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Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde

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Suite à l'accident de Fukushima, les exploitants des centrales nucléaires ont encore amélioré leur protection d'urgence interne à l'installation. L'IFSN arrive à cette conclusion au terme de l'examen des rapports exigés. Un potentiel d'amélioration supplémentaire a été identifié et doit être réalisé. Des locaux d'intervention d'urgence externes en font notamment partie.

« Avec les mesures que nous exigeons, le degré de préparation et la marge de manœuvre des organisations d’urgence doivent être améliorés », explique Georges Piller, chef du domaine spécialisé « radioprotection » de l’IFSN. L’autorité de surveillance a déduit de son examen cinq points prioritaires. Ils concernent :

- les locaux d’intervention d’urgence,
- la disponibilité du matériel d’intervention,
- la protection du personnel,
- la gestion, la coordination et les moyens de communication ainsi que
- l’effectif du personnel.

Toutes les centrales nucléaires en Suisse ont des locaux d’intervention de remplacement prêts à l’emploi. Ils se trouvent sur le site de l’installation. « Nous estimons cependant que l’état-major d’intervention doit avoir une autre option pour le lieu d’intervention », continue Georges Piller. En plus des postes de gestion d’urgence sur le site de l’installation, des locaux d’intervention en dehors du périmètre de la centrale nucléaire doivent être mis à disposition. L’état-major d’intervention doit ainsi pouvoir travailler de manière sûre et efficace lors de conditions aggravées. De plus, il faut avoir aussi peu de personnel que possible mais autant que nécessaire dans l’installation pour la gestion de l’urgence.

L’IFSN requiert donc que les exploitants planifient un centre d’intervention d’urgence externe. L’utilité du centre et la planification du déplacement de l’état-major dans ce local doivent être vérifiées dans le cadre d’un exercice en 2016.

Le matériel nécessaire lors d’une crise pour l’état-major d’intervention doit être gardé à un endroit approprié. Il faut s’assurer que le matériel d’intervention soit accessible en cas d’évènement. Ceci vaut aussi bien pour les moyens d’intervention, le matériel de radioprotection que pour les denrées alimentaires pour les équipes d’intervention. Celles-ci retrouvent en effet seules lors d’une première phase sous les conditions définies.

L’IFSN exige des exploitants que les moyens d’intervention nécessaires pour la protection d’urgence, matériel de radioprotection compris, soient stockés de sorte à être rapidement disponibles. Les exploitants doivent documenter jusqu’à la fin 2015 dans leur stratégie d’intervention comment ils atteignent cet objectif.

« En cas d’urgence dans une centrale nucléaire, il ne s’agit pas seulement de protéger la population ; le personnel doit l’être également », souligne Georges Piller. L’IFSN met également l’accent sur l’air inhalé. Les exploitants doivent garantir que la radioactivité dans l’air et la concentration de substances respiratoires toxiques, comme le dioxyde carbone, soient surveillées.

Les exploitants doivent créer les conditions pour qu’un séjour sûr, par rapport à la qualité de l’air (teneur en substances radioactives et substances respiratoires toxiques), dans les locaux nécessaires soient assuré au minimum pour la durée d’un roulement. Cette requête doit être satisfaite jusqu’à la fin 2016.

Pour une gestion et une coordination efficaces des mesures de maîtrise d’une urgence, des outils de communication sont indispensables. Les exploitants doivent garantir qu’une solution de repli pour la communication avec les partenaires de la protection d’urgence soit disponible. Elle doit fonctionner sous des conditions aggravées.

Des mesures d’amélioration concernant les outils de communication font déjà l’objet d’un suivi dans le cadre du groupe de travail IDA NOMEX. Elles ne sont donc pas thématisées dans ces stratégies d’intervention.

Georges Piller commente : « La technique joue un rôle important lors d’une urgence. Il faut toutefois disposer de suffisamment de personnel qualifié pour gérer une urgence. » L’IFSN exige donc qu’en plus d’un matériel de protection disponible de manière fiable, du personnel spécialisé soit présent pour la radioprotection. Cette question va être suivie séparément.

Pour la vérification des stratégies d’intervention, l’IFSN a supposé un scénario extrême : un déroulement d’accident, hors dimensionnement et initié par un évènement naturel, conduisant à des perturbations de l’infrastructure de longue durée. Il s’agit également d’un déroulement avec un rejet non filtré de substances radioactives dans l’environnement. Selon ce scénario, les réseaux et l’alimentation électrique externes sont indisponibles sur plusieurs jours. L’alimentation électrique interne à l’installation n’est provisoirement plus disponible.

La vérification des stratégies d’intervention a été débutée dans le cadre du plan d’action Fukushima 2012. Les exploitants des centrales nucléaires ont remis en février 2013 les rapports exigés dans les temps.


Ensi.ch 4/3/2015

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Berlin - Greenpeace Energy, fournisseur allemand d'électricité verte affilié à l'ONG Greenpeace, a indiqué mercredi qu'il allait contester en justice le feu vert accordé par Bruxelles aux subventions pour la construction d'une centrale nucléaire de type EPR à Hinkley Point au Royaume-Uni.

Le courant nucléaire hautement subventionné produit là-bas va entraver la concurrence de manière significative, a commenté dans un communiqué le patron de Greenpeace Energy, Sönke Tangermann, en Allemagne aussi les prix en Bourse de l'électricité vont s'en ressentir. Et comme cet effet nous pénalise, nous fournisseurs engagés de courant vert, nous portons l'affaire en justice, a-t-il poursuivi.

La société, créée par Greenpeace en 1999 mais indépendante, songe également à rallier d'autres entreprises à sa cause pour déposer une plainte collective auprès de la Cour européenne de justice.

Le dépôt des plaintes pourra se faire seulement à partir de la publication au journal officiel de l'UE de la décision de la Commission européenne. Celle-ci a accordé début octobre 2014 son feu vert de principe à la construction par le groupe français EDF du réacteur nucléaire Hinkley Point C, avec des subventions de Londres.

La Commission a chiffré à environ 31 milliards d'euro le coût du projet, contre 19 milliards d'euros avancé par EDF et les autorités britanniques.

Le courant produit à Hinkley Point C bénéficiera d'un prix de rachat garanti, une disposition normalement réservée aux énergies renouvelables et qui suscite aussi l'ire de l'Autriche, farouchement anti-nucléaire. Vienne prévoit de déposer une plainte dès que possible, ce qui jette une sérieuse ombre sur la relation austro-britannique.


Romandie 4/3/2015

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Caen - La commission locale d'information (CLI) de l'usine Areva de Beaumont-Hague (Manche), qui rassemble des scientifiques, des élus locaux et des syndicats, s'inquiète des conséquences sur la sûreté nucléaire des suppressions de postes annoncées, a-t-on appris jeudi auprès de son vice-président.

La CLI a voté jeudi à l'unanimité une motion en ce sens, a constaté un correspondant de l'AFP.

Ce qui nous inquiète, c'est la sûreté et l'impact sur la population, les personnels et l'environnement, a précisé à l'AFP Jacques Foos, vice-président de la CLI et professeur honoraire au Conservatoire national des arts et métiers. La CLI demande que soient impérativement préservés les emplois du site qui concourent tous à la sûreté (...) et à la protection des populations, dit le texte.

Site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe, l'usine de retraitement de déchets nucléaires de la Hague a annoncé le 22 janvier la suppression de 100 postes, sur 3.100, en 2015, sans licenciements. Selon les syndicats, elle leur a même annoncé en supprimer 500 au total d'ici à 2019. Aux médias, la direction de l'usine refuse de dévoiler ses projets en la matière au delà de 2015. Selon les syndicats cela va entraîner d'autres suppressions de postes parmi les sous-traitants qui emploient en permanence 2.000 personnes sur le site.

Le vote de la CLI intervient au lendemain de l'annonce d'un plan d'un milliard d'euros d'économies d'ici à 2017 par le groupe Areva qui va engager fin mars une concertation avec les syndicats sur l'emploi.

Notre rôle est de mettre en avant les questions de sûreté. Il faut des garanties de la part des politiques et de l'exploitant pour que tout soit mis en oeuvre pour tranquilliser la population, a déclaré le maire des Pieux, Jacques Lepetit, pendant la réunion de la CLI.

Pour le conseiller général PS Pierre Bihet, des départs en retraite, ce sont aussi des emplois qui disparaissent. Or l'emploi est l'élément numéro un de l'acceptabilité du nucléaire. Si on n'a plus l'emploi..., a ajouté Alain Civilise, conseiller régional PCF.


Romandie 5/3/2015

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L'une des deux unités de production de la centrale nucléaire française de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, a pu être redémarrée samedi après des réparations, a indiqué EDF sur le site internet dédié à la centrale. Elle avait été arrêtée de manière inopinée il y a une semaine.


La centrale de Fessenheim, installée en bordure du Grand Canal d'Alsace, est dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts chacun. Les antinucléaires réclament sa fermeture et son démantèlement depuis de nombreuses années.


La doyenne des centrales françaises a connu un arrêt concomitant de ses deux unités de production pendant une semaine, relançant le débat sur son âge et sur la promesse de sa fermeture par François Hollande. L'une de ces deux unités a été arrêtée dans la nuit du 27 au 28 février pour maintenance et rechargement du combustible du réacteur, de manière programmée et pour plusieurs semaines.


Mais l'autre unité avait dû être arrêtée le 28 février de manière imprévue. EDF avait expliqué avoir identifié un "défaut d'étanchéité sur une tuyauterie située hors de la zone nucléaire", sans "conséquences sur la sûreté des installations, l'environnement et la sécurité du personnel".


Romandie 7/3/2015

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Paris - Le groupe français spécialiste du nucléaire Areva a suspendu temporairement le processus de certification technique de son réacteur de troisième génération EPR aux Etats-Unis, afin de concentrer ses ressources sur d'autres activités, a déclaré lundi une porte-parole.

L'environnement de marché dégradé aux Etats-Unis et la situation économique dégradée d'Areva imposait des arbitrages. Nous avons décidé de suspendre temporairement le processus de certification technique (de l'EPR), a déclaré la porte-parole, confirmant ainsi des informations de la presse spécialisée, qui faisaient état d'une lettre du groupe public à l'autorité de régulation du secteur, la Nuclear Regulatory Commission (NRC).

Ce processus d'examen technique complexe est en cours depuis fin 2007, lorsqu'Areva avait déposé son dossier de certification auprès de la NRC. La durée de la suspension n'est pas décidée.

Cela nous permet de concentrer nos ressources sur d'autres marchés nucléaires aux Etats-Unis, a ajouté la porte-parole, citant notamment la base installée (les réacteurs déjà existants) et le marché du combustible.

Areva a annoncé la semaine dernière un plan d'économies d'un milliard d'euros et sa volonté de se recentrer sur les marchés émergents, aux premiers rangs desquels la Chine, où se concentre désormais la croissance du marché du nucléaire.

Aux Etats-Unis, le boom des hydrocarbures de schiste a contribué à reléguer au second plan les projets de renouvellement du parc nucléaire du pays.


Romandie 9/3/2015

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Paris - Séché Environnement, spécialiste du traitement des déchets dangereux, veut se lancer dans le traitement des déchets faiblement radioactifs et a créé une nouvelle branche dédiée à cette activité, baptisée Séché Energies, a indiqué le groupe mardi.

 C'est un gisement qu'on estime à peu près à 35.000 mètres cubes par an en France, peut-être dix fois plus dans le monde, a affirmé Manuel Andersen, directeur des relations investisseurs du groupe lors de la présentation de ses résultats annuels. Le lancement de cette nouvelle activité au sein du groupe n'en est encore qu'à ses prémices - la branche a été créée le 1er janvier - mais Séché Environnement a affirmé vouloir capitaliser sur une expérience réussie avec un de (ses) clients producteur de titane. Le groupe, qui n'a pas dévoilé le nom de ce client, a dépollué un de ses sites anciens qui contenait des tartres radioactifs. (Image Logo de la société, cliquez dessus pour accéder au blog)

Les déchets faiblement radioactifs, dits +de très faible activité+ (TFA) ont une radioactivité proche de la radioactivité naturelle. Ils sont en général issus de la déconstruction d'installations nucléaires mais aussi d'autres industries, comme la chimie ou la métallurgie qui utilisent des matériaux naturellement radioactifs.

Cette diversification est le prolongement de notre stratégie de positionnement sur les déchets techniques pointus, a indiqué Manuel Andersen, ajoutant que le marché reste encore à explorer et que le développement sera long.

Plus largement, le renforcement du traitement des déchets complexes est l'un des quatre axes stratégiques sur lesquels Séché Environnement entend bâtir sa croissance, avec le développement à l'international, celui des offres de services aux industriels et aux collectivités et la valorisation des ressources rares (métaux, éléments chimiques, etc) et de l'énergie dans le cadre de l'économie circulaire.


Romandie 9/3/2015

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La relance des réacteurs nucléaires japonais semble acquise. Mais son calendrier reste flou Malgré le soutien du gouvernement du premier ministre Shinzo Abe et des milieux d’affaires, elle reste suspendue à différents facteurs, politiques et juridiques notamment. Ce qui n’empêche pas certains d’évoquer une relance en mai.

Le redémarrage peut concerner quatre des quarante-huit réacteurs nippons progressivement arrêtés après la catastrophe de Fukushima de mars 2011. Ils ont obtenu le feu vert de l’Autorité de régulation du nucléaire (ARN) pour repartir.

 La centrale nucléaire de Sendai, dans le sud-ouest du Japon, pourrait être l'une des premières à redémarrer. AP / Kyodo News

Deux d’entre eux, de la centrale de Sendai (département de Kagoshima, sud-ouest), ont reçu l’aval obligatoire des autorités locales et attendent le signal gouvernemental. Les deux autres, de la centrale de Takahama (département de Fukui, centre), attendent l’accord des autorités locales et du gouvernement.

La lenteur des décisions est notamment liée aux élections locales du mois d’avril. « Personne ne veut que la question occupe le cœur de la campagne », estime un observateur. C’est particulièrement le cas dans les régions à forte implantation nucléaire. Dans le département de Fukui – baptisé le « Ginza du nucléaire », en référence au quartier du luxe de Tokyo, car il abrite treize réacteurs et le surgénérateur de Monju –, le gouverneur Issei Nishikawa fait tout pour que la question ne s’immisce pas dans les débats.

De fait, l’opposition à la relance des réacteurs reste réelle et profonde. Le 8 mars, 23 000 personnes ont défilé à Tokyo contre le nucléaire. Un sondage réalisé fin janvier par le quotidien Nihon Keizai révélait que seuls 36 % des Japonais approuvaient la relance. Le gouverneur du département de Niigata (nord), Hirohiko Izumida, reste opposé à la relance de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa.

L’hostilité à l’atome est renforcée par le comportement du « village nucléaire » nippon, qui réunit industriels, compagnies d’électricité, hauts fonctionnaires et universitaires. Fin février, la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) a admis que de l’eau hautement contaminée de la centrale endommagée de Fukushima s’écoulait dans l’océan. Elle le savait depuis mai dernier. Cette attitude a ravivé le souvenir des dissimulations d’informations dénoncées dès le début de la catastrophe de Fukushima. Elle contredit les engagements du secteur en faveur de la sûreté et de la transparence.

 Le Monde 6/9/2013


En plus, la justice japonaise a décidé le 22 janvier de ne pas poursuivre les dirigeants de Tepco pour leur responsabilité dans la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. « Nous avons estimé que les preuves n’étaient pas suffisantes pour conclure qu’ils auraient pu prévoir ou éviter l’accident », avait alors déclaré Ryoichi Nakahara, du parquet de Tokyo. Une justification qui a donné le sentiment d’une certaine impunité pour ces responsables.

Le redémarrage se heurte également à des obstacles juridiques. Des plaintes ont été déposées contre celui des réacteurs de Sendai et de Takahama. Elles portent sur la sous-estimation du risque sismique et sur l’incapacité du gouvernement à établir des plans d’évacuation crédibles en cas de catastrophe.

Plusieurs scientifiques expriment aussi leurs inquiétudes. En matière volcanique, « les risques sont sous-estimés », estime le vulcanologue Masato Koyama, de l’université de Shizuoka. « Dans un rayon de 160 km autour de la centrale de Sendai, il y a cinq caldeiras. » Or la Compagnie d’électricité du Kyushu, qui gère la centrale, négligerait ce risque.

Le nucléaire générait 28 % de l’électricité de l’archipel avant Fukushima. L’arrêt des réacteurs a eu un impact économique fort. Les compagnies d’électricité ont dû augmenter les importations de gaz, notamment pour faire tourner leurs centrales thermiques, contribuant au creusement du déficit commercial nippon. Les coûts additionnels ont été répercutés sur la facture des consommateurs – particuliers et entreprises –, qui a augmenté entre 20 à 30 %.


Le Monde 10/3/2015

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Un triste anniversaire. Le 11 mars 2011, un tsunami au Japon dévastait la centrale de Fukushima, générant une des plus importantes catastrophes nucléaires du monde. Un drame qui a posé bien des questions sur la sécurité nucléaire, notamment en France où il y a 19 centrales (58 réacteurs). Alors, quatre ans après Fukushima, qu’est-ce qui a changé ?


 Carte des centrales françaises en activité.  Sting CC BY-SA 3.0

«Un noyau dur d'équipements» pour mieux protéger chaque centrale
Pour Thierry Charles, directeur adjoint de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), la sécurité des centrales est mieux assurée.
«Après Fukushima, le Premier ministre a demandé à ce que les exploitants réexaminent toutes les installations en France. Première conclusion: nos centrales sont robustes

D’autre part, deux mesures pour plus de sûreté sont mises en place. «Tout d’abord, un noyau dur d’équipements qui, en cas d’inondation, de séisme, de perte de courant, puisse maintenir la santé de l’installation. Mais cela demande des études, des ajouts de matériel, donc des années. D’autre part, EDF a prévu un programme pour une force d’action rapide. Quatre bases en retrait des centrales pourraient ainsi amener personnel, pompes, groupes Diesel pour gérer un accident

Insuffisant, tance l’Association nationale des comités et commissions locales d’information (Anccli). Cette fédération a pour mission de sensibiliser le public au nucléaire et de l'informer. «Aujourd’hui, Fukushima semble bien loin, regrette Jean-Claude Delalonde, président de l’Anccli. Tout en reconnaissant qu’«en France, on accepte que le risque zéro d’accident nucléaire n’existe pas. Mais qui sait quoi faire en cas d’accident ? » Pour lui, la culture du risque doit entrer dans les mentalités, par le biais de l’éducation, de la télévision… au même titre que la sécurité routière.

Au risque de faire paniquer les Français? Pour Jean-Claude Delalonde, une information claire et transparente rassurerait les populations. Mais il va plus loin: «Les citoyens ont certainement des idées intéressantes sur la question, nous souhaitons développer l’expertise citoyenne». A condition que le public soit renseigné. Ce qui est loin d’être le cas, souligne-t-il, prenant l’exemple récent des drones qui ont survolé certaines centrales: «Le flou entourant ce dossier est anxiogène».

Deuxième cheval de bataille de l’Anccli: les mesures de protection en cas d’accident. Lors des simulations, les sirènes défaillantes, l'ignorance des populations, les bouchons monstres laissent présager bien des soucis. Aujourd’hui, les habitants dans un rayon de 10 km autour d’une centrale nucléaire doivent être informés et protégés. C’est ensuite au préfet de décider, en fonction de la nature et l’ampleur de l’accident, qui doit être évacué ou confiné, qui reçoit des comprimés d’iode stable pour limiter les risques de cancer de la thyroïde

«Ce périmètre est trop limité», assure Jean-Claude Delalonde. A Fukushima, des traces de contamination ont été retrouvées à 50 km de la centrale. Et l’association de citer en exemple la Suisse qui distribue des comprimés d’iode jusqu’à 50 km autour des centrales. L’Anccli demande que ce rayon passe donc en France de 10 km à 80 km. Une proposition soutenue par l’Autorité de sûreté nucléaire et l'IRSN. «On participe aux débats actuels sur cette distance», reconnaît Thierry Charles de l’IRSN. Qui pourrait donc évoluer dans les prochains mois.



20 Minutes 11/3/2015

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Le ministre japonais responsable des centrales nucléaires s’attend à ce que les opérateurs jouent un rôle central dans l’élimination des déchets nucléaires résultant du démantèlement des centrales nucléaires.

S’adressant aux journalistes mardi, le ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Yoichi Miyazawa, a aussi exprimé l’espoir que les opérateurs travailleront à sécuriser les sites de stockage nécessaires.

Le démantèlement d’un petit réacteur générerait environ de 2680 à 6340 tonnes d’équipements contaminés.

Toutefois, pour le moment, il n’existe pas de site d’entreposage pouvant accueillir ce type de déchets.


Nhk World 17/3/2015

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CHERBOURG - Un train de déchets nucléaires radioactifs retraités par la société française Areva a quitté mercredi Valognes (Manche) pour la Suisse, a annoncé le groupe nucléaire dans un communiqué.



Les trois wagons de déchets de moyenne activité à vie longue sont issus de combustibles qui ont servi à produire l'équivalent d'environ sept ans de consommation électrique d'une ville comme Zurich, a précisé un porte-parole de l'usine Areva de Beaumont-Hague où ont été retraitées ces matières.

 Convoi de déchets hautements radioactifs arrivant à Valognes, dans la Manche, pour y être retraités, le 25 juillet 2012 (c) Afp

Un wagon contient des déchets vitrifiés. Ce sont des effluents issus d'opérations de rinçage de l'usine où ont été retraités les combustibles suisses et qui est en démantèlement. C'est la première fois qu'Areva renvoie ce type de déchets. Habituellement les déchets vitrifiés concentrent la quasi-totalité de la radioactivité et sont donc hautement radioactifs alors que cette fois les effluents sont de moyenne activité. Les deux autres wagons contiennent des déchets dits compactés, issus des gaines métalliques qui contenaient les pastilles d'uranium du combustible.

La loi oblige le groupe à renvoyer les déchets étrangers dans leur pays d'origine. En général, ces convois mettent un à deux jours pour arriver à destination en Suisse, selon Areva. Le retraitement consiste à séparer les différentes matières contenues dans les combustibles qui sortent des centrales nucléaires afin, assure Areva, de réduire le volume des déchets produits.

Le groupe nucléaire affirme extraire 4% de déchets ultimes vitrifiés et 96% de matières recyclables, plutonium et uranium, avec lesquelles sont fabriqués de nouveaux combustibles. Mais, selon les écologistes, ces derniers marchent moins bien, sont plus polluants et peu utilisés.

La Suisse a décidé de sortir du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, au Japon. Elle compte actuellement cinq réacteurs nucléaires, qui doivent être mis peu à peu hors service d'ici à 2034.


Romandie 18/3/2015

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La Ville de Genève a rappelé jeudi sa détermination à faire fermer la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain. Agée de 43 ans, cette centrale nucléaire compte parmi les plus anciennes de France. Elle se situe à 70 kilomètres à vol d'oiseau de Genève.

Jusqu'à présent, les démarches entreprises par la municipalité auprès de la juridiction administrative française se sont avérées infructueuses. "Nous avons donc décidé de passer à la vitesse supérieure", a déclaré à la presse le conseiller administratif de la Ville de Genève Rémy Pagani.

 Centrale nucléaire du Bugey. Photo prise du plateau de Larina. SeeSchloss CC BY-SA 2.5

Pour mener son combat devant les tribunaux, l'exécutif de la Ville de Genève a mandaté l'ancienne ministre française de l'environnement Corinne Lepage afin de la représenter. L'avocate avait déjà défendu la municipalité dans sa lutte contre Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville (Isère), mis à l'arrêt en 1998.

Pour le moment, Mme Lepage n'a pas arrêté sa stratégie. Il existe selon l'avocate plusieurs possibilités d'agir, dont l'une serait de déposer une plainte pénale contre Electricité de France (EDF), l'opérateur de la centrale du Bugey. L'ancienne ministre se donne environ un mois pour étudier le dossier et revenir avec des propositions concrètes.

"Nous allons frapper beaucoup plus fort par rapport à ce qui a été entrepris jusqu'à aujourd'hui", a toutefois affirmé M. Pagani. La municipalité a pour l'instant échoué dans ses tentatives de faire arrêter l'exploitation de la centrale du Bugey et d'empêcher que le site devienne un lieu d'entreposage de déchets radioactifs.

Ni le Conseil d'Etat français (la plus haute juridiction administrative de l'Hexagone), ni le Tribunal administratif de Lyon n'ont répondu à ce jour favorablement aux demandes d'annulation des décrets renouvelant l'exploitation de la centrale, ou d'annulation des autorisations de construire pour entreposer les déchets.

La Ville de Genève espère qu'elle sera soutenue dans ce dossier par le canton de Genève. Dans ce combat, la municipalité se trouve en tout cas aux côtés des militants antinucléaires de l'Ain, qui ne ménagent pas leurs efforts pour que la centrale du Bugey soit définitivement mise à l'arrêt.

Le Bugey est l'une des plus vieilles centrales nucléaires encore en activité en France, avec celle de Fessenheim, a rappelé la militante écologiste Elisabeth Brenière. Elle se trouve dans une zone sismique de niveau 3, inondable et à proximité d'industries à risques, a-t-elle précisé. La centrale a aussi "des défauts de toutes sortes".


Romandie 26/3/2015

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Strasbourg - Des associations anti-nucléaires ont accusé jeudi la direction de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) d'avoir menti au grand public et à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) quant à sa gestion d'une importante fuite d'eau, le 28 février, et ont saisi les autorités.

EDF a informé le grand public de manière tronquée (et) mensongère et a fourni de fausses informations à l'ASN, selon ces associations, qui ont saisi le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire.

 BFMTV 2/3/2015


Or, l'exploitant a réparé puis remis en service cette tuyauterie le 5 mars, alors même qu'elle avait promis à l'ASN qu'elle ne la remettrait pas en route avant plusieurs semaines, le temps d'identifier les causes exactes du problème.

L'ASN s'en est émue, dans un courrier adressé le 12 mars au directeur de la centrale, et consultable sur son site internet. Je vous demande de m'indiquer les circonstances de la remise en service de la tuyauterie (...) et les raisons pour lesquelles une information contraire a été donnée aux inspecteurs de l'ASN, écrit la responsable en Alsace de cette autorité administrative, Sophie Letournel.

Dans ce même document, l'ASN dénonce un manque de rigueur dans le traitement de l'incident, qui notamment n'a pas empêché que la tuyauterie cède une deuxième fois, le 5 mars, le jour même où les inspecteurs de l'ASN étaient sur place.

Tout cela montre que les incidents se multiplient, et que la centrale vieillit bel et bien, a commenté M. Brom. Dans sa gestion de l'incident, EDF a fait n'importe quoi et a menti à l'ASN, a-t-il ajouté.

Les antinucléaires réclament depuis des années la fermeture et le démantèlement de Fessenheim, la plus vieille centrale en activité en France. Le président François Hollande a réaffirmé début mars que cette fermeture interviendrait à l'horizon de la fin du quinquennat, conformément à sa promesse de campagne de 2012.


Romandie 2/4/2015

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Caen (AFP) - Le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) fait face à une nouvelle "anomalie" concernant la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération, a-t-on appris mardi auprès de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Des "anomalies ont été détectées dans la composition de l'acier de certaines zones du couvercle de la cuve et du fond de cuve", a indiqué à l'AFP Guillaume Bouyt, chef de la division de l'ASN basée à Caen. Il s'agit d'un problème distinct de celui annoncé en novembre par EDF sur le couvercle de cuve, a précisé le gendarme du nucléaire.


Sciences et avenir 7/4/2015

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Des traces de radioactivité provenant de la centrale japonaise endommagée de Fukushima ont été détectées dans deux échantillons d'eau de mer prélevés près des côtes ouest du Canada. Il n'y a cependant aucun danger pour l'homme.

C'est la première fois que des traces de césium 134 sont détectées sur les côtes nord-américaines. Il s'agit de l'isotope de césium caractéristique de l'accident de la centrale électrique de Fukushima, provoqué le 11 mars 2011 par un tsunami qui avait suivi un séisme de magnitude 9 au nord-est du Japon.

Les échantillons ont été prélevés en février près des côtes de Colombie-Britannique (ouest) puis analysés par les scientifiques du réseau de surveillance InForm.

Pour autant "les niveaux de césium sont bien en deçà des niveaux de radioactivité reconnus au niveau international comme pouvant représenter un danger pour la santé humaine ou pour l'environnement", a indiqué mardi le réseau InForm (Integrated Fukushima Ocean Radionuclide Monitoring) sur son site.

Un des scientifiques de ce réseau, le professeur Jay Cullen de l'université de Victoria, capitale de la Colombie-Britannique, a expliqué que ces traces de pollution sur les côtes n'étaient pas surprenantes. "Les niveaux (de césium, Ndlr.) qui ont été détectés à la fois au large ou sur les côtes sont pertinents avec les modèles qui avaient prédit l'arrivée de cette contamination sur la côte pacifique", a-t-il déclaré sur la radio canadienne CBC. "Sur les deux échantillons, le niveau de césium 134 dans l'eau est 1000 fois moins important que le seuil de tolérance pour la santé humaine", a-t-il ajouté.

La surveillance de la qualité de l'eau de mer, de la faune et flore marines va se poursuivre encore quelques années afin d'appréhender l'impact environnemental de la catastrophe de Fukushima, a souligné le réseau InForm.

Ce réseau est constitué de scientifiques, de professeurs, d'organisations gouvernementales, de représentants de la société civile ou de simples citoyens volontaires qui collectent et analysent des échantillons.


Romandie 8/4/2015

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Caen - Le réacteur EPR de Flamanville (Manche) n'en finit pas d'accumuler les problèmes techniques: l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mardi une nouvelle anomalie sur la cuve, un élément particulièrement important pour la sûreté.

Moins de cinq mois après l'annonce par EDF d'énièmes difficultés techniques et d'un nouveau report, à 2017, de la mise en service de ce réacteur, l'ASN signale un nouveau problème sur le matériau même qui compose sa cuve métallique. Et souligne combien cet équipement est important car il contient le combustible et participe à la seconde barrière de confinement de la radioactivité après la gaine du combustible.

Il s'agit d'une anomalie détectée dans la composition de l'acier de certaines zones du couvercle de la cuve et du fond de cuve, a précisé à l'AFP Guillaume Bouyt, chef de la division de l'ASN basée à Caen.

La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a, dans la foulée, demandé à Areva, fabricant de la cuve, par ailleurs en difficulté financière, de donner sans délai les suites qui s'imposent au rapport de l'ASN.

Côté opposants à l'atome, Europe Ecologie les Verts (EELV) et le Réseau sortir du nucléaire ont réclamé une nouvelle fois l'arrêt du chantier. L'Observatoire du nucléaire a exigé que la cuve de l'EPR soit l'objet d'expertises indépendantes réalisées par des organismes étrangersEn cas de mise en service du réacteur EPR, ces malfaçons peuvent entraîner la rupture de la cuve et une catastrophe comparable à celle de Fukushima, ajoute l'association.

Ces problèmes ne sont-ils pas susceptibles de se retrouver sur les trois autres réacteurs EPR en construction dans le monde?, se demande Sortir du nucléaire. Interrogé par l'AFP, l'ASN a dit ne se prononcer que sur l'EPR de Flamanville. Trois autres EPR sont en construction, un en Finlande (lui aussi très en retard) et deux en Chine.

Selon la ministre, des résultats d'expertises menées sous le contrôle de l'ASN sont attendus pour le mois d'octobre.

Interrogé par l'AFP sur un éventuel nouveau report de la mise en service du réacteur, EDF a indiqué que l'entreprise n'avait aucune nouvelle information concernant le calendrier du chantier. Dans un communiqué commun n'évoquant pas de date, Areva et EDF ont souligné que les travaux du chantier EPR de Flamanville se poursuivent.

La date de mise en service est d'autant plus importante pour les écologistes que le lancement de l'EPR de Flamanville semble aller de pair avec la fermeture de la centrale de Fessenheim en Alsace, promesse électorale du président de la République. François Hollande a toutefois réaffirmé début mars qu'elle serait fermée à l'horizon de la fin du quinquennat.

Depuis son démarrage en 2007, le chantier de Flamanville a connu de multiples déboires. Son lancement prévu au départ en 2012 a été repoussé à plusieurs reprises. Et son coût, qu'EDF est en train de recalculer, a déjà presque triplé, à 8,5 milliards d'euros. Dernier aléa en date, EDF avait annoncé le 18 novembre le report à 2017 de la mise en service en raison des difficultés (...) sur le couvercle de la cuve. Selon l'ASN, ce sont les soudures de tubes traversant le couvercle qui posaient alors problème. Le couvercle a pour cette raison été déconstruit et il est en cours de reconstruction, selon M. Bouyt.

La liste des problèmes techniques décelés depuis 2007 est longue. Parmi eux, dès 2008 l'ASN avait déploré un manque de rigueur inacceptable après avoir constaté des fissures sur la plateforme de l'ilot nucléaire. En 2011, il avait été question de trous dans le béton et de zone manquant de ciment. Puis, en 2012, le bétonnage du chantier avait dû être interrompu pour la troisième fois. Les 45 boîtes géantes sur lequel prend appui le pont de manutention des combustibles nucléaires avaient dû être démontées.


Romandie 6/4/2015

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Caen - L'anomalie annoncée mardi par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur la cuve du réacteur nucléaire en construction à Flamanville (Manche) risque de condamner ce réacteur ainsi que deux autres EPR en chantier en Chine, affirme jeudi l'organisation écologiste Greenpeace.

Si les tests en cours confirment l'anomalie --et il y a de fortes probabilités qu'ils la confirment-- ces EPR sont condamnés à ne pas démarrer car les cuves, dont l'acier fait l'objet de doutes, sont a priori irremplaçables une fois posées, déclare à l'AFP Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France. C'est énorme. Les enjeux sont considérables, ajoute M. Rousselet, pour qui il s'agit du plus gros problème jamais relevé sur un EPR (réacteur pressurisé européen).

Mardi, l'ASN a annoncé qu'une anomalie avait été détectée à Flamanville dans la composition de l'acier du couvercle de la cuve, et du fond de cuve, deux pièces appelées calottes.

Outre Flamanville, trois réacteurs EPR sont en construction dans le monde, en Chine et en Finlande. Selon l'ASN, certaines calottes des cuves des réacteurs de Taïshan 1 et 2 (Chine) ont été fabriquées par Creusot Forge, filiale d'Areva, selon un procédé similaire à celui de la cuve de l'EPR de Flamanville. Ce n'est pas le cas des calottes de la cuve de l'EPR d'Olkiluoto en Finlande, qui proviennent d'un autre fournisseur. Areva doit réaliser d'ici octobre des expertises pour confirmer ou infirmer l'anomalie apparue au cours de premières mesures.

Financièrement, les enjeux sont, selon M. Rousselet, d'autant plus énormes, qu'il est impossible de changer les cuves ou de les réparer. Celle de Flamanville a été officiellement posée en janvier 2014. Et celles de Taïshan 1 et 2 le sont aussi, selon Greenpeace. Jamais au monde pour le moment on a réextrait une cuve sans détruire tout ce qu'il y a autour, affirme M. Rousselet.

Interrogé par l'AFP sur la possibilité ou pas de démonter la cuve, le service de communication d'EDF, maître d'oeuvre du chantier de Flamanville, a indiqué ne faire aucun commentaire sur ces déclarations.



Romandie 9/4/2015

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Paris (AFP) - L'anomalie détectée cette semaine par l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) sur l'EPR de Flamanville (Manche), actuellement construit par Areva et EDF, concerne la cuve, un élément capital et sensible d'un réacteur, qui cause également des problèmes à GDF Suez sur ses réacteurs en Belgique, toujours à l'arrêt.

Mardi, c'est par un communiqué que l'ASN a annoncé "une anomalie" sur la cuve de l'EPR de Flamanville.

 L'EPR de Flamanville, le 16 juillet 2013 (c) Afp

Cela concerne "la composition de l'acier de certaines zones du couvercle de la cuve et du fond de cuve", avait précisé à l'AFP Guillaume Bouyt, chef de la division de l'ASN basée à Caen.

Dans une note d'information plus détaillée publiée le lendemain, l'Autorité précisait que "les essais réalisés à ce stade mettent en lumière un défaut de maîtrise de la qualité des fabrications, ayant un impact sur les caractéristiques mécaniques des matériaux".

Concrètement, la teneur en carbone de l'acier utilisé sur une calotte étalon de la cuve testée pour son caractère "comparable" avec celle de Flamanville était "supérieure à celle attendue"Par ailleurs la résilience de certaines zones du couvercle - c'est-à-dire la capacité du matériau à absorber un choc - était en moyenne "inférieure à la limite réglementaire".

Or, comme le rappelle l'ASN, la cuve, qui pèse 425 tonnes et mesure 11 mètres, est un équipement "important", car il contient le coeur du réacteur et sert de deuxième barrière de confinement aux éléments radioactifs. C'est pour cela que les exigences réglementaires appliquées aux équipements sous pression nucléaire d'un réacteur, comme la cuve ou le générateur de vapeur, sont particulièrement contraignantes.

Les situations n'ont rien de comparable, mais en Belgique, GDF Suez a également rencontré des problèmes sur les cuves de deux centrales qui étaient en fonctionnement. Des milliers de microfissures ont été détectées en 2012 sur les cuves de Doel 3 (nord) et Tihange 2 (sud-est). Illustration du caractère capital de la sécurité des cuves: les centrales sont à l'arrêt depuis le 25 mars 2014 et des inquiétudes demeurent sur la fragilité de la paroi de ces cuves fissurées.

En cas d'incident nécessitant d'injecter de l'eau froide dans le réacteur, cela pourrait provoquer une rupture de la paroi et donc l'écoulement de liquide hautement radioactif. Des études complémentaires sont en cours et une décision devrait être prise après juillet sur un redémarrage ou un arrêt définitif de ces centrales.

A Flamanville, Greenpeace a estimé que si l'anomalie détectée par l'ASN était confirmée, l'EPR, mais aussi les deux en construction à Taishan en Chine, "sont condamnés à ne pas démarrer", car les cuves "sont à priori irremplaçables". Ce n'est pas le cas de celui d’Olkiluoto en Finlande, la cuve provenant d’un autre fournisseur.

Certes, le remplacement d'une cuve dans un réacteur en fonctionnement n'est pas envisageable à cause de la radioactivité gigantesque qu'elle contient, mais l'EPR de Flamanville, comme ceux de Taishan en Chine, n'est pas en service.

Si jamais la cuve n'était pas conforme aux exigences de sûreté, "hormis les questions économiques (coûts, retards), il serait possible pour EDF de la changer et d'en refaire une car le réacteur est encore en construction", a affirmé vendredi à l'AFP Thierry Charles directeur général adjoint de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), appui technique de l'ASN.

Une éventualité inquiétante pour Areva et EDF au vu des surcoûts et des retards déjà engrangés par l'EPR et étant donné la situation financière actuelle très difficile d'Areva. Areva, dont la filiale Creusot Forge a construit le couvercle et le fond de la cuve, doit donc faire de nouveaux tests et réévaluer le comportement de la cuve dans diverses situations, compte tenu de ses caractéristiques réelles. L'exploitant EDF transmettra alors le dossier à l'ASN, et l'IRSN sera chargé de donner son avis technique.

La ministre de l'Energie Ségolène Royal a indiqué que les résultats de ces tests complémentaires étaient attendus "pour le mois octobre".

L'IRSN dit qu'elle aura "besoin de temps" pour évaluer l'impact de l'anomalie. Notre travail, "c'est de voir si c'est grave" pour la sûreté nucléaire, a expliqué M. Charles.


Sciences et avenir 10/4/2015

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Une enquête publique a été ouverte lundi sur l'extension de la capacité d'entreposage des déchets nucléaires vitrifiés, au sein du site Areva de Beaumont-La Hague (Manche), a annoncé le groupe dans un communiqué mardi.

Cette enquête publique, qui doit s'achever le 18 mai prochain, est ouverte dans les mairies des onze localités situées dans un rayon de 5 km autour du site, ainsi qu'à la Préfecture.

 Usine de retraitement de la Hague. Truzguiladh CC BY-SA 2.5

Le projet d'Areva consiste, au sein de l'installation nucléaire de base (INB) 116 (la plus importante INB d'entreposage en taille ndlr), à augmenter de 12.000 conteneurs environ, d'ici l'horizon 2022, la capacité d'entreposage des déchetsA l'automne 2013, Areva avait déjà augmenté de 30 à 35% sa capacité d'entreposage, passant de 12.000 à 16.000 conteneurs possibles, avec la mise en service d'un nouveau hall de stockage. 

Cette nouvelle augmentation devrait se faire en deux étapes, a précisé le groupe énergétique, spécialisé dans le nucléaire. Un second hall sera d'abord équipé au sein d'un bâtiment existant, permettant l’accueil des premiers conteneurs en 2017. Et, entre 2018 et 2022, un nouveau bâtiment sera construit pour accueillir deux nouveaux halls. Ces trois halls seront similaires à celui mis en service en septembre 2013.

Avec 30 000 tonnes de combustibles usés traités, AREVA la Hague est le premier centre de traitement-recyclage de combustibles usés au monde. L'usine de retraitement de Beaumont-Hague (Manche), compte actuellement deux INB d'entreposage de ces déchets ultimes, l'INB 116, d'une capacité actuelle de près quelque 16.000 conteneurs, et l'INB 117 d'une capacité de 4.500 conteneurs.

Les déchets, dont la plupart sont des déchets vitrifiés de haute activité à vie longue et présentant un rayonnement important, y sont entreposés à 20 m de profondeur. Selon Areva, cette solution permet un entreposage «sûr et robuste dans l’attente de leur stockage définitif».

L'usine de La Hague réceptionne tous les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises pour les «retraiter». Selon Areva, elle en extrait 96% de matière réutilisable et 4% de déchets ultimes qu'elle vitrifie et entrepose dans les deux INB.


20 Minutes14/4/2015

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Paris - L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) n'est pas contente de l'attitude adoptée par EDF lors de l'incident récent survenu à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).

Le problème n'est pas tant dans l'incident que dans l'attitude qu'il a révélée, a déclaré mercredi Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Le 28 février, l'une des unités de production de Fessenheim avait dû être arrêtée suite à un rejet d'eau dans une zone non nucléaire de la centrale. Après réparations, elle avait redémarré une semaine plus tard.  Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a eu une communication plus que décalée par rapport à la réalité, a relevé M. Chevet.

EDF a évoqué un défaut d'étanchéité alors qu'il s'agissait d'une rupture de tuyauterie dans la salle des machines. C'est en les rappelant et en discutant sur ce qui était arrivé qu'on a compris qu'il se passait quelque chose, a raconté M. Chevet. Cela a déclenché une inspection réactive de l'ASN sur le site.

Effectivement, nous ne sommes pas contents de la manière dont nous avons été informés, a déclaré M. Chevet en réponse à une question de Denis Baupin, député d'Europe Ecologie Les Verts (EELV). Plus important encore, ce qui m'a frappé, c'est l'empressement (d'EDF) à vouloir redémarrer vite sans vérifier tout ce qu'il y avait à vérifier, a ajouté M. Chevet.

En l'occurence, c'est un incident de niveau zéro mais la vitesse à laquelle ils ont voulu redémarrer sans vérifier tout, ça me paraît plus inquiétant, a-t-il ajouté. L'ASN a déjà adressé une lettre de suite à EDF pour lui demander des explications.

Dans la mesure où elle estime qu'EDF a commis une infraction, il paraît probable qu'elle adresse aussi un procès-verbal au procureur de la République.

L'an dernier, l'ASN a adressé 25 procès-verbaux à la justice.

Il va falloir que l'on rediscute avec EDF, pas que sur l'incident, mais plus globalement sur ce qu'il révèle en terme de comportement. Cela peut être quelque chose de très ponctuel, quelqu'un qui a mal réagi. Ce qui m'inquièterait c'est que cela ne soit pas ponctuel, a ajouté M. Chevet.


Romandie 15/4/2015

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Paris - L'anomalie de fabrication détectée sur la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche) est sérieuse, a estimé mercredi Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire, soulignant que l'ASN entend se forger une conviction très forte avant de trancher sur le dossier.

La semaine dernière, l'ASN, autorité administrative indépendante, a annoncé qu'une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve de ce réacteur nucléaire de troisième génération construit par EDF et Areva.

C'est une anomalie de fabrication, que je qualifierais de sérieuse, voire très sérieuse, qui de plus touche un composant crucial, la cuve. Autant dire que nous y prêterons toute notre attention, a déclaré M. Chevet devant des députés et des sénateurs. Il présentait le rapport de l'ASN sur la sûreté nucléaire en France en 2014 à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

Le groupe Areva, fabricant de la cuve, doit proposer des essais complémentaires pour apprécier l'importance de l'anomalie, essayer de la qualifier et de voir quels impacts elle a potentiellement sur la sûreté, a-t-il souligné. Cela représente un très gros travail de plusieurs mois pour constituer un dossier. In fine (...) il ne faudra pas qu'on ait une appréciation positive sur le sujet si on veut pouvoir démarrer, il faudra qu'on ait une conviction forte, une quasi-certitude, a déclaré M. Chevet. Il est totalement exclu qu'une cuve puisse rompre, elle doit être conçue pour exclure la rupture, a-t-il pointé.

Pour prendre sa décision, l'ASN s'appuiera sur son équipe de spécialistes, sur les experts de l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire). M. Chevet n'exclut pas d'avoir également recours à des experts étrangers. Je ne préjuge pas de la décision qui sera prise d'aucune manière, compte tenu de l'importance de l'anomalie, a souligné M. Chevet.

En réalisant des essais, Areva s'est aperçue que dans certaines zones de la cuve, les valeurs de résilience (capacité du matériau à absorber un choc) s'avéraient plus basses que demandé aux équipements sous pression nucléaire.


Romandie 15/4/2015

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Pékin - La qualité des réacteurs EPR d'Areva en construction à Taishan (sud-est de la Chine) est sous contrôle, mais une évaluation pour déceler d'éventuels problèmes sera menée, a indiqué le régulateur chinois, après la découverte en France d'une grave anomalie sur l'EPR de Flamanville.

Globalement, le système de garantie à Taishan fonctionne de manière efficace. La qualité de la construction est sous contrôle, a assuré Tang Bo, un responsable de l'Administration chinoise de sûreté nucléairePour autant, les autorités ont demandé à ce que soit conduite rapidement une analyse et une évaluation des éventuels problèmes sur le site, a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par l'agence étatique Chine nouvelle.

L'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN) avait annoncé la semaine dernière qu'une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) construit par EDF et Areva à Flamanville, en France.

Son président Pierre-Franck Chevet a qualifié mercredi de très sérieuse cette anomalie de fabrication qui concerne un élément crucial de la centrale --cette cuve contenant le combustible et contribuant à confiner la radioactivité.

Or certaines calottes des cuves des réacteurs de Taishan 1 et 2 ont été fabriquées par Creusot Forge, filiale d'Areva, selon un procédé similaire à celui de la cuve de l'EPR de Flamanville, a précisé l'ASN.

Selon l'organisation Greenpeace, l'anomalie détectée par l'ASN pourrait donc condamner également les deux autres EPR en chantier en Chine, lesquels sont construits sous l'égide d'EDF et du chinois CGNUne perspective que semble écarter le gendarme chinois du nucléaire, alors que les EPR de Taishan semblaient parés pour entrer en service avant même celui de Flamanville.

Nous restons en contact étroit avec l'ASN sur les solutions à apporter aux questions techniques, a simplement souligné M. TangPékin n'approuvera pas le chargement du combustible dans les unités de Taishan avant que les questions relatives aux équipements soient complètement résolues, poursuivait néanmoins Chine nouvelle.

La Chine, premier marché pour le nucléaire civil, compte 23 réacteurs actuellement en construction, soit un tiers des réacteurs en chantier dans le monde, selon la World Nuclear Association (WNA). Le pays représente 15% du chiffre d'affaires d'Areva, qui y a noué comme EDF d'étroites coopérations avec les géants locaux du secteur, CNNC et CGN.

Mais la concurrence est rude pour les groupes français sur ce marché en plein essor, où sont également implantés l'américain Westinghouse, associé au japonais Toshiba, ou encore le russe Rosatom, tandis que Pékin accélère le développement de ses propres technologies.


À cause des travaux en cours, l’eau est devenue trouble et les dauphins blancs ont disparu de l'île de Dajin. Selon l'étude d'impact d'Areva, « les travaux touchant la mer pourraient affecter la réserve protégée des dauphins blancs, et des mesures de réduction sont en cours d’étude », mais « les effluents radioactifs n’auraient pas d’impact remarquable sur les organismes de l’océan dans la mer environnante »... Wikipedia



Romandie 16/3/2015

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Rennes - Un incident de niveau 1, intervenu lors d'une opération de vérification technique dans un des ateliers de vitrification de l'usine, s'est produit au centre de retraitement des déchets nucléaires à La Hague (Manche), a indiqué samedi Areva dans un communiqué.

Cet incident n'a eu aucune conséquence pour le personnel, l'environnement et l'installation concernée, assure l'entreprise nucléaire.

 L'usine de retraitement de la Hague est un établissement industriel de la Manche, spécialisé dans le retraitement des combustibles usagés des centrales électronucléaires. ENERGY.GOV / Flickr / domaine public

Lors de l'opération de vérification technique, un conteneur de déchets vitrifiés a été momentanément retiré de son poste de remplissage, alors que les conditions requises pour réaliser cette opération n'étaient pas complètement respectées, explique Areva dans son communiqué.

Au moment du retrait du conteneur, la température de l'équipement ayant permis son remplissage était supérieure à celle prévue dans les règles d'exploitation. L'opération de vérification concernant le conteneur terminée, celui-ci a été immédiatement remis à son poste de remplissage, souligne Areva.

Malgré l'absence de conséquences, il a été proposé à l'Autorité de sûreté, compte tenu du non-respect d'une exigence d'exploitation, de classer cet événement au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires, graduée jusqu'à 7, conclut Areva.


Romandie 18/4/2015

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Paris - Le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) n'est pas condamné, a assuré dimanche Ségolène Royal, parlant de simples ajustements de travaux à faire à propos de l'anomalie de fabrication détectée sur la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération construit par EDF et Areva.

Interrogée sur la chaîne France 5 sur l'avenir de l'EPR de Flamanville après l'anomalie sérieuse de fabrication révélée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la ministre de l'Ecologie et de l'Energie a affirmé: Non, il n'est pas condamné. EDF a communiqué pour dire que l'ouverture serait sans doute retardée d'une année, a-t-elle souligné.

 BFMTV 18/4/2015


De son côté, EDF a rappelé dans un communiqué diffusé dans la soirée que dans l'état actuel des informations disponibles, le chantier de l'EPR de Flamanville se poursuit.

Les Français peuvent être rassurés au sens où l'ASN dit les choses, a estimé la ministre, vantant un système français transparent (...) et ça, c'est quand même un progrès extraordinaire. Cela permet au parlement de faire des auditions, au gouvernement d'exiger des évaluations, des tests complémentaires, ce qu'Areva s'est engagé à faire, a-t-elle poursuivi.

Ce sont des travaux extrêmement complexes (..) et comme dans tous les travaux industriels, même ceux menés en dehors de la filière nucléaire, il y a des ajustements en cours de travaux, a plaidé Mme Royal.

Selon la ministre de l'Ecologie, la clarification est faite, les choses sont dites, il y a un complément d'examens, de tests qui vont avoir lieu, dont les résultats seront rendus publics à l'automne prochain, et ensuite les travaux reprendront.

L'anomalie de fabrication détectée sur la cuve de l'EPR de Flamanville est sérieuse, a estimé mercredi Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, soulignant que cette autorité administrative indépendante entend se forger une conviction très forte avant de trancher sur le dossier. L'anomalie concerne la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur.

Areva, qui a fabriqué la cuve, doit proposer des essais complémentaires visant à cerner l'importance de l'anomalie, essayer de la qualifier et de voir quels impacts elle a potentiellement sur la sûreté, selon le président de l'ASN. Cela représente un très gros travail de plusieurs mois.


Romandie 20/4/2015

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Strasbourg - Des associations anti-nucléaires ont annoncé lundi qu'elles portaient plainte contre EDF pour avoir largement minimisé une fuite d'eau survenue le 28 février à la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), et pour avoir menti à l'autorité de sûreté.

Cette plainte, dirigée contre EDF et contre le directeur de la centrale au moment des faits, Thierry Rosso, sera déposée mardi auprès du parquet de Colmar, ont précisé dans un communiqué ces associations, dont le réseau Sortir du nucléaire et Stop Fessenheim.

Les plaignants, qui espèrent une condamnation sévère d'EDF, s'appuient sur des dispositions pénales du Code de l'environnement. Celui-ci oblige l'exploitant d'une centrale nucléaire à déclarer sans délai à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et à l'autorité administrative tout incident ou accident ayant ou risquant d'avoir des conséquences notables sur la sûreté de l'installation, sous peine d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende. Or, en l'espèce, EDF a mis trois jours avant d'aviser l'ASN, le 3 mars.

La semaine dernière, le président de l'ASN Pierre-Franck Chevet avait indiqué lui-même, devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qu'il n'était pas content de l'attitude adoptée par EDF après l'incident du 28 février à Fessenheim.

EDF a évoqué un défaut d'étanchéité alors qu'il s'agissait d'une rupture de tuyauterie qui a entraîné une fuite de 100 mètres cubes d'eau dans la salle des machines. Il y a eu une communication plus que décalée par rapport à la réalité, a relevé M. Chevet.

Les écologistes dénoncent en outre le fait que EDF a réparé puis remis en service cette tuyauterie le 5 mars, alors même qu'elle avait promis à l'ASN qu'elle ne la remettrait pas en route avant plusieurs semaines, le temps d'identifier les causes exactes du problème. Le tuyau a de nouveau cédé, le 5 mars, sous les yeux des inspecteurs de l'ASN.

Le but de notre plainte n'est pas de susciter le buzz, mais bien de faire sanctionner l'exploitant, a souligné Marie Frachisse, coordinatrice des questions juridiques pour le réseau Sortir du nucléaire. Depuis 2013, les militants de l'association ont fait condamner EDF à au moins cinq reprises à des amendes, pour divers incidents dans des centrales nucléaires.

Vu les finances d'EDF, ces amendes sont minimes, mais elles ont un effet en terme d'image pour l'entreprise, et nous espérons qu'elles l'amèneront à changer de comportement, a-t-elle ajouté.

Les antinucléaires réclament depuis des années la fermeture et le démantèlement de Fessenheim, la plus vieille centrale en activité en France. Le président François Hollande a réaffirmé début mars que cette fermeture interviendrait à l'horizon de la fin du quinquennat, conformément à sa promesse de campagne de 2012.


Romandie 20/4/2015

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Paris - Le spécialiste du nucléaire Areva a annoncé mardi avoir commandé une revue externe des processus de fabrication de son site du Creusot (Saône-et-Loire), où a été produite la cuve du réacteur EPR de Flamanville (Manche).

Areva, avec l'accord de l'ASN et en concertation avec EDF, a décidé de renforcer par une revue externe son travail de revue interne des sujets de forgeage et de contrôle. Le groupe en confiera la réalisation à un expert indépendant, la société franco-anglaise Lloyd's Register Apave Limited, a indiqué l'entreprise publique dans un communiqué.

Cette revue débutera le 4 mai 2015 pour une durée minimale de deux mois et permettra à Areva d'identifier les causes d'éventuels défauts dans les pratiques et le contrôle qualité, ajoute-t-elle. Selon le groupe, ses propres études complémentaires confirment à ce stade la qualité des pièces forgées.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé il y a deux semaines qu'une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville, construit par EDF et Areva.

En réalisant des essais, Areva s'est en effet aperçue que dans certaines zones de la cuve, les valeurs de résilience (capacité du matériau à absorber un choc) s'avéraient plus basses que demandé aux équipements sous pression nucléaire.

Le groupe précise mardi que les analystes complémentaires qu'il mène portent tout d'abord sur les questions posées par la fabrication des pièces forgées de la cuve de Flamanville 3 et les analyses similaires réalisées par le passé sur d'autres (équipements NDLR) forgés, en particulier dans le cadre de l'introduction de l'arrêté ESPN, qui date de 2005 et a renforcé les exigences applicables aux équipements nucléaires sous pression.

Elles portent aussi sur le laboratoire d'essais mécaniques du Creusot, au sein duquel l'utilisation d'un outil de contrôle des matériaux a été imprécise de 2009 à 2014, ce qui oblige à réinterpréter des données ou refaire certains essais, ajoute-t-il.

Les expertises réalisées depuis ont donné des résultats conformes aux exigences (...) et ont confirmé à ce stade la qualité intrinsèque des pièces forgées et la sûreté des composants. Les vérifications se poursuivent et prendront plusieurs mois, sachant qu'aucun des composants concernés par cette imprécision dans l'utilisation de l'outil de contrôle n'équipe aujourd'hui une centrale en exploitation, souligne cependant Areva.

Le site Creusot Forge, spécialisé dans la fabrication et l'usinage de grandes pièces forgées et moulées, est l'une des seules forges au monde capables de réaliser les pièces complexes indispensables à la fabrication des composants primaires de l'îlot nucléaire, rappelle le groupe.

Depuis son démarrage en 2007, le chantier de Flamanville a connu de multiples déboires. Son lancement prévu au départ en 2012 a été repoussé à plusieurs reprises. Il est aujourd'hui annoncé pour 2017. Et son coût, qu'EDF est en train de recalculer, a déjà presque triplé, à 8,5 milliards d'euros.


Romandie 21/4/2015

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Le 26 avril 1986, alors que les opérateurs de la centrale nucléaire mènent un essai qui tourne mal, le réacteur de Tchernobyl, en Ukraine, explose, dispersant aux quatre vents des éléments hautement radioactifs.

Aujourd'hui, et les cartes du territoire "en peau de léopard" en attestent, la population ukrainienne continue à vivre dans des poches de radioactivité plus où moins élevée (d'où la référence à la robe du félin)

 Une exposition avec des photos des "liquidateurs" de Tchernobyl, ces hommes envoyés sur la centrale accidentée pour tenter de contenir la catastrophe, au mépris de la radioactivité. ©️ Dominique Leglu

Avec quel impact sur leur santé ? C'est la question que pose le professeur Youri Bandajevski, qui œuvre dans son labo ukrainien de Ivankov à dresser le portrait sanitaire de la deuxième génération née après la catastrophe nucléaire. 

Et ses conclusions sont alarmantes : "Sur 3088 enfants et adolescents examinés (sur les districts de Polésie et d’Ivankov, ndlr), j’ai détecté des anomalies cardiaques chez 81,9% d’entre eux". Le Pr Bandajevski - qui a fait 7 ans de goulag parce qu'il posait des questions dérangeantes - exposaient les résultats de ses travaux mercredi 22 avril, à l'invitation de l'ancienne députée européenne Corinne Lepage et la députée Europe écologie les verts Michèle Rivasi, durant une conférence publique à la mairie du 2e arrondissement de Paris. 

Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir, y était : elle en fait le récit dans la nouvelle note de son blog, à lire à cette adresse.


Sciences et avenir 27/4/2015

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Stockholm - Le groupe énergétique public suédois Vattenfall a annoncé mardi qu'il avancerait de six ans, aux alentours de 2019, la fermeture de deux réacteurs nucléaires de la centrale de Ringhals (ouest de la Suède), trop coûteux.

Ringhals 1 et 2 devraient être fermées entre 2018 et 2020 au lieu de 2025 comme annoncé précédemment, a indiqué le groupe dans un communiqué. La raison est la baisse de la rentabilité et l'augmentation des coûts.

 La centrale nucléaire de Ringhals. Tubaist CC BY-SA 3.0

La Suède compte trois centrales nucléaires entrées en service dans les années 1970 et 1980 avec dix réacteurs, dont cinq exploités par Vattenfall. Elles ont fourni 39% de l'électricité consommée dans le pays en 2013.

Les réacteurs 3 et 4 de Ringhals, centrale nucléaire située sur la côte ouest à une cinquantaine de kilomètres au sud de Göteborg, doivent rester en service jusqu'aux années 2040.

Vattenfall, qui détient 70,4% de la centrale, a précisé avoir informé l'allemand EON, l'autre actionnaire avec 29,6%. La décision doit encore être entérinée par le conseil d'administration de la société qui gère la centrale, Ringhals AB.

Le groupe suédois cherche depuis quelques années à redresser une rentabilité en berne, souffrant de la faiblesse de la demande et de la chute des prix de l'électricité. Il a par ailleurs annoncé mardi la suppression d'un millier d'emplois.

La décision de Vattenfall entre dans une logique d'entreprise. Il est bien sûr regrettable de fermer des unités de production qui fonctionnent bien mais parfois c'est inévitable, a commenté le directeur de la génération d'électricité, Torbjörn Wahlborg, cité dans le communiqué.

Le Premier ministre Stefan Löfven, interrogé par l'agence suédoise TT, a estimé que la décision était logique. C'est le prix faible de l'électricité qu'on indique comme principale raison. Il y a aussi besoin de grands investissements sur ces réacteurs, a-t-il relevé.

En octobre, le gouvernement associant sociaux-démocrates et Verts avait décidé de geler le développement du nucléaire, alors que son prédécesseur de centre-droit souhaitait la construction de nouveaux réacteurs.

Enfin Vattenfall ferme des réacteurs nucléaires non rentables!, s'est félicitée l'une des plus grandes associations écologistes suédoises, Naturskyddsföreningen.


Romandie 28/4/2015

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Paris - Le feu vert de la Commission européenne à la construction au Royaume-Uni d'une centrale nucléaire par le groupe français EDF, a été publié mardi au journal officiel de l'UE, alors que les opposants au projet affutent leurs armes.

Bruxelles se prononçait sur les mesures d'aides envisagées par Londres pour soutenir la construction de deux réacteurs de nouvelle génération EPR du groupe Areva à Hinkley Point (sud-ouest de l'Angleterre) par EDF. La Commission avait donné son accord le 8 octobre dernier, mais sa décision entre en vigueur officiellement avec sa publication au JO européen. Le projet, auquel sont associés notamment les chinois CGN et CNNC, coûtera environ 31 milliards d'euros, selon la Commission.

Selon l'accord, EDF est assuré d'un prix garanti élevé pendant 35 ans pour l'électricité produite par la future centrale, une disposition normalement réservée aux énergies renouvelables.

EDF doit aussi bénéficier d'une garantie publique de l'État britannique pour emprunter afin de construire la centrale.

Le paquet de mesures notifié par le Royaume-Uni implique une aide d'État qui, telle que modifiée par les engagements pris, est compatible avec le marché intérieur, conclut la Commission dans sa décision.

EDF doit encore prendre la décision définitive d'investissement, qui dépend de la conclusion d'accords avec le gouvernement britannique et les partenaires commerciaux du groupe. EDF avait dit en décembre 2014 espérer une décision finale d'investissement au premier trimestre de 2015 pour ce projet, après avoir initialement évoqué la fin 2014.

EDF Energy, filiale britannique d'EDF, a achevé début avril les travaux préparatoires sur le chantier.

Le projet d'Hinkley Point est très contesté, à la fois par des organismes de défense de l'environnement, des responsables politiques écologistes et plusieurs Etats membres de l'UE.

L'Autriche, pays opposé au nucléaire, a confirmé mardi qu'elle était en train de finaliser la rédaction d'une plainte pour contester cette décision devant la Cour de justice européenneCela ne fera pas plaisir à M. le Premier ministre (britannique David Cameron), mais cela ne nous fait pas plaisir non plus que des subventions aussi importantes soient accordées (à l'atome, ndlr), a affirmé mardi le chancelier autrichien Werner Faymann en marge du conseil des ministres.

Plusieurs ONG allemandes et autrichiennes ont récolté 75.000 signatures (dont 70.000 en Allemagne et Autriche) avec une campagne de soutien à la plainte autrichienne.

Le Luxembourg a également affiché son opposition au projet, sans préciser s'il s'associerait à la plainte autrichienne.

Le fournisseur allemand d'électricité Greenpeace Energy a lui déclaré début mars qu'il allait contester en justice la décision de Bruxelles, sur la base du non respect de la concurrence.


Romandie 28/4/2015

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Londres - Une conférence internationale réunie à Londres a levé mercredi 180 millions d'euros pour la construction d'une nouvelle chape pour recouvrir le réacteur accidenté de Tchernobyl, dont le financement est désormais bouclé, a-t-on appris auprès des organisateurs.

Cette conférence était présidée par l'Allemagne, présidente du club des pays du G7 cette année, avec l'appui de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) qui coordonne les donations pour sécuriser le site nucléaire en Ukraine, théâtre d'une grave catastrophe en avril 1986. Les 180 millions promis mercredi, fournis majoritairement par l'Union européenne et les pays du G7, s'ajoutent aux 350 millions d'euros promis en novembre par la Berd.

 Tchernobyl avant et après. Eddie Gevorkjan 4/2/2010



Romandie 29/4/2015

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Un transformateur électrique a pris feu samedi dans la centrale nucléaire d'Indian Point, à Buchanan, aux Etats-Unis. L'incendie a été maîtrisé et n'a pas provoqué de dommages au réacteur situé à proximité, a déclaré l'exploitant du site.

L'incident n'a présenté aucun danger pour les employés ni pour la population des environs, a assuré Entergy Corp. Aucune victime n'a été signalée par la police.L'autorité de sûreté nucléaire américaine a classé l'incident comme "événement inhabituel", le plus bas échelon de son échelle de risque, qui en compte quatre.

 Centrale nucléaire d'Indian Point. Daniel Case CC BY-SA 3.0

Le feu s'est déclaré vers 18h00 locales (00h00), entraînant la fermeture du réacteur de l'unité 3, a dit le porte-parole du groupe. L'autre réacteur de la centrale n'a pas été fermé. L'incendie a été éteint par le système d'extinction automatique et le personnel du site. Les transformateurs sont situés à 90-120 mètres du réacteur, a précisé le porte-parole.

"Aucun risque pour la population, à aucun moment", a déclaré Entergy Corp sur son compte Twitter. L'origine du sinistre n'a pas été déterminée dans l'immédiat. L'unité n°3, qui produit 1031 megawatts, avait été remise en service vendredi après avoir été fermée la veille pour réparer une fuite de vapeur dans la partie non nucléaire du site.

La centrale d'Indian Point, construite dans les années 1960, fait depuis des années l'objet de controverses en raison de sa relative proximité avec New York, située 65 km plus au sud. Plusieurs groupes écologistes réclament sa fermeture définitive.

Indian Point est l'une des 99 centrales nucléaires aux Etats-Unis, qui fournissent environ 20% de l'électricité consommée par le pays.


Romandie 10/5/2015

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Paris (AFP) - Trois stations de prélèvement d'air situées près de sites nucléaires dans le Finistère, le Cher et en Côte-d'Or ont été incendiées entre dimanche matin et lundi matin, a confirmé mardi à l'AFP l'IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, propriétaire de ces matériels.

"Ce sont des actes de malveillance car le feu a pris par le bas", a estimé Jérôme Joly, directeur général adjoint de l'IRSN, en charge de la radioprotection. Dans l'une des trois stations, un "système de mise à feu très rudimentaire" a été retrouvé, a-t-il précisé.

Ces trois préleveurs d'air servent à analyser la radioactivité ambiante.

 Des employés passent près de la centrale nucléaire de Brennilis, dans le Finistère, en cours de démantèlement (c) Afp

"En l'état, des constatations sont menées pour voir si ces faits pourraient être liés les uns aux autres. A ce stade, il n'y a eu aucune revendication", a indiqué de son côté une source proche du dossier. Trois enquêtes ont été ouvertes, a-t-elle ajouté.

La radio RTL a révélé mardi que "trois incendies criminels" étaient intervenus sur des stations de prélèvement d'air proches de Brennilis (Finistère), Neuvy-sur-Loire (Nièvre) et Salives (Côte-d'Or), ajoutant que "pour l'heure, les gendarmes ont retenu la piste d'une action coordonnée".

L'énergéticien français EDF a confirmé à l'AFP l'incendie de matériels de prélèvement de l'air atmosphérique de deux stations situées "à proximité des sites nucléaires de Brennilis et Belleville-sur-Loire" (commune du Cher située juste en face de Neuvy-sur-Loire). Ces deux stations de prélèvement "sont détruites", a indiqué M. Joly, qui "déplore ce genre d'acte qui limite la qualité de surveillance des exploitants nucléaires".

Une troisième station, située près du site de nucléaire militaire de Valduc (commune de Salives) appartenant au CEA (Commissariat à l'énergie atomique) "a fait l'objet d'un départ de feu mais la tentative d'incendie a finalement échoué", a souligné M. Joly. C'est là que le système de mise à feu a été retrouvé. "Le préleveur d'air est toujours opérationnel", a-t-il ajouté.

Comme c'est le cas pour tous les incidents se déroulant à proximité de ses sites, EDF en a informé les pouvoirs publics et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et dans les deux cas, "des enquêtes sont en cours", a précisé un porte-parole du groupe.

Les sinistres se sont produits "dans la nuit de dimanche à lundi" pour le site proche (environ 1,5 kilomètre) de la centrale nucléaire de Brennilis - à l'arrêt depuis 1985 et en cours de démantèlement - et "lundi tôt dans la matinée" pour celui des environs de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher), a précisé EDF.

Les préleveurs d'air de l'IRSN, qui sont installés sur des sites appartenant aux exploitants, pompent de l'air sur un filtre qui est relevé tous les jours. Il est ensuite envoyé à un laboratoire de l'IRSN qui se charge de l'analyser.

"C'est la première fois que ce type de dégradation intervient sur des préleveurs d'air à ma connaissance", a souligné M. Joly, jugeant "stupide de s'attaquer à des moyens de surveillance". Deux des stations étant détruites, "on va perdre une indépendance de la surveillance pendant quelque temps", le temps de les remplacer, a-t-il relevé.



Sciences et avenir 12/5/2015

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Paris - Le Parlement a définitivement adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un alourdissement des sanctions pénales pour les intrusions dans les centrales nucléaires, avec le vote conforme au Sénat d'un texte déjà validé à l'Assemblée nationale.

La proposition de loi de députés UMP, soutenue par le gouvernement, rend l'intrusion dans des installations civiles abritant des matières nucléaires passible d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende. Les écologistes s'y sont opposés dénonçant une législation anti-Greenpeace.

Ces peines seraient portées à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende lorsque l'infraction est commise en réunion ou lorsqu'elle est précédée, accompagnée ou suivie d'un acte de dégradation. Elles sont portées à sept ans et 100.000 euros d'amende lorsque l'infraction est commise avec l'usage ou la menace d'une arme.

Elle classifie également les INB (installations nucléaires de base) parmi les zones de défense hautement sensibles. Cette classification dégage les militaires (Pelotons Spécialisés de Protection de la Gendarmerie) de toute responsabilité pénale et les autorise à faire usage de la force armée, si nécessaire, et après avoir suivi un protocole bien établi, pour empêcher toute intrusion ou toute menace sur une INB.

"Ce texte ne dissuaderait pas les terroristes, ne renforce pas la sécurité des installations mais vise les manifestants, et les activistes et les lanceurs d'alerte, alors même que le rapporteur lui-même convient que ces actions militantes ne sont pas dangereuses, a critiqué Leila Aïchi (écologiste). C'est un texte anti-militant, anti-Greenpeace".

Depuis décembre 2011, plusieurs actions d'intrusions illégales ont été menées dans des complexes civils pour exprimer un désaccord avec les choix énergétiques de la France, a reconnu Alain Vidalies, secrétaire d'État aux Transports. La liberté de manifester et de s'exprimer doit être préservée, et peut s'exercer à l'extérieur, mais ces actions laissent croire que nos installations sont mal protégées, a-t-il ajouté. C'est pourquoi le gouvernement soutient ces mesures de protection adoptées à l'Assemblée nationale, afin qu'elles soient mises en oeuvre rapidement.


Romandie 21/5/2015

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Paris - L'anomalie de fabrication sur la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche) a été détectée grâce aux contrôles demandés par la nouvelle réglementation des équipements sous pression nucléaire (ESPN), selon Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

La réglementation concernant ce type d'équipement a évolué et s'accompagne d'un accroissement des exigences au niveau de la sûreté, a expliqué M. Chevet, auditionné mercredi par la commission des affaires économiques du Sénat.

Au moment où la cuve a été forgée, vers 2005, la nouvelle réglementation venait d'être prise mais elle n'était pas en pleine application. Les essais n'ont pas été faits à l'origine mais plus tard, à notre demande, et ce sont ces essais qui ont permis de voir l'anomalie, indique le président de l'ASN.

Il ajoute que le procédé d'élaboration des lingots qui permettent ensuite de réaliser les pièces a changé pour l'EPR. On n'avait pas vu d'anomalie dans le procédé d'avant. Ceci pourrait expliquer l'anomalie.

ASN a demandé à Areva de faire une revue générale des processus de fabrication du site Creusot Forge (Saône-et-Loire), spécialisé dans la fabrication et l'usinage de grandes pièces forgées et moulées, où a été produite la cuve du réacteur EPR. Le groupe Areva a annoncé le 21 avril qu'il en confierait la réalisation à un expert indépendant, la société franco-anglaise Lloyd's Register Apave Limited.

Répétant que l'anomalie est sérieuse, M. Chevet précise qu'il s'agit d'une anomalie même au regard de l'ancienne réglementation. C'est une anomalie basse - inacceptable, je ne sais pas -. Il faut traiter l'anomalie, point.

L'ASN avait annoncé en avril qu'une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve de ce réacteur nucléaire de troisième génération construit par EDF et Areva.

La cuve, organe crucial, doit être de la plus grande qualité. Elle ne doit pas rompre. La résistance aux chocs mécaniques doit être au moins supérieure à 60 joules, selon la réglementation. A Flamanville elle est de 38 joules, précise M. Chevet. L'écart n'est pas dans l'épaisseur du trait, souligne-t-il. Ce n'est pas un effet de la réglementation, c'est même une anomalie au regard de l'ancienne règlementation.

L'ASN a reçu le 13 mai dernier le programme d'essais d'Areva et doit l'analyser. Les essais prendront ensuite plusieurs mois. Il n'y aura pas de position ferme sur la mise en service ou non de la cuve avant la fin de l'année ou le début de l'année prochaine, selon M. Chevet.


Romandie 21/5/2015

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Caen - L'usine Areva de retraitement des déchets nucléaires de Beaumont-Hague (Manche) est dans l'impossibilité de se conformer à la nouvelle réglementation pour certains équipements, a indiqué mardi l'autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Depuis mai 2014, il est prévu qu'il y ait une visite de l'intérieur des équipements nucléaires sous pression. Dans le cas de la Hague, il y a des niveaux de radioactivité tout à fait considérable dans les équipements. Ils se trouvent dans des cellules blindées qui permettent une protection contre les rayonnements. Et c'est très difficile d'aller visiter l'intérieur de l'équipement. Donc il apparaît une impossibilité pour Areva de se conformer à certaines dispositions réglementaires nouvelles, a expliqué Guillaume Bouyt, chef de la division normande de l'ASN, lors d'une conférence de presse bilan sur la sûreté nucléaire en Normandie.

Des dérogations peuvent être accordées sous réserve que l'exploitant justifie un maintien du niveau de sécurité, ajouté M. Bouyt. Mais pour l'heure, Areva n'a pas réussi à convaincre le gendarme du nucléaire de lui en accorder une. Areva a fourni de premiers dossiers jugés insuffisants, a expliqué M. Bouyt.

Par ailleurs, le reconditionnement de dizaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs anciens, emballés entre 1966 et 1998 de façon non conformes à la réglementation actuelle, demeure un sujet de préoccupation majeure pour l'ASN, selon M. Bouyt.

Areva a pu proposer certains projets dans un premier temps, mais il s'est avéré qu'ils ne pouvaient pas être mis en oeuvre, parfois pour des questions de radioprotection des agents, a précisé M. Bouyt. Néanmoins il importe que les déchets soient repris dans les meilleurs délais, a martelé M. Bouyt.

En revanche, le gendarme du nucléaire est satisfait des mesures présentées par Areva pour détecter d'éventuelles fuites d'un silo qui comporte une unique barrière métallique pour le confinement des déchets nucléaires à l'intérieur et dont l'état est assez peu connu, a précisé M. Bouyt. Ce silo, dit 130, contient 540 tonnes de déchets nucléaires.

Interrogé sur les inquiétudes de syndicats, d'élus locaux et de certains scientifiques sur les conséquences pour la sûreté des suppressions de postes annoncées par Areva, M. Bouyt a répondu: la sûreté c'est surtout une question d'hommes. Donc, le contexte du groupe Areva suscite une attention particulière de l'ASN, sans plus de précision concrète.

Selon les syndicats, la direction veut supprimer 500 postes sur 3.100 d'ici à 2019, à l'usine de la Hague.


Romandie 26/5/2015

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Lors d’une conférence de l’AIEA tenue à Vienne, des experts internationaux ont mis en évidence la procédure, jugée exemplaire, pour la recherche d’un site pour un dépôt en couches géologiques profondes. Lors de leur évaluation du rapport national helvétique sur la convention commune, ils ont estimé que la vérification de la proposition de deux fois deux sites, du programme de gestion des déchets et du concept de désaffectation pour la centrale nucléaire de Mühleberg était un défi.

 La Suisse a obtenu deux « bonnes pratiques » lors de la cinquième réunion d’examen de la convention internationale commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et déchets radioactifs. Le modèle de participation de la procédure du plan sectoriel « Dépôts en couches géologiques profondes » a été qualifié d’exemplaire. (Image La Suisse a produit des déchets radioactifs. Ces déchets sont issus pour les deux tiers des centrales nucléaires et pour un tiers de la médecine, de l’industrie et de la recherche. Ils sont enfin subdivisés en déchets hautement radioactifs (DHR), en déchets de moyenne activité à vie longue (DMAL) et en déchets faiblement et moyennement radioactifs (DFMR). Ensi.ch / Ifsn)

La possibilité de participer à la procédure dirigée par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) est jugée comme étant étendue et systématique. Le fait que la population des pays voisins puisse participer dans la même mesure que la population suisse a été salué.

Les spécialistes des Etats contractants de la convention ont relevé des défis pour la Suisse concernant certains travaux de contrôle pour la période allant jusqu’à la prochaine réunion d’examen en 2018. Le contrôle de la proposition regroupant deux sites pour les deux catégories de déchets, déposée fin 2014 par la Nagra, et du programme de gestion des déchets, devant être remis en 2016 par la Nagra, en font notamment partie.

La désaffectation de la centrale nucléaire de Mühleberg après sa mise hors service en 2019 a également été thématisée. D’une part, les experts internationaux ont salué les travaux préparatoires relatifs. Ces derniers ont notamment été réalisés par l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) depuis la dernière conférence en 2012. L’acquisition de compétences auprès de l’autorité de surveillance et la directive IFSN-G17 sur la désaffectation en font partie. D’autre part, ils estiment que le contrôle du concept de désaffectation devant être remis par BKW SA jusqu’à la fin 2015 est un défi.

Les experts ont également discuté le projet de l’IFSN sur la culture de surveillance. Ils ont attribué une autre « bonne pratique » pour cette raison. L’IFSN a remis en question pendant les trois dernières années son propre travail et l’action de l’autorité de surveillance dans ce projet d’envergure. Elle a aussi ficelé un paquet de mesures.

Le directeur de l’IFSN, Hans Wanner, tire un bilan positif au terme de la réunion d’examen à Vienne: « Ces réunions d’examen internationales sont utiles pour la Suisse. Elles nous permettent en effet de comparer notre travail avec celui d’autres pays et d’identifier un besoin d’amélioration pour notre propre travail. »

Lire aussiL’IFSN informe auprès de l’AIEA sur les déchets radioactifs et le combustible usé


Ensi.ch 27/5/2015

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 La centrale nucléaire de Leibstadt a annoncé en mars 2015 à l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) que la supposée indisponibilité simultanée de deux pompes des eaux souterraines en automne 2014 a conduit à une augmentation du risque. L’autorité de surveillance l’a déclarée comme événement soumis au devoir de notification. Elle a exigé de l’exploitant un rapport d’évènement. Celui-ci est actuellement en cours d’analyse par l’IFSN. (Photo : vue de la centrale nucléaire de leibstadt. Ensi.ch / IFSN)

Dans son rapport annuel à l’attention de l’autorité de surveillance, la centrale nucléaire de Leibstadt a informé l’IFSN que les deux pompes des eaux souterraines du système de sauvegarde SEHR n’ont pas démarré quatre fois au total lors de l’année en revue. Pour une pompe, ceci s’est produit trois fois ; pour une autre, une fois.

Les pompes servent lors d’une urgence à disposer d’eau souterraine pour le refroidissement des deux générateurs diesel de secours. Elles permettent aussi d’avoir de l’eau souterraine à disposition pour l’évacuation de la chaleur vers les échangeurs de chaleur du système de sauvegarde SEHR. Vu que les pompes ne fonctionnent pas en exploitation normale mais doivent être prêtes à le faire, elles sont régulièrement contrôlées.

Lorsque la pompe ne démarre pas lors d’un contrôle, l’approche probabiliste part du principe, conformément à la pratique internationale, que la pompe n’a en théorie plus fonctionné pendant la moitié du temps écoulé depuis le dernier test réussi. Dans le cas présent, cette période s’élève à onze jours.

Cette indisponibilité simultanée calculée de deux pompes des eaux souterraines a généré une augmentation du risque. L’IFSN a donc classé les défaillances en mars 2015 comme évènement soumis au devoir de notification. Elle a exigé de l’exploitant un rapport d’évènement.

La centrale nucléaire de Leibstadt a déposé un premier rapport dans les temps à la fin avril 2015. Elle a ensuite enregistré l’évènement au niveau 1 « anomalie » de l’échelle internationale d’appréciation des évènements INES. Cette dernière comprend sept niveaux. L’IFSN contrôle actuellement le rapport d’évènement. Elle prendra position dans trois mois environ.


Ensi.ch 27/5/2015

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Paris (AFP) - Un "événement" est survenu jeudi à la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), entraînant un arrêt automatique du réacteur, a annoncé jeudi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui précise qu'il n'y a pas eu de rejets radioactifs dans l'environnement.

Cet incident a été classé 1 sur l'échelle des incidents nucléaires qui part de zéro et va jusqu'à 7, a précisé l'ASN.

 La centrale de Cattenom (Moselle) le 17 août 2013 (c) Afp

Une ouverture de vanne intempestive dans le circuit secondaire est à l'origine de l'événement, survenu sur le réacteur n°1. Une injection d’eau de sécurité a été enclenchée.

 La centrale nucléaire française de Cattenom. Stefan Kühn CC BY-SA 3.0

"Le diagnostic de cet événement technique est en cours par les équipes de la centrale", indique EDF sur son site. La mise à l’arrêt se déroule "sans difficulté et conformément aux procédures". "Cet événement n’a pas d'impact sur la population ni de risque sur l’environnement", souligne EDF.



Sciences et avenir 28/5/2015

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La sortie du nucléaire décidée par l'Allemagne à l'horizon 2022 ne mettra pas en péril l'approvisionnement en électricité du pays, mais le coût du démantèlement des centrales risque d'être plus élevé que prévu, selon une étude présentée jeudi.

«En Allemagne, est déjà produit aujourd'hui bien plus d'électricité que nous n'en consommons. (...) Aussi en 2025, nous aurons encore assez d'électricité et pourrons en exporter une partie à l'étranger», a assuré Claudia Kemfert, responsable du département énergie et environnement à l'institut de recherche DIW, l'une des auteurs de l'étude. Seulement aux heures de pointe, l'Allemagne aura besoin d'importer de l'électricité de ses pays voisins, notamment Autriche, Pologne ou Pays-Bas.

 La centrale nucléaire de Neckarwestheim dans le sud-ouest de l'Allemagne, le 28 juin 2012. - Thomas Kienzle AFP

L'arrêt progressif des neuf centrales nucléaires encore en activité dans le pays ne devrait pas entraîner de flambée du prix de l'électricité mais seulement une faible hausse, et donc n'aura «pas de grosse conséquence pour les consommateurs», a souligné M. Kemfert, lors d'une conférence de presse.

Par ailleurs, les émissions de CO2 de l'Allemagne, plus gros pollueur européen, devraient diminuer, anticipe également le DIW, alors que la fin progressive du nucléaire est compensée essentiellement par les énergies renouvelables.

En revanche la problématique du démantèlement des centrales et du stockage des déchets nucléaires reste entière et son coût encore incertain.
«Les provisions des opérateurs de centrales nucléaires ne devraient pas suffire», avance l'étude du DIW. Pour l'heure, les entreprises opérant des centrales nucléaires en Allemagne, EON, RWE, Vattenfall et EnBW, ont provisionné au total 38 milliards d'euros, rappelle le DIW, alors que les estimations actuelles portent plutôt sur des dépenses allant de 50 à 70 milliards.

Pour limiter la facture, Vattenfall et EON ont annoncé jeudi une coopération dans le démantèlement des centrales qu'ils opéraient en commun.

Une des grosses inconnues est que l'Allemagne tergiverse toujours pour déterminer un site définitif de stockage des déchets nucléaires. Pour l'heure, les opérateurs stockent les déchets dans des sites provisoires.

Par ailleurs, alors que cette transition énergétique voulue à marche rapide par l'Allemagne, couplée à la chute du prix de gros de l'électricité, pèsent fortement sur les comptes financiers des énergéticiens, la question se pose du sort de ces réserves financières en cas de faillite d'un des groupes.

C'est notamment pour répondre à cette inconnue que le DIW propose la création d'un fonds de droit public dans lequel seraient rassemblées l'ensemble des provisions, et vu l'incertitude concernant la facture finale, le législateur devrait également faire prévoir des réserves supplémentaires pour les coûts non prévus.
Les quatre opérateurs nucléaires allemands ont, selon la presse allemande, formulé une requête similaire auprès du gouvernement l'an dernier, qui est pour le moment restée sans suite.


20 Minutes 28/5/2015

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Paris - Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) rencontre des difficultés de fonctionnement sur ses soupapes de sûreté auxquelles l'exploitant EDF va devoir répondre, a indiqué lundi à l'AFP l'IRSN (Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire) qui est en train d'examiner ce point.

L'IRSN réagissait à une information du site Médiapart faisant état d'un rapport confidentiel de l'Institut datant de février sur des anomalies sur les soupapes de ce réacteur de troisième génération en construction, déjà confronté à un sérieux problème sur sa cuve.

Les soupapes sont un élément important pour la sûreté d'un réacteur nucléaire. Elles permettent de réguler la pression de l'eau dans le circuit primaire du coeur nucléaire.

Il n'y a pas de +rapport confidentiel+ car nous n'en sommes qu'à la phase d'instruction, a indiqué Thierry Charles, directeur général adjoint de l'IRSN. Mais il y a eu une réunion préparatoire avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au cours de laquelle ont été présentés des transparents.

Les essais réalisés par EDF ont montré des difficultés sur les questions d'ouverture et de fermeture des soupapes, a expliqué M. Charles. Ces essais ont débuté en 2014 et se sont poursuivis en 2015. Pour l'instant, on ne peut pas encore conclure que c'est grave car on n'a pas encore jugé complètement la qualité de ces fameuses soupapes, a-t-il dit. Nous sommes en train d'examiner le dossier remis par EDF en vue du démarrage de l'EPR. Sur tous les sujets, on a des remarques. C'est classique, a-t-il souligné.

L'IRSN devrait être en mesure de rendre à l'ASN son avis technique sur les soupapes sans doute dans le courant de l'été, a-t-il estimé. Il reviendra alors à l'ASN de demander à EDF des compléments d'information sur la conception des soupapes afin de s'assurer que ces éléments fonctionnent bien.

EDF va devoir apporter des réponses pour montrer que la soupape est prête à assurer sa fonction, a souligné M. Charles. Interrogé par l'AFP, le groupe Areva, concepteur de l'EPR, a assuré que tout ceci fait partie du travail normal de qualification des équipements mené avec l'IRSN.

De son côté, EDF indique qu'il enverra son rapport final à l'ASN et à l'IRSN au cours du second semestre.

Le réacteur EPR n'en finit pas d'accumuler les problèmes techniques. En novembre, EDF a annoncé un nouveau report, à 2017, de la mise en service de ce réacteur. Puis en avril, l'ASN a signalé une sérieuse anomalie dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de cuve du réacteur fabriqué par Areva.

Ces difficultés interviennent alors que la filière nucléaire française est en pleine restructuration, à la suite des graves problèmes financiers rencontrés par Areva.

L'Etat vient de décider de placer sous l'égide d'EDF la majorité de l'activité réacteurs d'Areva.


Romandie 8/6/2015

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Flamanville (France) - De nouveaux défauts de soudures ont été détectés sur le réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville (Manche), mais le chantier se poursuit à plein régime, a annoncé vendredi EDF désormais discret sur la date de démarrage du réacteur.

On a malheureusement détecté des défauts sur trois des vingt-quatre soudures (de 10 cm d'épaisseur chacune) du circuit primaire, a déclaré le directeur du chantier Antoine Ménager lors d'une présentation de l'avancée du chantier à des élus à Flamanville.

Comme d'habitude, on va faire ce qu'il faut pour réparer complètement le défaut, a ajouté l'ingénieur EDF qui, pour la première fois lors de ces présentations, n'a cité aucune date de démarrage.

Interrogé par des journalistes, M. Ménager a répondu qu'il ne pouvait en dire plus que sa direction. Le pdg d'EDF Jean-Bernard Lévy avait indiqué le 19 mai sur Europe 1 qu'il espérait un lancement en 2017, date à laquelle EDF a officiellement repoussé le démarrage, en novembre.

L'EPR démarrera -t-il un jour ? J'en ai la conviction absolue et totale, a répondu M. Ménager.

Concernant la cuve, sur laquelle l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé des anomalies sérieuses en avril, M. Ménager a juste précisé que les gros composants du type générateurs de vapeurs ont été soudés autour de la cuve ces derniers mois. En avril Greenpeace avait estimé irremplaçable la cuve de l'EPR. Mais l'IRSN (institut de sûreté nucléaire) avait estimé le contraire le lendemain, hormis les questions économiques.

M. Ménager a aussi refusé d'évoquer les défauts sur les soupapes du réacteur, qui ne sont pas encore sur le chantier, pour lesquelles l'IRSN a pointé début juin des difficultés de fonctionnement. M. Ménager a rappelé que sur ces sujets, le dialogue était en cours entre les industriels et les autorités nucléaires.

Les nouveaux problèmes de soudures devraient eux être résolus dans un temps comparable à celui qui avait été nécessaire pour un précédent défaut de soudure annoncé l'automne dernier qui avait pris quatre mois. Ces défauts de soudures ne bloquent pas le chantier, selon M. Ménager.

Les élus locaux eux ont commencé à interroger EDF sur les conséquences pour leurs finances d'un éventuel nouveau report du démarrage de l'EPR.

Le chargé de mission insertion économique EPR Jean-Pierre Moncombe leur a répondu que : à chaque fois qu'EDF décale d'un an (le démarrage), EDF paye un an de subvention supplémentaire.

A titre d'exemple pour la communauté de communes des Pieux, à laquelle appartient Flamanville, le chantier de l'EPR représente un apport de 40 millions d'euros en tout (contre 30 millions avant les retards). A comparer aux 60 millions de budget annuel de la communauté.

EDF a par ailleurs annoncé avoir revu à la hausse ses effectifs à actuellement 3.430 salariés non EDF sur le chantier, alors qu'en janvier M. Ménager avait indiqué que le chantier devrait se maintenir à 3.200 tout au long de l'année 2015. EDF compte 850 salariés sur l'EPR.

L'industriel a annoncé en novembre réévaluer prochainement sa dernière estimation officielle de l'EPR (8,5 milliards d'euros).

Pour M. Ménager, l'EPR de Flamanville, tête de série, reste une référence internationale puisqu'EDF y a reçu successivement ces dernières semaines le premier ministre égyptien, le vice ministre de l'Energie chinois, le président du gendarme nucléaire américain.

Trois autres EPR sont en construction dans le monde en Finlande et en Chine.

Y en y aura-t-il d'autres en France? L'avenir le dira. Il y aura peut-être un EPR simplifié de ce réacteur qui affiche la plus grosse puissance au monde, a répondu M. Ménager aux journalistes.



Romandie 19/6/2015

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Valognes (France) - Un train de combustibles nucléaires irradiés italiens à destination de l'usine Areva de Beaumont-Hague (Manche) est arrivé vendredi sans encombre à son terminus, à Valognes, a annoncé Areva.

Le train de deux wagons transportait au total 7,41 tonnes de combustibles, a précisé à l'AFP Catherine Argant, directrice de la communication de l'usine Areva.

 Photo d'illustration, ici un train de combustibles irradiés néerlandais hautement radioactifs et à destination de l’usine Areva de Beaumon-Hague (Manche)  arrivé à son terminus de Valognes. ©️ AFP/Archives John Macdougall / Good Planet Info

Ce transport entre dans le cadre d'un contrat portant sur le traitement de 235 tonnes de combustibles irradiés italiens, précise Areva. Près de 215 tonnes ont désormais été livrées avec ce nouveau convoi, ajoute le groupe. Les 20 tonnes restantes devraient l'être d'ici à la fin de l'année, selon Mme Argant. La dernière arrivée de combustible italien dans la Manche date de mars 2013.

Dans un communiqué, le Réseau Sortir du nucléaire a à nouveau demandé l'arrêt de ce type de transport qu'il juge inutile et dangereux.

Selon le groupe nucléaire, les trains transportant ces combustibles sont de véritables forteresses roulantes. Dans son usine de Beaumont-Hague, où les combustibles seront acheminés par camion sur 26 km depuis Valognes, Areva affirme recycler 96% des matières radioactives. Mais pour le Réseau Sortir du nucléaire, l'opération de traitement est extrêmement polluante et dangereuse et génère de nouveaux déchets.

En France, aux termes de la loi, les combustibles irradiés ne sont pas considérés comme des déchets mais comme potentiellement réutilisables.

Areva organise plus de 750 transports nucléaires par an au départ et à l'arrivée de La Hague, dans le but de fabriquer ces combustibles issus du recyclage, selon l'entreprise.


Romandie 26/6/2015

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Les défauts constatés sur la cuve de pression de la centrale nucléaire de Beznau 1 doivent être soumis à une commission d'experts indépendante, exige Greenpeace. Ce comité doit conseiller l'autorité de surveillance quant à la poursuite de l'exploitation du site.

Le 16 juillet, l'exploitant Axpo a annoncé une prolongation de la révision du réacteur de trois mois pour Beznau 1. Pour Greenpeace, cette mise hors service temporaire avec tout le préjudice financier qu'elle entraîne, démontre qu'il ne s'agit pas d'un problème bénin, a indiqué mercredi l'organisation écologiste.

La nature des défaillances relevées dans la plus ancienne centrale nucléaire au monde reste toutefois peu claire en l'état, souligne Greenpeace qui dénonce un manque de transparence. Seule certitude, c'est la cuve de pression du réacteur qui pose problème.

Soit le coeur qui contient le combustible à l'uranium hautement radioactif et où se déroule la réaction en chaîne, rappelle-t-elle. Mais ni le nombre, ni la taille ni la localisation des défauts n'ont été communiqués.

C'est à l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) de décider d'une remise en service de Beznau 1. "Je doute que l'IFSN soit en mesure d'analyser correctement de telles faiblesses dans un délai de quelques semaines", estime Florian Kessler, spécialiste des questions nucléaires de Greenpeace.

La tâche s'avère en effet délicate, les constats effectués sur la centrale étant inédits en Suisse. Axpo a évoqué un éventuel défaut du matériau. Mais pour l'organisation écologiste, cette hypothèse lui paraît problématique puisque les défaillances se trouvent dans la paroi de la cuve de pression, inaccessibles et seulement décelables grâce à un examen par ultrasons.

L'IFSN attend désormais d'Axpo que les indications par ultrasons soient examinées plus en profondeur et évaluées. Le réacteur 1 ne pourra être redémarré que lorsque la sécurité des cuves de pression sera garantie, a-t-il fait savoir.

Pour Greenpeace, il importe qu'un groupe d'experts parfaitement indépendants des intérêts nucléaires soit associé à cette décision. L'organisation demande en outre que la transparence la plus complète soit garantie lors de la publication des analyses. Enfin, elle estime qu'une analyse de toutes les centrales nucléaires suisses aux ultra-sons doit être menée. Ce test n'était en effet pas exigé lors des tests de résistance de sûreté de l'UE.


Romandie 22/7/2015

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Tokyo - Le Japon a mis fin à une période de deux ans sans nucléaire, une absence qu'il a réussi à combler tout en se disant déterminé à recourir de nouveau à l'énergie atomique pour des raisons économiques et écologiques. Explications:

Question: Comment le Japon a-t-il pu fournir assez d'électricité sans aucun réacteur depuis septembre 2013 ?

Réponse: Entre avril 2014 et mars 2015, 91,15% de l'électricité du Japon était produite avec les énergies fossiles, 8,5% par les centrales hydrauliques et le reste (0,35%) par les autres énergies (solaire, éolienne, géothermique), selon la confédération des dix compagnies régionales d'électricité.

Ces dernières ont augmenté la production de leurs centrales au gaz, pétrole et charbon et en ont remis en marche pour pallier l'absence des réacteurs nucléaires qui fournissaient entre un quart et un tiers de l'électricité avant l'accident de Fukushima en mars 2011.

En outre, les tarifs de l'électricité ont augmenté de plus de 20% le plus souvent, ce qui a incité les entreprises et particuliers à réduire leur consommation électrique.

Q: Quel est le coût de cette absence d'énergie nucléaire ?

R: Masakazu Toyoda, expert de l'Institut de l'économie énergétique du Japon (IEEJ), a évalué dans un rapport à 3.600 milliards de yens (26,7 milliards d'euros) la somme supplémentaire dépensée chaque année par le Japon en hydrocarbures pour compenser. Il ajoute que cette privation d'énergie nucléaire a entraîné des déficits commerciaux importants, freiné l'activité dans l'archipel et restreint les rentrées fiscales (TVA, impôts sur les bénéfices des sociétés).

Selon lui, si le Japon n'avait pas eu l'énergie nucléaire entre 1965 et 2010, il aurait dépensé 33.000 milliards de yens (245 milliards d'euros) en importations d'hydrocarbures, mais cette économie risque d'être aux deux tiers consommée d'ici à 2020 du fait de l'arrêt total ou partiel des réacteurs.

Q: Quelle part d'énergie nucléaire prévoit le Japon ?

R: Le gouvernement vise 20 à 22% de l'électricité d'origine nucléaire, afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% entre 2013 et 2030, conformément aux engagements pris envers la communauté internationale. L'organisation écologiste Greenpeace estime pour sa part à seulement 2 à 8% la proportion d'électricité qui sera d'origine nucléaire, pour des raisons techniques et du fait de l'opposition de certaines régions et d'une partie des Japonais.

Q: Combien de réacteurs sont-ils susceptibles de redémarrer?

R: Difficile de donner un nombre, répond un expert du secteur souhaitant rester anonyme. Une fois exclues les six tranches saccagées de la centrale Fukushima Daiichi, le pays compte 48 unités, dont cinq au moins doivent être démantelées.

Sur le plan technique (âge, localisation et conditions des installations), un peu plus de 30 unités seraient susceptibles de redémarrer, mais il faut composer avec les réticences de certaines préfectures dont le feu vert politique est nécessaire.

Greenpeace juge a contrario que les compagnies n'arriveront pas à relancer tous les réacteurs potentiellement exploitables.

Q: De nouveaux réacteurs seront-ils ensuite nécessaires ?

R: La construction de nouveaux réacteurs ne sera a priori pas nécessaire, si sont obtenues les extensions de durée d'exploitation jusqu'à 60 ans demandées par les électriciens. Mais la question du remplacement se posera nécessairement avant 2030, a expliqué à l'AFP le conseiller nucléaire de l'ambassade de France au Japon, Christophe Xerri.

Dans l'idéal, les électriciens souhaiteraient pouvoir fermer des réacteurs en échange de la construction de nouvelles unités de conception récente.


Romandie 11/8/2015

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Les centrales nucléaires suisses doivent améliorer leurs tests de résistance face à des conditions climatiques extrêmes, recommande mercredi l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). Certaines analyses seront revues.

Les données que l'IFSN a reçues n'indiquent pas le danger moyen et certaines données ne sont "pas plausibles", précise l'organe de surveillance. Par exemple, pour simuler les vents et les températures extrêmes, il est indispensable d'avoir une vision régionale se basant sur des lieux plus représentatifs, dit l'IFSN.

Les analyses présentées en 2014 par les exploitants devront être revues par des experts. L'IFSN part du principe que les simulations des conditions climatiques extrêmes doivent se fonder sur des valeurs en partie plus élevées.

Les propriétaires des centrales nucléaires sont tenus de tenir compte dans leurs analyses des risques liés aux vents extrêmes, aux tornades, aux fortes pluies ainsi qu'à la grêle. Selon l'IFSN, les dangers dus à des conditions climatiques extrêmes constituent cette année un point fort du plan d'action mis sur pied à la suite de la catastrophe de Fukushima.


Romandie 19/8/2015

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Tokyo - Une petite éruption a été observée dans la nuit de mardi à mercredi sur le mont Sakurajima au sud-ouest du Japon, a annoncé l'agence nationale de météorologie, l'organisation écologiste Greenpeace exigeant de ce fait l'arrêt immédiat d'un réacteur nucléaire de la région tout juste remis en exploitation.

Le niveau d'alerte du volcan Sakurajima, dans la préfecture méridionale de Kagoshima, a été porté le 15 août à 4 (sur une échelle de 1 à 5), en raison d'une soudaine recrudescence de séismes volcaniques (1.023 le 15 août). La probabilité d'une éruption à grande échelle augmente, a écrit l'agence sur son site internet, demandant aux habitants les plus proches de se préparer à partir. Quelques dizaines d'entre eux ont déjà rejoint des refuges, selon les médias.

L'île volcanique Sakurajima, qui culmine à 1.117 mètres, se situe au large de Kagoshima, une cité portuaire de plus de 600.000 habitants, à près d'un millier de kilomètres au sud-ouest de Tokyo.

A quelque 50 km à vol d'oiseau de Sakurajima se trouve la centrale nucléaire Sendai (à ne pas confondre avec la ville homonyme du nord-ouest). Un des réacteurs de ce site a été remis en exploitation le 11 août, quatre jours seulement avant le relèvement du niveau d'alerte du volcan, une coïncidence qui a fait redoubler la colère des antinucléaires.

Sendai 1, exploité par la compagnie Kyushu Electric Power, est actuellement le seul des 48 réacteurs du Japon en fonctionnement, après avoir obtenu tous les feux verts politiques et techniques.

Toutefois, Greenpeace insiste depuis longtemps sur le risque volcanique dans cette région connue pour son chapelet de cinq calderas toutes à moins de 160 km de la centrale. "Le réacteur Sendai 1 doit être stoppé sur-le-champ à cause de l'activité volcanique accrue, a martelé mercredi un militant de Greenpeace", Mamoru Sekiguchi, dans un courriel adressé à l'AFP.

Kyushu Electric et l'Autorité de régulation nucléaire (NRA) ont choisi d'ignorer le pire scénario d'une éruption volcanique majeureTout comme la centrale de Fukushima n'a pas été protégée contre la catastrophe du 11 mars (séisme et tsunami), celle de Sendai n'est pas prête à faire face à un désastre volcanique, s'agace-t-il.

[size=18]Nos analyses ont montré que, même sans que la lave n'atteigne la centrale, les cendres volcaniques pourraient provoquer un sinistre nucléaire majeur sur le site, ajoute-t-il, jugeant totalement erronée l'évaluation des risques volcaniques soumise par la compagnie et acceptée par l'autorité nucléaire
.

Kyushu Electric a pour sa part estimé que le fonctionnement de la centrale n'était pas menacé et a indiqué dans de précédents documents avoir confirmé que des dispositions pouvaient être prises pour garantir la sécurité de la centrale en cas d'éruption du Sakurajima.


Romandie 19/8/2015[/size]

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Genève - L'organisation écologiste Greenpeace et des riverains de la centrale nucléaire de Beznau en Suisse, la plus vieille au monde, ont annoncé jeudi avoir lancé une procédure pour demander l'arrêt définitif de l'installation, estimant qu'elle ne résisterait pas à un séisme puissant.

La centrale nucléaire de Beznau ne résisterait pas à un séisme puissant, explique Greenpeace dans un communiqué. La procédure a été lancée le 19 août, conjointement avec l'Association Trinationale de Protection Nucléaire (ATPN) et la Fondation Suisse de l'énergie (SES). Ensemble, ils exigent une mise hors service définitive de l'installation, qui est basée dans le canton d'Argovie, près de la frontière allemande, entre Bâle et Zurich, et compte 46 années d'activité.

 La centrale nucléaire de Beznau (en allemand Kernkraftwerk Beznau ou KKB) est située à Döttingen sur l'Aar dans le canton d'Argovie en Suisse. Elle est exploitée par Axpo (anciennement NOK). Roland Zumbühl CC BY-SA 3.0

Suite à la catastrophe de Fukushima en 2011, le groupe suisse Axpo, l'exploitant de la centrale, avait dû procéder à des vérifications concernant le risque sismique.

Le 9 juillet 2012, l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) avait conclu que les examens avaient montré que l'ensemble des centrales nucléaires suisses résistent à un grave tremblement de terre et peuvent rester en exploitation.

D'après Greenpeace, les experts se sont trompés dans leurs calculs car ils ont utilisé des normes techniques erronées. Les plaignants ont demandé dans un courrier à l'IFSN de corriger sa décision de juillet 2012 et d'ordonner l'arrêt de la centrale de Beznau. Si l'IFSN maintient sa position actuelle, elle doit l'annoncer publiquement, selon Greenpeace. Les plaignants pourront ensuite déposer un recours auprès du Tribunal administratif fédéral et, si nécessaire, du Tribunal fédéral contre la décision de l'IFSN.

Cette centrale, mise en service en 1969, est devenue la doyenne du parc mondial après la fermeture de la centrale britannique d'Oldbury fin février 2012.

Le risque sismique en Suisse est considéré comme modéré par les autorités fédérales en comparaison européenne. Environ 10.000 séismes, dont 12 ayant provoqué des dégâts importants (intensité supérieure à Cool, ont fait trembler le territoire suisse depuis le XIIIème siècle, selon le service sismologique suisse.

Le plus fort séisme historique documenté au nord des Alpes s'est produit en 1356 à Bâle, détruisant une grande partie de la ville. D'après les experts, un tremblement de terre de magnitude 6,5 à 7, comparable à la secousse de la région de Bâle, se produit environ une fois tous les 1.500 ans.

La centrale de Beznau dispose de deux réacteurs, Beznau I et II, qui sont actuellement déconnectés pour des travaux de révision. La Suisse dispose de trois autres centrales: Mühleberg, Gösgen et Leibstadt.


Romandie 20/8/2015

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Blaye (France) - Un prestataire d'EDF intervenant dans la centrale nucléaire de Blaye (Gironde) a été victime mardi d'une contamination externe de niveau 2 sur l'échelle internationale de classement des événements nucléaires (INES) mais son état ne justifie pas de suivi médical, a indiqué vendredi le groupe EDF dans un communiqué.

Lors de cet incident, une trace de contamination externe a été détectée sur le menton de l'employé qui participait à une opération de maintenance dans le bâtiment des auxiliaires nucléaires de l'unité de production n°4, à l'arrêt pour maintenance et rechargement de combustible dans le cadre de sa visite décennale, a précisé EDF.

L'employé contaminé a immédiatement été pris en charge par le service de prévention des risques du site, et la poussière active à l'origine de cette contamination a été prélevée pour analyse.

La direction de la centrale du Blayais a toutefois déclaré cet incident à l'Autorité de sûreté nucléaire comme un événement significatif pour la radioprotection de niveau 2 sur l'échelle INES qui en compte 7.

Les contrôles médicaux et radiologiques complémentaires réalisés sur l'employé ont confirmé l'absence de trace de contamination résiduelle ne justifiant pas de suivi médical particulier. Il a donc pu regagner son domicile et fait l'objet d'un suivi à titre préventif.

Les premières analyses ont permis d'estimer que l'exposition à laquelle le salarié a été soumis était vraisemblablement trois fois supérieure au niveau de la limite réglementaire annuelle pour la surface de la peau. En revanche, Le niveau d'exposition pour le corps entier est très nettement inférieur à la limite réglementaire annuelle, a précisé EDF.


Romandie 21/8/2015

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Karachi - Le Pakistan a lancé jeudi avec l'aide de la Chine la construction de deux centrales nucléaires près de la mégalopole de Karachi (sud), destinées à réduire la crise énergétique qui plombe son économie mais qui suscitent des inquiétudes.

Certains experts et habitants soulignent notamment que cette région côtière très peuplée est vulnérable aux secousses sismiques et aux tsunamis, et que ce modèle de centrales n'a jamais encore été testé dans des conditions réelles.

Les deux nouvelles centrales nucléaires K2 et K3 seront édifiées près de celle de Kanupp, la centrale de Karachi construite il y a 43 ans, a déclaré le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif lors d'une cérémonie officielle de lancement des travaux.

Les deux nouvelles centrales, dont la construction devrait être achevée en janvier 2020, ajouteront 1.100 mégawatts au réseau électrique national, selon les autorités.

En été, la chaleur étouffante de Karachi, qui peut atteindre jusqu'à 50°C, peut creuser le déficit électrique du réseau local à 4.000 mégawatts, nourrissant d'incessantes coupures d'électricité, imposées par les autorités faute de pouvoir répondre à la demande. Notre priorité est de mettre fin à ces coupures, a souligné M. Sharif.

Le Pakistan, par ailleurs le seul pays musulman détenteur de l'arme nucléaire, est l'un des rares pays en développement à pousser son programme atomique civil dans un contexte international toujours marqué par le désastre nucléaire japonais de Fukushima en 2011.

Pékin avait annoncé début 2014 qu'elle allait aider le Pakistan à construire ces deux centrales d'un coût de quelque 5 milliards d'euros, via un prêt du même montant accordé par sa banque publique Exim, à un taux préférentiel et à rembourser sous 20 ans.

Les deux centrales, qui seront ensuite administrées par le gouvernement pakistanais, seront construites à une trentaine de km de Karachi et de ses quelque 20 millions d'habitants, dans une région à la confluence de trois plaques tectoniques que des experts considèrent comme particulièrement vulnérable aux tsunamis.

En octobre 2011, les autorités pakistanaises avaient dû réparer en urgence une importante fuite d'eau à la centrale de Kanupp.

Le Pakistan prévoit par ailleurs de doubler dans le même temps la production, actuellement de 600 mégawatts, de la centrale de Chashma, située plus au nord, dans la province du Pendjab.

La Chine a annoncé en avril dernier des investissements massifs de l'ordre de 46 milliards de dollars dans les infrastructures, l'énergie et les transports au Pakistan, en échange notamment d'un accès privilégié à la mer d'Arabie, passerelle stratégique sur la route du Moyen Orient, de l'Afrique et de l'Europe.


Romandie 20/8/2015

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Kiev - Une fuite d'eau radioactive a été détectée dans une centrale nucléaire de l'ouest de l'Ukraine, ont indiqué les autorités vendredi tout en assurant que cet incident était sans gravité et n'a provoqué aucune hausse de la radioactivité.

La fuite s'est produite tôt vendredi matin dans le réacteur numéro 1 de la centrale de Khmelnitski, à environ 275 kilomètres à l'ouest de Kiev, a indiqué dans un communiqué la société d'État Energoatom, qui gère les quatre centrales nucléaires ukrainiennes. Le réacteur était à l'arrêt depuis trois semaines pour des réparations.

 Bloc n° 1 de la centrale nucléaire de Khmelnitski. VargaA GFDL

De l'eau radioactive servant à refroidir le combustible nucléaire s'est écoulée dans un local étanche avant d'être captée, a précisé à l'AFP un responsable de la centrale. Le local a ensuite été décontaminé, selon le communiqué d'Energoatom.

Aucune hausse des normes autorisées de radioactivité n'a été constatée dans l'enceinte de la centrale ou dans l'environnement, ont assuré ces deux sources.

Cet incident a été classé au niveau zéro (le moins grave) de l'échelle internationale de gravité des événements nucléaires et radiologiques (INES), qui en compte huit, a ajouté Energoatom.

L'Ukraine fut le théâtre de ce qui est considéré comme la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire en 1986, quand un réacteur de sa centrale de Tchernobyl, à une centaine de kilomètres au nord de Kiev, avait explosé contaminant une bonne partie de l'Europe mais surtout l'Ukraine, le Bélarus et la Russie, alors républiques soviétiques.

La centrale de Tchernobyl a été fermée en 2000 mais le pays compte quatre autres centrales nucléaires qui assurent environ la moitié de sa production électrique. Celles-ci sont régulièrement inspectées par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) et les incidents y sont extrêmement rares. 


Romandie 28/8/2015

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Le réacteur numéro un de la centrale nucléaire française de Fessenheim (Haut-Rhin) s'est arrêté de manière inopinée vendredi matin. Il y a eu une panne dont l'origine reste inconnue, selon la direction de la centrale.

"L'arrêt automatique du réacteur numéro un est intervenu vendredi matin peu après 9 heures", a-t-on indiqué de même source, confirmant des informations de la radio France Bleu Alsace. Selon les premiers éléments, il s'agit d'une panne sans gravité, a précisé la direction.

"Le système de protection du réacteur a généré l'arrêt" de la tranche numéro un, et "des équipes se trouvent sur place" pour déterminer l'origine de la panne et établir un diagnostic, a-t-on ajouté de même source. Le réacteur numéro deux restait en revanche couplé au réseau et continuait à fonctionner normalement.

Mise en service en 1977 avec deux réacteurs de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises. Le président François Hollande s'est engagé à ce qu'elle soit fermée "à l'horizon de la fin du quinquennat".


rOMANDIE 28/8/2015

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