Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

JAPON : Contamination radioactive humaine

Messages recommandés

Des Français de retour du Japon très faiblement contaminés


Sur 114 personnes examinées par l'IRNS, 66 présentent des doses "très faibles" de produits radioactifs. Les niveaux détectés ne présentent pas de danger pour la santé, selon l'institut.

Les contrôles menés sur 144 Français de retour du Japon après l'accident de la centrale de Fukushima montrent que leur contamination radiologique est "soit inexistante, soit très faible", annonce vendredi 8 avril l'IRSN.

Afin d'évaluer les doses de radioactivité reçues, les experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont examiné 32 particuliers, 76 journalistes et 36 personnels navigants d'Air France ayant séjourné au Japon après l'accident de Fukushima.

50 journalistes ont reçu des doses "très faibles"
Aucun des personnels d'Air France ne présente de trace de contamination, pas plus que 26 journalistes et 16 particuliers. Chez les 66 autres personnes, dont 50 journalistes, les examens ont mis en évidence la présence de certains produits radioactifs (iodes, tellures et césium) à "des niveaux de doses très faibles", souligne l'IRSN.

Les doses thyroïdiennes dues à l'exposition à l'iode radioactif s'échelonnent entre 0,01 et 1,3 millisievert (mSv) pour les particuliers et entre 0,01 et 0,55 mSv pour les journalistes. les doses "corps entier" dues à l'ensemble des contaminants radioactifs absorbés s'échelonnent entre 0,001 et 0,08 mSv pour les particuliers et entre 0,001 et 0,03 mSv pour les journalistes. Des doses non significatives, selon l'institut.

Pas de conséquences sur la santé
"De tels niveaux de doses ne peuvent être à l'origine de conséquences significatives sur la santé des personnes exposées. A titre de comparaison, la dose corps entier reçue annuellement par les français est en moyenne de 3,7 mSv, résultant essentiellement de l'exposition à la radioactivité naturelle ou à usage médical", rappelle l'IRSN.

Ces évaluations sur un échantillon de 144 personnes sont "suffisamment représentatives" pour que l'IRSN considère "injustifié" de poursuivre les examens sur les Français revenant du Japon, "sauf circonstances individuelles particulières" ou évolution de la situation.

Source : Nouvelobs.com - avec AFP 08/04/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les habitants de Fukushima victimes de discrimination



Selon le ministre japonais de la Stratégie nationale, Koichiro Gemba, les personnes originaires de la préfecture de Fukushima font l'objet de discriminations en raison des rejets radioactifs de la centrale nucléaire endommagée.

M. Gemba a déclaré devant la presse, mardi, que des habitants de Fukushima s'étaient vus refuser dans des hôtels d'autres préfectures du Japon et que des enfants étaient rejetés par leurs camarades de classe sous prétexte qu'ils avaient été irradiés.

Selon M. Gemba, les habitants de Fukushima s'efforcent de garder leur calme et de vivre normalement malgré leur inquiétude. Il a ajouté que les sinistrés avaient, globalement, bénéficié d'un important soutien de la part de la population, mais que, malheureusement, certaines personnes avaient manqué de considération à leur égard.

De son côté, le porte-parole du gouvernement japonais Yukio Edano a indiqué que les radiations n'étaient pas contagieuses. Il a ajouté que certaines réactions étaient excessives et que chacun se devait de reconnaître des faits scientifiquement prouvés.


Source : NHK 19/04/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Deux techniciens pourraient avoir été exposés à des taux de radiation dépassant les limites admissibles


Deux techniciens à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi pourraient avoir été exposés à des niveaux élevés de radiation dépassant les limites de sécurité fixées par le gouvernement.

Si cette exposition aux rayonnements ionisants était confirmée, ce serait le premier cas depuis que le ministère de la Santé a rehaussé la limite légale en mars, après l'accident.

La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a déclaré ce lundi que les deux techniciens en question étaient des hommes. L'un serait dans la trentaine, et l'autre dans la quarantaine. Ils travaillaient tous deux dans les salles de contrôle des réacteurs 3 et 4, et ailleurs, depuis le début de la crise.

Selon Tepco, un test effectué lundi dernier dans un institut a permis de détecter respectivement 9760 et 7690 becquerels d'iode radioactif 131 dans les thyroïdes des techniciens. Cela veut dire qu'ils souffrent très probablement d'une exposition interne aux rayonnements ionisants après avoir inhalé des substances radioactives. Ces chiffres sont supérieurs de plus de dix fois à ceux détectés chez les autres employés dans la centrale.

La compagnie explique que ces relevés accumulés font penser que les deux hommes ont été exposés à des taux de radiation dépassant la limite de sécurité de 250 millisieverts définie pour les situations d'urgence.

NHK 30/05/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tepco examine la posologie adoptée pour un traitement préventif impliquant deux techniciens



Selon l'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, deux techniciens qui auraient été exposés à des radiations ionisantes ont pris des tablettes d'iode une fois seulement, deux jours après le séisme.

Tepco a découvert que les deux hommes pourraient avoir été exposés à des niveaux de radiation dépassant la limite de sécurité de 250 millisieverts par heure établie par le gouvernement pour les situations d'urgence.

Des experts en radiologie qui ont examiné les techniciens se demandent si le moment choisi pour ingérer les tablettes et leur dosage étaient appropriés.


NHK 31/05/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La préfecture de Fukushima souhaite soumettre ses habitants à des contrôles de contamination interne


La préfecture de Fukushima a décidé de soumettre les habitants des environs de la centrale nucléaire à des contrôles de contamination interne.

Les riverains redoutent de plus en plus les conséquences sanitaires de l'accident survenu dans la centrale Fukushima Dai-ichi.

Des contrôles médicaux sont d'ores-et-déjà proposés à tous les habitants de la préfecture mais il s'agit à présent d'évaluer les risques éventuels de contamination interne, par ingestion ou respiration.

Les personnes vivant aux abords de la centrale et dans les proches environs sont concernées en priorité.

Un appareil appelé "whole-body counter" permet de mesurer avec précision le niveau de radioactivé dans l'organisme.

Toutefois, la préfecture ne dispose aujourd'hui que d'un seul appareil, ce qui limite le rythme des contrôles à 10 examens quotidiens. Les instituts de recherche et tous les organismes équipés de ce dispositif sont donc sollicités.

Les autorités préfectorales s'efforcent également de se procurer 2 appareils disponibles dans la ville d'Okuma, à l'intérieur de la zone d'évacuation.


---> ET avec tout ça, l'OMS va encore prétendre qu'il n'y a pas de danger pour la santé humaine ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des inspecteurs du ministère du Travail enquêtent sur le site de la centrale


Des responsables du ministère japonais du Travail inspectent la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi ce mardi pour enquêter sur les raisons pour lesquelles deux techniciens ont été exposés à des niveaux de radiation dépassant les limites de sécurité gouvernementales.

Une équipe de quatre responsables interviewera également des cadres chargés des contrôles de sécurité.

L'enquête fait suite à la révélation par la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, que deux techniciens avaient été exposés à plus de 250 millisieverts, la limite introduite par le gouvernement pour les situations d'urgence, après le début de la crise.

Les deux hommes travaillaient dans les salles de contrôle des réacteurs 3 et 4. Ils ont expliqué aux autorités qu'ils ne portaient pas de masques de protection lorsque le bâtiment du réacteur 1 a été détruit par une explosion d'hydrogène, un jour après la double catastrophe du 11 mars.

Un des inspecteurs du ministère a déclaré que la visite de mardi visait à découvrir les raisons de cette exposition importante et à déterminer si la responsabilité légale de Tepco était engagée.

La compagnie a également reçu l'ordre d'effectuer des contrôles de radiation approfondis sur toutes les personnes travaillant de manière prolongée dans la centrale et de rapporter les résultats d'ici vendredi.


NHK 07/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Inspections sur les conditions de travail à la centrale de Fukushima


Des fonctionnaires du ministère japonais du Travail ont procédé ce mardi à des inspections sur le site de la centrale de Fukushima afin de préciser pourquoi deux travailleurs ont été exposés à des niveaux de radiation supérieurs aux normes établies.

Une équipe de 4 inspecteurs est arrivée cet après-midi à la centrale pour vérifier les conditions de travail et questionner les responsables de la sécurité.

Cette enquête fait suite aux révélations par Tepco, l'opérateur de la centrale, selon lesquelles deux travailleurs ont été exposés à des radiations de plus de 250 millisieverts, la limite d'urgence relevée par le gouvernement depuis le début de la crise nucléaire.

Le ministère du Travail devrait ordonner à Tepco d'améliorer les conditions de travail si les inspections de ce mardi font apparaître des problèmes dans la gestion de la sécurité des employés.

NHK 08/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Discriminées, les victimes de Fukushima voient se répéter l'histoire


Les conséquences de la catastrophe nucléaire suite au séisme du 11 mars dernier rappellent les discriminations dont ont été victimes les habitants d’Hiroshima et de Nagasaki, après la seconde guerre mondiale. Refus de certains restaurants de les accueillir, difficultés à trouver des places dans des hôpitaux et des centres d’hébergement d'urgence… L’histoire paraît se répéter.

Photo REUTERS/Yuriko Nakao
Trois mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, des militants anti-nucléaires manifestent à Tokyo. 11 Juin 2011, Japon 2011.


La secousse d’une magnitude de 9, sur l’échelle de Richter, au fond de l’océan Pacifique déclenchant un énorme raz-de-marée qui a détruit des villes et des villages entiers de la côte du Tohoku (nord-est), faisant plus de 23 000 morts et disparus renvoie à une période bien sombre de l’histoire du Japon. Une vague de 14 mètres de haut avait gravement endommagé la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (n°1), construite au bord de l’océan, à 220 km de Tokyo. Elle provoquait la plus grave crise nucléaire depuis celle de Tchernobyl, il y a 25 ans, et cause aujourd’hui des conséquences identiques à celle des populations d'Hiroshima et de Nagasaki.

Appelés les hibakousha, ils ont connu des difficultés à se marier pour les uns et une quasi impossibilité à retrouver un emploi les années qui ont suivies l’explosion des deux bombes atomiques pour les autres. La presse japonaise se fait l’échos de plus en plus d’un manque de solidarité envers les populations de Fukushima.
« Il y a un gros problème avec les restaurants qui refusent les gens de Fukushima sous prétexte qu’ils sont irradiés, même s’il s’agit seulement de quelques établissements, c’est un phénomène inquiétant. C’est inadmissible! » s’indigne une étudiante, bénévole active, originaire de la ville Ishinomaki, au nord-est de Sendai.

La discrimination atteint des proportions inquiétantes


Il y a le cas de personnes qui n’ont pas trouvé de places en centre d’hébergement d’urgence, faute de certificat officiel prouvant qu’ils ne sont pas contaminés.

Une discrimination qui atteint des proportions inquiétantes comme le cas d’une fillette à qui on a refusé une place à l’hôpital relaté par la presse nippone. « Les préfectures de Miyagi et de Fukushima sont voisines. C’est vrai que j’ai entendu parlé de ce phénomène mais au centre de bénévolat il y a beaucoup de personnes qui viennent de Fukushima et on a jamais fait de différence » tempère une bénévole travaillant depuis un mois dans la région.

« Récemment une personne n’a pas pu donner son sang parce qu’il venait de Fukushima » relate Alain Ngoma, un français de Fukushima habitant à 60 km de la centrale.

La distance avec le cœur de la centrale nucléaire continue de poser problème. Si la zone d’exclusion est passée de 20 à 40 km autour de Fukushima quelques jours après la catastrophe, elle a été ramenée à 20 km en avril. Alors que beaucoup de pays continuent de conseiller à leur ressortissant d’être à plus de 80 km de Fukushima.

Le Premier ministre, Naoto Kan, est accueilli avec la plus grande froideur à Kamaishi, un village de pêcheurs détruit par le séisme et le tsunami. Dans les ruines, les survivants expriment leur sentiment d'abandon au Premier ministre. Selon eux, les politiciens se livrent à des luttes pour le pouvoir au lieu de concentrer leurs énergies sur la reconstruction de 700 kilomètres de côtes balayées par le tsunami.

Le gouvernement n’a toujours aucun plan de reconstruction à proposer. Il ne sait toujours pas comment financer une reconstruction estimée à au moins à 250 milliards d’euros alors que la dette publique japonaise dépasse déjà les 200 % du PIB. Plus de 100 000 survivants vivent toujours dans des centres d’accueil.

A Tokyo, plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi 11 juin contre le nucléaire. Le gouvernement et Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima, ont attendu trois mois avant d’admettre que les cœurs de trois réacteurs ont fondu comme dans la centrale américaine de Three Mile Island, aux Etats-Unis en 1979.

Les manifestants accusent le gouvernement de leur cacher la vérité sur la gravité de la situation dans la centrale du Fukushima.
Source : Frédéric Charles RFI 11/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
23 travailleurs exposés à de fortes radiations à la centrale de Fukushima


Selon le ministère japonais de la Santé, 23 travailleurs de la centrale de Fukushima pourraient avoir subi une exposition interne à des radiations supérieures à 100 millisieverts.

Ce mardi, le ministère a donné ordre à Tepco, l'opérateur de la centrale, de mettre immédiatement ce personnel en congé. Maintenir ces travailleurs à la centrale pourrait faire dépasser la limite de 250 millisieverts, fixée temporairement, fait remarquer le ministère. Rappelons qu'en mars, le gouvernement a rehaussé comme mesure d'urgence le seuil préalablement fixé à 100 millisieverts.

Le ministère a également demandé à Tepco de faire passer des examens médicaux aux 23 travailleurs en question.

Tepco a annoncé auparavant que 2 ouvriers ont été exposés à plus de 600 millisieverts. Lundi, l'entreprise reconnaissait que 6 autres travailleurs avaient sans doute subi des radiations supérieures à 500 millisieverts environ.

Tepco examine le taux de radiation subi par les quelque 3700 travailleurs de la centrale, mais les tests ne sont pas encore terminés pour environ 600 d'entre eux.

Le ministère de la Santé exige que les tests soient achevés avant le 20 juin et que les résultats lui soient soumis.


NHK 14/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Commentaire : situation sanitaire des techniciens de la centrale de Fukushima


Le commentaire est aujourd'hui consacré aux risques sanitaires encourus par les techniciens de la centrale nucléaire de Fukushima.

2500 personnes travaillent actuellement sur le site pour tenter de rétablir le contrôle des réacteurs endommagés par la double catastrophe du 11 mars. Le professeur Koji Mori, qui enseigne au Département de santé environnementale et du travail à l'Université de Tokyo, a soumis les techniciens de la centrale à des contrôles médicaux.

Koji Mori
Les radiations étant un phénomène invisible, les travailleurs sont particulièrement anxieux. Ils portent des combinaisons de protection mais je pense que c'est un encombrement de plus pour une tâche à laquelle ils ne sont pas habitués.

Radio Japon
Tepco a signalé cette semaine 6 nouveaux cas d'irradiation à des doses supérieures à la norme gouvernementale, fixée à 250 millisieverts. Quels sont actuellement les dangers encourus sur le site nucléaire ?

KM
Les cas d'irradiations internes actuellement évoqués dans les médias concernent des personnes qui ne portaient pas de combinaisons de protection lorsque les explosions d'hydrogènes sont survenues, quelques jours après le séisme. Mais je pense que les techniciens actuellement mobilisés sur le site ne sont pas exposées à un tel danger. Ils sont en fait placés sous haute protection lorsqu'ils pénètrent à l'intérieur des bâtiments des réacteurs nucléaires, et sont notamment équipés de dosimètres.

RJ
Quelles sont les principales sources de préoccupation concernant leur santé ?

KM
Entre juin et septembre, la saison chaude et humide au Japon, les coups de chaleur sont à craindre en priorité. Il importe donc de prendre toutes les mesures qui s'imposent et de fournir des instructions précises aux techniciens, en les incitant par exemple à prendre des boissons salées.

Par ailleurs, lorsque je parle avec eux pendant les contrôles de routine, il apparaît clairement qu'ils ont tous des problèmes personnels. Certains ont été sérieusement affectés par la double catastrophe et rencontrent de réelles difficultés au quotidien, d'autres sont confrontés à des souffrances psychologiques. Il est donc important de traiter ces problèmes au cas par cas.

C'était le commentaire du professeur Koji Mori, qui enseigne au Département de santé environnementale et du travail à l'Université de Tokyo.

NRJ 16/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tepco prévoit d'améliorer les conditions de travail des techniciens de Fukushima



La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, doit rendre public ce vendredi un nouveau calendrier de résolution des problèmes à la centrale nucléaire de Fukushima.

Deux mois après avoir rédigé un premier agenda, l'entreprise a choisi d'en faire un nouveau, qui mentionnera notamment des mesures pour la santé des travailleurs engagés dans des opérations en milieu hautement radioactif.

Ces nouvelles mesures, ainsi que celles sur la gestion des émissions radioactives, s'ajouteront à celles décidées pour le refroidissement et la reprise de contrôle des réacteurs. Elles complèteront celles mises en place pour résoudre le problème de l'importante quantité d'eau radioactive accumulée dans les installations.

La décision de fixer de nouvelles directives intervient alors que plusieurs techniciens auraient été exposés à plus de 250 millisieverts de radiation, une limite exceptionnellement fixée par le gouvernement pour cette situation d'urgence.

Les heures de travail seront plus strictement contrôlées et un système sera mis en place pour enregistrer automatiquement l'exposition des travailleurs. Le nombre de médecins présents sur site 24h sur 24 sera augmenté et de nouvelles installations pour le repos des techniciens seront aménagées.


NHK 17/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des contrôles de radiations plus stricts exigés pour les techniciens nucléaires


Une organisation du travail a appelé les autorités sanitaires à effectuer des contrôles d'exposition aux radiations stricts sur les techniciens de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

C'est la requête qui a été adressée, hier vendredi, par les membres du Centre japonais de ressources pour la santé et la sécurité, un groupe majoritairement composé de syndicats et de médecins, lors d'une rencontre à Tokyo avec les représentants des ministères de la Santé et du Travail ainsi que d'autres responsables.

Le groupe a souhaité connaître les raisons de la décision d'élever le niveau d'exposition d'urgence de 100 à 250 millisieverts.

Suite à certaines révélations et plusieurs cas de surexposition, ils ont également appelé à des contrôles plus stricts sur les limites d'exposition aux radiations subies par les techniciens.

Un responsable du gouvernement a déclaré que la protection des techniciens interdit tout cas de surexposition et que la limite de 250 millisieverts n'aurait jamais dû être dépassée.


NHK 18/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
[b]le problème des territoires contaminés[/b]


20 millievert par an dans les zones contaminées c'est trop, affirment certains japonais qui ont lancé une pétition.


La situation à la centrale de Fukushima reste critique. «Nous espérons pouvoir annoncer d'ici quelques mois la fin de l'accident», reconnaissait mardi Goshi Hosono, conseiller du premier ministre Naoto Kan, lors de son passage à Paris.

En attendant, le pays est confronté à un problème majeur : au-delà de la zone d'évacuation des 20 kilomètres autour de la centrale, une grande bande de terre située au nord-ouest a été fortement contaminée.

Là-bas, l'inquiétude monte. Des parents refusent que leurs enfants puissent être exposés à une dose annuelle de 20 millisievert (mSv), le niveau d'exposition choisi par le gouvernement japonais alors qu'il est de 1 mSv pour le public dans des conditions normales.

Une exposition de 20 mSv par an accroît de 0,1 % le risque de développer un cancer, selon la Commission internationale de protection radiologique (CIPR). Même si on a encore peu d'informations précises sur les mesures prises au Japon, la question a été débattue dans le cadre d'un groupe de travail organisé par l'IRSN qui réunit plusieurs fois par an des spécialistes de radioprotection et des experts français siégenat à la CIPR.

«Après un accident nucléaire, 20 millisieverts cela doit être compris comme une valeur-guide pour les pouvoirs publics dans leur gestion de la contamination et pas comme un seuil ou une norme réglementaire. Cela ne veut pas dire que toutes les personnes vont être exposées en moyenne à 20mSV. L'immense majorité sera en dessous, seul un petit nombre dépassera ce chiffre», explique Jacques Lochard, membre de la commission plénière de la CIPR. Ayant séjourné à plusieurs reprises dans la région de Tchernobyl, il a présidé à la rédaction de la publication 111 qui rassemble toute une série de recommandations pour la protection des populations vivant dans des zones contaminées par un accident nucléaire.

Quelques jours après l'accident de Fukushima, ce document publié en octobre 2008 a été mis en ligne (www.icrp.org) et traduit en japonais. «La 111» est étudiée de près par les autorités nippones. Jacques Lochard est d'ailleurs souvent sollicité pour donner son avis sur les mesures prises autour de Fukushima ou apporter des explications sur les recommandations.

«La CIPR ne s'appuie pas seulement sur la science, ses recommandations sont réalistes et éthiques. On ne va pas évacuer contre leur gré des centaines de milliers de personnes pour les protéger d'un risque minime. L'essentiel c'est d'optimiser les doses. Le principe Alara (de l'acronyme anglais As Low As Reasonably Achievable) qui vise à réduire l'irradiation «aussi bas que raisonnablement possible» n'est pas seulement théorique, on se bat sur tous les fronts.».

De fait, la CIPR est critiquée par les exploitants du nucléaire et une partie du monde médical qui estiment que les faibles doses n'ont aucun effet sur la santé ainsi que par les antinucléaires, mais pour des raisons inverses.

Après un accident, la contamination des populations sur le long terme se fait principalement par ingestion d'aliments radioactifs. L'exposition externe par inhalation ou par contact diminue en effet très vite. Des études ont montré qu'ingérer une fois des aliments très contaminés est moins dommageable que d'en absorber un peu chaque jour dans la durée. «20 mSv, ça ne me paraît pas choquant.

Si cette mesure a été prise au pifomètre, ce n'est pas bon. Si c'est le résultat d'une réflexion, ça ne me gène pas», conclut Jean-François Lecomte, de l'IRSN, secrétaire du comité 4 de la CIPR.

Source : Le Figaro 17/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Début des contrôles d'exposition aux radiations des habitants de la préfecture de Fukushima

Des contrôles de santé pour plus de deux millions d'habitants de la préfecture de Fukushima ont commencé ce lundi.

Les autorités préfectorales vont donner la priorité aux quelque 28 mille habitants des trois communautés proches de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, à savoir le village d'Iitate et les villes de Kawamata et Namie.

Une enquête portera sur le mode de vie de ces personnes après la double catastrophe du 11 mars qui a endommagé la centrale. Les niveaux d'exposition externes seront estimés en comparant le comportement des personnes interrogées aux données de radiation recueillies dans l'atmosphère et au sol.

Un appareil médical spécial sera utilisé pour vérifier les niveaux de radiation internes de plus de 2900 personnes.


NHK 27/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
A Fukushima, des examens pour mesurer la radioactivité interne des résidents


Certains résidents de la préfecture de Fukushima subiront des examens destinés à mesurer leur degré de contamination radioactive interne. L'exposition interne peut-être causée par l'inhalation ou la consommation de substances radioactives, ou peut faire suite à des blessures de la peau.

Une fois dans le corps, les substances radioactives sont peu à peu excrétées, c'est pourquoi des examens d'urine seront menés afin de déterminer le degré d'exposition.

Les personnes examinées devront également entrer dans un appareil, l'anthropogammamètre, qui analysera le degré de radiation émis depuis l'intérieur de leur corps et déterminera le type de substances radioactives encore présentes dans leur organisme.

Le degré de radiation interne sera également estimé avec l'aide d'un questionnaire, qui permettra de déterminer quand et comment les personnes examinées sont susceptibles d'avoir été exposées à des substances radioactives.


nhk 27/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les examens médicaux destinés aux personnes potentiellement contaminées par les radiations ont commencé

Les contrôles de santé ont commencé pour les personnes susceptibles d'avoir été exposées sévèrement à la contamination radioactive émanant de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Dix personnes ont subi des examens lundi dans un centre spécialisé proche de Tokyo. Les autorités prévoient de contrôler plus de deux millions de résidents de la préfecture de Fukushima.

Les premiers examens concerneront environ 28 mille résidents de trois municipalités situées à proximité de la centrale : le village d'Iitate et les villes de Kawamata et de Namie. Des taux de radiation relativement élevés ont été mesurés dans ces trois localités.

Les personnes examinées devront donner des détails sur leur vie quotidienne depuis l'accident nucléaire du 11 mars afin qu'une estimation puisse être faite de leur degré d'exposition aux radiations.

Plus de 2900 personnes devront également se soumettre à un examen anthropogammamétrique, qui permettra de déterminer leur degré de contamination radioactive interne.

La généralisation des contrôles de santé à tous les résidents de la préfecture devrait commencer en août.

nhk 27/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Commentaire : les contrôles de santé à Fukushima



Nous avons demandé aujourd'hui au vice-directeur de l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto, Sentaro Takahashi, de nous parler des contrôles de santé pour les habitants de la préfecture de Fukushima, qui ont commencé lundi. L'objectif est de détecter une éventuelle exposition aux radiations. M. Takahashi est un expert des contrôles de sécurité liés aux radiations.

Radio Japon
Pourriez-vous nous expliquer en quoi consistent ces contrôles de santé ?

Sentaro Takahashi
Il y a deux types d'exposition aux radiations : l'exposition externe, c'est-à-dire une exposition aux rayonnements ionisants et l'exposition interne provoquée par l'inhalation de substances radioactives en suspension dans l'air ou l'ingestion de denrées alimentaires contaminées par les radiations.

Dans la préfecture de Fukushima, les taux de radiation dans certaines zones atteindraient ou dépasseraient même 20 millisieverts. C'est le niveau annuel maximal autorisé par le gouvernement dans les situations d'urgence. Dans de telles conditions, il est important de vérifier à plusieurs reprises les niveaux possibles d'exposition aux radiations pour chaque habitant, afin que les autorités puissent utiliser les données et prendre des mesures appropriées.

Radio Japon
Certains critiques se demandent si des données précises peuvent vraiment être obtenues grâce à des examens commencés trois mois après le début de la crise. Quelle est votre opinion sur la question ?

Sentaro Takahashi
Il est vrai que des voix se sont élevées dans ce sens. Mais l'exposition approximative aux radiations peut être estimée en examinant simplement certains détails de la vie quotidienne des habitants, en leur demandant par exemple où ils sont allés dans la journée avant de rentrer chez eux un jour particulier. Des informations plus détaillées, concernant par exemple le temps passé à l'extérieur, ne seraient pas vraiment essentielles.

Je pense que les derniers contrôles, même effectués maintenant, peuvent produire des données suffisantes sur l'exposition aux radiations.

Au Japon, des examens similaires ont été mis en place, après un certain temps, pour les victimes des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, ainsi que pour les personnes affectées par des accidents qui se sont produits dans le passé, dans des installations nucléaires.

Les habitants de Fukushima peuvent se référer aux données des derniers examens de santé pour évaluer la façon dont ils ont été exposés aux radiations dans leur vie quotidienne et envisager des mesures pour minimiser leur exposition aux radiations à l'avenir.

Radio Japon
Y a-t-il des mesures particulières que le gouvernement et les administrations locales devraient prendre, concernant les contrôles ?

Sentaro Takahashi
Les municipalités qui offrent les examens de santé doivent faire attention à ne pas trop insister sur les données numériques lorsqu'ils publieront les résultats.

Mettre l'accent sur les seuls chiffres, notamment le niveau moyen d'exposition aux radiations et les risques pour la santé sous forme de pourcentage pourrait susciter des craintes injustifiées au sein de la population.
La limite annuelle actuelle d'exposition aux radiations est fixée à 20 millisieverts, mais il s'agit de la limite pour les travailleurs du nucléaire qui subissent des contrôles fréquents. Elle ne concerne pas les citoyens ordinaires.
La Commission internationale sur la radioprotection a fixé elle aussi à 20 millisieverts la limite pour les situations d'urgence.

Mais la commission autorise seulement une telle exposition à condition que les taux de radiation puissent être réduits dans un proche avenir à la limite permise de 1 millisievert pour les situations non urgentes.
Pour s'assurer que les habitants puissent vivre sans craindre les radiations, des mesures doivent être prises pour limiter l'exposition annuelle à 1 millisievert, conformément à la loi.

C'était Sentaro Takahashi, vice-directeur de l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto.


nhk 27/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les prévisions sur la propagation des substances radioactives vont être utilisées pour estimer les niveaux d'exposition



Le gouvernement japonais envisage d'aider la préfecture de Fukushima à mener une enquête sanitaire auprès de sa population, en lui fournissant des estimations sur la propagation des substances radioactives de la centrale de Fukushima.

La préfecture de Fukushima prévoit d'examiner ses plus de deux millions de résidents.

Certains experts disent que l'exposition aux radiations des habitants ne peut pas être estimée avec précision car aucune donnée de radiation n'était disponible immédiatement après l'accident du 11 mars à cause des coupures de courant dans la centrale.

Le groupe de travail gouvernemental sur la catastrophe nucléaire explique maintenant qu'il fournira les données provenant de son système informatique de prévisions appelé SPEEDI.

Ce système prédit la propagation des substances radioactives en se basant sur les niveaux de radiation observés dans chaque zone et les prévisions météorologiques, notamment la force et la direction des vents.

Les données sur les niveaux de radiation devraient être publiées vers la mi-juillet. Elles seront confiées à l'Institut national des sciences radiologiques qui compile les niveaux d'exposition aux radiations estimés.


NHK 29/06/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des habitants d'Ibaraki entreprennent de mesurer eux-mêmes les niveaux de radiation


Les habitants d'une ville au nord-est de Tokyo ont commencé à surveiller les taux de radiation dans l'espoir de protéger les enfants de l'exposition aux rayonnements ionisants.

L'association qui s'est formée à Moriya, dans la préfecture d'Ibaraki, a commencé ses mesures lundi, dans un parc à un mètre au-dessus du sol.

Moriya se trouve à environ 200 km de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, mais la ville a enregistré le niveau de radiation le plus élevé de toutes les municipalités de la préfecture d'Ibaraki.

L'association indique qu'elle effectuera des relevés sur 60 sites différents et dressera des panneaux d'avertissement là où une concentration élevée de substances radioactives aura été détectée.

Un des membres du groupe, Mitsunobu Oishi, explique que les autorités ne peuvent pas effectuer des contrôles détaillés en de nombreux endroits. Par conséquent, l'association a décidé de prendre des mesures pour assurer la sécurité des enfants.





nhhk 04/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le gouvernement envisage d'effectuer des contrôles de radioactivité détaillés





Le gouvernement japonais va effectuer une étude détaillée des niveaux de radiation à Fukushima et utiliser les données pour réexaminer les ordres et conseils d'évacuation.

Lors d'une réunion qui s'est tenue hier lundi, le gouvernement a décidé de prendre en charge tous les contrôles de radioactivité effectués séparément par les ministères, les municipalités et l'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Toutes les données seront compilées par le ministère de l'Education et des Sciences, et publiées sur un site web dédié.

Une étude plus détaillée commencera fin juillet et les mesures seront effectuées tous les 2 km carrés à l'intérieur de la zone d'exclusion et dans d'autres zones pour lesquelles des conseils d'évacuation ont été émis.

La priorité sera donnée aux écoles et aux rues fréquentées par les enfants. Le gouvernement envisage de compiler une banque de données d'ici la fin août, avant la rentrée des classes.



NHK 05/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Dans les sols de la ville de Fukushima, à soixante kilomètres de la centrale nucléaire accidentée depuis mars dernier, des niveaux de radioactivité parfois quatre fois supérieurs à la limite légale ont été mesurés. C'est ce que révèlent plusieurs associations de résidents qui réclament l'évacuation de tous les enfants et les femmes enceintes de la ville.

Plusieurs associations de résidents de Fukushima ont fait analyser les sols de la ville de 300.000 habitants située à une soixantaine de kilomètres seulement de la centrale nucléaire gravement touchée par le tsunami du 11 mars dernier. Or comme le rapporte le site du Monde, l'une des mesures a révélé un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme. Un niveau plus de quatre fois supérieur à la limite légale de 10.000 becquerels appliquée au Japon. Comme le souligne le regroupement d'associations qui a demandé cette étude, ce taux est supérieur au seuil fixé après la catastrophe de Tchernobyl pour l'évacuation des populations.

Trois autres analyses du sol de Fukushima ont fait état de taux compris entre 16.290 et 19.220 becquerels par kilogramme. "La contamination des sols s'étend dans la ville", alerte le chercheur qui a réalisé les analyses, Tomoya Yamauchi, un professeur de l'université de Kobé spécialiste des radiations. "Les enfants jouent avec la terre, ils jouent donc avec des substances hautement radioactives", prévient-il avant de réclamer l'évacuation des enfants et des femmes enceintes "au plus vite".
Après l'accident engendré par le violent séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon, 160.000 personnes vivant à proximité de la centrale ont quitté leurs maisons. Mais près la moitié est depuis revenue. Les familles qui vivaient dans un rayon de 20 kilomètres autour du site ont pour la grande majorité préféré ne pas retourner chez elles.

Maxisciences 05/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Pour Roland Desbordes, président de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité), la radioactivité entraîne un risque sanitaire élevé sur des zones étendues au Japon. Les autorités auraient dû évacuer les habitants de ces zones, estime-t-il.

Sciences et Avenir.fr : La CRIIRAD a mené du 24 mai au 2 juin une mission au Japon. Quelles en sont les principales conclusions ?

Roland Desbordes : Nos deux envoyés sont revenus plutôt choqués par la situation actuelle au Japon. Il se passe des choses graves. Une partie de la population japonaise habite actuellement des zones où les niveaux de radioactivité sont élevés et sources de risques sanitaires graves. Dans la ville de Fukushima, située à 70 Km de la centrale et donc en zone dite normale, les immeubles et l’intérieur des maisons sont contaminés ce qui provoque une irradiation externe importante.

De plus les habitants de ces zones consomment des aliments également contaminés parce que bien souvent ils n’ont rien d’autre à manger. Il n’y a pas de surveillance vraiment complète de la chaîne alimentaire et une forte désinformation de la part des autorités japonaises. Les gens sont livrés à eux-mêmes.

Que faudrait-il faire selon vous ?

Roland Desbordes : Il faudrait évacuer les populations sur un périmètre beaucoup plus large que la zone rouge actuelle qui est de 20 km. En tenant compte des vents au moment des émissions, qui ont commencé dès le 12 mars, les évacuations auraient dû au moins concerner tous les habitants vivant dans les 80 km au Nord-Ouest de la centrale. Ils courent un risque inacceptable. D’ailleurs je rappelle que dès le début de la catastrophe, les autorités américaines ont recommandé aux ressortissants vivant au Japon d’évacuer une zone de 80 km justement, ce n’est pas pour rien. Evidemment on parle là du déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes.

D’autre part l’ensemble des aliments doivent être contrôlés et les mesures de radioactivité bien plus fréquentes. Pour vous dire, même au niveau de la centrale, la TEPCO ne contrôle la qualité de l’air que 20 minutes par jour ! Il y a clairement un défaut concernant la gestion post-accident. On se sait même pas quelles sont les mesures prévues en cas de nouvel accident à Fukushima, c’est très inquiétant.

Vous remettez également en cause la gestion de la crise par les autorités ?

Roland Desbordes : Tout à fait, au vu des réactions dans les moments qui ont suivi les premiers incidents à la centrale on est obligé de faire un constat. Soit elles n’étaient absolument pas préparées à faire face à un accident nucléaire (comme si un tel scénario n’avait jamais été envisagé) soit il y avait une volonté de cacher la gravité de l’accident.

Quoiqu’il en soit les habitants n’ont pas été mis à l’abri immédiatement ni évacués sur un périmètre suffisant, ni confinés. Il n’y a eu aucune distribution de pastilles d’iode et quand des municipalités ont voulu en organiser on le leur a interdit. Bref, les autorités n’ont pas pris les bonnes initiatives, comme à Tchernobyl, et ont bloqué la diffusion des informations.

Comment réagit le peuple japonais, en a-t-il conscience ?

Roland Desbordes : Bien sûr, contrairement à ce qu’on a pu laisser croire, dès le début les Japonais ont senti que c’était grave et ont été en demande d’informations. Et leur légitime inquiétude ne fait que croître avec le temps. Récemment 20.000 femmes ont manifesté pour clamer leur désarroi et leur angoisse pour leurs enfants. C’est quelque chose qu’on ne voit jamais là-bas. La CRIIRAD a rencontré des citoyens qui voulaient se former à l’utilisation du matériel de contrôle de la radioactivité nous les aidons à monter un organisme de contrôle indépendant.


Joël Ignasse Sciences et Avenir.fr

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Parcourant journellement le net, et tout particulièrement la presse nippone et étrangère, je n'ai rien lu de tel...

En voulant vérifier une autre info, voilà que je tombe sur un article du 14 mai 2011 dans lequel il écrit sur Radin Rue (par ★ Josianne RLAMESR’S) :
"Il est temps maintenant de tirer un premier bilan de cette catastrophe historique, ce samedi un premier homme est mort, il était ouvrier dans la centrale et c’est la première victime directement tuée par les radiations de la centrale"

"Ce matin, je viens d’apprendre par mes contacts au Japon, qu’un travailleur de la centrale japonaise de Fukushima, en plein travail est tombé, inconscient. L’homme est mort. Il travaillé au chargement de matériel au premier étage de la centrale."

"Très vite, Tepco, désormais connu pour ses constatations plus que discutables à souhaité communiqué en infirmant que l’homme ait pu subir une quelconque radioactivité. Tepco qui gère la centrale affirme qu’aucune substance radioactive ne se trouvait dans l’organisme de l’ouvrier décédé. Tepco n’a pas donné d’autres détails ; Toutefois, selon nos sources propres, l’homme qui travaillait à ses côtés a immédiatement été évacué des lieux. La victime avait débuté son travail à 06h00 ( heure locale, 23h00 Paris-Varsovie), elle est tombée inconsciente une heure après. Très vite, l’ouvrier japonnais a été transféré dans un local sanitaire de soins au sein de la centrale."
.Cliquez ICI pour lire tout l'article

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un groupe japonais recommande une limite cumulée
de 100 millisieverts pendant la vie


Un panel du gouvernement japonais sur la sûreté alimentaire a recommandé la mise en place de mesures de sauvegarde, visant à limiter à moins de 100 millisieverts l'exposition cumulée d'une personne aux radiations au cours de son existence.

Le groupe de travail de la Commission de la sûreté alimentaire, mis sur pied à la demande du ministère de la Santé, a publié son rapport ce mardi.

Le document affirme qu'une exposition externe et une ingestion de matières radioactives supérieures à 100 millisieverts pendant la vie d'une personne pourraient accroître les risques de développer un cancer et d'autres maladies. A noter que cette quantité n'inclut pas les radiations reçues naturellement par un individu.

Le rapport mentionne aussi la vulnérabilité des enfants qui risquent plus que les adultes de développer un cancer de la thyroïde et de contracter la leucémie et d'autres pathologies.

Toutefois, le document ne fournit pas de principes clairs sur la fixation de normes pour les enfants, invoquant le manque de recherches sur le sujet.


.nhk 26/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'université de Hiroshima va étudier les effets d'une exposition à une faible radioactivité


L'université de Hiroshima va lancer une étude, centrée sur l'impact pour la santé d'une exposition à des radiations de faible niveau.

L'université a mis sur pied un comité d'environ 40 chercheurs qui feront converger leurs connaissances pour soutenir les personnes affectées par l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Jusqu'ici, l'université a apporté des soins médicaux aux survivants de la bombe atomique.

Le comité a défini 3 thèmes principaux : l'analyse de l'impact d'une exposition à une faible radioactivité sur les gènes de l'être humain, les actes médicaux face à une exposition interne aux radiations et à une exposition dans une situation d'urgence, et enfin le soutien à une enquête sur la santé, entreprise par la préfecture de Fukushima.

D'après l'université, quand une exposition cumulée atteint 100 millisieverts, les possibilités de contracter un cancer augmenteraient de 0,5 pour cent. Elle ajoute que des données suffisantes ne sont pas disponibles dans le monde au sujet d'une exposition à des radiations en-deçà de ce niveau.


NHK 03/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
2 millions de personnes suivies médicalement pendant 30 ans !


C'est ce qu'a annoncé "Science" dans son dernier numéro du 5 août, veille de l'anniversaire de la commémoration de l'explosion de la bombe d'Hiroshima (1945).

... La population ciblée comprend tous les résidents de la préfecture de Fukushima, soit plus de 2 millions de personnes». Et cette étude va durer (au moins) « trente ans » (2). De surcroît « tous les 380 000 jeunes de moins de 18 ans recevront un examen de la thyroïde ». On sait en effet que l’iode radioactif émis par la centrale puis inhalé a pu aller se fixer sur cette glande, et entraîner une irradiation pouvant provoquer, à terme, le développement d’un cancer.

... Science a mené une longue interviewavec le directeur de cette étude au très long cours, Seiji Yasumura, 52 ans, gérontologue à l’université de médecine de Fukushima.

... pour le Dr Seiji Yasumura, en menant cette étude, plus que faire de la recherche «pure», il est question, en priorité, d’évaluer les besoins sanitaires. Il semble évident, dans le même temps, qu’une pareille étude va apporter des éléments précieux de compréhension des effets de la radioactivité. Comme il le dit très clairement dans une de ses réponses : «Confirmer que les faibles doses ont des effets ou pas [sur l’organisme] est une des missions [de cette analyse]. »

... dans un pays hautement technologique et doté d’hôpitaux de haut niveau, la population, particulièrement meurtrie autour de la centrale, sait qu’elle va bénéficier d’un suivi. Qu’elle n’est pas abandonnée dans l’indifférence. Mais il va certainement falloir beaucoup de courage aux médecins quand il s’agira un jour, pour eux, de faire connaître leurs résultats, en toute indépendance.

LIRE la totalité de l'article


Source : Sciences et Avenir 05/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Traces radioactives dans la glande thyroïde d'enfants de Fukushima


Des traces d'éléments radioactifs ont été détectées dans la glande thyroïde de quelque 45% des enfants de municipalités voisines de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima ayant subi des contrôles, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Les concentrations d'iode radioactif observées lors de tests effectués il y a cinq mois dans la préfecture de Fukushima (nord-est) ne sont toutefois pas alarmantes, en termes d'impact sur la santé, a précisé un fonctionnaire.

"La position officielle du gouvernement est qu'aucun des enfants testés n'a montré des niveaux problématiques de contamination radioactive", a-t-il déclaré à l'AFP, en souhaitant conserver l'anonymat.

Un groupe d'experts gouvernementaux a conduit des contrôles auprès de 1.149 enfants âgés de moins de 15 ans, deux semaines après le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont déclenché une série d'avaries à la centrale Fukushima Daiichi et entraîné des explosions d'hydrogène accompagnées d'importants rejets radioactifs.

Au total, 44,6% des 1.080 enfants dont les tests sont valides ont présenté une contamination au niveau de la glande thyroïde, où l'iode radioactif va généralement se fixer, augmentant le risque de développer un cancer ultérieurement.

Selon le fonctionnaire, aucun des enfants ne souffre toutefois de contamination au-delà de la norme déterminée par la Commission japonaise de sûreté nucléaire (0,2 microsievert par heure), niveau à partir duquel est exigé un examen médical approfondi.

La Commission envisage de l'abaisser à 0,1 microsievert par heure, un niveau atteint par un seul des sujets.

Les enfants contrôlés provenaient de trois municipalités (Iwaki, Kawamata et Iitate) où des niveaux particulièrement élevés de radiations avait été constatés après l'accident.

Les résultats des tests ont été communiqués la semaine dernière aux familles dont certaines ont jugé inadmissible d'avoir dû patienter des mois malgré la gravité de la catastrophe nucléaire, la pire au monde depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans.

Les autorités de Fukushima envisagent désormais un suivi permanent pour les 360.000 personnes âgées de 18 ans ou moins qui se trouvaient dans la préfecture au moment de l'accident.

Sciences et Vie 18/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Modification des routes scolaires à Fukushima


La municipalité de Fukushima va demander à 80 % de ses écoles primaires et de ses collèges de revoir les chemins empruntés quotidiennement par leurs enfants parce que des niveaux de radiation supérieurs à la valeur de référence ont été détectés.

La ville de Fukushima est située à 60 kilomètres environ de la centrale endommagée. En juillet, tous les 72 collèges et écoles primaires ont mesuré les niveaux de radiation à 50 centimètres de la surface des chemins utilisés chaque jour par les écoliers. Selon les autorités municipales, 59 établissements scolaires, soit 80 %, ont détecté des radiations d'un microsievert ou davantage par heure.

Sur 9 trajets scolaires, on a relevé 3 microsieverts ou plus par heure, la plus forte indication dépassant les 8 microsieverts.

Une valeur d'un microsievert est le niveau de référence, utilisé par le gouvernement pour déterminer si la terre à la surface des cours de récréation doit être enlevée avec l'aide de subventions de l'Etat.

NHK 23/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Durcissement de la réglementation sur l'exposition aux radiations dans les écoles


Le gouvernement japonais va durcir la réglementation en matière d'exposition aux radiations des enfants scolarisés dans la préfecture de Fukushima.

Selon le ministère de l'Education, le seuil des radiations externes cumulées autorisé dans les écoles et les jardins d'enfants sera abaissé à un maximum d'un millisievert par an, ce qui représente moins d'un microsievert par heure.

NHK 24/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Abaissement du niveau de radiation pour le personnel de la centrale de Fukushima

Le ministère japonais de la Santé va rétablir la limite d'exposition cumulée aux radiations pour les travailleurs d'urgence à la centrale nucléaire de Fukushima. La limite qui est actuellement de 250 millisieverts sera ramenée à l'automne à 100 millisieverts, sa valeur originale.

En se fondant sur l'exposition réduite à laquelle sont soumis les travailleurs, le ministère a conclu qu'il n'est plus nécessaire de maintenir la limite plus élevée qui avait été imposée de façon provisoire.


NHK 30/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Fukushima : bien plus d'enfants contaminés qu'officiellement annoncé


Dans la province de Fukushima et ses environs, le nombre d'enfants contaminés par les retombées radioactives de la catastrophe nucléaire est bien plus important que ne l'ont annoncé les autorités. C'est ce qu'affirme l'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest (ACRO), un laboratoire français indépendant qui a réalisé des analyses sur des enfants japonais.

Sur son site Internet, le laboratoire indépendant ACRO a publié hier les résultats de ses dernières analyses réalisées aux alentours de la centrale nucléaire japonaise accidentée depuis le 11 mars dernier. Les urines de dix-huit enfants, quinze vivant dans la province de Fukushima, et trois dans celle de Tokyo, ont été analysées par les chercheurs du laboratoire.

Les résultats ont révélé que toutes les urines des enfants de Fukushima "ont été ou sont contaminées par les retombées radioactives de la centrale accidentée située à une soixantaine de kilomètres. Ce qui signifie que les enfants eux-mêmes ont été ou sont contaminés" affirme l'association, qui précise que les enfants de Tokyo n'ont quant à eux présenté aucune contamination.

Cette annonce est d'autant plus alarmante que les autorités japonaises avaient suite à leurs tests déclaré qu'un enfant de Fukushima sur deux était ou avait été contaminé. "Nous obtenons 100%. Cette différence s’explique par le fait que les mesures officielles ne sont pas assez précises et ne permettent pas de détecter toutes les contaminations" souligne les chercheurs dans leur communiqué.

Evacuer pour diminuer la contamination ?

Parmi les quinze enfants dont les urines ont été analysées, dix avaient déjà été soumis à des tests au mois de mai. L'ACRO a ainsi pu suivre leur évolution et noter que les neuf enfants qui ont été évacués de Fukushima après les analyses de mai, "ont vu leur contamination baisser ou disparaître". Il apparaît donc que "l’évacuation est un moyen de diminuer la contamination" soulignent les chercheurs.

Maxisciences 09/09/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une commission gouvernementale favorable à un relèvement de la limite autorisée d'exposition aux radiations

Une commission gouvernementale japonaise appelle à relever provisoirement la limite annuelle d'exposition aux radiations autorisée, actuellement fixée à un millisievert, arguant qu'il sera difficile de réduire le taux d'exposition dans certaines zones à proximité de la centrale sinistrée Fukushima Dai-ichi.

Aux alentours de la centrale l'environnement est contaminé par les substances radioactives rejetées à la suite de l'accident. Les résidents des zones concernées pourraient donc se trouver exposés aux radiations pour une longue période.

Selon la commission sur les radiations, maintenir le niveau d'exposition des populations en question en deça de la limite fixée en temps normal à un millisievert annuel par le gouvernement sera difficile, c'est pourquoi elle a proposé jeudi de définir une nouvelle limite provisoire.

La nouvelle limite d'exposition autorisée devrait être fixée, d'après le panel d'experts, entre un et vingt millisieverts annuels, en accord avec les recommandations de la Commission internationale de protection radiologique. Cette limite pourrait ensuite être peu à peu rabaissée à mesure que progressera la décontamination.

NHK 06/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Mercredi, une association d'habitants de Fukushima au Japon ont annoncé qu'une concentration en césium radioactif largement supérieure à la limite légale avait été mesurée dans les sols de la ville.


Près de sept mois après l'accident qui a frappé la centrale de Fukushima Daiichi, les niveaux de radioactivité inquiètent toujours les habitants et pour cause. Le 14 septembre dernier, un expert en radioactivité a relevé à Fukushima des niveaux de radioactivité plus de 30 fois supérieurs à la limite légale. C'est ce qu'a révélé mercredi une association d'habitants de la ville qui a elle-même mandaté l'expert.

Concrètement, les mesures ont montré une concentration en césium radioactif de 307.000 becquerels par kilogramme alors que l'Etat nippon a fixé la limite à 10.000 becquerels par échantillon d'un kilogramme.

Cette annonce intervient une semaine seulement après que les autorités aient prononcé la levée des restrictions obligatoires auxquelles étaient soumis les habitants de cinq agglomérations situées au-delà de 20 kilomètres autour de la centrale nucléaire accidentée.

Agglomérations dont fait partie la ville de Fukushima qui compte 300.000 habitants et qui est située à une soixantaine de kilomètres de l'installation.

Face aux résultats obtenus, Takeshi Sakagami, membre de l'association des Citoyens contre les centrales nucléaires de Fukushima a ainsi commenté : "nous demandons aux autorités de faire évacuer les enfants et les femmes enceintes de ces zones." Pour l'heure, le gouvernement ne s'est pas prononcé sur cette découverte et à ce jour, seule l'aire d'évacuation de 20 kilomètres autour de la centrale est interdite d'accès.

Maxisciences 06/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Premiers examens de la thyroïde pour les enfants et les adolescents de Fukushima

Les autorités préfectorales de Fukushima ont commencé à soumettre les enfants et les adolescents à des examens de la thyroïde pour mesurer l'impact de la crise nucléaire sur la santé publique.

Ces examens concerneront près de 360 000 jeunes âgés de 18 ans maximum à la date du 1er avril.

En s'accumulant dans les glandes thyroïdes des plus jeunes, l'iode radioactif engendré par la centrale nucléaire présente en effet des risques de cancer.

Ce dimanche, à la Faculté de médecine de Fukushima, 150 enfants de certaines municipalités situées dans la zone d'évacuation désignée par le gouvernement ont subi des examens par ultrasons visant notamment à détecter la présence de tumeurs.

Les autorités locales prévoient de traiter tous les enfants et les adolescents de la préfecture d'ici 2014.

Les patients subiront un contrôle de la thyroïde tous les deux ans jusqu'à l'âge de 20 ans, et tous les 5 ans par la suite.
NHK 09/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un "costume robot" à l'essai pour les travailleurs de Fukushima

Un exosquelette de haute technologie dénommé "costume robot" pourrait être utilisé pour aider les travailleurs actuellement à l'oeuvre dans la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi à se déplacer plus facilement avec leur lourde tenue de protection.

C'est une nouvelle entreprise, basée dans la préfecture d'Ibaraki, dans l'est du Japon, qui a développé l'appareil d'assistance avec des chercheurs de l'université de Tsukuba, à l'origine destiné aux personnes souffrant d'un handicap ou aux personnes âgées.

L'appareil est doté de capteurs sensoriels qui mettent le costume en mouvement en réponse aux signaux nerveux envoyés par le cerveau.

-----> On aurait pu appeler cette technologie Iron Man !

NHK 07/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une équipe américaine travaille sur la mise au point d'un traitement pour les victimes d'irradiations nucléaires. Lors de l'expérience sur des souris, il a permis un taux de survie de 70 % après une dose létale.

Des chercheurs américains sont sur la piste d’un traitement contre les effets d’une irradiation accidentelle. Selon eux, le fait d’apporter à l’organisme de la victime une protéine appelée BPI et de l’associer à une antibiothérapie, permettrait d’améliorer ses chances de survie. À ce stade pourtant, les seules victimes qui aient bénéficié de cette nouvelle thérapie sont… des souris.

« Toute irradiation, quelle qu’en soit la forme, est susceptible de tuer les cellules en division et de provoquer des dommages irréversibles », explique Eva Guinan du Dana-Farber Cancer Institute à Boston. Avec son équipe, elle travaille depuis plusieurs années sur les victimes d’irradiations. Les chercheurs ont ainsi mis en évidence un lien entre l’exposition aux rayons et la baisse du taux de BPI, une protéine présente dans les globules blancs.

Partant de ce constat, leur idée a donc été de booster les apports à l’organisme de BPI, pour Bactericidal/Permeability Increasing protein. Ils ont produit cette protéine par recombinaison génétique, puis évalué son effet sur des souris irradiées. Les résultats de cette première expérience ont été assez décevants. Administré seul en effet, « ce traitement n’a eu aucun impact sur la mortalité », explique Eva Guinan.

En revanche, le taux de survie des souris irradiées est monté à 70 % – après administration d’une dose létale de radiations – dès lors que la protéine BPI a été associée à un antibiotique, la fluoroquinolone. Dans le même temps, soulignent les auteurs dans le dernier numéro de Science Translational Medicine, « les animaux non traités sont décédés les uns après les autres ».

Ils ont ainsi observé que le cocktail thérapeutique composé de l’association BPI/fluoroquinolone permettait à l’organisme de générer de nouvelles cellules sanguines. « Même lorsqu’il est administré 24 heures après exposition, cette bithérapie améliore le taux de cellules sanguines et la survie des souris traitées », conclut Guinan.

À ses yeux, cette découverte ouvre la voie au développement d’un nouveau médicament destiné aux victimes d’accidents nucléaires comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima. À condition bien sûr que les études à venir chez l’Homme confirment ces résultats encourageants.

Futura Sciences 28/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des habitants de la préfecture de Fukushima ont été exposés à 15 millisieverts de radiations dans les quatre premiers mois de la crise nucléaire.

Ces données ont été obtenues alors que la préfecture effectue des contrôles de santé des deux millions d'habitants du territoire, une décision prise dans la foulée de l'accident de mars à la centrale Fukushima Dai-ichi.

Les autorités ont annoncé les niveaux d'exposition externe de quelque 1700 habitants de trois municipalités, dont Namie et Iitate. Ces zones ont été classées parmi celles à évacuer après l'accident.

C'est la première fois que de telles informations sont rendues publiques. Les résultats concernant tous les habitants à l'exception de ceux travaillant à la centrale, montrent qu'ils ont été exposés à un maximum de 15 millisieverts de radiations en quatre mois. Une dizaine d'entre eux ont été exposés à plus de 10 millisieverts.

Les niveaux de radiations de plus de 1100 personnes, les deux tiers des résidents des trois municipalités, n'ont pas dépassé la limite maximale fixée par le gouvernement à 1 millisievert par an. 98 pour cent des personnes contrôlées auraient été exposées à moins de 5 millisieverts.

Quant aux habitants de ces trois villes travaillant à la centrale, certains d'entre eux ont été exposés à plus de 30 millisieverts.
NHK 09/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les analyses d'urines de Japonais, réalisées par une association, montrent une contamination au césium radioactif jusqu'à 220 km de la centrale de Fukushima Daiichi. Les résultats sont cependant équivoques.


Au moment du premier anniversaire du tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 et de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, on reparle de risques liés à la radioactivité. De nouvelles analyses d’urines ont été réalisées ces derniers mois par l’association pour le contrôle de la radioactivité de l'ouest (Acro), dans des régions assez éloignées de la centrale de Fukushima. Et les résultats ne sont pas bons.


Sur les 30 échantillons urinaires provenant de filles et de garçons âgés de 3 à 22 ans (plus une femme de 36 ans), la moitié montre un taux de césium 134 ou 137 supérieur à la normale. Les urines d’un garçon de 10 ans, résidant dans la ville d'Ohsyu (province d’Iwate) à 220 km de la centrale de Fukushima Daiichi, présentaient fin 2011 une contamination de 1,29 Bq (becquerel) par litre. Des concentrations encore plus importantes ont été détectées dans des échantillons prélevés mi-février à une cinquantaine de kilomètres de la centrale.

Bonne nouvelle néanmoins, la contamination d’une fille de 4 ans, dont les urines ont été prélevées en septembre puis en décembre, a fortement diminué. Selon l'Acro, c’est parce qu’elle a arrêté de manger les légumes du jardin familial, qui seraient radioactifs.


Pourtant, en juillet 2011, soit quatre mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, Tomoko Nakanishi, chercheur à l’université de Tokyo, avait effectué des recherches sur les denrées alimentaires en provenance de la province de Fukushima. Ce qu’il avait montré est en contradiction avec le communiqué de presse de l’Acro.

Selon lui, la radioactivité est fortement ancrée à la surface du sol, sur une épaisseur d’environ 5 cm. Même la pluie aurait du mal à la drainer. Quoi qu’il en soit, elle n’est pas absorbée par les légumes selon les résultats du scientifique nippon. Les sources de la contamination des enfants dont les urines ont été analysées par l’Acro seraient donc à chercher ailleurs.


À noter que l’Acro est une association qui s’est formée juste après la catastrophe de Tchernobyl, afin de réaliser des mesures de la radioactivité au sein de l'environnement, sur des personnes, etc. En 2003, l’association avait effectué une série d’analyses sur des enfants biélorusses. À l’époque, le taux de détection était de 10 Bq par litre et les urines de certains de ces enfants (nés après 1986) atteignaient une concentration proche de 70 Bq par litre...


Futura Sciences 09/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un an après l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima, il reste difficile d’évaluer les doses de radioactivité reçues par les personnes exposées et les effets sur leur santé. A cela s'ajoutent les traumatismes psychologiques.

Si le séisme du 11 mars 2011 qui s’est produit au large de l’agglomération de Sendai a été d’une particulière violence (9 sur l’échelle de Richter), les constructions japonaises ont plutôt bien supporté les secousses. La majeure partie des victimes a été causée par le tsunami qui a balayé 400 km de côtes de l’île d’Honshu. Un an après, le bilan officiel fait état de près de 16.000 victimes recensées et de plus de 3000 personnes toujours portées disparues.

A ces deux catastrophes naturelles s’est ajoutée une troisième catastrophe : l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiichi. Le tremblement de terre et le tsunami ont endommagé une partie des installations du site et provoqué l’arrêt du système de refroidissement, des fusions de cœur de plusieurs réacteurs, la destruction des enceintes de confinement entourant les réacteurs et des fuites radioactives. L’accident a été classé 7 sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), c’est-à-dire au même niveau que l’accident qui s’est produit sur le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl, en 1986. Les émissions radioactives ont dépassé à Fukushima les six millions de terabecquerels, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN), soit environ la moitié des rejets de Tchernobyl.

« Les conséquences de cet accident nucléaire seront vraisemblablement moins dramatiques qu’à Tchernobyl sur le plan environnemental et sanitaire, estime Didier Champion, directeur de la crise à l’IRSN. Pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’une partie du panache radioactif s’est dirigée vers l’océan où les effets de diffusion limitent la contamination. Et aussi parce que les populations ont été évacuées dès le 12 mars dans la zone dangereuse des vingt kilomètres ».

Néanmoins de nombreuses personnes ont été exposées à des doses de radiation dépassant largement les normes de sécurité internationale et la contamination durable des sols par le césium 137 et 134 (voir la carte) induit des risques sanitaires encore mal évalués.

Il existe plusieurs manières de mesurer la radioactivité, les plus usitées sont le Curie (Ci) et le Becquerel (Bq) qui se définissent comme le nombre de désintégrations radioactives par seconde au sein d'une certaine quantité de matière. Ces deux unités ne permettent pas d’évaluer correctement le risque de ces rayonnements. Pour cela on utilise des mesures de doses comme le Sievert (Sv) qui correspond à l'énergie reçue par unité de masse et prend en compte la dangerosité relative du rayonnement considéré.

L’exposition à des quantités importantes de radiation, supérieures à 100 milisieverts, expose à des effets déterministes, immédiats, et à des effets probabilistes à plus long terme comme les mutations ou les cancers. Les effets déterministes sont liés à une irradiation aigüe et peuvent causer des troubles graves hémorragiques et neurologiques conduisant au décès. « Selon les autorités japonaises, aucun effet déterministe n’aurait été observé à ce jour. Mais quand on discute avec des médecins japonais, ils n’excluent pas l’apparition d’effets déterministes, compte tenu de l’ampleur de l’exposition » explique Jean-René Jourdain, adjoint à la directrice de la protection de l’homme à l’IRSN.

Une population en particulier a été exposée à des doses de radioactivité importantes : ce sont les liquidateurs, ces employés de TEPCO (propriétaire de la centrale) qui ont été envoyés sur site pour reprendre en main l’usine. En tout, 19.594 travailleurs sont intervenus, dont les "Cinquante de Fukushima", des employés restés sur place lutter contre l’accident. Selon TEPCO, seuls six travailleurs auraient reçu des doses supérieures à 250 mSv. 167 (dont les 6 précités) ont été exposées à plus de 100 mSv. « Mais nous n’avons aucune information sur la façon dont ces doses ont été enregistrées. Surtout pour les travailleurs qui ne portaient pas de dosimètre les premiers jours. Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations précises sur les doses reçues par les travailleurs et leurs effets sur la santé » poursuit Jean-René Jourdain.

Les autres populations et notamment les personnes vivant à proximité de la centrale dans une zone comprise entre 20 et 50 km, où l’évacuation n’était pas obligatoire, ont pu être contaminées :

- par l’exposition externe au rayonnement gamma émis par le panache radioactif puis émis par le dépôt radioactif, qui s’est formé progressivement en fonction des trajectoires du panache et des pluies;

- par exposition interne en inhalant des radionucléides présents dans l’air.

... Selon l’IRSN, la plupart des personnes exposées auraient reçu des doses inférieures à 100 mSv, dites « faibles ». On sait qu’à partir de 100 mSv par an l’excès de cancer est de 5% par sievert supplémentaire. En dessous de ces niveaux, les effets probabilistes (cancers, leucémie) sont mal documentés. « On ne connait pas grand-chose"... Les études ne peuvent se faire à l’échelle nationale. Et comment comparer les cohortes de différents pays si elles ne sont pas harmonisées au départ… C’est un enjeu important pour la recherche des décennies à venir » estime Jean-René Jourdain.

Mais l’estimation des doses reçues ne tient pas compte d’un facteur important : la contamination alimentaire. Les dépôts radioactifs sur les sols ont en effet contaminé la chaine alimentaire. Dans les premières semaines qui ont suivi l’accident, plusieurs aliments ont été interdits à la consommation le lait, certains légumes, la viande de bœuf … Mais il n’y a aucune connaissance précise sur ce qui a été effectivement ingéré par les japonais.

Les autorités japonaises ont mis en place un suivi épidémiologique qui durera trente ans. Avec une attention particulière portée sur les enfants avec réalisation d’échographie de la thyroïde, pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans qui se trouvaient dans la Préfecture de Fukushima (environ 360.000) pendant la phase des rejets. Cette étude a pour objectif principal la mise en évidence d’une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde telle qu’elle a été observée chez les enfants exposés aux retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl.

En plus de la gestion de cette crise nucléaire, les Japonais doivent aussi faire face à des problèmes sanitaires liés au déplacement des populations, aux chocs psychologiques qu’ont subi les victimes et leurs familles et plus généralement tous les habitants de l’archipel. La situation sanitaire des déplacés reste précaire, bon nombre d’entre eux n’ont plus de dossiers médicaux, ont perdu leur médecin de famille. Des personnes sous traitement et normalement stables ont décompensé certaines pathologies, cardiaques notamment, faute d’un suivi adéquat.

L’immense stress causé par ces évènements catastrophiques a eu des répercussions psychologiques importantes. Le taux de suicide a ainsi augmenté de 20% en mai 2011 selon le gouvernement et leur nombre a dépassé 30.000 en 2011. Un suivi psychologique a également été mis en place, il concernera 30.000 personnes des préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi qui seront suivies pendant dix ans. Les médecins s’attendent à une augmentation du nombre de dépressions, de syndromes post-traumatique et d’autres troubles associés (perturbation du sommeil, désordre alimentaire…).

Il faudra donc patienter plusieurs dizaines années pour avoir une idée précise des conséquences sanitaires du 11 mars 2011. Cette catastrophe majeure a profondément marqué l’ensemble de la population, elle est désormais ancrée dans l’inconscient collectif. Tout comme les radiations ont pu inscrire leurs effets délétères dans le génome des irradiés. Le temps y répondra.


Sciences et Avenir 10/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, certains citoyens japonais ont été exposés à des taux de radioactivité qui ont atteint les 50 millisieverts durant la crise nucléaire de 2011. Les risques de cancer sont toutefois écartés.

Dans un rapport préliminaire, l'OMS a estimé les niveaux d'exposition aux radiations pendant les 4 mois qui ont suivi l'accident de la centrale Fukushima Dai-ichi, en mars 2011.

Selon ce rapport, la ville de Namie et le village d'Iitate, tous deux proches de la centrale dans la préfecture de Fukushima, ont subi les plus hauts niveaux, de 10 à 50 millisieverts.

Le niveau oscille entre 1 et 10 millisieverts pour d'autres parties de la préfecture, contre 0,1 à 1 millisievert dans les zones plus éloignées.

Aucune région de l'Archipel n'a toutefois été exposée à des niveaux excédant les 100 millisieverts, susceptibles de générer des cancers.


Le rapport définitif, que l'OMS annonce pour juillet, incluera une estimation détaillée des conséquences de l'accident nucléaire sur la santé publique.



NHK 24/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le décès de six travailleurs, engagés dans les opérations à la centrale nucléaire endommagée de Fukushima, n'a pas de rapport avec les radiations.

C'est ce qu'affirme le Comité scientifique des Nations unies sur les effets de la radioactivité dans un rapport préliminaire, publié jeudi à Vienne au cours d'une conférence de presse. L'agence onusienne a procédé à des études scientiques depuis le mois de mai de l'an dernier.

Wolfgang Weiss, qui dirige le comité scientifique, a confirmé que 8 des quelque 20 mille travailleurs qui ont été employés dans les installations sur le site jusqu'en janvier dernier ont été exposés à plus de 100 millisieverts de radiation. Toute personne exposée à une telle dose est censée encourir un risque accru de cancer.

M. Weiss a ajouté que le comité continuera d'examiner les effets des radiations sur l'organisme humain, en tirant parti des données fournies par le Japon.



NHK 25/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indique que les doses de radiations dont le Japon a été victime suite à la catastrophe de Fukushima sont très faibles. Elles se situeraient en-dessous des seuils autorisés.


Le rapport de 120 pages, diffusé hier à Genève par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), affirme que les doses de radiations provenant de Fukushima ont eu un faible impact. Pour cela, l’organisme s'appuie sur des mesures officielles et sur des simulations menées par ordinateur. Toutefois, ce document ne tient pas compte des personnes qui ont été évacuées de la zone proche de la centrale nucléaire ni des travailleurs qui nettoient le site.


En effet, les localités de Namie et Itate qui se situent dans la zone interdite (dans un rayon de 20 à 30 kilomètres autour de la centrale) ont été fortement touchées avec des doses allant de 10 à 50 millisieverts (mSv), soit beaucoup plus que les doses de 1 à 10 relevées ailleurs dans la préfecture et de 0,1 à 10 dans les régions voisines.


Sans tenir compte de ces éléments, le rapport estime donc que l'impact pour le reste du monde est estimé à 0,01 mSv, soit un niveau "très faible". "Il peut être conclu que les doses estimées à l'extérieur du Japon sont en dessous (et souvent très en dessous) de doses considérées comme très faibles par la communauté en charge de la protection radiologique", indique l'OMS.


Le groupe de travail qui a rédigé ce rapport estime également que, plus d’un an après la catastrophe (mars 2011), les doses de radiations seront certainement inférieures à celles de Tchernobyl survenue en Ukraine en avril 1986. Le document constitue une partie d’un rapport plus large qui sera prêt cet été et qui vise à déterminer les conséquences de l’accident de Fukushima dans le domaine de la santé.




Maxisciences 25/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Avant le 11 mars 2011, la vie des ménagères japonaises était simple. Obéissant à des croyances bien établies, elles se contentaient d'acheter des produits du terroir japonais et d'éviter les aliments importés de Chine, pour être totalement sûres de ne pas empoisonner la maisonnée.

Mais l'accident nucléaire de Fukushima a remis en cause toutes les idées reçues dans ce pays jalousement attaché à la qualité de son riz, de son poisson ou de ses légumes, et obsédé par la sécurité alimentaire.

La fusion du combustible nucléaire dans trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi, dévastée par le tsunami, a dispersé des particules de césium et autres éléments radioactifs dans les airs et dans les eaux alentour.

Ces insanités se sont fixées sur les cultures. Ou bien elles ont été absorbées par les animaux et les poissons. Lorsque ces derniers sont ingurgités par un prédateur ou qu'ils meurent pour une autre raison, la radioactivité, elle, reste.

La contamination se perpétue ainsi sur l'ensemble de la chaîne alimentaire. Du coup, les marchandises venues du nord-est de l'archipel, là où se trouve la centrale, sont bannies du panier. Les autres sont regardées à deux fois.

Malgré les contrôles et les garanties des producteurs comme des autorités, beaucoup de Japonais se méfient de la contamination radioactive, dont nul ne connaît l'ampleur exacte. Impossible, en effet, de contrôler la totalité des aliments mis sur le marché.

Alors, certains n'hésitent pas à débourser plusieurs milliers de yens (plusieurs dizaines d'euros) en sortant du supermarché pour mesurer la radioactivité de leur panier de courses. Ce service est proposé par certaines municipalités. Des entreprises privées, comme Bekumiru (littéralement : "Voir les becquerels"), proposent quant à elles des appareils de mesure de la radioactivité en libre-service.

A Kashiwa, une ville des environs de Tokyo située à 200 km de la centrale mais où une radioactivité anormale a été mesurée en certains points, les locaux de cette entreprise ne désemplissent pas et le téléphone n'arrête pas de sonner. "Les gens qui habitent ici sont particulièrement inquiets", confirme le directeur, Motohiro Takamatsu.

Les tests se font sur rendez-vous. Le personnel a suivi un mois de cours intensifs avec des experts. "Les clients viennent avec des légumes, un bol de riz, de l'eau ou tout autre aliment. Ils font eux-mêmes les mesures. Ca les rassure", souligne M. Takamatsu.

Il suffit de placer un échantillon dans un récipient que l'on introduit ensuite dans un appareil muni d'un capteur, puis d'appuyer sur le bouton "start" d'un instrument qui ressemble à une caisse enregistreuse. Vingt minutes plus tard, le résultat s'affiche. Un document placé à côté de chaque machine renseigne sur les limites légales de becquerels par kilogramme pour les légumes, les condiments et les autres matières les plus courantes.

"Beaucoup de gens viennent avec du riz, mais aussi de l'eau ou de la terre", précise M. Takamatsu.

Les machines ont été choisies sur des critères de fiabilité et de simplicité d'emploi. "Même un enfant pourrait les utiliser", se vante-t-il.

"Je cultive des légumes dans la cour de l'école maternelle et comme les petits sont susceptibles de les manger, je viens ici régulièrement pour rassurer les parents. Forcément, ils sont inquiets", témoigne Ryotaka Iwasaki, qui en est à sa deuxième visite. "Si ce lieu n'existait pas, je serais ennuyé, cela coûterait sans doute trop cher de confier les tests à un organisme spécialisé".

"Je suis venue mesurer le riz que je cultive. Il a été autorisé à la vente après des tests, mais je préfère vérifier par moi-même, pour être certaine", confie pour sa part la sexagénaire Mitsue Suzuki, une cultivatrice des environs.

Bekumiru propose aussi en location des dosimètres que les personnes peuvent emprunter pour mesurer la radioactivité dans leur jardin.

Dans l'espoir de regagner la confiance, un important groupe de grande distribution nippon, Aeon, réalise ses propres tests sur la nourriture qu'il vend. Selon son directeur-général adjoint, Yasuhide Chikazawa, la fixation d'un "seuil de sécurité" par les autorités n'a pas de sens pour les consommateurs.

"Seuls des produits présentant une radioactivité très faible au point d'en être indétectable pourront rivaliser avec leur homologues étrangers", justifie-t-il.

La politique de "tolérance zéro" d'Aeon a d'abord rencontré l'opposition de producteurs des zones contaminées, précise M. Chikazawa. "Mais ils ont finalement réalisé que c'était la meilleure façon de les protéger."

Immédiatement après l'accident de Fukushima, les limites légales de teneur en césium radioactif dans les aliments ont été relevées de façon provisoire (à 500 becquerels de césium par kilogramme), comme le prévoient des procédures internationales d'urgence.

Des produits qui auraient auparavant été jetés ont ainsi été temporairement autorisés à la vente. Cette disposition exceptionnelle est levée depuis le 1er avril. Désormais, la limite est revenue à son niveau antérieur (100 becquerels de césium radioactif par kilogramme pour les produits généraux, 10 becquerels pour un litre d'eau et 50 pour les aliments destinés aux enfants en bas âge).

Mais le relèvement temporaire des limites légales a entre-temps nourri le soupçon que le gouvernement se souciait davantage des producteurs que des consommateurs.

Plusieurs incidents ont accru la méfiance générale. Plusieurs produits provenant de la préfecture de Fukushima qui présentaient des niveaux de radioactivité supérieurs à cette limite provisoire ont été interdits à la vente. Notamment de la viande bovine, du lait, des champignons, des poissons et certains légumes verts. Quant au riz cultivé dans cette région, une des plus rizicoles du Japon, il avait d'abord été déclaré consommable, avant que des tests complémentaires ne révèlent une contamination excessive de nombreux lots, finalement retirés du marché.

La baisse du niveau admissible depuis le 1er avril rend en outre invendables des cargaisons précédemment autorisées, ce qui oblige les autorités à racheter des tonnes de riz pour les détruire, afin d'éviter de précipiter dans la ruine des cultivateurs désemparés.

Des cas de fraude (changement intentionnel d'origine affichée sur des paquets provenant de Fukushima) ont amplifié la défiance. Résultat: les consommateurs se sont largement détournés de tout aliment issu des alentours de la région polluée.

Il n'y a plus guère que les personnes âgées pour continuer à acheter des fruits et légumes cultivés à Fukushima, à la fois par solidarité avec les paysans doublement sinistrés et parce que beaucoup d'entre elles jugent ne pas risquer grand-chose à leur âge.

La détection récente de zones à fortes radioactivité dans plusieurs villes du Japon entraîne un autre type de psychose difficile à contenir. En certains endroits, pourtant éloignés de dizaines de kilomètres du site, la radioactivité atteint plusieurs microsieverts ou dizaines de microsieverts par heure, contre moins de 0,20 en temps normal.

"Le vent et la pluie ont transporté les éléments radioactifs. Cela dépend des lieux où les précipitations sont tombées. Des endroits relativement proches ont été épargnés et d'autres contaminés bien que très distants de la centrale", explique le professeur Tatsuhiko Kodama, spécialiste des effets de la radioactivité.

Alors que les mesures terrestres et aériennes effectuées par les autorités montrent les grandes zones de contamination, elles ne révèlent pas des "points chauds" extrêmement localisés, lesquels ont généralement été décelés par des particuliers. De plus en plus de Japonais se dotent dès lors de dosimètres (compteurs Geiger), grâce au développement de modèles simples à bas prix.

Quant aux exportations d'aliments japonais, autrefois prisés par les consommateurs des pays voisins pour leur qualité et leur haut niveau de sécurité, elles ont chuté de 7,4% en 2011 par rapport à 2010. Une demi-douzaine de pays bloquaient encore, fin mars, les importations de légumes provenant du nord et de l'est du Japon. Parmi eux, la Chine.



Sciences et Avenir 31/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un sous-traitant a ordonné à des techniciens, à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi endommagée, de sous-estimer l'exposition aux radiations en recouvrant leurs dosimètres de plomb.

Samedi des inspecteurs du ministère de la Santé ont perquisitionné un bureau sur le site de la centrale, où sont stockées des données d'exposition pour les travailleurs. Le bureau appartient à la compagnie ayant employé le sous-traitant.

Ce dernier, la compagnie "Buildup", était chargée d'appliquer de l'antigel sur les tuyaux à des endroits où des niveaux de radiation élevés avaient été détectés.

D'après son président, un cadre aurait dit aux techniciens de recouvrir leurs dosimètres personnels de plomb pour faire croire à des doses d'exposition minimes en décembre dernier. Leur travail entrait dans le cadre d'une opération visant à la réalisation d'un arrêt à froid à la centrale.

Interrogé au téléphone par son patron samedi, le cadre incriminé aurait expliqué avoir demandé seulement une fois à neuf techniciens d'utiliser des couvercles de plomb. Il a dit avoir agi ainsi après avoir été terrorisé par une alarme signalant une augmentation soudaine de la radioactivité alors qu'il inspectait la centrale.


NHK 21/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
WASHINGTON - Des militaires américains venus aider le Japon après l'accident de Fukushima en mars 2011 réclament devant la justice américaine 2 milliards de dollars à Tepco, l'exploitant de la centrale nucléaire, au motif que celle-ci leur a menti sur les risques encourus.

Les neufs plaignants du départ, qui ont saisi en décembre un tribunal de Californie (ouest des Etats-Unis), sont désormais 26, et une centaine d'autres personnes pourraient se joindre à cette plainte, a rapporté jeudi un journal de l'armée américaine, Stars and Strips.

Une nouvelle plainte a été déposée mardi devant un tribunal de Californie, au lendemain de la deuxième commémoration du séisme et du tsunami qui ont ravagé le Japon le 11 mars 2011, provoquant un accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

Parmi les plaignants figurent des Marines ou d'anciens Marines, ainsi que des marins qui opéraient dans la zone à l'époque, et qui se plaignent d'avoir contracté des maladies dues à leur exposition aux radiations (cancers, tumeurs, problèmes de tyroïde, hémorragies, maux de tête, difficulté à se concentrer...).

Selon le journal, le Pentagone estime que les radiations auxquelles ces personnes ont été exposé ne posent pas de risque majeur pour leur santé.


ROMANDIE 15/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...