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Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde

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L'AIEA adopte un plan d'action sur la sûreté nucléaire

L'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA, a adopté à l'unanimité un plan d'action sur la sûreté nucléaire. La décision a été prise à Vienne lors de la conférence générale annuelle de l'organisation onusienne.

Ce projet suggère qu'en cas de demande des Etats membres, l'AIEA envoie ses inspecteurs pour évaluer la sûreté des centrales. Il exige également des pays signataires de mettre en place dans les meilleurs délais des équipes chargées de gérer les conséquences d'un accident nucléaire.

Néanmoins, les débats sur ce projet ont mis en évidence les différences d'évaluation des questions de sûreté entre les pays impliqués. Certains, comme l'Allemagne qui a décidé de sortir du nucléaire, souhaitaient que l'évaluation de la sûreté soit obligatoire.

D'autres, comme les Etats-Unis, voulaient qu'elle se fasse sur une base volontaire. Au final, c'est l'argument américain qui a prévalu.

NHK 23/09/2011

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Le Japon va geler son projet de surgénérateur nucléaire


Le Japon va probablement geler un projet de recherche et développement lié à la mise en service d'un surgénérateur nucléaire.

Le ministère de l'Education, de la Science et de la Technologie prévoit de solliciter plus de 260 millions de dollars, dans le cadre de son budget pour l'année 2012, pour la maintenance et la gestion du prototype de réacteur surgénérateur endommagé de Monju, une somme qui correspond au montant attribué au projet dans le cadre du budget 2011.

Le ministère prévoit cependant de ne demander que 20 à 30 pour cent des quelque 130 millions de dollars alloués au projet en recherche et développement dans le budget actuel.

Cette décision doit être attribuée à l'incertitude qui prévaut concernant le futur de la politique nucléaire japonaise au lendemain de l'accident de Fukushima.
NHK 26/09/2011

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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi la création d'une équipe de suivi chargée d'aider à la mise en oeuvre de son plan d'action visant à renforcer la sûreté nucléaire après l'accident à la centrale japonaise de Fukushima.

La petite équipe d'experts sera chargée de superviser "une application rapide" de la série de mesures du plan d'action adopté par la 55me conférence générale de l'agence onusienne il y a une semaine, a précisé son directeur général Yukiya Amano.

"Le plan d'action de l'AIEA sur la sûreté nucléaire (...) nécessite un suivi immédiat", a insisté le Japonais selon le texte d'un discours tenu lors d'une réunion lundi du conseil des gouverneurs de l'agence.

Le document en douze points engage notamment les pays à accueillir des équipes internationales pour tester leurs centrales, en complément des examens nationaux, à mettre en place des équipes d'intervention rapide en cas d'accident, n'importe où dans le monde, ou encore à renforcer l'efficacité de leur autorité de régulation respective.

L'application de ces mesures dépend toutefois de la bonne volonté des gouvernements, les Etats membres de l'AIEA n'étant pas parvenus à se mettre d'accord sur un caractère contraignant au plan d'action, en raison de l'opposition notamment des Etats-Unis et de la Chine.

L'accident de Fukushima, provoqué le 11 mars par un tremblement de terre géant suivi d'un tsunami, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Il a entraîné l'évacuation de dizaines de milliers de personnes, fuyant la radioactivité.

L'ampleur de la catastrophe a conduit certains pays à réviser leur politique énergétique. L'Allemagne et la Suisse ont décidé leur retrait progressif de l'atome, l'Italie a décidé par référendum de ne pas y revenir.

La plupart des pays, en particulier les Etats émergents ou en développement, continuent toutefois à miser sur l'énergie nucléaire. L'AIEA prévoit la construction d'au moins 90 nouveaux réacteurs dans le monde d'ici 2030.

Sciences et Avenir 27/09/2011

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Samedi 24 septembre, des centaines de personnes se sont réunies à Avignon pour réclamer la sortie du nucléaire de la France. Main dans la main, 500 manifestants selon la police, et 800 selon les organisateurs, ont formé une chaîne humaine pour demander un abandon progressif ou immédiat de l'énergie atomique.

A l'initiative de plusieurs associations, parmi lesquelles le Réseau Sortir du Nucléaire, France Nature Environnement Vaucluse, CREAvignon, et des partis Europe Ecologie-les Verts et PC, des centaines de personnes se sont réunies à Avignon samedi. Comme le rapporte le site de Midi Libre, les manifestants ont formé une chaîne humaine en scandant : "Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire ! Pas dans 20 ou 25 ans. Un jour de plus avec le nucléaire c'est un jour de trop !", ou "Non au nucléaire ! Non au gaz de schiste !".

Cette manifestation était organisée en marged'unemobilisation mondiale contre les énergies fossiles et nucléaires lancée par 350.org. L'association CREAvignon ne réclame pas une sortie immédiate du nucléaire, mais "nous pensons possible de sortir du nucléaire d'ici 10 à 20 ans", estime Jean-Pierre Cervantes, son président. "Il faut breveter les énergies renouvelables comme le font certains pays émergeant, la France commence à s'y mettre. Nous ne pouvons pas retourner aux énergies fossiles par égard au réchauffement climatique" souligne-t-il.

Cette manifestation est la quatrième à avoir été organisée à Avignon depuis la catastrophe de Fukushima. Chaque fois, plus de personnes se réunissent. CREAvignon espère alors parvenir d'ici à la fin de l'année à créer une chaîne humaine de 5.000 personnes qui encerclera les remparts de la Cité des papes, soit 4,5 kilomètres.

Maxisciences 26/09/2011

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Sous-traitance nucléaire : les salariés subissent 80% des irradiations reçues en centrales


Selon une enquête menée par l’AFP, 30.000 hommes, en France, travaillent pour des sous-traitants de l'atome et sont victimes de 80% des irradiations reçues dans les centrales au cours des opérations de maintenance qu’ils effectuent.

C'est un rapport accablant que vient tout juste de dévoiler l'AFP qui s'est elle-même chargée de l'enquête. Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), entre 27.000 et 32.000 employés travaillent dans la sous-traitance nucléaire à des postes tels qu'électriciens, robinetiers ou décontamineurs. Parmi eux, 10.000 sont en déplacement perpétuel, passant d’une des 19 centrales du territoire à une autre pour assurer leur maintenance, indique la CGT.

Mais au cours de ces opérations, les employés absorberaient à eux seuls 80% des irradiations reçues dans les 19 centrales françaises, selon Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Or, si les doses maximales admissibles, en France, sont de un millisievert (mSv) par an pour la population et de 20 mSv pour les travailleurs du nucléaire (et 50 mSv avant 2003), des doses supérieures ne donnent aucunement droit à prendre un départ à la retraite anticipé, expliquent ces salariés.

"C'est abominable. Il faut toujours aller vite, prendre des doses infernales. Si vous n'êtes pas content, c'est la porte", raconte Christian Verronneau, qui, à 57 ans, est atteint d'un cancer reconnu d'origine professionnelle par la Sécurité sociale après 30 ans de sous-traitance dans le nucléaire. Son cas est exceptionnel car, habituellement, les salariés sont mal suivis médicalement et leur maladie n’est presque jamais attribuée à leur travail. Les contaminations ne sont pas reconnues comme telles par les employeurs, explique la CGT.

Faire reconnaitre les maladies en accident du travail

M. Verronneau, en arrêt maladie depuis 2009 après avoir parcouru 70.000 kilomètres par an pour décontaminer les centrales, a lancé en octobre 2010 une procédure en faute inexcusable contre son employeur Endel, a précisé à l'AFP son avocat, Me Jean-Paul Teissonnière. "Quand j'ai dit à mon employeur que je voulais déclarer ma contamination comme accident du travail, il m'a rigolé au nez", raconte de son côté Dominique Sanson, un soudeur de 53 ans, lui aussi employé chez Endel et contaminé en 2007.

Après une toute première condamnation en juin contre un sous-traitant, le tribunal de Rouen doit décider la semaine prochaine si cette contamination est ou non un accident du travail. Une question épineuse car tous les salariés ne reçoivent pas des doses aussi fortes que Christian Verronneau. En effet, tous les postes n'exigent pas de porter la tenue spéciale gonflée d'air dite "Mururoa". Pourtant, "les effets des faibles doses ne sont pas anodins", précise Mme Thébaud-Mony, auteur d'un livre sur la sous-traitance nucléaire.

"Un travailleur soumis annuellement à la dose maximale admissible a dix fois plus de risque, à l'issue de sa carrière, de développer un cancer qu'un travailleur soumis au seuil maximum d'amiante", ajoute Michel Lallier, membre CGT du Haut comité pour l'information sur le nucléaire (HCTISN).

Plus de 10 employeurs en une carrière

Or, les employés contaminés sont contraints de changer d’employeurs plusieurs fois au cours de leur carrière pour répondre aux différents appels d’offres. Comme l’explique José Andrade, un ex-employé nomade aujourd’hui délégué CGT à la centrale de Cruas, "les entreprises n'ont pas les moyens de conserver le personnel lorsqu'elles perdent le marché". Il n’a ainsi eu pas moins de dix employeurs en 30 ans de carrière. Résultat : "si je déclare un cancer dans dix ans, je vais aller voir les dix entreprises que j'ai faites. Sur les dix, y en a huit qui ont disparu. Je ne pourrai pas demander gain de cause", dit Claude Dubout, 48 ans, auteur de "Je suis décontamineur dans le nucléaire".

Autre gros problème, les conditions dans lesquelles vivent les employés. Au fil des employeurs, les salaires peinent à monter, indique TV5monde. Et beaucoup de "ces travailleurs aussi invisibles que leurs doses" comme le dit M. Dubout, semblent plus préoccupés par la nécessité de "gratter" sur les frais de déplacement, que par leur "dose", justement. "Nous on est quatre dans la voiture et trois dans le mobil-home pour deux", explique Valentin, 31 ans, installé sur le site peu attrayant de Siouville, pour une mission à Flamanville. Selon plusieurs témoignages, certains dorment même dans leur voiture.

Maxisciences 26/09/2011

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Six mois après la catastrophe de Fukushima, le Parlement suisse a approuvé la sortie progressive du nucléaire, après le feu vert mercredi du Conseil des Etats (chambre haute).

Ravivant les inquiétudes sur la sécurité de l'atome, le très grave accident nucléaire au Japon avait poussé le gouvernement suisse -- le premier à réagir dans le monde -- à recommander de ne pas remplacer les cinq réacteurs en fonctionnement dans la Confédération helvétique à l'issue de leur période d'exploitation, soit d'ici à 2034.

Un tournant dans la politique nucléaire suisse que les députés avaient approuvé en juin.

Les sénateurs ont fait de même mercredi. Ils ont toutefois apporté une modification importante puisque la version adoptée précise qu'"aucune technologie ne sera interdite".

Outre des mesures encourageant l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique, le texte voté par la chambre haute exige également la poursuite de la recherche dans le nucléaire.

"Les conséquences de Tchernobyl et Fukushima dans nos mémoires, nous saluons l'initiative suisse et nous espérons que (...) la Suisse ouvrira la voie en Europe et dans le monde de la transition vers l'énergie verte", a déclaré Alexander Likhotal, président de la Croix Verte internationale, une ONG créée par l'ancien président russe Mikhaïl Gorbatchev.

A la suite du vote des sénateurs, le dossier doit à nouveau être soumis aux députés.

L'Association des entreprises électriques suisses a pris acte du vote des sénateurs, mais souhaite que "la décision définitive concernant la politique énergétique future soit prise dans le cadre d’un processus démocratique".

Pour sa part, la ministre de l'Energie, Doris Leuthard, a de nouveau plaidé mercredi avec force en faveur de la sortie progressive du nucléaire.

La Suisse est à un tournant, a-t-elle déclaré en substance, il est temps de se tourner vers les énergies renouvelables afin de rattraper le retard.

La Confédération helvétique dispose de cinq réacteurs nucléaires, tous situés dans l'est du pays. Selon les recommandations émises fin mai par le gouvernement, le réacteur de Beznau I devra être découplé du réseau en 2019, ceux de Beznau II et Mühleberg en 2022, celui de Gösgen en 2029 et celui de Leibstadt en 2034.

La décision concrète de ne pas remplacer les centrales nucléaires au terme de leur durée de vie doit être décidée dans plusieurs mois par l'adoption de lois et d'amendements.

Les nouveaux textes de lois décidant de l'arrêt des centrales pourront par ailleurs être soumis au référendum populaire.

En mai, encore sous le choc de Fukushima, environ 80% des Suisses soutenaient la sortie progressive du nucléaire.

Si les citoyens devaient avoir à se prononcer par un vote, la question du coût de l'abandon du nucléaire devrait largement alimenter les débats.

La restructuration du parc énergétique suisse devrait coûter entre 2,2 et 3,8 milliards de francs suisses (entre 0,4 et 0,7% du PIB), selon les estimations des autorités helvétiques.

Pour sa part, la fédération des entreprises suisses, Economiesuisse, estime que la sortie progressive du nucléaire est une "décision irresponsable".

Sciences et Avenir 28/09/2011

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Jeudi, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé qu'elle avait décidé de classer l'explosion survenue dans un four sur le site nucléaire de Marcoule dans le Gard le 12 septembre dernier, au niveau 1 de l'échelle international des événements nucléaires (INES).

Si les enjeux strictement radiologiques ont été limités, l'accident a tout de même été sérieux, causant l'inquiétude des Français, du gouvernement et suscitant toute l'attention des autorités spécialisées dans le nucléaire. Le 12 septembre dernier, une explosion se produisait dans un four de l'usine Centraco de traitements de déchets sur le site nucléaire de Marcoule dans le Gard, faisant un mort et quatre blessés graves parmi les employés. Quelques minutes après l'incident, des équipes de secours étaient dépêchés sur les lieux, puis des enquêteurs pour évaluer les conséquences de l'explosion. Ils confirmaient alors l'absence d'impact radiologique sur les populations et l'environnement et attestaient que le bâtiment de l'unité de fusion qui abritait le four n'avait pas été endommagé.

Néanmoins, aujourd'hui, l'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé avoir décidé de classer l'accident au niveau 1 de l'échelle internationale des évènements nucléaires (INES) qui compte huit niveaux de gravité (de 0 à 7). "Il s'agit d'un accident industriel grave en raison de ses conséquences humaines. L'application des critères relatifs à l'échelle INES conduit à classer l'événement au niveau 1 sur cette échelle en raison de la faible activité radiologique du four de fusion", précise ainsi un communiqué de l'ASN.

500 fois plus de radioactivité qu'annoncé

Par ailleurs, l'autorité révèle également un élément jusqu'ici inconnu. D'après les vérifications faites, le four contenait près de 500 fois plus de radioactivité que l'exploitant, une filiale d'EDF, ne l'avait déclaré initialement. "Il s'avère que le four de fusion contenait, au moment de l'accident, une charge d'environ 4 tonnes de métal pour une activité de l'ordre de 30 mégabecquerels et non de 63 kilobecquerels", précise l'ASN.

Cette valeur reste faible, mais la sous-évaluation observée a conduit l'autorité a demandé des explications à l'exploitant, note l'AFP. En conséquence, elle a également décidé de soumettre à autorisation préalable le redémarrage des fours de fusion et d'incinération, qui avaient été arrêtés peu après l'accident.

Redécouvrez sur le site de Maxisciences les premières images de l'accident sur le site nucléaire de Marcoule.



Maxisciences 30/9/2011

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La Socatri (Areva) a été reconnue coupable vendredi par la cour d'appel de Nîmes du délit de "déversement de substances toxiques dans les eaux souterraines ayant entraîné une modification significative du régime normal d'alimentation des eaux", après une fuite d'uranium en juillet 2008.

Dans son arrêt, la cour d'appel a condamné la Socatri à une amende de 300.000 euros ainsi qu'au paiement de 20.000 euros de dommages et intérêts à chacune des associations parties civiles, comme Sortir du nucléaire, Greenpeace, Les Amis de la Terre ou France Nature Environnement (FNE).

Selon FNE, "c'est la première fois qu'un exploitant d'une installation nucléaire est condamné pour pollution".

"Il était temps que la responsabilité d'Areva soit reconnue dans cette affaire", a réagi dans un communiqué Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace. "Les Français commencent à avoir une vision plus juste du nucléaire: une industrie dangereuse et incompatible avec la démocratie", a-t-il ajouté.

Le réseau Sortir du nucléaire s'est "félicité d'un tel verdict" dans un communiqué, en espérant "que cette décision ouvrira la voie vers la fin de l'impunité des pollutions nucléaires".

Les magistrats ont également condamné la Socatri à verser 10.000 euros pour préjudice moral à une dizaine de particuliers, des riverains du site qui s'étaient aussi portés partie civile.

Cette filiale d'Areva avait été relaxée en première instance en octobre 2010 par le tribunal de Carpentras (Vaucluse) "du délit de pollution des eaux ayant causé un effet nuisible sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune".

Le tribunal de Carpentras avait en revanche déclaré la Socatri "coupable du délit d'omission de déclaration sans délai à l'Autorité de sûreté nucléaire et au représentant de l'Etat". Elle s'était vu infliger une amende de 40.000 euros.

Interrogé par l'AFP, Areva, qui peut sous cinq jours se pourvoir en cassation, a indiqué qu'il "étudiait le jugement".

Dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008, 74 kg d'uranium avait été rejetés dans l'environnement sur le site de la Socatri, une usine de traitement des déchets, à la suite du débordement d'une cuve.

Ce rejet avait contaminé temporairement les rivières alentour et entraîné la mise en place de mesures de précaution. Cet incident très médiatisé avait été classé au niveau 1 de l'échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte sept.

Sciences et Avenir 30/09/2011

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La police va utiliser des véhicules qui protègent des radiations


L'Agence japonaise de la police nationale va mettre en service des véhicules qui protègent des radiations dans le cadre des mesures de lutte contre le terrorisme visant les centrales nucléaires.

Enveloppés de plomb, un métal qui bloque les radiations, les nouveaux véhicules seront déployés dans les neuf quartiers généraux du pays.

Ils permettront aux policiers de se protéger des radiations au moment d'arrêter les terroristes ou quand il faudra aider des personnes blessées en cas d'attentats ou d'accidents à une centrale nucléaire.

Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la police nippone assure la protection de certaines installations nucléaires, dont certaines centrales. Des policiers armés et des véhicules blindées sont affectés 24 heures sur 24 à cette mission.

NHK 30/09/2011

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Le programme nucléaire britannique, l'un des plus ambitieux d'Europe, peut aller de l'avant après un feu vert de l'inspecteur chargé de donner son avis après la catastrophe de Fukushima, s'est félicité mardi le ministre de l'Energie Chris Huhne.

L'inspecteur en chef des installations nucléaires au Royaume-Uni, Mike Weightman, lui avait remis peu auparavant la version finale d'un rapport commandé par le gouvernement pour évaluer les installations du pays et faire des recommandations en matière de sécurité.

"Ce rapport indique clairement que le dispositif de sécurité nucléaire au Royaume-Uni est l'un des meilleurs du monde, et que l'énergie nucléaire peut continuer à approvisionner l'industrie et les particuliers à travers le pays, tout en soutenant l'emploi", a affirmé M. Huhne dans une déclaration écrite aux députés.

Il a aussi promis de suivre les recommandations de M. Weightman en faveur d'une "amélioration continue" des normes de sécurité.

Ce rapport confirme largement des conclusions intérimaires publiées en mai, qui avaient été aussitôt saluées par le gouvernement.

"Je suis convaincu que les installations nucléaires britanniques ne présentent pas de faiblesses fondamentales en matière de sécurité", a affirmé M. Weightman dans un communiqué publié mardi, tout en assurant que "les leçons de Fukushima seront tirées".

Il s'est notamment rendu au Japon à la tête d'une délégation d'experts pour y faire le point après l'accident nucléaire déclenché en mars dernier par un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami.

M. Weightman a estimé qu'un scénario "extrême" de ce type n'était "pas crédible" au Royaume-Uni. Il a toutefois réclamé des mesures supplémentaires, par exemple pour protéger les centrales nucléaires en zones inondables ou répondre à une coupure prolongée d'électricité.

Le Royaume-Uni compte aujourd'hui 10 centrales nucléaires abritant 19 réacteurs, assurant près d'un cinquième de la production nationale d'électricité.

A l'inverse de l'Allemagne et de l'Italie, qui ont décidé de rompre avec le nucléaire après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron a confirmé sa confiance dans l'atome et désigné huit sites aptes à accueillir de nouvelles centrales.

Le Parlement britannique a en outre approuvé en juillet à une majorité écrasante la politique énergétique du gouvernement prévoyant de renouveler le parc nucléaire vieillissant du pays.

Plusieurs groupes d'énergie européens veulent construire d'ici à 2025 au moins 10 réacteurs, répartis dans cinq nouvelles centrales.

Les français EDF et GDF-Suez, l'espagnol Iberdrola et les allemands EON et RWE sont sur les rangs, pour un marché estimé à plus de 35 milliards d'euros.

Le gouvernement avait indiqué attendre la publication du rapport final de M. Weightman pour donner leur décision sur une autorisation des réacteurs nouvelle génération de type EPR du groupe français Areva et AP1000 de l'américain Westinghouse.

EDF, qui a déjà arrêté son choix sur l'EPR, souhaite construire quatre réacteurs, dont le premier était censé entrer en service en 2018. Mais le calendrier devrait être modifié en fonction de nouvelles recommandations du gouvernement tenant compte du rapport Weightman.

Sciences et Avenir 10/10/2011

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Le réseau Sortir du nucléaire appelle à manifester le long du trajet d'un train transportant du combustible usé néerlandais radioactif qui devrait arriver mardi soir en France.

Ce train en provenance de Borssele (Pays-Bas) devrait traverser une partie des Pays-Bas et de la Belgique "pour passer ensuite la frontière franco-belge à Mouscron le 11 au soir, aux alentours de 23h00", selon le réseau.

"En France, entre le 12 et le 13 octobre, il traversera 12 départements (Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Oise, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise, Yvelines, Eure, Seine-Maritime, Calvados et Manche) et empruntera les voies du RER grande couronne en région parisienne", ajoute l'asssociation sur son site.

Les déchets doivent être retraités à l'usine Areva de La Hague.

Sortir du nucléaire, le réseau belge Nucléaire STOP et le syndicat Sud-Rail appellent à manifester tout au long du trajet.

Sciences et Avenir 10/10/2011

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Le train de combustibles radioactifs usagés en provenance des Pays-Bas est arrivé jeudi matin à Valognes, son terminus. Les déchets doivent être retraités par Areva dans son usine de la Hague.


Terminus atteint pour le convoi tellement contesté. Jeudi matin, le train parti des Pays-Bas mardi et transportant 21 barres de combustible radioactif usé est arrivé à la fin de son parcours : à Valognes en Normandie. Destination qu'il a atteinte après avoir traversé la France, passant entre autres en région parisienne, sous les contestations de nombreux militants.

Mardi, le collectif Sortir du nucléaire a en effet appelé à manifester le long des voies empruntées par le convoi, appel largement entendu par les anti-nucléaires. Par ailleurs, les militants ont profité d'une halte effectuée par le convoi au triage du Bourget pour évaluer la radioactivité qui s'en échappe. Ainsi, ils ont affirmé avoir mesuré "une radioactivité 80 fois supérieure à la radioactivité naturelle", à un mètre et au contact des trois wagons, d'après la porte parole du collectif Laura Hameaux. Un taux inférieur à ce qu'ils pensaient trouver au départ.

"C'est une dose qui n'est pas trop importante", car pour présenter un danger il faudrait rester en contact pendant plusieurs jours avec ces conteneurs, a-t-elle ajouté. Pour sa part, Areva dont l'usine de la Hague doit accueillir les déchets afin de les retraiter, a souligné "qu'il faudrait rester une vingtaine d'heures à deux mètres des emballages pour recevoir l'équivalent d'une radio de l'abdomen".

En vérité, il s'agit ici du second convoi de combustibles néerlandais à destination de La Hague suite à la reprise des transports de combustibles radioactifs usés entre les Pays-Bas et la France "dans le cadre d'un contrat signé en 1978, interrompu en 2006" afin de se conformer avec une nouvelle réglementation, d'après Areva. Le groupe explique également que le retraitement sert à réutiliser une grande partie des combustibles usés dans les centrales, tandis que Sortir du nucléaire plaide que ce procédé "augmente au contraire le volume des déchets radioactifs".

Maxisciences 13/10/2011

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Des voix s'expriment contre le nucléaire sur un site autrefois utilisé pour des tests

Le directeur général de l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, Yukiya Amano a rencontré jeudi le maire de Nagasaki Tomohisa Taue. Les deux hommes ont évoqué la disparition des armes nucléaires lors d'une cérémonie commémorant la fermeture de Semipalatinsk, dans le nord-est du Kazakhstan et à laquelle ils avaient été conviés.

Ce site a été utilisé pendant plus de 40 ans dès 1949 pour des essais nucléaires par l'Union soviétique. Il a été fermé juste après l'effondrement de l'URSS, il y a 20 ans. Plus de 450 tests y ont été menés. Un million de personnes environ ont été soumises aux radiations.

Au cours de la cérémonie, M. Amano a lu un communiqué appelant à la fin des essais nucléaires et à l'abolition des armes atomiques. M. Taue a déclaré à la NHK que des discussions étaient nécessaires pour savoir comment faire face aux problèmes posés par les radiations et l'énergie atomique après l'accident de la centrale Fukushima Dai-ichi.

Dans la ville de Semey, à quelque 200 km de Semipalatinsk, quelque 24 000 personnes ont manifesté pour un monde libéré des armes nucléaires.

NHK 14/10/2011

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Plus de 25.000 manifestants, selon le réseau Sortir du Nucléaire, ont manifesté samedi en France dans le cadre d'une journée nationale "Nucléaire Stop" avec notamment une importante mobilisation à Rennes, en présence de trois candidats déclarés à la présidentielle.

A Rennes, au milieu d'un cortège de 8.000 (préfecture) à plus de 15.000 (organisateurs) manifestants venus du Grand Ouest, Eva Joly, candidate Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, se définissant comme "candidate de la sortie du nucléaire" a tenu à mettre en garde le futur candidat socialiste à la présidentielle.

"Il n'y a pas de victoire de la gauche sans les écologistes et il n'y a pas de victoire des écologistes sans les socialistes. Notre sort est scellé", a-t-elle lancé.

Plusieurs autres personnalités étaient à Rennes pour réclamer la sortie du nucléaire dont les candidats à la présidentielle Corinne Lepage (Cap21) et Philippe Poutou (NPA).

Le cortège mené par un joueur de cornemuse a rassemblé de nombreux jeunes dont Valérie, 16 ans, tee-shirt jaune frappé du sigle "warning", et le visage peint de rose et vert "pour le côté peace and love".

Devant la centrale nucléaire du Bugey (Ain) un millier de personnes selon les gendarmes, 3 à 4.000 selon les organisateurs - qui avaient dans un premier temps annoncé plus de 2.000 manifestants - ont défilé en scandant "Là où le nucléaire passe, la démocratie trépasse!".

Ils ont réclamé l'arrêt de cette centrale, "l'une des plus vieilles d'Europe" selon Emmanuel Coux, porte-parole du collectif Stop-Bugey.

A Toulouse, comme à Bordeaux, ils étaient entre 500 et un millier de manifestants, mais aussi plus de 500 à Avignon, où ils ont formé une chaîne humaine de protestation, plusieurs centaines à Strasbourg, et 150 à 200 à Dunkerque.

Dans la ville rose ils ont simulé l'arrêt des 58 réacteurs nucléaires français puis un cortège composé de nombreux enfants a défilé en chantant "Affreux nucléaire, dangereux nucléaire, veux-tu me laisser tranquille, je veux te quitter, je veux m'en aller, je veux changer d'énergie".

En tête de la manifestation Phil Gallion, du Réseau Sortir du nucléaire, a soudé trois bidons d'huile pour former une tour jaune et noire, symbolisant un empilement de déchets "pour dénoncer le mensonge et l'omerta".

A Bordeaux les manifestants ont déployé sur les marches du Grand Théâtre une banderole vert fluo géante avec écrit "Le nucléaire tue l'avenir". Ils se sont ensuite allongés au son d'une sirène, simulant les victimes d'une catastrophe nucléaire.

"Une belle réussite" selon Stéphane Lhomme, un des candidats malheureux à la primaire d'EELV et président de l'association Tchernoblaye, qui milite pour la fermeture de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) qui selon lui doit fermer "avant d'avoir un nouveau Fukushima en France".

A Strasbourg, militants français et allemands rassemblés sur le parvis de la cathédrale ont ouvert 300 parapluies jaunes et noirs pour former un "trèfle radioactif" géant et réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Photographes et cameramen étaient juchés sur la terrasse panoramique de la cathédrale, 66 mètres plus haut, pour immortaliser l'événement.

"Aujourd'hui, ces parapluies c'est tout ce que nous avons pour nous protéger du nucléaire", a lancé le physicien Jean-Marie Brom, porte-parole du réseau Sortir du Nucléaire.

A Dunkerque les manifestants ont défilé équipés de lunettes anti-radiations, brandissant des pancartes "l'énergie verte créée 10 fois plus d'emplois que le nucléaire".

Vincent Dhelin, responsable régional EELV, y a dénoncé l'insécurité de la centrale de Gravelines qui pour lui est "comme une voiture d'occasion de 200.000 km, on fait des révisions, des contrôles techniques, mais on sait bien qu'il y a une durite qui un jour va péter et qu'il finira par y avoir une fuite d'huile, c'est inévitable".

Sciences et Avenir 15/10/2011

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Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, a jugé mardi avoir "une responsabilité historique": obtenir que la France renonce à la filière nucléaire.

Interrogée par France Info sur la réduction de 75% à 50% de la part du nucléaire dans l'électricité produite, prônée par François Hollande (PS) à l'horizon 2025, Mme Joly a tranché : "Ce n'est pas suffisant. Après Fukushima", où elle se rend mardi soir, "nous n'avons pas le droit de continuer à avoir une énergie produite de façon aussi dangereuse".

"Il faut prendre date de la sortie", a-t-elle dit. "On ne peut pas rester au milieu du gué. Soit on investit dans le nucléaire pour la sécurité", soit "on abandonne et on monte les filières d'énergie renouvelable, on ne peut pas faire les deux".

Pour réaliser la sortie du nucléaire et obtenir l'efficacité énergétique, "il faut lancer des programmes, et les industries ne se lanceront pas sans un marché assuré", a détaillé l'eurodéputée écologiste.

Comme on lui demandait si c'était un point non négociable pour un accord de gouvernement avec le PS, elle a répondu : "C'est ma responsabilité historique que d'obtenir que la France abandonne aujourd'hui la filière nucléaire, qui est trop dangereuse et qui est l'énergie du passé".

"Je fais confiance à la négociation que nous allons avoir", dit-elle

Eva Joly refuse par ailleurs de personnaliser les choses, et de dire, qui de François Hollande ou de Martine Aubry, EELV aurait préféré voir désigner candidat du PS à la présidentielle.

"Après la question des personnes vient le temps des projets", assure-t-elle dans un entretien au Monde daté de mercredi, tout en prévenant que si François Hollande ne se prononçait pas pour une sortie du nucléaire "pour le coup, ce ne serait pas la +gauche molle+, mais la +gauche folle+".

Outre un calendrier de sortie du nucléaire, Eva Joly pose d'autres conditions à un accord de gouvernement avec les socialistes.

Il faudra, répète-t-elle, "l’abandon de certains grands travaux devenus absurdes comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Il faudra aussi de profondes réformes, comme l’introduction de la proportionnelle".

"Je ne serai pas ministre dans un gouvernement qui n’inscrit pas ces réformes tout en haut de son programme, et aucun membre d’EELV ne le sera non plus", avertit l'ex-juge d'instruction.

Sciences et Avenir 18/10/2011

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Le ministre de l'Energie Eric Besson a critiqué mercredi l'idée d'une sortie du nucléaire en France proposée par la candidate écologiste Eva Joly, qui entraînerait selon lui "la fin de l'indépendance énergétique", une hausse des rejets de CO2 et une électricité beaucoup plus chère.

Le ministre s'est appuyé sur l'exemple de l'Allemagne, qui a annoncé sa sortie de l'atome d'ici 2022, via un recours accru aux énergies renouvelables et aux économies d'énergies mais également via des centrales à gaz, ce qui devrait entraîner une hausse des émissions de CO2 et des prix de l'électricité.

"Sortir du nucléaire, c’est donc la fin de l’indépendance énergétique (...), plus d’émission de CO2, et une électricité beaucoup plus chère", a déclaré M. Besson lors d'une audition par des députés à la Commission des affaires économiques à l'Assemblée.

L'Allemagne a également chiffré à 250 milliards les investissements nécessaires pour sa politique de sortie du nucléaire "compte non tenu du démantèlement des centrales", a souligné le ministre.

"Une simple règle de trois nous permet d'imaginer ce que ce serait pour la France", a-t-il affirmé.

L'électricité est environ 25% moins chère en France que dans la moyenne européenne, en raison notamment des faibles coûts de la production de ses réacteurs nucléaires amortis. Mais les anti-nucléaires soulignent que les coûts de démantèlement des centrales d'EDF sont sous-estimés et qu'ils ne sont pas reflétés dans les prix.

Quant au coût de sortie du nucléaire en centaines de milliards, les opposants à l'atome soulignent qu'il faut le comparer au coût qu'entraînerait une poursuite du nucléaire en France (75% de la production électrique).

La plupart des experts s'accordent à dire qu'un recours important au gaz (importé principalement de Norvège, de Russie et d'Algérie) serait nécessaire en cas de sortie du nucléaire, même si l'association écologiste Négawatt a récemment présenté un scénario alternatif sans recours aux énergies fossiles ni nucléaire.

La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle Eva Joly a proposé une sortie du nucléaire, condition absolue pour une alliance avec le PS. Le candidat socialiste François Hollande propose lui un recul à 50% d'ici 2025 de sa part dans la production électrique.

Sciences et Avenir 20/10/2011

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L'activité volcanique est relativement faible et stable dans le monde à l'heure actuelle. C'est la routine pour les volcans du Kamchatka. Trois d'entre eux - Kizimen, Shiveluch et Karymsky - sont maintenus en niveau d'alerte Orange. Les rapports d'observation sont semblables.

Ils indiquent qu'il existe un risque d'explosions avec des panaches de cendre pouvant atteindre de 6 à 10 km d'altitude. L'activité volcanique est donc susceptible de poser des problèmes aux aéronefs volant à basse altitude.

Maxisciences 29/09/2011

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Des ouvriers s'affairent sous l'impressionnant dôme de la centrale nucléaire de Brennilis en vue de la reprise imminente des opérations de démantèlement, plus de quatre ans après l'interruption d'un chantier toujours jugé "risqué" et "prématuré" par les antinucléaires.

"Tout est prêt aujourd'hui pour engager le démantèlement partiel, le chantier préparatoire a commencé", explique, sur place, le directeur du site, Jean-Christophe Couty.

Les associations qui avaient obtenu en 2007 l'arrêt du démantèlement total en dénonçant l'absence de toute enquête publique préalable, s'opposent quant à elles au démantèlement partiel.

"C'est aussi risqué que prématuré car on inclut les échangeurs de chaleur qui sont à l'intérieur de l'enceinte réacteur", s'indigne Chantal Cuisnier, de Sortir du Nucléaire Cornouailles.

Fin septembre, les opposants ont déposé une requête préliminaire, première étape d'un recours contre le décret qui a autorisé fin juillet le démantèlement des échangeurs thermiques et de la station de traitement des effluents, ainsi que différentes opérations d'assainissement.

En face, "le projet d'EDF est de démanteler sans attendre", avec l'objectif de tout finir à l'horizon 2020-2030, comme l'explique le directeur de la centrale en insistant sur le souci de "respect de la sécurité, de l'environnement et de la santé des travailleurs".

Inaugurée en 1966, l'unité à eau lourde a cessé de produire en 1985, le prototype ayant été jugé obsolète après avoir fourni au total 6,2 milliards de KWH, soit l'équivallent de la consommation annuelle de la ville de Paris.

Parallèlement à la relance des travaux, EDF prépare une nouvelle demande d'autorisation pour démanteler le bloc réacteur, sa cuve et son enceinte.

Dans le village voisin de Brennilis, "on est content que les travaux reprennent", dit le maire, Jean Victor Gruat, car la vie de la commune est étroitement liée aux activités de la centrale, longtemps le premier employeur de cette région austère et pauvre.

Pour Joël, le patron de l'unique épicerie-bar de ce village de 450 âmes qui a perdu la moitié de sa population et la plupart de ses commerces après l'arrêt du réacteur, le retour des ouvriers est "une excellente nouvelle".

A l'auberge du Youdig, où l'on mise sur l'attrait touristique du "pays des korrigans" et de ses légendaires "portes de l'enfer", on critique ouvertement "ceux qui s'opposent au chantier" car "il faut boucler la boucle".

"Je comprends le souhait de faire disparaître cette verrue, mais il faut bien comprendre que ce terrain sera contaminé à jamais, essayons de ne pas aggraver le problème en démantelant trop vite", dit Chantal Cuisnier.

Pour les antinucléaires, "cela ne sert à rien de transporter ailleurs les déchets radioactifs, c'est une fuite en avant" et il faut ouvrir un "vrai débat démocratique" sur la fin de vie des centrales. Ils s'indignent aussi de ne pas connaître le coût précis du démantèlement ni la cartographie exacte des contaminations.

EDF, en effet, communique seulement l'enveloppe prévisionnelle pour l'ensemble du parc obsolète, à savoir "2 milliards d'euros pour neuf centrales". Aux questions sur les pollutions du site, la direction se contente de répondre que "les conséquences des différents événements accidentels inscrits dans l'historique de la centrale sont faibles en terme de surface et de contamination". EDF assure qu'à ce jour "aucune zone à risque important n'a été détectée" sur le site, des analyses complémentaires devant être menées notamment pour le bloc réacteur.

La superficie de l'installation nucléaire de base a déjà été réduite de 50 à 6 ha; environ 100.000 tonnes de déchets - dont 20% radioactifs- ont été déblayés; les combustibles usagés et fluides contaminés déjà évacués ont été entreposés à Cadarache "dans l'attente de traitement approprié"; à terme, les déchets les plus radioactifs seront stockés dans la future unité dédiée au Bugey (Ain), selon EDF.

Plusieurs bâtiments ont déjà disparu sur le site de Brennilis, remplacés par des parterres de gazon. Mais le "retour à l'herbe", qui fut autrefois le cheval de bataille de certains élus locaux, n'est plus qu'une image: la plupart des terrains libérés ont été transformés en zone industrielle et des consultations ont commencé pour l'implantation d'une centrale de production d'électricité au gaz.

Sciences et Avenir 23/10/2011

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La grande majorité des projets nucléaires prévus avant Fukushima iront à terme, presque toutes les centrales existantes resteront en activité et l'essentiel des réacteurs en construction seront achevés, estime le cabinet de conseil Capgemini dans une étude publiée mercredi.

Malgré la catastrophe japonaise, le géant français des services informatiques et du conseil prévoit que l'énergie nucléaire continuera à se développer, tirée par les pays émergents comme la Chine, l'Inde et la Russie.

Après la phase de tests de sûreté lancés dans de nombreux pays, "il semble probable que la grande majorité des (440 ndlr) réacteurs en activité sera autorisée à continuer à fonctionner", estime Capgemini dans son "Observatoire européen des marchés de l'énergie" de 85 pages.

La "grande majorité" des 62 réacteurs en construction (dont 28 en Chine, 5 en Inde, 5 en Corée du Sud et 10 en Russie) sera achevée car ces pays "sont confrontés à d'importants besoins en énergie", pense également le cabinet.

Enfin, concernant les 496 réacteurs prévus ou proposés avant Fukushima, Capgemini juge "trop pessimiste" de diviser par deux les prévisions de constructions finales, comme l'avait fait l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) après la catastrophe japonaise.

"Il faut bien se rendre compte que les centrales en construction ne sont pas en Europe ni aux Etats-Unis. Elles sont dans les pays en développement, en Chine, en Inde, en Russie, en Corée du Sud, mais aussi en Argentine, au Brésil ou au Moyen-Orient", a souligné Colette Lewiner, la directrice internationale du secteur de l'énergie de Capgemini.

Les nouvelles mesures de sécurité qui seront décidées après Fukushima devraient peu impacter la compétitivité de l'électricité produite par les réacteurs nucléaires, selon elle.

Néanmoins, le bouquet énergétique européen va évoluer, "avec plus de gaz, peut-être plus de charbon en Allemagne, et un peu plus de renouvelable", dit-elle à l'AFP.

Capgemini avertit par ailleurs que la sortie du nucléaire décidée par l'Allemagne et la Suisse, ainsi que la chute des investissements depuis 2009 dans le secteur de l'énergie créent à moyen terme "un contexte de moindre sécurité d'approvisionnement énergétique" en Europe.

A court terme, l'arrêt de huit réacteurs nucléaires allemands constitue par exemple une "menace réelle" de panne électrique en France lors des pics de consommation cet hiver, avertit Capgemini.

Sciences et Avenir 26/10/2011

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La rencontre de deux jours entre les Etats-Unis et la Corée du Nord à Genève aura permis aux délégations de ces deux pays d'avoir des pourparlers "positifs" et "constructifs" sur le nucléaire, sans toutefois aboutir à une décision concrète.

"Nous avons eu des pourparlers très positifs et généralement constructifs avec la délégation de DPRK (Corée du Nord, ndlr). Nous avons résorbé des divergences sur plusieurs points et exploré des divergences sur d'autres points", a déclaré aux médias le chef de la délégation américaine Stephen Bosworth, après deux jours de discussions.

M. Bosworth a toutefois indiqué que les parties auraient besoin de "davantage de temps et de discussions pour parvenir à un accord" et que les délégations resteraient en contact à travers la mission nord-coréenne auprès de l'ONU à New York.

Il a relevé qu'il restait des désaccords entre les deux capitales, "qui ne peuvent pas être tous surmontés rapidement".

L'émissaire américain a dirigé pour la dernière fois la délégation venue de Washington. Son poste sera désormais confié à Glyn Davis, l'actuel ambassadeur américain auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le chef de la délégation nord-coréenne, le vice-ministre des Affaires étrangères Kim Kye-Gwan, a de son côté fait état de "grands progrès" et souligné que les deux parties allaient se revoir pour de nouvelles discussions sur les problèmes en suspens.

"Nous avons concentré nos discussions sur des mesures de confiance à élaborer pour améliorer les relations entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, comme convenu lors de notre première série de discussions" en juillet à New York, a-t-il expliqué, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap.

Les négociations à Six (les deux Corée, la Chine, le Japon, la Russie et les Etats-Unis) visent à convaincre Pyongyang d'abandonner son programme nucléaire en échange d'une aide importante.

Ces discussions laborieuses, ouvertes en 2003, sont au point mort depuis décembre 2008. Pyongyang s'en était officiellement retiré en avril 2009, un mois avant de procéder à un deuxième essai nucléaire, après celui de 2006. En 2010, le Nord avait par ailleurs coulé une corvette sud-coréenne, puis bombardé une île sud-coréenne.

Après cette période de fortes tensions, un haut responsable nord-coréen s'était rendu en juillet à New York pour rencontrer Stephen Bosworth, l'émissaire américain pour la Corée.

Malgré l'absence d'avancées concrètes, les Etats-Unis reprennent la voie du dialogue avec Pyongyang car "il est important de garder la porte ouverte au dialogue", a expliqué un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.

Washington attend du dernier régime stalinien de la planète un engagement formel à ne plus procéder à des essais nucléaires et à ne plus attaquer la Corée du Sud.

M. Bosworth s'est dit mardi "convaincu qu'en poursuivant les efforts de deux côtés nous pouvons atteindre une base raisonnable pour démarrer des discussions formelles en vue de reprendre le processus des négociations à Six".

La veille, il s'était dit "ni optimiste ni pessimiste", mais avait reconnu que les deux délégations avaient "fait quelques progrès".

La rencontre de Genève est intervenue alors que les Etats-Unis et la Corée du Nord sont parvenus à un accord pour reprendre la recherche des corps de soldats américains disparus pendant la guerre de Corée (1950-53).

Elle coïncidait également avec la visite, depuis dimanche à Pyongyang, du vice-Premier ministre chinois, Li Keqiang.

Li Keqiang, pressenti pour succéder à Wen Jiabao en 2013, a estimé que sa visite devrait aider à relancer les pourparlers à Six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord, selon un communiqué publié par l'agence Chine Nouvelle.

"La Chine apprécie les efforts positifs (de la Corée du Nord) pour améliorer les relations entre le Sud et le Nord (...) et pour la reprise des pourparlers à Six", avait ajouté le communiqué.

Sciences et Avenir 25/10/2011

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Les négociateurs qui travaillent à la formation d'un nouveau gouvernement fédéral en Belgique sont d'accord pour que le pays se désengage du nucléaire à partir de 2015, rapporte vendredi le quotidien Le Soir sur son site.

Les représentants de six partis ont tenu vendredi une réunion consacrée à l'énergie et au développement durable sous la houlette d'Elio Di Rupo, chef du parti socialiste francophone chargé de former le futur gouvernement, dont il devrait prendre la tête en novembre. "Les négociateurs sont parvenus à un accord, confirmant la loi de sortie du nucléaire, à partir de 2015", rapporte le quotidien belge.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole de M. Di Rupo a refusé de commenter ces informations.

Une autre source proche du dossier interrogée par l'AFP a démenti l'existence d'un accord à ce stade et précisé que si la sortie du nucléaire à partir de 2015 était acceptée par toutes les parties aux négociations, en revanche beaucoup de divergences subsistaient sur le calendrier, les modalités de fermeture des centrales et les mesures de sécurité à mettre en place.

Le débat sur le bien-fondé du nucléaire a été relancé en Belgique après l'accident de Fukushima en mars.

En 2003, sous l'impulsion des partis écologistes alors au gouvernement, le Parlement belge avait décidé l'extinction progressive, entre 2015 et 2025, des sept réacteurs belges, répartis sur les sites de Tihange (sud) et Doel (nord), au moment où ils atteindraient l'âge de 40 ans.

En 2009, le gouvernement d'Hrman Van Rompuy, faute de solution de rechange crédible, avait toutefois passé un accord avec l'exploitant des centrales Electrabel (GDF Suez) afin de prolonger de dix ans les trois plus anciens réacteurs, appelés à fermer en 2015.

Mais la chute du gouvernement fin avril 2010 et la crise politique qui perdure depuis lors en Belgique a empêché le Parlement de donner force de loi à cet accord.

Sciences et Avenir 28/10/2011

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Le négociateur nord-coréen sur le nucléaire Kim Kye-gwan est arrivé à Pékin en Chine, le pays qui préside les pourparlers à six.

Il devrait évoquer avec ses interlocuteurs les deux jours d'entretiens qu'il a eus à Genève en Suisse au début de la semaine avec l'envoyé spécial américain Stephen Bosworth. Les deux hommes ont abordé les activités nucléaires de Pyongyang.

Nord-Coréens et Américains ont à cette occasion convenu de poursuivre le dialogue. Mais ils ne sont pas parvenus à rapprocher leurs positions sur l'arrêt immédiat, par Pyongyang, de son programme d'enrichissement d'uranium. Ils n'ont pas réussi non plus à s'entendre sur le retour en Corée du Nord des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA.

Kim Kye-gwan, qui est également vice-ministre des Affaires étrangères de son pays, est arrivé à Pékin ce dimanche. Il venait de Russie où il était arrivé vendredi.

NHK 30/10/2011

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Les négociateurs qui travaillent à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique se sont mis d'accord dimanche pour sortir du nucléaire à partir de 2015, mais sans fixer de date précise pour la fermeture des premières tranches, a-t-on appris de sources concordantes.

Après deux journées intenses de discussions vendredi et dimanche, les négociateurs, sous la houlette du futur Premier ministre pressenti, le socialiste Elio Di Rupo, ont confirmé le principe de la fermeture progressive des sept réacteurs belges, qui était contenu dans une loi de 2003.

"Nous nous sommes mis d'accord sur le fait de revenir à la loi de 2003", a déclaré à l'AFP Frédéric Cauderlier, porte-parole du Mouvement réformateur (libéral) "mais il fallait que le pays puisse se doter d'un plan d'approvisionnement stratégique".

Le nouveau gouvernement élaborera donc dans un délai de six mois après son entrée en fonctions un plan d'équipement permettant de remplacer les centrales par de nouvelles sources d'énergie diversifiées.

La date effective de la fermeture des premières tranches sera fixée ultérieurement, en fonction du calendrier nécessaire à la mise en oeuvre d'alternatives au nucléaire.

Le débat sur le bien-fondé du nucléaire a été relancé en Belgique après l'accident de Fukushima en mars.

En 2003, sous l'impulsion des partis écologistes alors au gouvernement, le Parlement belge avait décidé l'extinction progressive, entre 2015 et 2025, des sept réacteurs belges, répartis sur les sites de Tihange (sud) et Doel (nord), au moment où ils atteindraient l'âge de 40 ans.

En 2009, le gouvernement d'Herman Van Rompuy, faute de solution de rechange crédible, avait toutefois passé un accord avec l'exploitant des centrales Electrabel (GDF Suez) afin de prolonger de dix ans les trois plus anciens réacteurs, appelés à fermer en 2015.

Mais la chute du gouvernement fin avril 2010 et la crise politique qui perdure depuis lors en Belgique ont empêché le Parlement de donner force de loi à cet accord, qui vient donc d'être abandonné.

"En fonction des alternatives disponibles, les premières tranches fermeront peut-être dès 2015 ou seront "prolongées d'un, deux ou trois ans", a déclaré une autre source à l'AFP.

L'accord de dimanche soir "est un signal au secteur privé pour lui demander d'investir pour assurer la transition énergétique", selon cette source. Par ailleurs, les négociateurs se sont également mis d'accord sur la "taxe nucléaire".

M. Di Rupo, qui doit trouver quelque 10 milliards d'euros d'économies, avait récemment déclaré qu'il faudrait sans doute augmenter cette taxe fondée sur la "rente nucléaire" dont bénéficient les producteurs sous la forme de recettes supplémentaires depuis que les centrales ont été amorties.

Cette taxe sera relevée, dans des proportions qui restent à définir dans les négociations budgétaires, selon les mêmes sources.

Sciences et Avenir 30/10/2011

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En 1991, la loi Bataille définissait les axes de réflexion pour le stockage des déchets radioactifs à vie longue. En 2025, le site de Bure en Haute-Marne devrait accueillir, à environ 500 mètres de profondeur, ces déchets hautement toxiques au sein d'une structure qui devra tenir pendant des dizaines de milliers d'années. Retour sur les origines et enjeux du projet.


  • À lire sur Futura Sciences, le dossier sur le traitement des déchets nucléaires

Il y a vingt ans, la loi Bataille (du 30 décembre 1991) a eu pour objectif d’organiser la recherche sur le traitement des déchets nucléaires à vie longue (HAVL pour haute activité et longue durée). Sept ans plus tard, le 9 décembre 1998, le site de Bure (Haute-Marne) était officiellement choisi par le gouvernement français pour accueillir les recherches qui doivent déboucher sur un stockage géologique (à quelque 500 mètres de profondeur). Décision qui avait provoqué de nombreux mouvements contestataires de la part des riverains et des associations écologiques.

Les déchets radioactifs proviennent principalement des centrales nucléaires. Comme dans une centrale thermoélectrique, une source de chaleur transforme de l’eau en vapeur, qui fait tourner une turbine, produisant ainsi de l’électricité grâce à des alternateurs. La différence vient de la nature de la source de chaleur : la fission d’atomes instables, comme l’uranium et le plutonium.

Se débarrasser des produits non exploitables

Lorsque ces atomes acquièrent un neutron supplémentaire, ils deviennent encore plus instables, ce qui produit de l’énergie. Ils finissent par fissionner, libérant d’autres neutrons qui serviront à exciter d’autres atomes.

Les principaux déchets nucléaires sont les produits de fissions et les actinides mineurs. Les premiers sont les composés chimiques résultant du processus de fission, les seconds sont des atomes radioactifs, autres que le plutonium et l’uranium, non exploitables car non fissionnables. Une partie de ces déchets entrent dans la catégorie « haute activité et longue durée ».

Radioactivité de 1012 Bq/g

Sont classés dans cette catégorie extrême, qu’on appelle également « cendres » du combustible nucléaire, les déchets présentant une radioactivité d’environ 1012 Bq/g et dont la durée de vie radioactive est supérieure à mille ans. Selon l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), les déchets à haute activité ne représentent que 0,2 % de l'ensemble des déchets radioactifs français, mais ils sont responsables de 94,98 % de leur radioactivité.

Jusqu’à présent, ils étaient temporairement stockés sur les sites de la Hague et de Marcoule, aux côtés de déchets à moyenne ou courte vie (CSFMA et CSTFA). Pour s'en débarrasser définitivement, les scientifiques ont pensé, dès les années 1960, à les enterrer dans les profondeurs de la Terre, au sein de couches de préférence imperméables et surtout, hors des zones à haute probabilité sismique.

Avant 1997, trois sites étaient en concurrence : un dans la Haute-Vienne, un dans le Gard et celui de Bure, en Haute-Marne. C'est ce dernier qui répondait davantage aux critères de sécurité : une roche peu perméable – de l’argile – n’ayant pas bougé depuis 140 millions d’années, soit 20 millions d’années après sa formation, à l’époque du Callovo-Oxfordien. Plutôt rassurant quand on veut stocker des déchets pendant environ cent mille ans.

Un stockage pour l'éternité ?

Cent mille ans ! C’est le temps que devra tenir cette construction, comme toutes les autres en projet ou déjà bâties à travers le monde. En 2010, Michael Madsen réalise un film – Into Eternity – sur le projet Onkalo, l’équivalent finlandais du site de Bure. Dans la bande annonce, il rappelle qu’aucune construction humaine n’a tenu ne serait-ce qu’un dixième du temps qu’on demande à ces sites de stockage (les pyramides d’Égypte n’ont que cinq mille ans).

Le laboratoire de Bure, qui a été construit en 2000, est exploité par l’Andra qui effectue des tests visant à évaluer les propriétés de confinements du site et ce jusqu’à fin 2011 au moins, comme l’atteste une loi de 2006. Cette loi a également mis en place un calendrier prévoyant le début de la construction du centre de stockage en 2016 (jusqu'à présent, les travaux souterrains portent sur des galeries d'« expérimentation ») et le début du stockage à proprement parler en 2025.

À condition que l'autorisation d'exploitation du site soit reconduite après 2011 et que le débat public prévu en 2013 (qui s'annonce particulièrement houleux entre les antinucléaire et les pro) débouche sur une issue favorable à l'Andra.

En attendant, l’Andra propose de venir à la découverte du site de Bure qui n’a pas vraiment le vent en poupe et propose, jusqu'au 23 novembre, de faire découvrir la radioactivité. Difficile de redorer le blason du nucléaire en cette période post-Fukushima… Les visiteurs pourront alors se rendre dans les galeries profondes de près de 500 mètres afin de juger, par eux-mêmes, si le site de stockage représente ou non un danger pour les futures générations.

Processus de la fission nucléaire. À droite, l'encadré décrit un accident possible, la fusion du cœur, quand la température n'est plus contrôlée et monte trop haut, jusqu'à faire fondre le combustible (à ne pas confondre avec la fusion nucléaire, une autre voie pour l'énergie nucléaire, non encore exploitée). ©️ Idé

Cycles de composés radioactifs. Les déchets ultimes sont ceux qui ne peuvent plus être valorisés. ©️ Nicolas Lardot, domaine public

Futura Sciences 29/10/2011

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Le premier ministre vietnamien, Nguyen Tan Dung, a de nouveau confirmé la volonté de son pays d'acquérir deux réacteurs nucléaires japonais en dépit de la catastrophe de Fukushima.

M. Dung, actuellement en visite sur l'Archipel, s'est entretenu lundi avec le ministre japonais du Commerce et de l'Industrie, Yukio Edano.

Il lui a réitéré la confiance de son pays en la technologie nucléaire avancée du Japon. Il a affirmé que son gouvernement souhaitait que les firmes japonaises construisent au Vietnam les réacteurs nucléaires les plus sûrs du monde.

M. Edano a remercié le Vietnam pour la confiance continue dont il a fait preuve concernant la sûreté et la qualité technologique des centrales nucléaires japonaises, même après l'accident de Fukushima. Les deux dirigeants se sont également mis d'accord pour que les deux pays poursuivent leur extraction conjointe de terres rares au Vietnam.

Rappelons que des firmes japonaises ont remporté l'année dernière des contrats pour la construction de deux réacteurs nucléaires au Vietnam, qui devraient être opérationnels en 2021, afin de répondre à la demande croissante en électricité du pays.

NHK 31/10/2011

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La Belgique redoute de se retrouver dans le noir après l'annonce dimanche d'un accord sur la sortie du nucléaire à partir de 2015 et la mise en garde sur sa dépendance formulée par Electrabel, filiale du groupe français GDF-Suez qui gère les six centrales du royaume.

Quatre paires d'yeux dans l'obscurité. La vignette fait la Une lundi du quotidien flamand De Standaard. "Je crois qu'Electrabel essaie de faire passer un message", dit l'un des personnages, résumant le sentiment général dans le pays.

L'accord trouvé entre les six partis politiques --trois francophones et trois flamands-- engagés dans des négociations pour la formation d'un gouvernement prévoit la fin du nucléaire en 2015. Mais l'échéancier reste à définir et dépendra de la capacité de mise en réseau de nouvelles capacités d'énérgies diversifiées.

Electrabel s'est inquiété de ce flou dans un communiqué au ton volontairement alarmiste. "La décision relative a l'avenir du nucléaire est un choix éminemment politique qu'il n'appartient évidemment pas à Electrabel d'influencer", écrit l'électricien.

"Mais la décision (...) devra être expliquée quant à ses conséquences les plus probables: une augmentation des importations d'électricité (...) et donc une dépendance accrue vis à vis des pays voisins, un impact négatif sur le bilan CO2 du pays, puisque les unités nucléaires mises à l'arrêt seront remplacées par des centrales thermiques et une hausse plus que probable des prix de l'électricité", affirme-t-il.

Sept réacteurs sont en activité dans deux centrales: quatre à Doel, au nord d'Anvers en Flandre, et trois à Thiange, entre Charleroi et Liège, en Wallonie. Ils produisent 55% de l'électricité en Belgique.

L'accord annoncé dimanche sous la houlette du futur Premier ministre pressenti, le socialiste Elio Di Rupo, confirme une loi adoptée en 2003 qui prévoyait l'extinction progressive des sept réacteurs entre 2015 et 2025, au moment où ils atteindraient l'âge de 40 ans.

Electrabel raisonne sur la fermeture de trois réacteurs, les unités Doel 1 et 2 et Thiange 1, arrivés au terme de leur exploitation.

Les six partis en négociations sont restés vagues sur la mise en oeuvre de leur accord.

Le nouveau gouvernement élaborera dans un délai de six mois après son entrée en fonctions un plan d'équipement permettant de remplacer les centrales par de nouvelles sources d'énergie diversifiées, ont indiqué leurs représentants.

La date effective de la fermeture des premières tranches sera fixée ultérieurement, en fonction du calendrier nécessaire à la mise en oeuvre d'alternatives au nucléaire, ont-ils ajouté.

Certains pensent possible de fermer deux réacteurs de la centrale de Doel dès 2015. Mais d'autres responsables sont plus prudents. Tout va dépendre de la capacité des champs d'éoliennes construits en mer du nord.

Les sept centrales nucléaires ont une puissance de 5,7 GW. Les centrales au gaz et au charbon ont une puissance de 5 GW et l'éolien représentait une capacité de production de 911 MW en 2010.

L'objectif affiché est une capacité de près de 6,3 GW d'énergie éolienne à l'horizon 2020: 2,8 GW en mer, 2 GW en Wallonie et 1,5 GW en Flandre.

Tout dépendra de la capacité du nouveau gouvernement de doter le royaume d'un plan d'approvisionnement stratégique.

"Si en 2015 il n'y a pas d'alternatives suffisantes, de nouvelles usines à gaz, alors le risque est que la lumière s'éteigne", avertit De Standaard.

Sciences et Avenir 31/10/2011

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Le premier ministre du Japon, Yoshihiko Noda, a déclaré à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan que Tokyo était prêt à coopérer pour la construction d'une centrale nucléaire en Turquie.

Les deux dirigeants se sont rencontrés hier jeudi à Cannes, en France, en marge du sommet du G20.

M. Noda a expliqué les efforts accomplis par le Japon pour aider la Turquie à surmonter le récent séisme, évoquant notamment la fourniture de produits de première nécessité et de prêts d'aide au développement. Il a précisé que Tokyo était prêt à des efforts supplémentaires si Ankara lui en faisait la demande.

A propos du projet gouvernemental turc de construction d'une centrale nucléaire, M. Noda a assuré à M. Erdogan que le Japon était prêt à partager l'expérience acquise lors de l'accident nucléaire de Fukushima Dai-ichi. Le premier ministre turc a exprimé pour sa part l'espoir que des progrès puissent être accomplis lors des négociations relatives à ce projet nucléaire.

NHK 04/11/2011

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Selon un sondage réalisé par la NHK entre le 28 et le 30 octobre, quasiment 70 pour cent des Japonais interrogés souhaite à l'avenir une réduction ou une abolition de l'énergie nucléaire.

NHK 04/11/2011

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Une sortie progressive du nucléaire en France d'ici 2030 coûterait très cher, la facture des particuliers risquant d'augmenter deux fois plus vite en moins de vingt ans, selon une étude des professionnels de l'électricité publiée lundi.

En plein débat sur l'avenir de l'atome à six mois de l'élection présidentielle, l'Union française de l'électricité (UFE), le syndicat professionnel représentant les grandes entreprises du secteur comme EDF ou GDF Suez, se garde de prendre clairement position sur cette question cruciale entre écologistes et pro-nucléaires.

En estimant que le "statu quo paraît la solution la moins onéreuse", cette étude égratigne la solution préconisée par le candidat socialiste François Hollande.

M. Hollande prône de réduire à 50% (contre environ 75% actuellement) la part de l'atome dans la production d'électricité en 2030.

Dans cette hypothèse, la France devrait investir quelque 382 milliards d'euros dans ses moyens de production, de distribution et ses réseaux, soit un surcoût de 60 milliards, selon l'UFE.

De façon générale, le pays devra lourdement investir, qu'il décide ou non de réduire la part du nucléaire, selon cette étude, la première à chiffrer sur des bases fiables le coût d'un abandon progressif de l'atome dans l'Hexagone.

Dans le scénario d'un quasi-statu quo à 70% de la part du nucléaire, 322 milliards d'euros d'investissements seront de toute façon nécessaires dans le système électrique français, selon l'organisation.

Le surcoût bondirait de 112 milliards d'euros en plus pour s'offrir une quasi-sortie du nucléaire, à 20% d'atome dans la production.

Seul hic: "où va-t-on trouver les financements, quand on sait que les sources sont de plus en plus rares en Europe ?" s'interroge l'UFE, pour qui une sortie complète de l'atome fragiliserait la filière industrielle française.

Laisser toutes les options ouvertes

Après la catastrophe de Fukushima, des pays européens comme l'Allemagne, la Suisse et la Belgique ont annoncé leur sortie du nucléaire. En France, l'atome s'annonce comme un des sujets de la campagne de 2012.

Si elle estime qu'une sortie "précipitée" du nucléaire serait "pénalisante", l'étude des professionnels de l'électricité plaide pour "laisser toutes les options ouvertes jusqu'à ce qu'on ait suffisamment de recul sur les technologies d'aujourd'hui et qu'on puisse mesurer leur coût".

Attendre pour voir, d'autant que l'addition risque aussi d'être lourde pour les consommateurs, selon l'UFE. La facture du particulier pourrait bondir de 50% en vingt ans si la France réduisait sa dépendance à l'atome à 50%, soit 189 euros le mégawattheure (MWh) toutes taxes comprises pour un ménage, contre 126 euros en 2010, prévient le patronat.

La note grimperait un peu moins (+33%) si la part de l'atome était réduite à 70%, tandis que si le nucléaire ne représentait plus que 20% de la production d'énergie, la facture grimperait de 68% à 211 euros le MWh.

Pour les entreprises, le coût s'annonce également élevé avec des augmentations de 65% (129 euros le MWh) si la part du nucléaire est réduite à 50%, de 41% (110 euros le MWh) si la politique énergétique n'est pas modifiée et de 89% (148 euros le MWh) si on sort quasiment du nucléaire.

Réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité aura en outre un impact sur la balance commerciale de la France, selon l'UFE.

En ramenant par exemple à 50% la part du nucléaire, les exportations françaises d'électricité chuteraient et la balance de paiements serait négative de 6 milliards d'euros.

La France, jusqu'ici bon élève pour les émissions de gaz à effet de serre, verrait aussi celles-ci augmenter en cas d'abandon de l'atome, selon l'UFE.

Sciences et Avenir 07/11/2011

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Le candidat PS à l'élection présidentielle François Hollande s'est engagé, lundi soir, en matière nucléaire à "préserver la construction d'un EPR" (réacteur nucléaire de troisième génération).

"Je suis pour une diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité. 75% de nucléaire, c'est trop élevé par rapport à ce que nous devons faire en matière de diversification des sources d'énergie mais je préserverai la construction d'un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectées", a déclaré François Hollande sur France 2, en réponse à une question sur l'avenir de l'EPR à Flamanville en cours de construction.

François Hollande a également promis de mettre "le principe de responsabilité, de justice et de cohérence au coeur de (ses) engagements".

"Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n'y aura pas d'accord" entre Europe Ecologie-Les Verts et le PS dans la perspective des échéances électorales de 2002, a prévenu dimanche Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle.

Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), avait déjà prévenu en fin de semaine dernière que son parti ne pourrait pas trouver "un point de compromis" avec le PS "si on continue de construire des centrales ruineuses comme l'EPR" de Flamanville.

Sciences et Avenir 07/11/2011

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La confirmation lundi soir par François Hollande de la construction de l'EPR de Flamanville s'il est élu provoque une vive réaction des écologistes.
Les négociations entre le PS et EELV ont été "suspendues" mardi, a indiqué à l'AFP un cadre du parti écologiste après l'engagement de François Hollande lundi soir à "préserver la construction d'un EPR", réacteur nucléaire de troisième génération.

... Interrogé lundi soir sur France 2 sur l'avenir de l'EPR à Flamanville en cours de construction dont les écologistes ne veulent pas entendre parler, le candidat socialiste à la présidentielle a déclaré : "Je suis pour une diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité". "75% de nucléaire, c'est trop élevé par rapport à ce que nous devons faire en matière de diversification des sources d'énergie mais je préserverai la construction d'un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectées", a-t-il poursuivi.

... Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, a redit dimanche qu'il n'y aurait pas d'accord "si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville".

TF1.fr 08/11/2011

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Au moins six travailleurs ont été exposés à de faibles niveaux de radiation dans un établissement de recherches de l'Etat américain occidental de l'Idaho.

Tout en annonçant la nouvelle, l'Idaho National Laboratory a rejeté la possibilité d'une fuite de radiations à l'extérieur de l'installation.

Le laboratoire a expliqué que 17 personnes travaillaient dans une installation de stockage de combustible nucléaire mardi après-midi, lorsqu'un conteneur de substances radioactives s'est ouvert accidentellement.

Les travailleurs ont été transportés d'urgence à l'hôpital. Les tests ont montré que six d'entre eux avaient été exposés à de faibles niveaux de radiation.

Les dix-sept employés font l'objet d'un suivi médical attentif et le laboratoire enquête actuellement sur les raisons pour lesquelles le conteneur s'est ouvert.

NHK 09/11/2011

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Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique mentionne que l'Iran a effectué des tests liés au développement des armes nucléaires.

L'AIEA a présenté mardi son dernier rapport sur l'Iran aux pays membres du Conseil des gouverneurs.

Le rapport fait état de la construction par l'Iran d'une chambre pour les essais d'explosion dans une installation militaire en 2000 et de la tenue de tests portant sur des explosifs puissants. Les tests sont estimés nécessaires à la simulation de la phase initiale d'une explosion nucléaire, pour le développement d'armes atomiques.

Dans ce document, l'AIEA souligne que l'Iran a effectué une analyse informatique et une série d'autres tests vers les années 2003 pour vérifier la résistance des ogives destinées à être montées sur des missiles. L'agence précise que ces ogives sont probablement conçues pour transporter des matériaux nucléaires.

L'AIEA va aborder la question lors de la prochaine réunion de son Conseil des gouverneurs la semaine prochaine.

L'Iran insiste sur la nature pacifique de son programme nucléaire. Des observateurs estiment que ce dossier va faire l'objet d'une attention accrue de la communauté internationale.

NHK 09/11/2011

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Areva, le géant français du nucléaire, a dévoilé à la presse une nouvelle centrale nucléaire qui, affirme-t-il, peut résister à de graves accidents.

Selon Areva, aucune substance radioactive ne pourrait fuir hors de la cuve du réacteur, même en cas d'accident grave du genre de celui survenu à la centrale Fukushima Dai-ichi. Le réacteur est doté de 4 systèmes distincts de refroidissement d'urgence.

NHK 09/11/2011

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Une équipe de chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) mène actuellement une étude sur des cas de leucémies infantiles liés à la présence de centrales nucléaires dans les zones habitables. Leurs travaux en cours devraient prochainement faire l'objet d'une publication.

L'installation de centrales nucléaires à proximité de certaines zones habitables influence-t-elle la survenue de cas de leucémie chez les enfants ?

Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs du département d'épidémiologie environnementale des cancers de l'Inserm s'est lancée dans une vaste évaluation dont les résultats devraient paraître au cours des mois à venir.

Plusieurs études ont déjà été menées au cours du passé mais ont semblé contredire l'existence d'un tel lien. "En 2004, l'Inserm avait publié une étude (...) qui n'indiquait aucune augmentation des cas de leucémie de l'enfant à proximité des sites nucléaires", rappelle la directrice des travaux, Jacqueline Clavel dans des propos recueillis par l'AFP.

Des résultats qui trois ans plus tard se sont retrouvés contrastés par une publication allemande suggérant une notable augmentation des risques sur la population infantile.

Selon les chercheurs en charge de la nouvelle enquête, les radiations ionisantes à faible dose pourraient éventuellement influencer la leucémie chez l'enfant même si d'autres pistes sont également à l'étude. "Les champs magnétiques à extrêmement basse fréquence, générés par les lignes à haute tension (...), l'exposition au benzène de l'essence dans le trafic routier ou à proximité des stations services" ou, encore, "l'exposition chronique au radon, un gaz émis dans des vieux massifs granitiques" sont aussi des éléments suspectés, souligne Jacqueline Clavel.

L'ASN envisage déjà d'agir si le lien est réel

Pour Danièle Sommelet, président du groupe de travail et spécialiste des leucémies de l'enfant, il n'y a encore aucune corrélation évidente entre les cas pathologiques répertoriés et les sites nucléaires. Celui-ci a toutefois recommandé de poursuivre les études sur la question.

Néanmoins, pour sa part, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a, dès à présent, réagi à la communication en indiquant que si l'étude présentait effectivement une relation de cause à effet, elle se chargerait de prendre des mesures proportionnelles au risque en question.

La leucémie est un cancer qui prend naissance dans les cellules souches au sein de la moelle osseuse. Chaque année, 470 nouveaux cas touchant la population infantile sont répertoriés en France.
Maxisciences 09/11/2011

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Une chute de 15% des capacités nucléaires mondiales serait une "mauvaise nouvelle" pour le climat et l'économie mondiale, estime Fatih Birol, économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui publie mercredi son rapport annuel.

+ Sur quelles hypothèses basez-vous votre scénario d'une chute de 15% des capacités nucléaires mondiales ?

Dans son scénario principal, l'AIE s'attend à ce que les capacités nucléaires soient légèrement inférieures en 2035 par rapport à 2010, soit avant Fukushima, parce que des Etats comme la Chine, la Russie et la Corée se sont engagés dans d'importants programmes nucléaires.

Mais beaucoup de pays nucléaires discussent actuellement (...) pour savoir s'ils vont continuer à construire des centrales ou fermer plus tôt certaines d'entre elles.

Les capacités chuteraient ainsi de 15% en 2035 si aucune nouvelle centrale nucléaire était construite dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, ndlr), si les pays non OCDE disposaient de la moitié de leurs capacités prévues, et si la durée de vie des centrales était réduite de cinq ans.

+ Quelles conséquences aurait ce scénario sur le réchauffement du climat ?

La part du nucléaire dans la production d'électricité, actuellement de 13%, passerait à 7% en 2035, et cette source d'énergie serait remplacée par le charbon, le gaz et les énergies renouvelables.

Avec trois mauvaises nouvelles.

Le coût de l'énergie serait plus élevé en raison des prix du charbon, du gaz et des renouvelables, pour lesquels la demande est croissante.

La sécurité énergétique serait mise en péril parce que vous auriez des sources d'énergie moins diversifiées.

Enfin les émissions de CO2 deviendraient plus qu'un problème. Elles augmenteraient de 1 gigatonne, soit les émissions de CO2 de l'Allemagne et de la France actuellement réunies.

Car la hausse de la demande en charbon représenterait deux fois les exportations de charbon de l'Australie, et l'augmentation de la demande en gaz représenterait 75% des exportations actuelles de gaz de la Russie.

+ Que recommande l'AIE aux pays qui envisagent de réduire leurs capacités nucléaires ?

Je considère comme légitime que beaucoup de gouvernements, comme en Allemagne ou en Suisse, écoutent la voix de leurs citoyens. Mais c'est aussi de leur responsabilité de considérer les conséquences de leur décision pour la santé de l'économie, pour la sécurité énergétique de leur pays, et pour leur implication en matière environnementale.

Si les Etats n'engagent pas, d'ici 2017, des sommes d'investissement considérables dans les énergies propres, comme les renouvelables, les voitures électriques ou la capture du CO2, la porte pour limiter la hausse de la température de la planète à deux degrés sera fermée à jamais.

Le nucléaire est une des technologies indispensables pour lutter contre le réchauffement du climat.

Nous devons tirer toutes les leçons de Fukushima, en termes de sécurité etc, mais cela ne devrait pas conduire les Etats à abandonner le nucléaire.

Sciences et Avenir 09/11/2011

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L'arrêt de huit réacteurs nucléaires allemands "réduit très clairement" la sécurité électrique française en cas de grand froid cet hiver dans les deux pays, a estimé mercredi le ministre de l'Energie Eric Besson.

En cas de températures très basses comme l'hiver dernier, les capacités d'importation de 3.000 mégawatts venues d'Allemagne pourraient être divisées par trois, a fait valoir le ministre, alors qu'il existe un risque "modéré" de pénurie selon RTE, la filiale d'EDF chargée du transport d'électricité.

"Cette perte serait compensée pour moitié par des importations depuis la Belgique, mais elle contribue très clairement à réduire notre sécurité électrique", a déclaré M. Besson.

RTE a estimé mercredi que le risque de pénurie d'électricité en France restait "modéré", comme l'an dernier. Mais le réseau pourrait flirter avec ses limites en cas de grand froid entre mi-novembre et mi-décembre, selon le transporteur d'électricité.

"Les prévisions de RTE sont a priori plutôt rassurantes mais il y a plusieurs points de vigilance", a commenté M. Besson.

"L'impact de la fermeture des réacteurs allemands sur la sécurité électrique de la France cet hiver est réel, même s'il faut le relativiser, c'est-à-dire ni le nier ni le surestimer".

En cas de grand froid, il existe selon le ministre un risque de congestion du réseau allemand qui pourrait se traduire "par des situations de tension très basse outre-Rhin, susceptible de s'étendre au réseau français, a minima sur sa partie est".

"Cela pourrait se traduire par un +écroulement de tension+, pouvant lui-même conduire à un black-out de grande ampleur", a-t-il dit.

"Je ne dis pas que c'est un scénario probable, c'est ce qu'on pourrait appeler un scénario du pire", a néanmoins tempéré M. Besson, expliquant qu'une cellule de veille sur la question sera réunie le 21 novembre pour faire un état des lieux.

L'arrêt de huit réacteurs nucléaires sur 17 en Allemagne à la suite de la catastrophe de Fukushima s'est déjà traduit par des conséquences pour la France.

De janvier à septembre, les exportations françaises outre-Rhin ont augmenté de 11% et les importations ont chuté de 50%, résultant en un solde exportateur de 3.000 gigawattheures, soit l'inverse de l'an dernier, selon des chiffres cités par M. Besson.

Sciences et Avenir 09/11/2011

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Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a indiqué que son pays n'abandonnerait pas son programme nucléaire. Il a fait ce commentaire après la publication, mardi, d'un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique ou AIEA.

Dans son rapport, l'AIEA exprime sa profonde inquiétude quant au développement du nucléaire iranien. L'agence révèle que l'Iran a effectué de puissants tests explosifs et travaille à la fabrication de dénotateurs de bombe atomique.

Dans un discours prononcé mecredi, M. Ahmadinejad a fustigé le rapport de l'AIEA, disant que cette dernière se décrédibilisait en s'appuyant sur des accusations américaines sans fondement.

Il a réaffirmé la volonté de son pays de poursuivre son programme nucléaire.

NHK 10/11/2011

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Des militants contre l'incinération de déchets sont partis dimanche de Clermont-Ferrand pour manifester samedi à Paris au cours d'une "marche-vélo-caravane" qui a fait étape dans plusieurs communes "touchées directement par une usine d'incinération".

Ces militants dénoncent "la mainmise des entreprises privées sur ces technologies coûteuses et polluantes", ce qui explique selon eux pourquoi "la France n'a pas été en mesure de s'engager dans une politique nouvelle de gestion des déchets, plus respectueuse de l'environnement et moins coûteuse pour les citoyens", selon le Cniid, une association spécialisée.

En France, les déchets sont encore trop mis en décharge, au détriment du compostage et du recyclage, et les dépenses, en hausse de 6% par an, sont mal maîtrisées, avait estimé en septembre un rapport de la Cour des comptes.

Les militants anti-incinération, partis de Clermont-Ferrand, sont passés par Bayet (Allier), Fourchambault (Nièvre), Gien (Loiret) et Nemours (Seine-et-Marne), a précisé le Cniid, qui "soutient" cette initiative.

"Toutes ces villes situées sur le parcours ont en commun d'être touchées directement par une usine d'incinération, en construction pour la première et en fonctionnement pour les quatre autres", a ajouté l'association.

Le cortège doit rejoindre samedi matin à la porte d'Orléans, à Paris, celui des opposants à la construction d'un nouvel aéroport près de Nantes pour "porter un message commun jusque devant le Sénat : stop à l'emprise des lobbies industriels sur les décisions publiques".

Sciences et Avenir 10/11/2011

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Le gouvernement japonais prépare un renforcement des mesures de défense contre d'éventuelles attaques terroristes lancées sur des centrales nucléaires.

Un panel anti-terrorisme, dépendant du gouvernement, s'est réuni lundi pour discuter des moyens de répondre aux menaces internationales.

Le groupe a proposé des mesures anti-terroristes pour les centrales nucléaires. Il prévoit notamment d'obliger les compagnies d'électricité à protéger leurs sources de courant d'urgence et leurs pompes d'eau de mer, indispensables pour refroidir les réacteurs.

Les compagnies d'électricité se verront contraintes de renforcer leur surveillance. Le panel réclame une augmentation du nombre des équipes de police et l'entreposage de vêtements de protection dans les centrales.

Selon le panel, les systèmes informatiques qui contrôlent les centrales atomiques doivent être dissociés des réseaux extérieurs afin de les protéger contre des cyberattaques.

Osamu Fujimura, le porte-parole du gouvernement, a estimé qu'une crise nucléaire comparable à celle de Fukushima pourrait être déclenchée non seulement par des désastres naturels, mais aussi par des attaques terroristes.

Le gouvernement demandera aux compagnies d'électricité de mettre en oeuvre les mesures d'urgence au cours de cette année fiscale.

NHK 15/11/2011

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Les partis politiques belges qui négocient actuellement la formation d'un gouvernement sont tombés d'accord lundi soir pour faire payer au secteur nucléaire dans le pays une "rente" annuelle de quelque 550 millions d'euros pour pouvoir continuer à exploiter.

Cet accord, annoncé par plusieurs médias belges, va aboutir à un doublement de la somme forfaitaire dont le secteur, essentiellement le groupe Electrabel, filiale du géant français GDF Suez, va devoir s'acquitter jusqu'en 2015.

Jusqu'ici il doit verser quelque 250 millions d'euros par an pour avoir le droit de poursuivre son exploitation.

Le chiffre retenu au final reste toutefois inférieur aux dernières estimations parues dans la presse belge qui faisaient état d'un chèque annuel à payer d'un milliards d'euros. Electrabel avait à l'époque réagi en menaçant dans ces conditions de fermer dès 2015 trois de ses réacteurs nucléaires en Belgique.

Cette "rente" vient du fait que les centrales nucléaires belges sont depuis longtemps amorties et beaucoup plus rentables que prévu à l'origine pour les exploitants du pays, parmi lesquels on trouve aussi dans une petite mesure le groupe français EDF et l'allemand E.ON. Le gouvernement belge a donc demandé une compensation sous forme de paiement forfaitaire annuel.

L'accord conclu lundi soir prévoit, outre le montant, deux autres points importants. Electrabel sera contraint de mettre à disposition du marché une partie de sa production nucléaire afin de faire jouer la concurrence.

Par ailleurs, le régulateur du secteur, la CREG, est invité à mettre sur pied un mécanisme visant à bloquer les prix dans les cas où aucune condition "objective" ne permettrait de justifier des prix plus élevés en Belgique que dans les pays voisins, selon les médias belges.

L'argent ainsi récolté par le gouvernement belge doit permettre d'aider à boucher les trous budgétaires de l'Etat.

Les six partis francophones et flamands engagés dans les négociations sur la formation du gouvernement doivent trouver l'an prochain plus de 11 milliards d'euros d'économie afin de boucler un budget ramenant le déficit public du royaume à 2,8% de son produit intérieur brut en 2012.

La confection du budget - en pleine crise de la dette en zone euro - est l'un des derniers obstacles, mais de taille, à la constitution d'un gouvernement de plein exercice en Belgique, alors que le pays est dirigé depuis avril 2010 par un gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes.

Sciences et Avenir 15/11/2011

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Des chercheurs américains annoncent que la Corée du Nord faisait des progrès rapides dans la construction du bâtiment d'un réacteur à eau légère qui pourrait être achevée d'ici un an.

Des spécialistes des affaires nord-coréennes de l'université John Hopkins ont publié des images satellite et l'analyse d'un complexe nucléaire situé à Nyongbyon.

Ils ont expliqué qu'un cliché pris en mai montrait des tranchées pour des tuyaux capables d'acheminer de l'eau de refroidissement vers le chantier de construction du réacteur à eau légère.

Des matériaux de forme cylindrique visibles le 3 novembre sont probablement destinés à la construction du bâtiment du réacteur, mais selon les chercheurs, les opérations ne devraient pas commencer avant deux ou trois ans, car la Corée du Nord a besoin de plus de temps pour installer les machines et introduire le combustible.

Le Nord avait révélé l'an dernier qu'il construisait un réacteur à eau légère pour la production d'énergie sur le site de Nyongbyon, sans aucune aide extérieure. Au début du mois, il a précisé que "le jour était proche" où le réacteur entrerait en opération.

NHK 15/11/2011

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L'IRSN a rendu jeudi son rapport d’expertise sur les évaluations complémentaires de sûreté (ECS) menées sur les centrales nucléaires françaises après la catastrophe de Fukushima. Si ces installations sont considérées comme "sûres", il estime nécessaire une révision rapide des normes de sûreté de certains sites face aux risques de catastrophes naturelles.


L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a remis à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ses conclusions après avoir examiné les rapports des évaluations complémentaires de sûreté réalisées par les exploitants nucléaires, EDF, Areva et le CEA, au lendemain de la catastrophe de Fukushima. Dans ce rapport, l'institut souligne "un faible nombre" d'écarts de conformité aux normes de certaines installations "qui fragiliseraient leur sûreté", mais assure que des travaux sont déjà en cours pour y remédier.

La préoccupation majeure qui apparaît dans les conclusions de l'IRSN est la prise en compte des risques de catastrophes naturelles auxquels sont exposés certains sites nucléaires. "La question du comportement des installations nucléaires en cas de catastrophe naturelle extrême envisageable se pose car, en l’état, cela pourrait avoir des conséquences inéluctables, avec à terme la fusion du cœur et des rejets radioactifs" lit-on dans le rapport de 500 pages. "L’accident de Fukushima mais également les évaluations complémentaires de sûreté mettent en évidence la nécessité de faire évoluer sans tarder certains référentiels de sûreté des installations" insiste l'IRSN.

L'institut assure toutefois que les 58 réacteurs que compte actuellement le parc nucléaire français "peuvent être légitimement considérées comme sûres". Aucune raison de sûreté ne pourrait entraîner la fermeture d'un site, affirme le rapport.

L'ASN doit rendre ses conclusions finales sur les évaluations complémentaires de sûreté à la fin de l'année. Elle "imposera alors les prescriptions complémentaires appropriées, voire recommandera, le cas échéant, au gouvernement l'arrêt des installations qui le nécessiteraient", a affirmé le président de l'autorité, André-Claude Lacoste.
Maxisciences 17/11/2011

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Un train de déchets radioactifs allemands retraités à l'usine Areva de la Hague (Manche), qui devait quitter la région le 24 novembre, partira un jour plus tôt, mercredi 23 novembre, a-t-on appris samedi auprès des associations écologistes Sortir du Nucléaire et Greenpeace.

"Le timing est le même mais avancé d'une journée", a indiqué Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France, en précisant que le train partira "mercredi 23 novembre à 14h20" de Valognes, à 36 kilomètres de l'usine, pour se diriger vers le site de stockage allemand de Gorleben en Basse-Saxe.

La direction d'Areva a seulement confirmé, plus tôt dans la semaine, que ce transport de onze emballages (équivalent d'un wagon) était "en préparation". Il s'agit du 12e et dernier convoi de déchets vitrifiés prévu de la Hague à Gorleben.

La décision d'avancer le convoi d'une journée "est intervenue hier (vendredi), c'est très curieux car le dispositif est très complexe", a affirmé Yannick Rousselet.

Selon Greenpeace, qui appelle à manifester mardi à la gare de Valognes, les quantités de déchets transportées par ce convoi sont les mêmes que lors du dernier convoi parti de La Hague pour Gorleben en novembre 2010, soit 11 wagons de déchets vitrifiés "hautement radioactifs". En 2010, s'ajoutaient trois wagons de forces de l'ordre.

"Les colis de déchets radioactifs vont être transportés dans des emballages blindés mais les exigences de sûreté de ce transport imposées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont notoirement insuffisantes pour résister aux hypothèses d'accidents et d'attaques les plus graves", déplore Réseau Sortir du Nucléaire, dans un communiqué publié samedi soir avec le syndicat Sud-Rail.

"Avec ce transport très hautement radioactif (...) les cheminots sont réellement exposés et pour certains peuvent dépasser la dose limite annuelle. Tant que la SNCF ne fera pas une réelle évaluation des risques, le syndicat Sud-Rail appelle tous les agents pouvant intervenir sur ce train à exercer leur droit de retrait", poursuit le communiqué.

En 2010, le train, parti le 5 novembre de Valognes, était arrivé le 8 à son terminus ferroviaire en Allemagne, après avoir été bloqué trois heures à Caen et une nuit en Allemagne par des militants anti-nucléaires.

La police allemande a indiqué s'attendre cette année à plusieurs dizaines de milliers de manifestants et, en France, un collectif "Valognes Stop Castor (du sigle désignant ces conteneurs en anglais), dont les membres requièrent l'anonymat, a appelé à bloquer le train.

sCIENCES ET AVENIR 19/11/2011

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Une commission gouvernementale japonaise appelle à une révision en profondeur du projet de réacteur nucléaire de type surgénérateur de Monju, avant de prendre une décision définitive sur son avenir.

Réunis pour quatre jours pour revoir la politique nucléaire nippone, les 7 membres de la commission ont travaillé ce dimanche sur les projets en cours.

Certains estiment qu'il sera difficile d'obtenir la compréhension du public pour la relance du projet de Monju. Pour eux, rien n'indique que le surgénérateur pourra entrer en service commercial en 2050, comme prévu. Plusieurs membres de la commission estiment que le projet de Monju devrait être abandonné. Ils plaident pour le développement d'un réacteur à fusion de prochaine génération.

Le surgénérateur de Monju utilise du plutonium extrait des barres de combustible usagé pour produire de l'électricité. Il est considéré comme un prototype de réacteur du futur au Japon.

NHK 20/11/2011

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Mardi, EDF a annoncé que le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim avait de nouveau été arrêté dimanche dimanche en raison d'un problème de tuyauterie dans la partie non nucléaire de l'installation.

A l'heure où l'avenir de la centrale nucléaire de Fessenheim fait l'objet d'un vif débat, cette annonce pourrait apporter un argument de plus à ses opposants.

Mardi, le groupe EDF a révélé que le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim avait été arrêté dimanche. Soit moins de quinze jours après qu'il a été remis en marche suite à un arrêt de trois mois pour des opérations de maintenance et de rechargement de combustible.

"On a décidé d'arrêter le réacteur pour intervenir sur une tuyauterie dans laquelle circule de la vapeur", a précisé Christelle Mutschler, du service communication de la centrale qui a souligné que le problème se situait dans la partie non nucléaire de l'installation. "Il faut changer 'une manchette', un coude en langage grand public, et cela ne peut être fait qu'en arrêtant le réacteur", a-t-elle ajouté, estimant que l'arrêt ne devrait durer que quelques jours.

Néanmoins, si le réacteur 1 a été remis en marche, le numéro 2 lui, est arrêté depuis début avril dans le cadre de sa troisième visite décennale, à l'issue de laquelle l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devrait prendre une décision, fin 2012, quant à la poursuite de l'exploitation. En service depuis 1977, la doyenne des centrales nucléaires françaises, dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun, est en effet décriée par les écologistes qui mettent notamment en avant des risques sismiques et d'inondation, rapporte l'AFP.

Début juillet, l'ASN a estimé que la centrale pourrait être exploitée pendant encore dix ans après des travaux, mais elle a également reconnu que l'audit post-Fukushima, dont les conclusions sont attendues pour la fin de l'année, pourrait changer la donne.

Maxisciences 22/11/2011

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Militants antinucléaires et forces de l'ordre sont arrivés progressivement toute la journée de mardi dans la petite commune de Valognes, d'où doit partir mercredi un convoi de déchets nucléaires allemands hautement radioactifs que des manifestants ont appelé à bloquer.

"Pour le moment, le départ du train est toujours prévu pour mercredi 14H20", a indiqué à l'AFP Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires de Greenpeace, mardi en fin de journée à Valognes.

Départ avancé ou retardé, les rumeurs les plus contradictoires circulaient mardi au sujet de ce 12e et dernier convoi de déchets nucléaires allemands, retraités par Areva, à destination de Gorleben.

Areva confirme seulement que 11 wagons de déchets allemands retraités à Beaumont-Hague (Manche) sont arrivés à Valognes.

En attendant, la manifestation antinucléaire organisée mardi soir à l'appel de Greenpeace, Sortir du nucléaire et Europe Ecologie les Verts (EELV) a rassemblé une centaine de personnes.

Parallèlement, 200 à 250 personnes selon la police, au moins 500 selon les organisateurs, avaient rejoint mardi soir le camp organisé dans un champ privé par un collectif baptisé "Valognes Stop Castor", à Yvetot-Bocage, à quelques kilomètres de Valognes. "Castors" est le sigle qui désigne les conteneurs de déchets nucléaires en anglais: Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material.

Contrairement à Greenpeace et EELV, le collectif, dont les membres requièrent l'anonymat, appellent à bloquer le train. Il a fixé un rassemblement mercredi à 10H00 à Lieusaint, à 4,5 km de Valognes. "Il n'est pas question de partir dans un affrontement avec les forces de l'ordre. S'il y a des violences, elles viendront de la police", a déclaré lundi Gérard (nom d'emprunt), 40 ans, membre du collectif. "Il faut arrêter de croire qu'un arrêt du nucléaire sortira des élections. On l'a vu la semaine dernière, EELV s'est complètement étalé devant le PS et le lobby nucléaire. Il faut nuire aux intérêts du lobby nucléaire", a-t-il estimé.

En attendant, la préfecture a interdit toute manifestation mardi et mercredi à Valognes, ainsi que à 500 mètres de part et d'autre de la voie ferrée que doit emprunter le train dans la Manche, soit 70 km. Une mesure très exceptionnelle. Un important dispositif de sécurité s'est mis en place dans la discrétion lundi et mardi, alors que les militants arrivaient au compte-gouttes mais de façon régulière au camp. Un hélicoptère de gendarmerie survole Valognes et ses environs depuis lundi. La SNCF a annulé ses trains mercredi entre Cherbourg et Lison, situé à la frontière de la Manche et du Calvados.

Le chargement est issu, selon Areva, de combustibles qui ont produit l'équivalent de la consommation électrique de 25 millions d'Allemands pendant un an. Pour les antinucléaires, ce chargement, c'est "plusieurs fois la radioactivité émise lors de la catastrophe de Fukushima".

Selon le groupe nucléaire, ces déchets renferment certes la quasi-totalité de la radioactivité des combustibles irradiés, mais ces derniers sont vitrifiés et transportés, assure-t-il, dans une "forteresse roulante" et dans des emballages métalliques de 40 cm d'épaisseur.

En novembre 2010, pour le dernier convoi de ce type, sept militants avaient bloqué le train quelques heures à Caen et trois d'entre-eux avaient été blessés par les forces de l'ordre. En 2004, un militant qui s'était enchaîné aux rails en Meurthe-et-Moselle avait été tué par le train de déchets allemands auquel il voulait barrer le passage.

En Allemagne, une manifestation est prévue mercredi à Berlin. La police allemande table sur plusieurs dizaines de milliers de manifestants d'ici à l'arrivée du train, moins qu'en novembre 2010 où la mobilisation avait atteint des niveaux record. L'Allemagne a depuis décidé de sortir du nucléaire.

Sciences et Avenir 23/11/2011

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Le dernier convoi de déchets nucléaires à destination de l'Allemagne a entamé mercredi son périple de plus de 1.500 km après avoir quitté vers 16H00 le terminal ferroviaire du groupe Areva à Valognes, malgré de violents affrontements entre les forces de l'ordre et les militants antinucléaires mobilisés pour bloquer le train.

Après avoir quitté la Manche le convoi a passé sans encombre le Calvados, la Seine-Maritime --où une cinquantaine de manifestants l'attendaient dans le calme à la gare de Montérolier-Buchy-- et l'Oise en fin de soirée.

Il venait de passer Amiens, dans la Somme, à minuit, selon la préfecture.

Des heurts survenus le long de la voie ferrée, à quelques kilomètres du terminal de Valognes, ont fait au moins trois blessés légers -un gendarme et deux manifestants- et entraîné seize arrestations, selon la préfecture.

Des dégâts ont été commis sur les voies ferrées, avec un rail soulevé et des boîtiers électriques incendiés, selon les informations recueillies par l'AFP. "Mais la voie a été réparée en temps voulu", a précisé le préfet de la Manche Adolphe Colrat, au cours d'un point de presse.

Seize militants, dont six femmes, ont été interpellés au cours de la journée et placés en garde à vue, a déclaré le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard.

"On a plutôt affaire à des casseurs qu'aux habituels antinucléaires", a commenté le procureur, en précisant que deux machettes avaient été saisies.

Un fourgon de CRS a brûlé, non loin des voies, près de Valognes, après avoir été "a priori" incendié par des manifestants munis de cocktails molotov, selon la préfecture.

Areva a dénoncé les démonstrations de violences "inacceptables" qui "ont perturbé le fonctionnement de toute une région". "C'est incompréhensible puisque ces déchets qui sont issus des combustibles usés doivent retourner dans leur pays d'origine", a déclaré à l'AFP Christophe Neugnot, porte-parole d'Areva.

Le mouvement Greenpeace qui n'avait pas appelé au blocage du train a condamné "toute forme de violence", tant du côté des antinucléaires que des policiers en soulignant que "tout cela c'est le résultat du nucléaire et du combustible MOX et du choix du retraitement qui est effectué par la France".

Robin des Bois s'est distancé du collectif "Valognes Stop Castor": en s'opposant au "retour légitime" du train de déchets vers l'Allemagne qui en a la responsabilité, les militants "favorisent à terme l'exportation des déchets nucléaires" par les pays qui les ont produits, dit un communiqué.

Le collectif "Valognes Stop Castor" qui a installé un camp près de Valognes a mobilisé 200 à 250 personnes selon la préfecture, 400 à 500 selon les organisateurs, surtout des Français mais aussi des Anglais, Allemands, Espagnols et Belges.

Mardi, la préfecture de la Manche avait interdit par arrêté toute manifestation à proximité de la voie ferrée pour deux jours et sur les 70 premiers kilomètres au départ du terminal où étaient stationnés les 11 wagons de déchets nucléaires vitrifiés.

En début de matinée, les forces de l'ordre ont fait abondamment usage de gaz lacrymogènes et parfois employé leurs matraques pour déloger les militants qui essayaient de dégrader la voie ferrée. Pour le préfet, il a été fait un "usage strictement proportionné de la force" pour "répondre à des violences inadmissibles de la part des manifestants".

Plus de 3.000 gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité de convoi sur la partie française.

En Allemagne, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus contre ce qu'on appelle outre-Rhin les "Castors" - du sigle qui désigne ces conteneurs en anglais: Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material.

Entre 1977 et 2008, Areva a retraité 5.483 tonnes de combustibles irradiés dans les centrales allemandes dans le cadre d'un contrat - le plus gros contrat étranger de l'usine de retraitement Areva de Beaumont-Hague (Manche) - parvenu à échéance.

Ce contrat, comme d'autres avec l'étranger, n'a pas été renouvelé, mais Areva dit - depuis plusieurs années - être en négociations avec plusieurs pays.

Sciences et Avenir 24/11/2011

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Parti mercredi de Valognes, dans la Manche, un convoi ferroviaire transportant une importante quantité de déchets nucléaires est arrivé ce matin aux abords de la ville de Rémilly en Moselle. A la suite de cette étape, le train devrait prendre la direction de Forbach pour rejoindre l'Allemagne.

Le voyage du dernier convoi ferroviaire de déchets hautement radioactifs est une expédition de taille. Au total, 11 wagons remplis de résidus nucléaires vitrifiés ont pris la route pour rejoindre la ville de Gorleben en Allemagne. Le périple, totalisant environ 1.500 kilomètres a vécu un départ mouvementé par des affrontements entre les forces de l'ordre et des militants antinucléaires mobilisés pour bloquer le train à Vallognes.

Finalement, le transport s'est arrêté ce matin à 9h00, à proximité de la ville de Rémilly. Selon le Réseau Sortir du Nucléaire, cette étape consisterait pour le convoi à changer de motrices et d'escorte. Les policiers et personnels allemands qui ont pris place à bord du train laissent à supposer que le parcours prendrait à présent la direction de Forbach pour passer la frontière allemande au niveau de Sarrebrück. A cette hauteur, près de la moitié du trajet aura alors été accompli.

Pour l'heure, aucun incident n'a été déclaré par les autorités durant le voyage effectué dans la nuit de mercredi à jeudi. Les 3.000 gendarmes mobilisés pour assurer la sécurité du convoi le long de son parcours sur la partie française ont rencontré diverses petits rassemblements de manifestants, notamment à Montérolier-Buchy, en Seine-Maritime, à Amiens et à Reims. Les autorités allemandes s'attendent quant à elles à des manifestations regroupant plusieurs dizaines de milliers de militants antinucléaires.
Maxisciences 24/11/2011

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En Finlande, les équipes d'Areva ont terminé la mise en place de la boucle primaire du réacteur EPR en construction depuis 2004. Une étape majeure dans le montage du réacteur le plus sûr du monde selon ses promoteurs. Pourtant les différents EPR en construction à travers le monde ont du mal à faire l'unanimité.

Au début du mois, la boucle primaire de l’EPR de Olkiluoto a été mise en place par les ouvriers d’Areva, responsable de la construction du site. L’occasion de faire le point sur les spécificités de l’EPR (European Pressurized Reactor), ce réacteur de troisième génération conçu par Areva et déjà construit, en construction ou en projet dans quatre pays.

La Chine, l’Inde, la France et donc, la Finlande, ont déjà opté pour l’EPR. En France cependant, l’avenir des deux réacteurs de troisième génération, celui de Penly et celui de Flamanville, fait l’objet d’importantes discussions. Quant au projet de réacteurs indiens dans la ville de Jaitapur, il est pour l’instant gelé suite à l’accident de Fukushima et a suscité de vives protestations – allant jusqu’à la mort d’un manifestant – de la population locale.

Le réacteur le plus puissant

Qu’a l’EPR de si avantageux ? D'abord sa puissance, plus élevée que celle de tous les réacteurs nucléaires existants. Sa puissance nette est en effet de 1.600 MWh contre 1.495 pour les derniers réacteurs qui ont vu le jour en France (à Civaux dans la Vienne).

Mais qui dit plus de puissance dit aussi davantage de risque en cas d’accident et un tel progrès n’aurait pas pu voir le jour sans une amélioration de sécurité. C’est pour cette raison que l’EPR est considéré par ses promoteurs comme le réacteur le plus fiable et le plus écologique.

EPR : fiable et écologique mais controversé

Le plus fiable parce que la chaîne primaire, qui contient le cœur du réacteur – la partie sensible de la construction en cas d’accident – est davantage protégée. L’ensemble du circuit primaire (cuve, générateur de -20111123-[QR-les_fumees_des_centrales_nucleaires_sont-elles_dangereuses__]]vapeur, pressuriseur, pompe et tuyauterie) est en effet enfermé dans une enceinte double et étanche. Le but est d’éviter une fusion du cœur et le cas échéant, d’en limiter les dégâts. C’est notamment le rôle du compartiment conçu afin de recueillir les produits de fusion. Enfin, les quatre bâtiments auxiliaires, bien que jugés trop interconnectés par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), contiennent les systèmes de sauvegarde utilisés en cas d’accident et sont entièrement indépendants.

L’EPR est aussi écologique car le rendement énergétique est meilleur selon Areva qui parle d’une diminution de 7 à 15 % de la consommation d’uranium par KWh produit, d’une réduction des déchets à vie longue et d’une consommation d’eau moins importante.

À Olkiluoto l’ensemble de la boucle primaire a donc été mis en place par les ouvriers. Selon Areva, cela veut dire que l'EPR est construit à 80 %. Sauf qu’il devrait déjà être en marche depuis deux ans et ne sera finalement livré qu’en 2012 pour une mise en service en 2013 voire 2014, soit un retard d’environ cinq ans.

À Flamanville, idem : un retard de quatre ans au moins et un coût qui a doublé, passant de 3 à 6 milliards d’euros environ selon les dernières prévisions. De plus, suite aux remontrances de l’ASN qui a décelé des écarts dans le gros œuvre, à Fukushima, au débat du nucléaire et aux récentes discussions autour du Mox ou de l’arrêt du chantier, l’EPR français n’a pas la cote.

L'étape déterminante de la chaîne primaire permet donc à Areva de se relancer. Si toutefois aucun autre retard ni aucune nouvelle hausse de coût ne viendra entacher cette réussite.

Futura Sciences 24/11/2011

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