier, un manifestant a été tué par la police et plus de 1 500 personnes ont été détenues suite à des manifestations contre Jaitapur.


Pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, le projet Jaitapur est extrêmement controversé.

Les risques sismiques du projet ainsi que la faible qualité de la gestion et des standards de sécurité dans le secteur nucléaire en Inde font de Jaitapur un candidat de premier choix pour devenir un second Fukushima. Dans l'intérêt de la sécurité nucléaire, les organisations mentionnées ci-dessous vous demandent de n'octroyer aucune guarantie de crédit à l'exportation pour ce projet.

Dans l'attente de votre réponse et de la possibilité de discuter de ces éléments plus en détails lors d'une rencontre avec vos services, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de nos salutations respectueuses.

Copie à :
- François Fillon, Premier Ministre
- François Baroin, Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
- Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l'Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement
- Alain Juppé, Ministre des Affaires Etrangères et Européennes
- Christophe Viprey, Directeur des Garanties Publiques, COFACE

Premiers signataires :
Sophia Majnoni, Greenpeace France
Juliette Renaud, Les Amis de la Terre France
Heffa Schücking, Urgewald (Germany)


. BASTA 18/07/2011

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M. Takahashi explique à Thomas Nides la nouvelle politique nucléaire du Japon


Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Chiaki Takahashi
s'est entretenu avec le vice-secrétaire d'Etat américain Thomas Nides de la
politique énergétique du Japon.

Les deux hommes se sont rencontrés
mercredi à Washington, une semaine après l'annonce de Naoto Kan en faveur de la
dénucléarisation de l'Archipel.

A l'issue de la rencontre, M. Takahashi a
indiqué à la presse que son interlocuteur avait évoqué le souhait américain de
contribuer à la sécurisation des centrales nucléaires, avant de l'interroger sur
les modalités de dénucléarisation envisagées par le Japon.

Chiaki
Takahashi a donc confirmé la perspective d'une révision profonde de la politique
énergétique de l'Archipel, à la suite de la crise nucléaire de Fukushima. Il a
par ailleurs expliqué à M. Nides que le Japon fermerait progressivement ses
centrales mais qu'il s'appuierait sur le nucléaire durant la phase de
transition.

.NHK 21/07/2011

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Le Japon et les pays du Mékong inquiets des activités nucléaires nord-coréennes





Les responsables de la diplomatie du Japon et de cinq pays riverains du Mékong ont exprimé leur inquiétude face au programme d'enrichissement d'uranium de la Corée du Nord.

Leurs craintes apparaissent dans le communiqué présidentiel adopté lors de la rencontre jeudi en Indonésie des ministres des Affaires étrangères du Japon, du Cambodge, du Laos, du Myanmar, de Thaïlande et du Vietnam.

Au cours de leurs entretiens, le chef de la diplomatie nippone Takeaki Matsumoto a déclaré que l'enrichissement d'uranium par la Corée du Nord constituait une violation d'une résolution des Nations unies. Il va également à l'encontre d'un communiqué commun adopté lors des discussions à six sur le nucléaire nord-coréen.

Les six ministres ont adopté le communiqué, soulignant l'importance de dénucléariser la péninsule coréenne.



.NHK 22/07/2011

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Tepco se retire de l'appel d'offre pour construire des réacteurs nucléaires en Turquie




L'opérateur de la centrale endommagée Fukushima Dai-ichi a annoncé qu'il retirait sa candidature d'un appel d'offre du Japon pour exporter sa technologie nucléaire vers la Turquie.

La Turquie a l'intention de construire 4 réacteurs sur le littoral de la mer Noire. Le géant de l'électronique Toshiba est sur les rangs pour obtenir les droits de construction, avec le soutien du gouvernement japonais.

La Compagnie d'Electricité de Tokyo avait l'intention d'assurer l'assistance technique. Mais elle a fait savoir qu'elle préférait se concentrer sur l'indemnisation des victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima, notamment celle des personnes qui ont été contraintes d'évacuer les zones touchées.

Toutefois, un consortium composé notamment du gouvernement japonais et de Tepco va probablement se voir attribuer la construction de réacteurs nucléaires au Vietnam.



.nhk 28/07/2011

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Conférence sur le désarmement et la sûreté nucléaire




Les participants à la conférence onusienne sur le désarmement, organisée à Matsumoto, dans le centre du Japon, ont évoqué les questions de sûreté nucléaire en raison de l'accident survenu à la centrale Fukushima Dai-ichi.

Ce jeudi, au deuxième jour de la conférence, un représentant de la Commission japonaise de sûreté nucléaire, en charge de la politique nucléaire de l'Archipel, à exposé les défis qui restent à relever sur le site de Fukushima.

"L'humanité et le nucléaire peuvent-il vraiment coexister ? C'est désormais la question fondamentale", a déclaré Tatsujiro Suzuki.

Le marie de Matsumoto, Akira Sugenoya, a pour sa part observé que de nombreuses pathologies sont encore signalées dans les environs de Chernobyl, 25 ans après la catastrophe nucléaire.

M. Sugenoya, qui avait exercé en qualité de médecin dans la région juste après l'accident, a invité la communauté internationale à repenser l'usage de l'énergie nucléaire, à tenir compte de la pollution et à réduire la dépendance aux centrales.

Certains participants se sont toutefois opposés à un abandon précipité du nucléaire, dans la mesure où les énergies alternatives ne sont pas encore pleinement disponibles.



.NHK 28/07/2011

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Réunion de militants antinucléaires à Fukushima


Les militants antinucléaires d'une association japonaise ont eu leur réunion annuelle dans la préfecture de Fukushima. Ils ont appelé la communauté internationale à réduire la dépendance au nucléaire, compte tenu de l'accident survenu à la centrale Fukushima Dai-ichi.

L'organisation Gensuikin, ou Congrès japonais contre les bombes atomiques et à hydrogène, s'est réunie ce dimanche dans la ville de Fukushima.

C'est la première fois que le groupe organise cette rencontre annuelle en dehors des deux villes frappées par la bombe atomique en 1945 : Nagasaki et Hiroshima,.

"Nous militons pour une société où les armes nucléaires ne menacent plus l'humanité mais jusqu'à présent, nous n'avons pas tellement combattu le nucléaire civil", a déclaré le président de la Gensuikin, Koichi Kawano.

Il a ajouté que Fukushima devrait être le dernier lieu à subir un accident nucléaire.

Les participants ont adopté une déclaration appelant à l'interruption et à la fermeture des centrales.



.NHK 01/08/2011

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Le gouvernement japonais prépare un nouvel organisme de contrôle nucléaire

Le gouvernement japonais se prépare à créer une nouvelle agence de la sûreté nucléaire, de manière à séparer les fonctions de contrôle de celles du ministère de l'Industrie qui promeut l'énergie nucléaire.

Depuis l'accident à la centrale de Fukushima, le gouvernement a entrepris une révision de l'administration nucléaire actuelle.

Le plan envisagé appelle à dissocier les fonctions de réglementation de l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle et celles du ministère de l'Industrie. Il vise à établir un nouvel organisme régulateur du nucléaire sous la tutelle du ministère de l'Environnement.

La nouvelle entité serait en charge des réponses initiales en cas d'accidents nucléaires, de la surveillance des radiations et du contrôle des substances radioactives.

La Commission de sûreté nucléaire, dépendant actuellement du Bureau du gouvernement, serait rebaptisée et placée sous la tutelle du nouvel organisme de surveillance en tant que son organisme consultatif.

Ce mercredi, Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, a déclaré à la presse qu'à son avis, ce plan est une option. Le gouvernement, a-t-il ajouté, doit étudier ce projet dans son ensemble pour évaluer l'indépendance, la neutralité et la faisabilité de la nouvelle structure.


NHK 03/08/2011

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fermeture d'une usine anglaise fabriquant du MOX

Les autorités britanniques ont annoncé mercredi la fermeture de l'usine de Sellafield (nord-ouest de l'Angleterre) qui fabriquait du MOX, un mélange d'uranium et de plutonium servant aux centrales nucléaires, en raison de l'impact de la catastrophe de Fukushima sur les ventes.

L'agence gouvernementale chargée du site, la NDA, a expliqué que cette catastrophe allait fortement affecter les contrats en provenance du Japon, qui assurent l'essentiel des débouchés de cette usine dans laquelle travaillent 800 personnes.

"Pour éviter le maintien d'une activité qui engendrerait des coûts inutiles pour le contribuable britannique, la seule issue raisonnable est la fermeture de l'usine le plus rapidement possible", a précisé la NDA.

L'agence a promis d'aider au reclassement des employés dans d'autres unités de Sellafield, le plus vieux et le plus gros complexe nucléaire d'Europe devenu notamment un gigantesque chantier de recyclage et de retraitement de déchets.

Le syndicat britannique des employés du nucléaire, le BUP, a dénoncé une décision "hâtive et à courte vue".

Le MOX est fabriqué à partir de plutonium issu de combustibles usés sortant des centrales nucléaires et d'uranium appauvri.

Selon le groupe français Areva, 4 des 55 réacteurs nucléaires japonais fonctionnent avec du MOX, dont un à Fukushima.

La centrale de Fukushima Daiichi a été gravement endommagée par une vague géante de 14 mètres déclenchée par une séisme de magnitude 9 survenu au large du nord-est du Japon le 11 mars dernier.

Sciences et Avenir 04/08/2011

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Le maire de Nagasaki appelle à la dénucléarisation du Nord-Est asiatique

Le maire de Nagasaki invite le gouvernement japonais à promouvoir la dénucléarisation de la planète en commençant par le Nord-Est asiatique.

Tomihisa Taue a rencontré le ministre japonais des Affaires étrangères Takeaki Matsumoto, mercredi à Tokyo.

M. Taue a déclaré qu'il avait pu réunir les signatures d'élus locaux dans tout le pays pour une pétition appelant à la dénucléarisation du Nord-Est asiatique. A ce jour, plus d'une centaine de signatures auraient été collectées.

"Le gouvernement japonais devrait soutenir notre initiative en vue d'entamer les efforts de dénucléarisation", a-t-il déclaré.

Le ministre des Affaires étrangères a évoqué l'appel du président américain Barack Obama en faveur d'un monde liébéré du nucléaire, ainsi que les efforts conséquents du gouvernement japonais pour le contrôle des armements nucléaires et la non-prolifération.

"Il ne sera pas facile de créer un monde dénucléarisé mais le gouvernement va tenir compte de la volonté des élus locaux", a déclaré Takeaki Matsumoto.


NHK 04/08/2011

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L'organisation écologiste Greenpeace a demandé à l'Afrique du sud d'abandonner ses projets d'investissement dans le nucléaire jeudi, à six mois de la conférence de Durban sur le réchauffement climatique, alors que le pays prévoit de se doter d'équipements nouveaux.

"L'énergie nucléaire nous détourne dangereusement du développement nécessaire de l'énergie propre pour éviter un changement climatique catastrophique. L'énergie nucléaire fournit trop peu, trop tard et avec un coût trop élevé pour l'environnement", a souligné dans un communiqué Kumi Naidoo, directeur international de Greenpeace, lui-même sud-africain.

L'Afrique du sud devrait jouer un rôle de pointe "aussi bien en ce qui concerne ses propres choix énergétiques que pour démystifier les fausses solutions énergétiques au catastrophique changement climatique telles que le nucléaire", a ajouté Kumi Naidoo.

L'Afrique du Sud, qui a connu une crise énergétique majeure en 2008 faute de pouvoir répondre à la demande d'électricité, veut se doter d'ici vingt ans de nouveaux équipements capables de produire plus de 50.000 MW supplémentaires, dont 9.600 MW par le nucléaire, un chantier global de 860 milliards de rands (89 milliards d'euros).

Le pays investit lourdement dans les énergies renouvelables, mais construit dans le même temps une centrale au charbon de 4.800 megawatts à Medupi qui sera la plus importante au monde.

Le dirigeant de Greenpeace demande à la ministre de l'Energie Dipuo Peters de réexaminer le rôle du nucléaire en Afrique du sud et de décréter un moratoire sur la construction de nouveaux réacteurs atomiques au moins jusqu'à l'évaluation complète des implications de la catastrophe de Fukushima au Japon.

La ministre avait annoncé en mai dernier que le pays n'allait pas abandonner son programme en dépit de Fukushima.

L'attention du monde envers la politique environnementale de l'Afrique du sud s'accroît à l'approche de la Conférence internationale sur le réchauffement climatique qui sera accueillie du 28 novembre au 9 décembre dans le ville portuaire sud-africaine de Durban.



.Sciences et Avenir 04/08/2011

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Hiroshima marque le 66ème anniversaire du bombardement atomique


Hiroshima marque le 66ème anniversaire du bombardement atomique de la ville qui a eu lieu dans les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale. Le maire d'Hiroshima a demandé au gouvernement de changer la politique énergétique japonaise de dépendance au nucléaire.

La cérémonie annuelle s'est tenue dans le Parc du mémorial de la paix samedi matin, en présence du premier ministre Naoto Kan. Environ 50 mille personnes y participaient.

A 8h15 du matin, l'heure exacte à laquelle la bombe avait été larguée en 1945, les participants ont observé une minute de silence.

Dans sa déclaration de paix annuelle, le maire d'Hiroshima, Kazumi Matsui, a exhorté le gouvernement japonais à réviser rapidement sa politique énergétique sur fond de crise à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Le premier ministre a déclaré dans son discours qu'afin de créer un monde sans armes nucléaires, le Japon encouragera la tenue de discussions au niveau mondial sur le désarmement et la non-prolifération nucléaires, comme seul pays ayant subi un bombardement atomique.

M. Kan a exprimé ses profonds regrets pour avoir cru au "mythe de la sécurité" de l'énergie nucléaire et a indiqué que le Japon travaillait à la révision de sa politique énergétique en partant de zéro.

Il a ajouté que le Japon réduirait sa dépendance à l'énergie nucléaire.

NHK 06/08/2011

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Le Japon veut continuer les exportations nucléaires


Le gouvernement japonais a déclaré qu'il continuerait sa technologie atomique pour le moment et ce en dépit des récentes observations du premier ministre Naoto Kan qui souhaite revoir la politique nucléaire du pays.

Le gouvernement a approuvé vendredi un document confirmant que le Japon doit continuer les négociations en cours et maintiendra les accords jusqu'ici convenus.

Le document indique que le Japon doit fournir sa technologie nucléaire aux pays qui souhaitent y avoir recours tout en assurant des normes de sécurité des plus rigoureuses.

"La décision du gouvernement japonais ne va pas à l'encontre des observations faites par le premier ministre" a plus tard déclaré à la presse Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement.

Rappelons que jusqu'à la double catastrophe de mars, le gouvernement japonais avait encouragé les exportations de centrales nucléaires en tant qu'élément de la stratégie de croissance du pays.

NHK 06/08/2011

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Le ministère japonais des Affaires étrangères sensibilise le public au sort des hibakushas


Des témoignages de hibakushas, les survivants de l'explosion atomique, ont été mis en ligne sur le site internet du ministère japonais des Affaires étrangères et traduits en plusieurs langues.

Ces récits ont été collectés avec la collaboration des musées de Hiroshima et de Nagasaki, notamment sous la forme d'enregistrements vidéo de 11 survivants et de textes rédigés par 15 autres victimes.

Dans les vidéos, les survivants montrent des photos, évoquent les circonstances du bombardement et décrivent la vie qu'ils ont vécue depuis.

Ces témoignages ont été traduits en six langues, notamment en anglais, en français, en chinois et en coréen.

Le ministère prévoit de mettre en ligne un plus grand nombre de récits en vue de mieux informer le public sur les tragédies consécutives à l'explosion des bombes atomiques, dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour la dénucléarisation de la planète.

NHK 07/08/2011

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Ban Ki-Moon souhaite que Naoto Kan participe à un sommet sur l'énergie nucléaire

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, souhaite que le premier ministre japonais, Naoto Kan, prenne part à un sommet international sur l'énergie nucléaire le mois prochain.

M. Ban a déclaré à la presse lundi à Fukushima, dans le nord-est du Japon, que la réunion se tiendrait le 22 septembre dans les quartiers généraux de l'ONU à New York.

Le secrétaire général des Nations unies a exprimé sa gratitude pour la contribution ininterrompue du Japon aux activités de l'ONU, malgré la difficile situation dans laquelle se trouve le pays à la suite du désastre de mars.

Il a déclaré qu'il souhaitait s'entretenir plus tard dans la journée de lundi avec M. Kan au sujet du soutien au nouvel Etat indépendant du Soudan du Sud et de la famine qui frappe la Somalie.

A propos de la Syrie, M. Ban a affirmé qu'il avait eu le président syrien, Bachar Al-Assad, au téléphone pendant le weekend et qu'il lui avait délivré le message de la communauté internationale et ses propres inquiétudes concernant l'usage de la force contre les protestataires.

Le secrétaire général de l'ONU a appelé le gouvernement syrien à cesser immédiatement les violences qui constituent une violation du droit humanitaire international.

Il a ajouté que la Syrie devait tenir ses promesses relatives aux réformes annoncées.

NHK 08/08/2011

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Commentaire : Des enseignants américains réfléchissent au passé à Nagasaki

L'anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki est une occasion de réfléchir aux horreurs de la guerre. Seize enseignants des Etats-Unis ont visité Nagasaki à la fin juin. Ils faisaient partie d'un projet spécial d'échanges éducatifs, parrainé conjointement par les gouvernements japonais et américain.

Pour notre commentaire, Nana Yamada de NHK World nous parle de ce groupe d'enseignants américains, venus à Nagasaki pour y réfléchir sur le passé.

Nana Yamada :
Jennie Carr est enseignante dans un collège du Texas. Elle a pris connaissance de la bombe atomique par son grand-père qui avait combattu le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jennie se souvient que feu son grand-père disait que les Etats-Unis avaient eu raison de lancer des bombes atomiques sur des villes japonaises. Encore enfant, Jennie lui avait demandé ce qu'il pensait du fait que ces bombes avaient tué tant de personnes. Son grand-père lui avait alors répondu qu'un plus grand nombre de personnes encore seraient mortes si les Américains n'avaient pas eu recours à ces armes.

Le grand-père de Jennie est décédé lorsqu'elle avait 11 ans et elle n'a donc plus eu l'occasion de discuter avec lui des questions sérieuses, liées aux armes atomiques.

Plus tard, la jeune fille est devenue institutrice sans avoir pu se former une opinion personnelle au sujet de ces armements. A la recherche de réponses à ses interrogations, elle a décidé de visiter le Musée commémoratif de la bombe atomique à Nagasaki. C'est alors qu'elle a été profondément émue par ce qu'elle a vu. Les séquences filmées sur les conséquences immédiates du bombardement étaient en effet terriblement choquantes.

Jennie et ses collègues enseignants ont continué leur visite en se rendant à l'école primaire Yamazato, située à 600 mètres de l'épicentre de l'explosion. 1300 écoliers avaient alors été tués par la bombe.

Kunio Sugimoto a survécu à la bombe atomique alors qu'il fréquentait l'école Yamazato. A présent, il occupe son temps à partager son expérience de la bombe. Un monument a été construit à la mémoire des écoliers qui ont péri dans l'explosion.

Un des enseignants américains a demandé à M. Sugimoto s'il éprouvait de la colère ou de la haine à l'égard des Etats-Unis pour avoir largué la bombe atomique sur sa ville. A ceci, M. Sugimoto a répondu que le fait que le Japon et les Etats-Unis se soient fait la guerre et que les Américains aient lancé ces bombes sur Hiroshima et Nagasaki sont, pour lui, des choses du passé. Le devoir de ceux qui ont fait l'expérience de la guerre, a-t-il souligné, est de transmettre aux dirigeants de demain que la guerre et les bombes nucléaires sont à bannir et que les populations doivent oeuvrer vers l'édification d'un monde pacifié. M. Sugimoto a dit espérer que les participants en tant qu'éducateurs partageront ce message avec leurs étudiants.

Jennie Carr a expliqué que, plus que jamais, elle sentait le besoin de transmettre à ses élèves ce que lui avait dit M. Sugimoto.


NHK 09/08/2010

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Conférence de presse du 1er ministre sur le nucléaire



Le premier ministre Naoto Kan a affirmé que le gouvernement japonais souhaite délaisser l'énergie nucléaire au profit des énergies renouvelables. Il a également indiqué que le gouvernement irait de l'avant dans sa politique pour l'abolition des armes nucléaires.

Naoto Kan donnait une conférence de presse mardi à Nagasaki où se tenait en début de journée la cérémonie annuelle au mémorial de la Paix.

Faisant référence à la déclaration de Paix du maire de Nagasaki concernant les énergies renouvelables, M. Kan s'est dit encouragé par de tels propos qui vont dans le même sens que l'objectif de son cabinet de réduire la dépendance du pays en énergie nucléaire en faisant de plus en plus appel à des énergies renouvelables.

Naoto Kan a également déclaré qu'il travaillerait inlassablement à l'avènement d'un monde débarrassé des armes nucléaires.

NHK 09/08/2011

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Le Japon poursuit sa coopération avec le Vietnam concernant la construction de deux réacteurs nucléaires



Tokyo et Hanoï se sont mis d'accord pour que le Japon continue à soutenir un contrat privé signé en octobre concernant la construction des deux réacteurs nucléaires d'une centrale au Vietnam.

Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Chiaki Takahashi, a rencontré jeudi le vice-premier ministre Hoang Trung Hai à Hanoï, la capitale vietnamienne.

Le contrat, qui concerne la mise en fonctionnement en 2021 de deux réacteurs nucléaires dans la province de Ninh Thuan, s'inscrit dans le programme énergétique vietnamien visant à construire 14 réacteurs nucléaires d'ici 2030 afin de répondre à la demande croissante en électricité du pays.

Depuis l'accident à la centrale Fukushima Dai-ichi, le premier ministre japonais, Naoto Kan, a exprimé le souhait de voir le Japon réduire sa dépendance à l'énergie nucléaire. Cependant le gouvernement japonais a décidé d'honorer les contrats déjà conclus ou en cours de négociations impliquant l'exportation de la technologie nucléaire du pays.


NHK 11/08/2011

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Le Japon réforme la surveillance de la filière nucléaire


Le gouvernement a décidé vendredi de créer un nouvel organisme chargé de la surveillance de la filière nucléaire. Cet organisme dépendra du ministère de l'Environnement.

La décision a été prise lors d'une réunion des ministres. Elle s'inscrit dans le cadre des initiatives prises après l'accident de la centrale de Fukushima pour réformer l'administration du nucléaire.

Les ministres ont reconnu que l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle, la NISA, devait être séparée de son administration de tutelle, le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, lui-même chargé de promouvoir le nucléaire.

Aujourd'hui, le ministère de l'Environnement s'occupe des déchets radioactifs accumulés autour de la centrale de Fukushima. Le projet de loi sur la formation du nouvel organisme sera soumis au Parlement début 2012 pour qu'il soit opérationnel en avril de la même année.

NHK 12/08/2011

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Goshi Hosono veut maintenir
la politique en place sur la question du nucléaire


Le ministre japonais en charge de la crise nucléaire s'est engagé à mettre tout en oeuvre et à poursuivre les efforts en cours pour remédier à la crise actuelle malgré la démission probable du premier ministre Naoto Kan.

Goshi Hosono a rendu visite au groupe de travail sur la catastrophe nucléaire à la préfecture de Fukushima samedi.

S'exprimant devant 120 responsables, M. Hosono a fait part de sa détermination à ne pas laisser de vide politique pendant la période de transition.

Il a également déclaré à la presse qu'un changement de pouvoir ne devrait jamais être la cause de retards dans les efforts consentis pour résoudre la crise nucléaire et pour reconstruire le pays. Pour lui, reporter ces efforts est inenvisageable.

M. Hosono a déclaré qu'il allait essayer d'accélérer l'entrée en vigueur des mesures pour le traitement des déchets nucléaires, la décontamination radioactive et le soutien aux plans de reconstruction des collectivités locales. Il a exprimé son intention de mener au mieux la passation de pouvoir avec son successeur.

NHK 13/08/2011

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L'UE préconise des tests de radiation approfondis sur les produits de la mer



L'Union européenne a conseillé à ses membres de mener des tests de radiation sur les produits de la mer provenant de pays autres que le Japon, dont le littoral borde la mer de Chine méridionale et l'océan Pacifique.

Depuis l'accident nucléaire survenu à la centrale Fukushima Dai-ichi en mars dernier, l'UE vérifie les niveaux de césium et d'iode radioactifs contenus dans les denrées alimentaires provenant du Japon.

Des tests sont également réalisés sur des produits de la mer des eaux entourant l'Archipel.

Mais l'UE recommande aussi aux autorités de contrôle de vérifier volontairement les produits de la mer importés d'autres pays.

Ces tests concernent les produits de la mer d'une vaste zone s'étendant de la mer de Chine méridionale jusqu'à l'océan Pacifique bordant la côte ouest américaine.

Un correspondant de la NHK à Bruxelles a déclaré que si des substances radioactives supérieures à la limite autorisée par la loi sont détectées dans des produits provenant de ces zones, ces pays pourraient réclamer des dommages au Japon.

"Aucun produit de la mer contenant des taux de radiation supérieurs aux limites autorisées par la loi n'a été recensé à ce jour" a indiqué l'Union européenne.

NHK 13/08/2011

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Nucléaire: les travaux à Fessenheim réalisables à un coût "absorbable"


Les travaux de renforcement du radier de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) demandés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sont faisables à un "coût largement absorbable", a déclaré mercredi le directeur général de l'installation.

"La faisabilité technique (des travaux) est réelle, et le coût largement absorbable", a affirmé Thierry Rosso lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une visite sur place de quinze conseillers généraux du Bas-Rhin.

"L'ensemble des prescriptions de l'ASN (...) ne remet pas en cause l'intérêt de poursuivre l'exploitation du réacteur", a-t-il ajouté.

L'ASN a demandé en juillet, dans son rapport de suivi décennal sur le réacteur n°1 de la centrale, que soit renforcé le radier, c'est-à-dire la dalle de béton sur laquelle a été construit le réacteur, "afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve".

Le corium est un mélange de combustible et de matériau de gaines de combustibles qui se forme en cas de fusion du coeur du réacteur si le refroidissement est insuffisant.

EDF a jusqu'à la fin de l'année pour présenter ses propositions. "Fin 2009 l'ASN nous avait déjà demandé de travailler sur la question. Nous avons des scénarios qu'il s'agit maintenant de rendre robustes", a expliqué M. Rosso.

Le président du Conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel, s'est lui aussi montré rassurant. "Le coût du radier n'est pas de l'ordre de ce qui a été dit dans certains médias", a-t-il affirmé.

"La centrale est très bien tenue", a-t-il estimé.

Dans un article daté du 22 juin, le quotidien Le Figaro citant une source proche du dossier avait avancé le chiffre de cent millions d'euros.

En service depuis 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Dotée de deux réacteurs nucléaires d'une puissance de 900 mégawatts chacun, elle est particulièrement décriée par les écologistes, qui réclament sa fermeture en pointant notamment sa "vétusté" et son exposition aux risques sismiques.

Sciences et Avenir

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L'AIEA veut inspecter les centrales nucléaires des Etats membres


L'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, souhaite procéder à des examens de sécurité des centrales nucléaires de tous les pays membres d'ici 3 ans.

Après la crise, en mars, de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi exploitée par la Compagnie d'électricité de Tokyo, l'Agence a élaboré un plan d'action pour améliorer la sûreté nucléaire mondiale.

L'inspection de toutes les centrales des Etats membres d'ici 3 ans entre dans le cadre de ce plan, dont la dernière ébauche a vu le jour cette semaine.

Les plans des réacteurs nucléaires et les mesures de sûreté des centrales en projet dans les différents Etats membres seront également contrôlés.

Le plan d'action sera discuté lors d'une réunion du conseil d'administration de l'AIEA le mois prochain. Il sera ensuite présenté lors d'une grande conférence qui débutera le 19 septembre.

NHK 25/08/2011

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Une ville russe fait front commun contre une centrale nucléaire

"Il ne nous faut pas un nouveau Tchernobyl à proximité", lance Elena Kolokoltseva, une habitante de Mourom de 38 ans, enceinte, qui se promène dans le centre de la ville russe avec sa fille.

Des habitants comme elle mais aussi des scientifiques, écologistes et politiques font front commun contre un projet de construction de centrale nucléaire dans cette région connue pour ses sols karstiques très instables.

Le terrain choisi pour la centrale Nijegorodskaïa est situé à Monakovo, à 20 km de Mourom (300 km à l'est de Moscou), dans une zone calcaire où le sol s'écroule en formant des entonnoirs, voire des avens.

Au bord d'un aven couvert d'arbres et dont on ne voit pas le fond, le scientifique Oleg Kouzitchkine raconte l'histoire d'un éboulement spectaculaire qui s'est produit à 80 km de l'emplacement de la future centrale, sur un terrain ayant un sol identique.

"En 1959, les habitants du coin ont entendu des craquements, le sol est légèrement monté avant de s'écrouler", raconte Oleg Kouzitchkine, géophysicien qui étudie ce phénomène depuis une trentaine d'années.

Les karsts, ces zones calcaires crées par l'action d'eaux souterraines qui dissolvent le carbonate de calcium, "se forment pendant des centaines de milliers d'années mais l'effondrement se produit subitement. Le plus dangereux c'est que ces effondrements ne sont pas prévisibles", explique-t-il.

"La construction d'une centrale provoquera sans aucun doute des changements" géologiques, met-il en garde.

Sa collègue Nina Tchaïkovskaïa, qui dirige un institut régional spécialisé dans l'étude des karsts, est encore plus alarmiste: "J'ai dit à ma famille et aux amis: si la construction commence, il faut plier bagage".

Le service national russe de surveillance technologique et nucléaire Rostekhnadzor a délivré en janvier une licence "pour préparer le terrain de Monakovo" à la construction de la centrale nucléaire.

Ce document reconnaît que le site est classé "danger de première catégorie" et préconise de le surveiller pendant un an, assurent les écologistes et les autorités locales.

Interrogé par écrit par l'AFP le 19 août, Rostekhnadzor n'a toujours pas répondu.

Un choix "précipité"

Le mouvement "Non à la centrale de Monakovo" qui réunit les écologistes et les scientifiques, le maire de Mourom et les représentants de toutes les forces politiques a engagé des poursuites en justice contre Rostekhnadzor pour obtenir la copie des conclusions d'experts sur Monakovo que le service a refusé de leur fournir.

Pour Rosatom, le groupe public russe de l'énergie atomique, les jeux sont faits.

"Il y a eu plusieurs expertises sur les karsts qui ont montré qu'il n'y avait aucun danger (d'éboulement) pour le site", a déclaré à l'AFP Sergueï Novikov, porte-parole de Rosatom.

Même si la construction n'a pas encore commencé, l'octroi de la licence signifie que l'endroit a été jugé "approprié du point de vue géologique et sismique", estime-t-il.

Le maire de Mourom, Evgueni Rytchkov, déplore que le terrain ait été choisi "avec trop de précipitation" et espère que le "bon sens l'emportera".

Un autre terrain dans la région a été envisagé pour construire la centrale en dehors de la zone karstique, mais le "coût de la construction des réseaux électriques y serait de 75% plus élevé", explique le porte-parole de Rosatom.

Des études réalisées en Russie après la catastrophe de Fukushima au Japon ont d'ores et déjà révélé nombre de défaillances sur les réacteurs nucléaires du pays, notamment en matière de protection contre les risques sismiques, selon un rapport gouvernemental publié en juin et obtenu par l'AFP auprès de l'ONG écologiste norvégienne Bellona.

Sciences et Avenir 31/07/2011

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EPR Flamanville: des malfaçons dans le gros oeuvre relevées par l'ASN


L'Autorité de surêté nucléaire (ASN) a relevé ces derniers mois diverses malfaçons dans le gros oeuvre du futur réacteur EPR de Flamanville, de nature, pour certaines, à "porter préjudice à la qualité finale des structures", indique le Canard enchaîné à paraître mercredi.

Les critiques sur la qualité du gros oeuvre du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) sont "une manipulation honteuse et scandaleuse", a tonné mercredi Martin Bouygues, le PDG du groupe du même nom, en charge de cette construction.

Selon l'hebdomadaire satirique, le "gendarme du nucléaire" a adressé à EDF, l'exploitant, "entre octobre 2010 et août 2011, quatre lettres au vitriol qui mettent en cause la qualité de plusieurs constructions vitales pour la sécurité du futur réacteur EPR", dont la construction est assurée par Bouygues.

Les inspecteurs de l'ASN ont relevé des trous dans des piliers en béton ou des défauts dans les parois de piscines destinées à recevoir le combustible nucléaire irradié, affirme le journal.

"Les travaux béton visés par les lettres de l'ASN citées dans cet article sont encore en cours et n'ont même pas été réceptionnés par EDF", a précisé le ministère chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique. Les observations de l'ASN seront bien entendu prises en compte dans le cadre de ce chantier en cours", a-t-il réagit dans un bref communiqué.

L'ASN, contactée par l'AFP, a confirmé l'envoi à EDF de "quatre courriers, dont deux sont des +lettres de suite+ disponibles sur le site internet de l'ASN, les deux autres étant des courriers d'échanges techniques" consécutifs aux inspections régulières menées sur le site.

L'autorité précise, dans son dernier courrier en date du 10 août, que certaines des malfaçons constatées sont de nature à "porter préjudice à la qualité finale des structures", selon des termes rapportés par l'hebdomadaire et confirmés par l'ASN.

"Les trous dans le béton, les nids de cailloux (zone manquant de ciment) au sens large, c'est une problématique courante du génie civil. EDF, en tant qu'exploitant, se doit de les identifier et de les réparer", souligne Simon Huffeteau, chef de la division de Caen à l'ASN.

"Les réparations sont évidemment obligatoires", ajoute-t-il.

EDF n'a pas souhaité faire de commentaire.

La semaine dernière, l'ASN avait indiqué avoir constaté des "écarts" et "faiblesses" lors d'une inspection du site de construction du réacteur EPR et demandé à EDF de "faire des efforts importants pour démontrer la qualité de la construction".

La mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche), le premier réacteur nucléaire de troisième génération, n'est plus attendue que pour 2016, avec deux ans de retard sur la date initiale, avait annoncé EDF fin juillet.

Sciences et Avenir 31/08/2011

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Du Japon, Lepage appelle à un débat sur la sortie du nucléaire en France


L'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage a appelé à un grand débat sur la politique énergétique et la sortie du nucléaire en France pendant la campagne présidentielle, à l'occasion d'un passage au Japon où elle s'est notamment rendue à Fukushima.

"Il faut un grand débat sur la politique énergétique qui doit aboutir, car c'est notre intérêt économique autant que sécuritaire, à une sortie programmée du nucléaire", a-t-elle expliqué devant des journalistes français à Tokyo, à l'issue d'une visite de trois jours dans l'archipel.

Repartie vendredi pour la France, elle s'est dit marquée par sa rencontre avec l'association des mères de Fukushima, la capitale de la préfecture du même nom (nord-est du Japon), située à une soixantaine de kilomètres de la centrale Fukushima Daiichi, accidentée depuis le 11 mars.

"J'ai vécu Tchernobyl (en 1986, ndlr) et j'ai l'impression de revivre la même histoire", a déploré Mme Lepage, évoquant le manque d'informations et de moyens dont disposent les riverains pour évaluer les risques pour leur santé.

"L'Etat japonais fait ce qu'il peut mais on est dans l'expérimentation. Ce qu'on voit avec Fukushima, c'est qu'aucun gouvernement ne peut payer pour protéger les gens et les indemniser après un accident nucléaire", a-t-elle souligné.

La députée européenne, présidente du parti Cap21, en conclut que la France doit dès maintenant envisager une sortie du nucléaire en arrêtant de construire de nouvelles centrales.

"C'est un problème économique: cette industrie ne supporte pas son coût. Si le système du pollueur-payeur imposé aux autres industries s'appliquait au nucléaire, vous n'auriez plus d'énergie nucléaire !", a-t-elle souligné, évoquant la facture du démantèlement des centrales et de la gestion à long terme des déchets radioactifs.

Mme Lepage souhaite qu'à l'heure où les Etats sont grevés de déficits, l'impact sur la dette publique française de la poursuite du nucléaire soit précisément évalué.

"A force de tout miser sur un secteur qui va avoir de plus en plus de difficultés, à refuser d'investir dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, nous allons manquer le train de la réindustrialisation et du réemploi en France", s'est-elle inquiété.

Elle a donné en exemple l'Allemagne, dont les ambitions dans l'énergie solaire, éolienne et géothermique permet la création de près de 400.000 emplois.

L'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2002 a assuré ne pas écarter de se lancer de nouveau en 2012. "Ce qui est sûr, c'est que je ne soutiendrai pas le président sortant, pour le reste nous verrons", a-t-elle conclu.

Sciences et Avenir 02/09/2011

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Séminaire international sur la sûreté nucléaire en Thaïlande


En Thaïlande, un séminaire international sur la sûreté nucléaire s'inspire directement des leçons tirées de l'accident survenu en mars à la centrale de Fukushima.

Une réunion de deux jours a débuté ce vendredi à Bangkok, en présence d'environ 150 représentants des nations du Sud-Est asiatique et de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Au premier jour du séminaire, un membre de la Commission japonaise de l'énergie atomique, Akira Omoto, a évoqué dans un discours les évènements survenus sur le site nucléaire de Fukushima et les enseignements à en tirer, à ce jour.

M. Omoto a expliqué que l'accident avait incité le gouvernement japonais à séparer l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie, qui a notamment pour vocation de promouvoir l'énergie nucléaire.

NHK 02/09/2011

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France : Une commission chargée de baliser une possible baisse du nucléaire


Le gouvernement a chargé une commission d'établir d'ici janvier des scénarios pour l'énergie en France d'ici 2050, a annoncé mardi le ministre de l'Energie Eric Besson, incluant une "sortie progressive" du nucléaire, une option qu'il combat pourtant fermement.

Parmi les scénarios à "explorer" pour les experts, ONG, professionnels et pouvoirs publics, figurent la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire actuel, l'accélération de sa modernisation, ainsi que la possibilité d'"aller vers une sortie progressive du nucléaire à horizon 2050 voire 2040, ou vers une réduction progressive de la part du nucléaire", a expliqué le ministre à l'AFP.

Actuellement, la part du nucléaire dans la production d'électricité de la France est d'environ 75%, de très loin la plus élevée des grandes puissances, et le gouvernement de François Fillon a répété ces derniers mois qu'il assumait le choix de l'atome malgré la catastrophe de Fukushima au Japon.

Mais le gouvernement a également lancé un vaste plan de développement du renouvelable, notamment par l'éolien en mer, visant à atteindre 23% de la production totale d'ici 2020 et à diversifier les ressources de l'Hexagone.

"L'objectif est d'explorer plusieurs scénarios possibles du devenir du système énergétique français aux horizons 2030-2050, d'en préciser les limites et d'en établir les conséquences, avantages et inconvénients", a souligné M. Besson.

La réflexion française intervient alors que plusieurs pays européens, en premier lieu l'Allemagne mais également la Suisse et l'Italie, ont tourné le dos à l'énergie nucléaire après Fukushima, remettant en question "la renaissance" de l'atome espérée par l'industrie nucléaire française et mondiale 25 ans après Tchernobyl.

Présentée par M. Besson comme "naturellement pluraliste", la commission, qui devra remettre un rapport "dans le courant du mois de janvier", s'incrit dans le cadre de l'"exercice de prospective" intitulé "Energies 2050" que le gouvernement avait lancé en juillet.

A l'époque, M. Besson avait préconisé un ratio d'environ 2/3 de nucléaire d'ici 20 à 30 ans, en parallèle à la montée en puissance du renouvelable.

Présidée par Jacques Percebois, professeur d'université spécialiste de l'énergie, la commission aura pour vice-président Claude Mandil, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Selon un projet de composition, elle regroupera également six autres experts: le professeur Christian de Perthuis, l'économiste Christian de Boissieu, l'ancien PDG d'EDF Pierre Gadonneix, la directrice énergie de CapGemini Colette Lewiner, l'ingénieur Jean-Marc Jancovici et l'économiste spécialiste des matières premières Jean-Marie Chevalier.

Doivent s'ajouter des ONG invitées (WWF, Réseau Action Climat, UFC Que choisir...), syndicats (CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FO), des fédérations professionnelles (Union française de l'industrie pétrolière, Syndicat des énergies renouvelables, Union française de l'électricité...) et des représentants de l'Etat et des agences publiques, selon la liste encore provisoire.

L'organisation écologiste Greenpeace, qui figurait sur la liste d'un projet de participants, a décliné au motif que les experts retenus étaient tous --à l'exception de M. de Perthuis-- des "pro-nucléaires notoires", dont plusieurs ont travaillé pour EDF ou Areva (ex-Cogema).

"Greenpeace n'a aucun espoir quant à l'issue des travaux de cette commission lancée au moment même où le ministre de l'Industrie et de l'Energie annonçait que la sortie du nucléaire n'était pas une option pour le gouvernement", déclare l'ONG dans un communiqué.

"La commission annoncée par le ministre comme +naturellement pluraliste+ n'est en réalité qu'un nouvel outil de communication en faveur de l'industrie nucléaire", critique-t-elle.

Sciences et Avenir 06/09/2011

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Aujourd'hui, mercredi 7 septembre, la Cour d'appel de Paris rendra son verdict quant à l'avenir de l'enquête sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France. Ouverte il y a dix ans, cette enquête pourrait être close, comme le requiert le parquet général, estimant qu'aucune conséquence sur la santé n'a pu être scientifiquement prouvée.

Plus de 25 ans après la catastrophe de Tchernobyl, l'enquête sur les conséquences sanitaires du nuage radioactif en France pourrait être close. Demain matin, rapporte Romandie, la Cour d'appel de Paris rendra sa décision, suivant ou non l'avis du parquet général, qui requiert un abandon de l'enquête faute de preuves scientifiques.
Cette enquête, ouverte en 2001, a porté sur les mesures de radioactivité réalisées en France lors du passage du nuage, au printemps 1986. Les plaignants, pour la plupart atteints de maladies touchant la thyroïde, dénoncent une "minimisation des risques encourus". L'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le Pr Pierre Pellerin, est accusé d'avoir trompé la population quant aux niveaux de radioactivité mesurés lors du passage du nuage de Tchernobyl. Dans plusieurs communiqués, il se montrait très rassurant, affirmant que "l'élévation relative de la radioactivité" était "très largement inférieure aux limites réglementaires" imposées en France.
Cinq ans après avoir été mis en examen, le Pr Pellerin réclame un non-lieu. Le 31 mars dernier, le parquet a soutenu cette demande, et requit la clôture de l'enquête. Le ministère public affirme que les analyses scientifiques de l'enquête ont mené à la conclusion que le nuage de Tchernobyl n'avait pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France, n'établissant notamment aucun lien avec des maladies de la thyroïde.

Des études effectuées en Corse

Alors que leur avocat se déclarait en mars peu optimiste quant à une éventuelle poursuite de l'enquête, les plaignants déplorent l'absence de certains éléments qui laisse le dossier inachevé. La juge chargée de l'enquête, Marie-Odile Bertella-Geffroy, attend entre autres les résultats d'une étude menée dans plusieurs villages corses. En effet, il y a peu une étude à confirmer une nette augmentation des troubles thyroïdiens en Corse dans les années suivant le passage du nuage.



Maxisciences 06/09/2011

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L'enquête sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France s'est achevée mercredi par un non-lieu, 10 ans après son ouverture, la cour d'appel de Paris estimant que la catastrophe nucléaire de 1986 n'a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a en particulier mis hors de cause l'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le Pr Pierre Pellerin, seul mis en examen, pour "tromperie aggravée", en 2006 dans cette affaire.

"C'est un point final à ce dossier. L'association qui regroupe les victimes va se pourvoir en cassation contre cet arrêt pour avoir épuisé toutes les voies de recours", a dit Me Bernard Fau, l'avocat des parties civiles.

"C'est une décision qui va laisser un goût amer du point de vue des victimes (...) et chez tous ceux qui, dans la société civile, ont attaché un intérêt à l'impact que peut avoir un nuage radioactif survolant un pays après une catastrophe nucléaire", a-t-il ajouté.

Une colère qui ne s'est pas fait attendre, notamment en Corse : "Avec ce non-lieu, on s'est moqué de nous", a déclaré le Dr Denis Fauconnier, généraliste aujourd'hui retraité, qui avait le premier évoqué des retombées sur la population insulaire.

"Les dégâts provoqués étaient connus au plus haut niveau de l'Etat", a-t-il ajouté, affirmant que "les preuves de la répercussion du passage du nuage radioactif sur la Corse sont irréfutables".

L'enquête avait été ouverte en 2001 après une plainte de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad).

La juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy avait concentré ses investigations sur les informations communiquées en termes de radioactivité sur l'Hexagone au moment du passage du nuage au printemps 1986, en particulier sur une minimisation des risques encourus.

Pour le ministère public les analyses scientifiques s'accordent pour établir que la catastrophe de 1986 n'a pas eu de conséquence sanitaire mesurable en France; en particulier, aucun lien n'a été fait avec des maladies de la thyroïde.

"Dès l'audience (...), le climat était à vouloir arrêter ce dossier pour des raisons qui peuvent être légitimes, qui tiennent à la difficulté d'établir un lien de causalité entre des maladies présentées par certaines personnes et le passage du nuage", a dit Me Fau.

Dans la classe politique, le député Noël Mamère (Europe Ecologie-Les Verts) s'est élevé contre ce qu'il qualifie de "déni de justice qui prouve la force du lobby nucléaire dans notre pays". Eva Joly, candidate d'EELV à la présidentielle, a dénoncé un Etat "au-dessus des lois".

"A l'heure où le Japon affronte une catastrophe nucléaire où l'accès à l'information des populations civiles n'est pas garanti, et même bafoué, la garantie d'impunité que nous renvoyons est scandaleuse", a estimé la député européenne Corinne Lepage.

"Nous n'acceptons pas le mensonge d'Etat et notre enquête doit permettre à des victimes d'aller en justice", a déclaré Josette Risterucci, présidente à l'Assemblée de Corse de la commission Tchernobyl.

La justice a "volé le procès aux malades de la thyroïde en France", a estimé dans un communiqué le réseau "Sortir du nucléaire".

Le Parti de gauche a dénoncé un "véritable scandale!". "Ce véritable déni de justice confirme l'aveuglement de la justice face aux intérêts des lobbys économiques est honteux. Ça suffit ! Ils ne nous feront pas taire", a écrit le PG dans un communiqué.

Sciences et Avenir 07/09/2011

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Au cours d’un entretien accordé hier à l’AFP, la nouvelle directrice de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a réclamé des "réponses" et des plans de sortie aux pays qui ont décidé d’abandonner leur programme nucléaire.

Selon la nouvelle directrice de l’Agence internationale de l'énergie (AIE), Maria van der Hoeven, le nucléaire "aura sa place" dans l’avenir, et ce malgré la catastrophe de la centrale de Fukushima. C’est la raison pour laquelle elle a demandé aux pays qui avaient renoncé à leur programme (Allemagne, Suisse et Italie) d’apporter des "réponses" et des plans de sortie clairs dans le domaine.

"Si vous voulez abandonner le nucléaire, ma question est : "comment allez vous faire face à la demande croissante d'énergie quand vous renoncez à l'une de vos sources ?" Tous les pays et gouvernements qui veulent abandonner le nucléaire doivent répondre à cette question", a déclaré la directrice exécutive.

L'ex-ministre néerlandaise, qui a pris ses fonctions à la tête de l’AIE le 1er septembre et pour quatre ans, a évoqué le cas de l'Allemagne. Selon elle, l'abandon programmé du nucléaire à l'horizon 2022 va avoir des conséquences au niveau européen, avec des importations de l'étranger et des hausses de prix.

Du nucléaire et des énergies renouvelables

"Comment allez-vous vous assurer que votre approvisionnement en énergie est suffisant ?", a-t-elle insisté. "Si votre réponse est : "on va utiliser les énergies renouvelables", alors ma question est "comment ?". "Quelle est l'efficacité-coût actuelle des renouvelables ? Comment allez-vous accélérer leur développement ?" Ce sont des questions auxquelles il faut répondre, sinon ce sont des déclarations plutôt gratuites", estime-t-elle.

"Si nous voulons vraiment (et c'est le cas) aller vers un futur avec moins d'émissions de CO2, il n'y a que deux vraies possibilités : le nucléaire, parce qu'il n'en produit pas, et les énergies renouvelables", a-t-elle déclaré, en soulignant que le gaz pourrait servir "en attendant".

Maxisciences 08/09/2011

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Péril nucléaire : un nouveau procédé enrichit l'uranium au laser


Le groupe industriel américain General Electric (GE) prévoit de relancer à grande échelle aux États-Unis un procédé d'enrichissement de l'uranium au laser, ce qui suscite de nombreuses craintes quant à la prolifération nucléaire, rapporte le New York Times.

Un demi-siècle d'échec n'aura pas suffi à enrayer les tentatives d'enrichissement de l'uranium au laser : une entreprise américaine teste actuellement cette technique qui fait craindre de nouveaux risques de prolifération. En effet, le New York Times publie une longue enquête qui révèle que "General Electric teste avec succès depuis deux ans un procédé d'enrichissement de l'uranium au laser" dans une installation située près de Wilmington, en Caroline du Nord dans l'Est des Etats-Unis. Le quotidien américain cite ainsi Christopher Monetta, le président de Global Laser Enrichment, la filiale de GE et du groupe japonais Hitachi qui exploite cette installation : "nous sommes actuellement en train de parfaire les plans" d'un projet d'extension.

Selon le quotidien, le groupe "a demandé aux autorités fédérales l'autorisation de construire une usine d'un coût d'un milliard de dollars afin de produire du combustible nucléaire en grande quantité" et a obtenu l'assurance d'obtenir une réponse "d'ici à l'année prochaine". Si l'on en croit Christophe Monetta cité par l'AFP, "l'usine prévue enrichirait alors chaque année suffisamment d'uranium pour alimenter jusqu'à 60 grands réacteurs".

Des craintes d'une prolifération nucléaire

Le projet de GE et Hitachi fait craindre aux associations soucieuses de la non-prolifération nucléaire "la révélation au public qu'un demi-siècle d'échec de l'enrichissement au laser semble en train de s'achever" et que celui-ci n'a pas suffi à décourager les sociétés d'utiliser ce procédé. En effet, la technique de l'enrichissement de l'uranium au laser est connue depuis les années 1960 mais la recherche sur le sujet a été plus ou moins abandonnée, car la méthode apparaissait difficile à rentabiliser. Du moins, jusqu'à ce que des chercheurs australiens mettent au point un procédé satisfaisant au milieu des années 1990, écrit le New York Times. Selon l'article, GE a alors racheté en 2006 leur brevet baptisé Silex, acronyme anglais pour "séparation des isotopes par excitation au laser".

Mais plus inquiétant encore : les associations redoutent que le procédé puisse tomber entre les mains d’États comme l'Iran ou de groupes terroristes et être utilisé à la fabrication d'une bombe nucléaire. L'enrichissement de l'uranium a pour but d'augmenter la teneur du minerai brut en isotope 235, seul nucléide naturel qui soit fissile. Lorsqu'il est enrichi à environ 4% en uranium 235, le matériau radioactif peut être utilisé comme combustible dans une centrale nucléaire, mais à 90 %, il peut servir à fabriquer une bombe atomique.



Maxisciences 28/08/2011

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Explosion dans une installation nucléaire en France

Selon l'agence de presse Reuters, une explosion s'est produite lundi 12 septembre dans l'usine de traitement du combustible nucléaire de Marcoule, en banlieue de Nîmes, dans le sud de la France.

On ne connaît pas encore les détails, mais d'après l'agence de presse, l'explosion aurait fait un mort et plusieurs blessés.

Selon la police, aucune fuite radioactive n'aurait été détectée jusqu'à présent.


NHK 12/09/2011

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Explosion dans un centre de traitements de déchets nucléaires : pas de fuites (ASN)

Une explosion s’est produite ce lundi 12 septembre vers 11h45 dans un centre de traitements de déchets radioactifs, près de la centrale nucléaire de Marcoule, dans le Gard. L’incident est « terminé », affirme l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans son second communiqué diffusé peu avant 16h00.

C’est un four servant à fondre des déchets métalliques (outils, pompes, vannes..) faiblement ou très faiblement radioactifs, qui a explosé, précise l’ASN). Une personne a été tuée, quatre autres blessées dont une grièvement brûlée. L’incendie a été maîtrisé vers 13heures. Les blessés n’ont pas été contaminés et aucune fuite ne s’est produite à l’extérieur du bâtiment, toujours selon l’ASN. «Cet accident ne comporte pas d’enjeu radiologique ni d’action de protection des populations » conclut l’autorité.

«A 14h15 heure locale, aucune contamination n'a été détectée» relève la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), qui dispose de balises de détection de la radioactivité non loin de Marcoule.

L’explosion s’est produite sur une installation (la Centraco) exploitée par la société Socodei, filiale d’EDF pour le traitement des déchets peu radioactifs. Des inspections devront déterminer les causes de l’accident.

Sciences et Avenir 12/09/2011

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La première centrale nucléaire iranienne, construite par la Russie à Bouchehr (sud), ne devrait pas entrer en service avant le début 2012, a déclaré lundi un haut responsable, en soulignant que l'Iran privilégiait la sécurité plutôt que le calendrier.

"Nous prévoyons de pouvoir connecter la centrale avec toute sa puissance au réseau électrique d'ici la fin de l'année" iranienne en mars 2012, a déclaré Mohammad Ahmadian, responsable des centrales nucléaires au sein de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), lors d'une cérémonie marquant la montée de Bouchehr à 40% de sa puissance.

"Compte tenu de l'importance des questions de sécurité, spécialement après l'accident de Fukushima au Japon, nous allons aborder les prochaines étapes avec patience, rigueur, et dans le strict respect des procédures", a ajouté M. Ahmadian, cité par le site internet de la télévision d'Etat.

Cette formulation semble annoncer un nouveau retard dans la mise en service de la centrale, initialement prévue en décembre 2010 mais reportée à plusieurs reprises à la suite de divers incidents techniques.

A la mi-août, le chef du programme nucléaire iranien, Fereydoun Abbassi, Davani avait annoncé que la centrale, raccordée au réseau électrique le 3 septembre avec une puissance de 60 mégawatts, atteindrait 400 MW le 12 septembre puis sa capacité maximale de 1.000 MW fin novembre ou début décembre.

Lundi, M. Ahmadian a toutefois annoncé qu'il serait auparavant nécessaire de déconnecter la centrale pendant plusieurs semaines pour faire refroidir le réacteur et effectuer une inspection générale.

"Vu la sensibilité des questions de sécurité, nous ne voulons imposer aucune pression à nos collègues en annonçant une date" pour l'entrée en service de la centrale, a expliqué M. Abbassi Davani lors d'une conférence de presse à Bouchehr.

"Ce n'est qu'après que tous les tests auront été effectués (...) que nous pourrons déterminer précisément la date à laquelle la centrale pourra atteindre toute sa puissance", a confirmé le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, présent à la cérémonie de lundi.

Bouchehr, présentée par l'Iran comme le symbole de son accession à l'ère nucléaire, avait été inaugurée en fanfare par les autorités en août 2010, après 35 ans de vicissitudes.

Le projet, lancé par l'allemand Siemens en 1975, avait été stoppé par la révolution islamique de 1979 puis par la guerre contre l'Irak, avant d'être repris par la Russie en 1995 au grand dam des Occidentaux, inquiets des ambitions nucléaires iraniennes.

Diverses difficultés techniques, financières ou politiques ont ensuite entraîné une dizaine d'années de retard sur le calendrier initial, qui prévoyait une entrée en service en 1999.

Ces retards ont entraîné à plusieurs reprises des tensions entre l'Iran et la Russie, Téhéran soupçonnant Moscou de traîner volontairement des pieds sous la pression des Occidentaux.

Ces derniers ont longtemps affirmé que Bouchehr pouvait aider l'Iran a développer des compétences nucléaires militaires, avant d'admettre que la centrale, placée sous le contrôle de techniciens russes et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ne constituait pas un risque de prolifération.

Sciences et Avenir 12/09/2011

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Six mois après l'accident de Fukushima, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a appelé lundi les pays à ne pas baisser leur garde en matière de sûreté nucléaire.

"Nous ne devons pas perdre notre sens de l'urgence", a déclaré Yukiya Amano, selon le texte de son discours introductif au conseil des gouverneurs, dont la réunion à huis clos doit durer jusqu'à vendredi.

"Il faudra des améliorations visibles et rapides dans la sûreté nucléaire -et pas seulement des bonnes intentions- pour restaurer la confiance dans l'énergie nucléaire", a-t-il insisté.

Un appel d'autant plus d'actualité qu'une explosion a eu lieu lundi dans un centre de traitement de déchets près du site nucléaire français de Marcoule (sud), faisant un mort et quatre blessés, dont un grave.

Selon une porte-parole du ministère de l'Energie à Paris, l'incident "n'a pas occasionné de fuite radioactive".

"L'incident en France est un exemple" nous rappelant que nous "devons aller de l'avant" en matière d'amélioration de la sûreté, a souligné M. Amano au cours d'une conférence de presse.

Il n'a pas souhaité se prononcer davantage pour le moment sur l'incident. L'AIEA "a demandé des informations" à la France, a-t-il dit, ce qui est la procédure classique pour tout incident nucléaire.

Lors de la conférence générale ministérielle de juin, le Japonais avait reçu mandat de mettre au point un plan d'action visant à renforcer la sûreté des 432 centrales nucléaires répertoriées dans le monde.

Mais la tâche n'a à l'évidence pas été aisée pour le chef de l'AIEA. Dans son discours, il évoque "un processus intense de consultations avec les Etats membres", dont les opinions sur la meilleure façon de renforcer la sûreté divergaient sur de nombreux points.

Le principal sujet de contentieux a porté sur les inspections internationales des centrales, avaient indiqué des diplomates à Vienne. En juin, M. Amano avait suggéré de procéder à des tests dans une quarantaine de sites dans le monde, choisis par l'agence, sur les trois prochaines années et de rendre publics les résultats.

Un tel dispositif aurait permis d'"ajouter de la transparence et de la crédibilité" aux examens nationaux, avait-il argumenté.

La proposition n'a pas été du goût de plusieurs pays, comme la Chine et les Etats-Unis, très attachés à leur souveraineté nationale en matière de contrôle de leurs centrales, selon des sources diplomatiques.

M. Amano a donc été contraint à plus de modestie. Dans le projet de plan d'action en douze points, que l'AFP a pu consulter, il encourage les pays disposant de centrales à accepter, sur une base "volontaire", qu'une équipe d'experts internationaux fasse une inspection, sans préciser de calendrier.

La mise en oeuvre du plan d'action nécessitera un "engagement ferme et pérenne" de la part des Etats membres, a-t-il toutefois souligné. Et il a, selon lui, vocation à être actualisé en fonction des nouveaux enseignements qui seront tirés à l'avenir, notamment de la catastrophe au Japon.

L'accident nucléaire japonais, provoqué le 11 mars par un tremblement de terre puissant suivi d'un tsunami géant, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986. Il a entraîné une révision de la politique énergétique de certains pays: l'Allemagne et la Suisse ont décidé leur retrait progressif de l'atome, l'Italie a renoncé à y revenir.

Concernant l'Iran, l'autre grand sujet de discussion de cette semaine, M. Amano a souligné une "plus grande transparence" que d'ordinaire lors d'une visite d'experts de l'AIEA en août, sans que cela soit pour autant suffisant.

Il a réitéré l'"inquiétude grandissante" de l'AIEA concernant une éventuelle dimension militaire du programme nucléaire de la République islamique et l'a invitée à remplir toute ses obligations afin de dissiper les doutes sur la nature de son programme.

Les grandes puissances redoutent que l'Iran ne veuille se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire, ce que Téhéran dément.



Sciences et Avenir 12/09/2011

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Cet après-midi, l'Autorité de sûreté nucléaire a révélé que ce n'est pas la première fois qu'un incident se produit sur le site nucléaire de Marcoule qui regroupe de nombreuses installations. Depuis l'an 2000, l'agence a comptabilisé 18 rapports dont celui d'un incident de niveau 2 survenu en mars 2009.

Depuis sa création en 1956, le site de Marcoule situé sur les bords du Rhône dans le Gard a accueilli de nombreuses installations dont le fameux centre de traitement et de conditionnement des déchets Centraco. Mais comme a pu le laisser supposer l'incident survenu ce matin dans le four, l'incinérateur n'est pas comme les autres. Il traite des ferrailles et autres pièces métalliques radioactives issues des centrales d'EDF, des installations du Commissariat à l'énergie atomique mais aussi de laboratoires ou d'hôpitaux, rapporte Le Figaro.fr.

Le but est ainsi de fondre les métaux à 1.600 degrés Celsius ou de les incinérer afin de réduire le volume des déchets, jusqu'à dix fois, avant de les expédier au centre de stockage de Soulaines, dans l'Aube qui est géré par l'Agence nationale de déchets radioactifs. Toutefois, les déchets sont de très faible à faible activité radioactive. Lors de sa première année d'activité dès 1999, l'usine avait traité 1.809 tonnes de déchets transformés en 1.832 colis, selon Le Figaro.

Un incident de niveau 2 en mars 2009
Mais comme d'autres installations nucléaires, l'usine Centraco et le site de Marcoule ont déjà connu plusieurs incidents et étaient étroitement surveillés par l'Autorité de sûreté nucléaire. 18 rapports d'incidents auraient ainsi été comptabilisés à Marcoule depuis l'an 2000 par l'agence d'après l'Express.fr. Le dernier remonterait au mois de juin lorsque le personnel de l'usine a constaté qu'une alarme incendie de l'unité d'incinération ne fonctionnait plus. Néanmoins, un incident bien plus sérieux, classé en niveau 2 est survenu en mars 2009 sur le site, plus précisément à l'installation nucléaire Melox d'Areva.

A l'occasion d'une opération exceptionnelle, une masse de matière fissile avait été introduite dans l'usine et avait provoqué un dépassement de la "limite de sûreté-criticité", autrement dit le démarrage d'une réaction nucléaire non contrôlée, relève le Figaro.fr. Depuis 2010, le CEA s'était donc engagé vis à vis de l'ASN "à réaliser des travaux importants pour améliorer la sûreté de ses installations". Des progrès et des améliorations constatées par l'ASN qui restait vigilante.

Quant à l'usine Centraco, l'autorité avait rappelé le 6 avril 2011 un "constat de lacunes dans la culture de sûreté au sein de l'installation Centraco" durant 2010 mais avait également estimé que les "mesures correctives" commençaient "à porter leurs fruits", cite L'express.fr.
Découvrez les premières images de l'accident nucléaire survenu sur le site de Marcoule
Maxisciences 12/09/2011

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Naoto Kan favorable à une révision de la politique nucléaire


L'ancien premier ministre japonais Naoto Kan a appelé à une révision complète de la politique nucléaire de l'Archipel.

Dans une interview accordée à la NHK, M. Kan a fait savoir que le traitement du combustible nucléaire usagé et la gestion des déchets avait pris 10 à 20 ans de retard sur le programme initial mais qu'aucune révision de la politique n'avait encore été menée. Il a exhorté le gouvernement à avoir des discussions approfondies sur cette question et à fixer de nouvelles orientations le plus vite possible.

D'après M. Kan, son homologue français François Fillon avait profité du G8 de mai en France pour lui annoncer que Paris pouvait accepter du combustible nucléaire usagé, le retraiter avant de le rendre au Japon. M. Kan précise qu'il a transmis l'information à ses ministres et aux administrations gouvernementales en charge de l'énergie.

Mais il estime que si Tokyo demande à Paris de retraiter le combustible nucléaire, cela signifiera la fin des travaux de recherche et développement sur le recyclage de ce combustible dans l'Archipel.

NHK 13/09/2011

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Les autorités françaises s'efforcent de rassurer la population après l'accident de Marcoule


Les niveaux de radiation seraient normaux autour du centre de traitement des déchets de Marcoule, dans le sud de la France. C'est en tout cas ce qu'affirment les autorités françaises après l'explosion qui a eu lieu sur le site lundi.

La déflagration a été observée dans un bâtiment qui abrite un fourneau pour faire fondre des déchets faiblement radioactifs. Elle a fait un mort et quatre blessés.

Selon les responsables du site, l'explosion n'a pas eu lieu dans le fourneau, comme annoncé initialement, mais près du fourneau. L'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire, l'IRSN, a fait savoir que les niveaux de radiation dans l'air autour de l'installation sont les mêmes que ceux d'avant l'accident.

Aucun ordre d'évacuation n'a été émis pour la population environnante. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet s'est rendue sur les lieux pour assurer aux habitants qu'il n'y avait pas de fuite nucléaire.

Selon les observateurs, les autorités s'efforcent de rassurer la population, alors que l'inquiétude grandit sur la sûreté des installations nucléaires françaises depuis l'accident de la centrale japonaise Fukushima Dai-ichi.

NHK 13/09/2011

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Après Fukushima, un vrai débat d'experts sur le nucléaire en France ?


Est-il souhaitable, et possible, de sortir du nucléaire ? La France se penche à son tour sur la question qui agite la planète depuis Fukushima même si la commission d'experts de l'énergie qui vient d'être créée est loin de ressembler au grand débat réclamé par les ONG.

Chez les principales ONG, de France Nature Environnement (FNE) à Greenpeace en passant par l'ex-Fondation Hulot (FNH) ou WWF, la réponse est unanime: "on ne participera pas" à cette commission annoncée le 6 septembre par le ministre de l'Energie pour établir les scénarios énergétiques possibles en 2050.

"On ne discute pas de la politique énergétique de la France et on ne discute pas de manière sérieuse de la place du nucléaire en trois mois", résume à l'AFP Benoît Faraco, de la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH).

Les ONG, précisant ne pas avoir été invitées à ce jour, soulignent dans un bel ensemble ne rien attendre de nouveau d'experts qu'elles jugent plutôt pro-nucléaires et d'un rapport publié à quelques mois des élections.

Présentée comme "naturellement pluraliste" par le ministre de l'Industrie Eric Besson, cette commission a pour mission d'évaluer les divers scénarios énergétiques possibles en 2050, dont ceux tablant sur "une sortie progressive du nucléaire à horizon 2050 voire 2040", hypothèse qui n'est toutefois aucunement dans les projets du gouvernement.

S'il ne constituera pas un mini-Grenelle de l'énergie, en raison de l'absence des ONG, l'exercice constitue néanmoins une démarche inhabituelle en France, où le nucléaire assure 75% de la production d'électricité.

Alors que, depuis la crise de Fukushima, l'Allemagne, l'Italie ou la Suisse ont tourné le dos au nucléaire et que le Japon reprend ses activités avec une production nucléaire toujours réduite de 80%, la France se lance dans "un exercice qui est évidemment intéressant", note l'association négaWatt.

"Il a fallu Fukushima"

"Avant Fukushima, un scénario qui envisageait une sortie du nucléaire était tabou en France, non recevable, la meilleure preuve c'est le refus absolu d'en parler pendant le Grenelle", indique Thierry Salomon, président de cette association d'énergéticiens qui porte un tel scénario.

"Il a fallu Fukushima et les décisions allemande, italienne et suisse pour que les gens qui envisagent une sortie du nucléaire ne passent plus pour de dangereux hurluberlus", ajoute-t-il, contestant toutefois le "timing" de ce travail et "le problème d'équilibre de la commission".

"C'est un exercice qui devrait apporter de la valeur ajoutée, c'est pour ça que j'ai décidé d'y aller", assure de son côté l'ingénieur Jean-Marc Jancovici, l'un des huit experts de la commission.

"Si c'est pour porter une conclusion écrite à l'avance, cela n'a évidemment pas d'intérêt, mais c'est normalement un exercice qui doit permettre de comprendre les implications et les conditions de réalisation possibles des divers scénarios énergétiques", estime cet expert favorable au nucléaire.

"La question, ce n'est pas: +Est-ce qu'on sort du nucléaire?+, mais +Qu'est-ce qu'on met à la place?+", ajoute-t-il.

Les experts ne produiront toutefois "absolument pas un rapport sur le nucléaire, mais un rapport sur les perspectives énergétiques à 2050", insiste le vice-président de la commission, Claude Mandil, rappelant que le nucléaire fournit moins de 20% de l'énergie globalement consommée en France.

"D'ici 2050, on ne sait pas ce qui va se passer. La vertu essentielle d'une politique énergétique, c'est la flexibilité, c'est d'être précisément en mesure de changer de scénario en fonction des imprévus", ajoute l'ancien directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La commission, présidée par le professeur d'université Jacques Percebois, doit tenir une première réunion plénière mi-octobre. Ses conclusions sont attendues pour janvier.

Sciences et Avenir 14/09/2011

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L'AIEA va adopter un plan d'action pour assurer la sécurité des centrales

L'Agence internationale de l'énergie nucléaire va adopter un plan d'action visant à renforcer la sécurité dans les centrales nucléaires du monde entier en effectuant des inspections régulières.

L'AIEA va organiser sa rencontre annuelle au niveau ministériel à Vienne pendant cinq jours à compter de ce lundi.

La rencontre devrait aboutir à l'approbation d'un plan d'action adopté lors la réunion du conseil des gouverneurs mardi dernier, en réponse à l'accident nucléaire de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi dans le nord-est du Japon, après le séisme et le tsunami qui ont frappé cette région le 11 mars.

Le plan non contraignant stipule que l'agence dépêchera des inspecteurs pour examiner les réacteurs en fonctionnement des différentes nations au moins une fois au cours des trois prochaines années. Cette visite initiale sera suivie d'autres, régulières.


NHK 19/09/2011

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Siemens va quitter le secteur nucléaire

Le géant allemand de l'industrie et de l'ingénierie Siemens se retire du secteur nucléaire après la décision du gouvernement allemand d'abandonner la production d'énergie nucléaire.

Le président de la compagnie, Peter Loescher, a révélé le plan dans une interview publiée dimanche dans l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel".

M. Loescher a expliqué que la compagnie ne serait plus impliquée dans la construction de centrales nucléaires. Cette décision, a-t-il précisé, est la réponse de la compagnie à la décision sans ambigüité de la société et du gouvernement allemand d'abandonner l'énergie nucléaire.

Siemens est le premier fabriquant important d'équipements nucléaires à quitter cette industrie.

NHK 19/09/2011

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Commentaire : conférence de l'AESJ sur le nucléaire


Pour notre commentaire d'aujourd'hui, nous donnerons la parole à Tetsuo Ito, directeur de la Société japonaise de l'énergie atomique, ou AESJ, et actuellement responsable de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'Université du Kinki.

Radio Japon L'AESJ a entamé ce lundi sa conférence de quatre jours pour discuter de ce que devrait faire la société dans l'avenir. A quelles sortes de débats vous attendez-vous ?

Tetsuo Ito
Pour un chercheur, le plus important est d'utiliser les connaissances acquises, non pour ses propres recherches, mais pour le bien des habitants.

Certaines personnes pourraient penser que l'AESJ est un groupe d'experts pro-nucléaire qui ne pensent pas sérieusement à l'accident. Nous devons comprendre exactement ce qui se passe et examiner attentivement l'accident, de manière à apprendre ce que nous devrions faire. Il est également nécessaire pour l'AESJ de gagner la confiance du public. J'espère que la dernière conférence de l'AESJ offrira une telle opportunité.

Radio Japon Votre équipe devrait présenter les résultats de ses recherches sur la contamination du sol lors de la conférence. Qu'ont révélé vos recherches ?

Tetsuo Ito
Notre équipe de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'Université du Kinki a continué à étudier la contamination du sol à Kawamata, une ville à environ 40 km de la centrale, à la demande de l'administration locale.

La découverte la plus importante a été que deux substances radioactives, le césium 137 et le césium 134, s'attachaient au sol à une faible profondeur. Notre équipe a poursuivi ses études depuis avril, un mois après l'accident, et les substances n'ont pas changé de position, restant à la même profondeur. Il est peu probable qu'elles migrent plus en profondeur, sous l'effet de la pluie ou d'autres phénomènes atmosphériques. Cela veut dire qu'enlever quelques centimètres de terre de la surface sera un moyen efficace de décontaminer.

Radio Japon
Le 26 août, le gouvernement a promis de faire les efforts nécessaires pour éliminer les substances radioactives, l'objectif étant de réduire de moitié les niveaux d'exposition aux radiations des habitants dans l'espace de deux ans. Des projets pilotes verront bientôt le jour dans plusieurs zones, mais les travaux de décontamination à grande échelle ne commenceront pas avant janvier au plus tôt, n'est-ce pas ?

Tetsuo ItoLe travail de décontamination ne suffira pas à éliminer complètement les substances radioactives, mais il peut aider à réduire les niveaux de contamination, de telle façon que ces substances ne seront pas nocives à la santé humaine. Le problème est que le gouvernement n'a pas encore décrit les moyens de traiter le sol prélevé. En l'absence de mesures de ce type, décidées par le gouvernement, les habitants concernés restent perplexes, ne sachant pas quoi faire.
Je pense que nous autres experts devrions présenter des propositions variées pour faire progresser les choses, lors de cette conférence et en d'autres occasions.


NHK 19/09/2011

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Ouverture de la conférence ministérielle de l'AIEA


Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique Yukiya Amano a promis que l'agence jouerait un rôle clé pour assurer la sûreté des centrales nucléaires dans le monde entier.

La rencontre annuelle au niveau ministériel de l'AIEA s'est ouverte ce lundi à Vienne, en Autriche.

Dans son discours d'ouverture, M. Amano a informé les participants sur la crise à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, frappée par la double catastrophe du 11 mars. Il a fait remarquer que la situation sur le site restait stable et que l'arrêt à froid des réacteurs de la centrale sera effectué comme prévu. Il a également souligné que l'agence offrirait son soutien entier aux efforts du Japon pour répondre à cet accident.

Entre-temps, le ministre japonais en charge de la crise nucléaire, Goshi Hosono, a déclaré que le gouvernement s'efforçait d'obtenir l'arrêt à froid des réacteurs de la centrale de Fukushima avant la fin de l'année, plus tôt qu'initialement prévu.

A l'origine, l'arrêt à froid était programmé pour le début de l'année prochaine.

NHK 19/09/2011

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Fukushima: Grande manifestation à Tokyo pour dire "Plus jamais ça"



Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé lundi à Tokyo pour dire "Plus jamais de Fukushima" et réclamer "l'arrêt des centrales nucléaires", un peu plus de six mois après l'accident nucléaire.

Environ 60.000 personnes ont défilé, d'après les organisateurs, lors d'un des rassemblements les plus importants depuis le 11 mars, jour du séisme de magnitude 9 et du tsunami géant qui ont entraîné la défaillance de la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo) et des rejets massifs de radiation.

"Arrêt des centrales nucléaires ! Plus jamais de Fukushima !", ont crié les manifestants, rassemblés à proximité du sanctuaire Meiji, dans le centre de la capitale, sous un soleil de plomb.

Présent, le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe a déclaré à la foule: "Certains disent qu'il est impossible de se passer d'énergie nucléaire, mais c'est un mensonge. L'énergie nucléaire est toujours accompagnée de destructions et de sacrifices".

Organisée par plusieurs associations antinucléaires, la manifestation a aussi attiré des riverains de Fukushima Daiichi qui ont été contraints d'évacuer leur domicile.

"Si nous n'arrivons pas à sortir du nucléaire maintenant, nous n'arriverons jamais à construire un monde sans cette énergie", a souligné Kazuhiro Hashimoto, un employé médical de la région de Fukushima.

"Il sera trop tard pour protester après le prochain accident nucléaire. Nous espérons que celui de Fukushima sera le dernier", a-t-il ajouté.

Le nouveau Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a promis d'annoncer d'ici à l'été 2012 une nouvelle politique énergique, où la part du nucléaire serait réduite au profit des énergies renouvelables.

Avant l'accident de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, le Japon prévoyait d'augmenter la part du nucléaire dans son électricité d'un peu moins de 30% en 2010 à 50% d'ici à 2030.

Sciences et Avenir 20/09/2011

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Plusieurs manifestations ont rassemblé dimanche en Alsace environ 1.500 personnes qui protestaient contre le nucléaire et demandaient la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).

A l'appel des associations membres du réseau Sortir du Nucléaire et d'organisations écologistes allemandes, les militants se sont retrouvés en milieu de journée sur les ponts enjambant le Rhin à Chalampé, Neuf-Brisach et Gerstheim. La gendarmerie a installé des déviations pour permettre la circulation routière entre la France et l'Allemagne sur ces axes.

A Chalampé, près de la doyenne des centrales nucléaires françaises, environ 600 personnes, en majorité des militants allemands, ont demandé la fermeture immédiate de Fessenheim. "L'essentiel est acquis, la sortie du nucléaire est devenue incontournable pour l'élection présidentielle", s'est félicité devant la presse le sénateur EELV Jacques Müller, maire de Wattwiller (Haut-Rhin).

A Neuf-Brisach, près de 750 personnes ont bloqué sans incident le pont pendant une heure avant de se disperser dans le calme, selon la police.

Les manifestants n'étaient qu'une petite centaine à Gerstheim, selon les organisateurs.

Ces manifestations étaient organisées au surlendemain de la publication du rapport sur les tests de résistance de la centrale haut-rhinoise par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ce rapport est "vide" et "n'apporte rien qu'on ne savait déjà", a estimé Jean-Marie Brom, responsable régional de Sortir du Nucléaire.

En service depuis 1977, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Dotée de deux réacteurs nucléaires d'une puissance de 900 mégawatts chacun, elle est particulièrement décriée par les écologistes qui réclament sa fermeture en dénonçant notamment sa "vétusté" et son exposition aux risques sismiques. Elle est actuellement à l'arrêt pour plusieurs semaines pour entretien.

D'autres manifestations antinucléaires avaient eu lieu samedi en Allemagne et en Belgique. Près de 300 personnes ont réclamé à Perl (Allemagne) la fermeture de la centrale de Cattenom (Moselle). A Tihange (Belgique), ils étaient quelque 2.000 à demander la sortie du nucléaire.

Sciences et Avenir 20/09/2011

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La Bulgarie veut détruire des champignons contaminés au césium radioactif


Les autorités bulgares vont faire disparaître 200 kilos de champignons cueillis récemment et contaminés par du césium radioactif. L'élément aurait pénétré dans le sol bulgare après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, selon l'agence de sécurité alimentaire.

Plus de 25 ans après, la catastrophe nucléaire de Tchernobyl n'a pas fini de faire parler d'elle. Jeudi, l'agence de sécurité alimentaire de Bulgarie a annoncé qu'elle avait programmé la destruction de quelque 200 kilos de champignons pied-de-mouton contaminés par du césium radioactif.

Ce sont les autorités britanniques qui ont alerté l'an dernier de cette contamination en révélant la présence de petites quantités de cet élément radioactif sur des champignons importés.

Suite à l'accident de Tchernobyl en 1986, le nuage a en effet traversé l'ouest et le sud de la Bulgarie, y déposant notamment du césium-137 et du césium-134. Les éléments ont alors pénétré dans le sol bulgare, contaminant les espèces qui y poussent. Or, les champignons figurent parmi les organismes les plus vulnérables, car ils puisent énormément dans les sols.

"Les champignons pieds-de-mouton cueillis dans les Rhodopes, au sud de la Bulgarie sont infectés par du césium-137, dont la demi-vie est de trente ans", a confirmé l'agence dans un communiqué cité par l'AFP. Depuis le mois de mai dernier, celle-ci réalise ainsi des contrôles stricts et réguliers de ces champignons surtout lorsqu'ils proviennent de milieux naturels. Désormais, elle doit donc détruire les organismes identifiés comme contaminés.

Maxisciences 16/09/2011

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Nucléaire : des constructeurs adoptent un code de bonne conduite


Huit constructeurs mondiaux de centrales nucléaires ont adhéré à un programme de bonne conduite destiné à harmoniser les critères de sécurité et à limiter l’impact de cette industrie sur l’environnement.


Une charte de bonne conduite vient d’être signée par huit constructeurs de centrales nucléaires :

- AECL (Canada),

- Areva (France),

- Atomstroyexport (Russie),

- Kepco (Corée),

- Mitsubishi Heavy Industries et Toshiba (Japon),

- Westinghouse (Etats-Unis)

- et le conglomérat américano-japonais Hitachi-GE Nuclear Energy.

Une liste qui devait normalement comporter un neuvième nom mais le chinois CNNC, a finalement décidé de ne pas adhérer à la charte, rapporte romandie.com.

La première condition préalable pour adhérer à ce programme était d’être membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

La charte n’a aucun pouvoir contraignant, elle établit simplement des principes pour harmoniser les normes de constructions des centrales et fixer la responsabilité des constructeurs en cas d'accident. Concrètement, elle oblige les fabricants signataires à équiper leurs centrales de système d'arrêt d'urgence des réacteurs en cas d'incident.

"Ce qui est important, c'est que des producteurs-exportateurs de cultures différentes puissent s'entendre sur un consensus de bonnes pratiques, qui s'additionnent aux réglementations internationales et aux lois nationales" a indiqué Olivier Loubière, déontologue chez Areva. Selon l'AIEA, une soixantaine de pays ont manifesté un intérêt pour se doter de centrales nucléaires, parmi ceux-ci quinze devraient en acquérir dans les dix prochaines années.

Maxisciences 16/09/2011

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Areva suspend deux sites de conversion d’uranium


Le français Areva a décidé de suspendre pour deux mois la production de deux usines de transformation d’uranium. La baisse de la demande des centrales nucléaires japonaises après la catastrophe de Fukushima est la cause de cet arrêt a expliqué le groupe.


La catastrophe survenue à Fukushima en mars dernier n'a pas fini de perturber le secteur du nucléaire. Hier, le groupe Areva a suspendu la production de deux usines françaises de transformation d'uranium. Les sites de la Comhurex à Malvesi dans l'Aude et au Tricastin dans la Drôme ont été stoppés en raison de la baisse de la demande des centrales nucléaires au Japon, rapporte TV5monde.

Au total, un peu moins de 600 employés sont concernés a indiqué une porte-parole d'Areva. "Au regard des conditions actuelles du marché court terme de la conversion, Comurhex prend la décision d'interrompre sa production sur une durée de deux mois pour cette fin d'année", a déclaré le groupe dans un e-mail à l'AFP. "Cette décision se justifie par les événements intervenus au Japon qui amènent aujourd'hui à une baisse des livraisons des électriciens japonais et à une pression sur les prix court terme de ce marché", poursuit Areva.

En effet, en août, le taux d'utilisation des sites nucléaires japonais a chuté au niveau le plus bas jamais atteint, soit 26,4% de la capacité totale théorique des réacteurs du pays. A l’heure actuelle, seuls 11 réacteurs sur 54 fonctionnent dans l’archipel. Toutefois, le groupe Areva précise qu’"aucune mesure de chômage technique n'est prévue, du fait de congés et de formations prévues pour les employés".

Maxisciences 16/09/2011

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"Pro" et "anti" se disputent sur le coût d'une sortie du nucléaire


Les premières estimations lâchées jeudi par le patron du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) sur le coût d'une sortie du nucléaire en France ont provoqué la fureur des opposants de l'atome, qui dénoncent des "calculs de coin de table".

Dans un entretien au Figaro, Bernard Bigot estime qu'en cas d'abandon du nucléaire en France, "la facture énergétique exploserait" et que "l'impact risque d'être encore plus lourd que la simple application d'une règle de trois" par rapport à l'Allemagne, qui a décidé de "sortir" du nucléaire.

Or, la banque de l'Etat allemand, la KfW, a avancé lundi le chiffre de 250 milliards d'investissements nécessaires en dix ans pour compenser la fermeture des réacteurs outre-Rhin d'ici 2022.

Rapporté à l'importance du nucléaire en France (environ 75% de la production d'électricité, contre 25% en Allemagne), la règle de trois en question donnerait pour l'Hexagone le chiffre de 750 milliards "au bas mot" selon le Figaro, même si, selon M. Bigot, le coût exact est "une question ouverte".

En marge de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, un responsable européen de l'atome avait dit à l'AFP mardi qu'il faudrait, selon lui, sûrement prévoir "le double ou le triple, voire plus", par rapport à la facture allemande.

"Calculs de coin de table" et "intoxication", rétorque dans un communiqué Denis Baupin, maire adjoint de Paris et membre de la direction d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV). "La transition énergétique aura indéniablement un coût, mais le maintien dans le nucléaire en aurait aussi", souligne l'élu écologiste.

Ce maintien deviendrait "particulièrement douloureux", selon M. Baupin, si l'on y ajoutait la mise à niveau des installations après Fukushima, les surcoûts "en croissance exponentielle" des réacteurs EPR, la gestion des déchets et une évaluation "enfin sérieuse" des coûts de démantèlement, sans parler des frais d'un éventuel accident.

L'association Agir pour l'environnement a fait son addition: 750 milliards d'euros n'est pas le coût pour sortir du nucléaire... Mais pour y rester, affirme-t-elle.

Selon l'organisation écologiste, la reconstruction des centrales nucléaires françaises, lorsque celles existantes arriveront en fin de vie, coûtera par exemple à elle seule 300 milliards, plus 171 milliards pour démanteler les anciennes, somme qu'il faudra de toute façon payer...

"La question économique est légitime, mais la vraie question c'est: +si on le fait pas, qu'est que ça coûte?", résume Thierry Salomon, président de l'association écologiste Négawatts. "Autrement dit, ce qui est important, c'est le différentiel, les écarts entre les scénarios de sortie et de statu quo, pas le coût net", explique-t-il à l'AFP.

Cette bataille de chiffres illustre le vide d'études fiables en la matière, dénoncé depuis des années par les écologistes.

Ceux-ci jugent que les prix bas de production de l'électricité nucléaire vantés par les "pro" ne reflètent pas une multitude de coûts sous-estimés, notamment celui nécessaire pour faire disparaître et "retourner à la pelouse" les 58 réacteurs français lorsqu'ils arriveront en fin de vie.

Pour y remédier, la Cour des comptes a été chargée au printemps de remettre d'ici début 2012 un rapport sur les coûts de l'ensemble de la filière nucléaire.

Interrogé par l'AFP en début de semaine sur la question du coût d'une sortie du nucléaire, le ministre de l'Energie Eric Besson a admis n'avoir "aucune idée" du chiffrage.

La question du coût économique devra être abordée par la commission d'experts "Energie 2050", mise en place en septembre pour réfléchir notamment à la possibilité d'une baisse ou d'une sortie progressive du nucléaire, a-t-il souligné.

Sciences et Avenir 22/09/2011

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Japon: une housse pour téléphone mobile qui mesure la radioactivité


Le premier opérateur de télécommunications mobiles nippon, NTT Docomo, a conçu une housse de téléphone portable pour mesurer la radioactivité, une innovation qui répond à l'anxiété des Japonais depuis l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

"La housse anti-désastre" comporte un capteur spécial qui permet, à l'aide d'un logiciel dédié, de quantifier la radioactivité, a indiqué l'opérateur dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait pour le moment d'un prototype qui sera présenté au salon de l'électronique grand public Ceatec début octobre dans la banlieue de Tokyo.

La population nippone s'inquiète légitimement des risques sanitaires liés à la dispersion de particules radioactives dans l'environnement depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont provoqué un grave accident à la centrale Fukushima Daiichi (nord-est).

Invisibles, inodores, indolores, les radiations dans l'environnement naturel ne peuvent être quantifiées qu'au moyen d'appareils à capteurs spéciaux, lesquels sont peu répandus et onéreux, bien que le drame de Fukushima ait donné plus de visibilité à ces dosimètres et que des entreprises aient conçus des modèles meilleurs marché.

Le téléphone portable, objet déjà polyvalent et que tous les Japonais ou presque baladent en permanence sur eux, est potentiellement l'un des engins les plus appropriés pour évaluer l'exposition aux radiations à tout moment, ou que l'on soit, et conserver l'historique de ces données.

Par ailleurs, NTT Docomo a également imaginé deux autres housses de téléphone à divers capteurs, l'une "pour filles" qui jauge l'haleine, l'état d'ivresse et les rayons ultraviolets reçus, l'autre "de contrôle de santé" pour évaluer la masse graisseuse corporelle.


Sciences et Avenir 22/09/2011

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