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BelleMuezza

Le tri sélectif

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Le tri sélectif

Dans ma commune, le tri des déchets est succint : Il y a juste une poubelle pour les emballages, tous matériaux confondus (sauf le verre). Le verre est récupéré dans des containers séparés mais dans un autre lieu (donc peu de gens s'en servent). C'est pareil pour le papier et même résultat, d'autant plus que tout ce qui est papier n'est pas accepté (comme une feuille volante de pub par exemple)...

Dans la commune où habite ma fille, c'est un peu mieux organisé, essentiellement parce qu'elle vit en pavillon.

En fait, je pense que le tri est mal fait... ou plutôt insuffisant ! Comment cela se passe chez vous ???



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Ici au Japon le tri des poubelles c'est plutôt compliqué. Il y a les poubelles pour les bouteilles en plastique, une autre poubelle pour les bouchons, une autre poubelle pour les canettes et les boites de conserve, une autre poubelle pour les papiers et les trucs qui peuvent brûler, une autre poubelle pour les emballages qui ne brûlent pas, etc.

En vrai il y a plusieurs poubelles qui concernent les plastiques recyclables D'autres pour ceux qui sont pas recyclables. Pareil pour les produits en verre, céramique et autres, pour les articles en métal, C'est bien mieux, mais c'est compliqué quand on connaît pas bien.

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Je suis surprise que personne ne semble s'intéresser au sujet sur le tri sélectif....

En effet, si l'on en croit divers sites consacrés au recyclage en France, le tri sélectif est relativement bien entré dans les moeurs... Mais presque tous considèrent qu'il reste encore des progrès à faire.

Globalement, selon Natura-Sciences, 50% des journaux, magazines, revues et emballages sont collectés. De ce point de vue, on peut effectivement mieux faire... Encore faudrait-il que les containers acceptent toutes sortes de papier... et non uniquement les revues et journaux et, plus rarement, les simples feuilles ou morceaux de papier.

L'ADEME estime qu’environ 150 kilos/habitant/an pourraient faire l’objet de gestes de prévention tels que le compostage domestique, l’évitement du gaspillage de produits alimentaires, la limitation des impressions bureautiques et les photocopies. Un bon réflexe consisterait à bien réfléchir au réel besoin avant d'imprimer un document... Il peut être sauvegardé sur une clef USB au cas où...

Parmi les déchets qui pourraient être encore recyclés on trouve en moyenne/habitant/an environ 7kg de produits alimentaires non consommés = gaspillage.

Selon l’ADEME, les poubelles de déchets résiduels contiennent encore jusqu’à 100 kilos/ habitant / an de déchets potentiellement recyclables. Le recyclage n'est pas encore envisageable aujourd'hui pour la totalité de ces 100 kilos, pour des raisons techniques et ou économiques (matériaux trop petits, dispersés ou souillés, absence de filière industrielle). J'ignore pourquoi il n'est pas ajouté le manque (quand ce n'est pas l'absence) de containers spécifiques selon les types de résidus ou déchets...

Autre constat : 20 kilos/habitant/an de verre qui ne sont pas orientés vers les collectes sélectives. Ainsi, un engagement plus marqué des Français, un meilleur respect des consignes de tri, ainsi que le développement de nouvelles technologies de valorisation pourraient permettre de diriger encore 100 kilos/habitant/an vers le tri sélectif.

Pour le moment, malheureusement, dans les habitations collectives, il y a un sous-équipement de bennes réceptionnant le verrre ou, encore, celles-ci ne sont pas idéalement placées. Un exemple : dans ma commune un lieu de collecte de verre a été installé près de la sortie d'un centre commercial... En-dehors de ceux qui habitent à proximité, les autres ne viendront pas jeter leurs débris ou emballages en verre dans ce lieu... Je me pose encore la question de l'opportunité d'une telle installation à la sortie d'un magasin... On ne vide pas ses bouteilles sur place aussitôt achetées...

Une autre anomalie, la benne pour les emballages : pas de différenciation entre les emballages en plastique non recyclables, des emballages recyclables... Tout est mélangé dans la même benne... Donc pour améliorer les critères du tri sélectif, cela passe par des équipements adaptés ou mieux adaptés...

Il est également noté que des progrès sont à faire en matière de compostage...

Selon les informations que l'on peut lire concernant les déchets organiques, jusqu'à 52% des ordures ménagères résiduelles, soit 164 kilos par habitant par an, pourraient être valorisées en combinant compostage domestique et filières collectives de gestion biologique (compostage ou méthanisation), d’après l’ADEME. La part des seuls déchets putrescibles représente aujourd’hui 125 kilos par habitant par an, soit 40 % en poids de
la poubelle grise.

Si l'on veut réellement que le Grenelle de l'environnement soit une vraie réussite : produire moins de déchets, augmenter le recyclage et le compostage, diminuer le stockage ... Il y a des efforts à faire de la part de tous...

Source :Natura Sciences

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Des progrès à faire...


Les emballagesécologiques... c'est bien mais plus pratiques c'est encore mieux ! Selon l'Institut français d'Opinion publique, les Français veulent que les emballages soient plus pratiques avant d'être écologiques.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 60 % des personnes interrogées regardent en premier lieu l'aspect pratique de l'emballage et 31 % s'intéressent à son impact environnemental. Le critère du poids n'entre en compte que pour 7 % et celui de l'esthétique pour 2 %.

Pour inciter les Français à trier davantage, la moitié des personnes interrogées se disent favorables à un logo d'information présent sur l'emballage, et 41% souhaiteraient une plus grande disponibilité de poubelles de tri sur les lieux d'habitation. Pour 37 %, une incitation financière pourrait encourager les tris des déchets.

Pour 92 %, la brique
alimentaire en carton est facile à trier (plus 19 points en 2010) tandis que 76 % considèrent qu'elle est l'emballage le plus respectueux de l'environnement, soit huit points de plus qu'en 2010.

Cette étude a été réalisée pour le fabricant de briques
alimentaires, Alliance Carton Nature. L'enquête a été menée du 22 au 24 février 2011 auprès de 1.026 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


Source : USHUAÏA

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Mon avis personnel...

Il serait temps que sur chaque emballage, tous les emballages, il soit indiqué via un LOGO, s'ils sont biodégradables, réutilisables, transformables, leur coût énergétique (je crois que c'est en cours), etc... Ce qui inciterait peut-être, et même certainement, les fabriquants à concevoir des emballages plus respectueux de l'environnement.... et aiderait grandement au tri sélectif des déchets...

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Si vous pensez que le tri sélectif des ordures ménagères est une véritable corvée, une semaine à Tokyo vous fera comprendre votre bonheur: ici il faut tout trier, absolument tout. Mais finalement ça paye du point de vue de l'environnement.

Jugez-en: en 2000 la capitale, l'une des plus peuplées du monde, produisait 5,5 millions de tonnes d'ordures ménagères par an, dont seulement 930.000 étaient recyclées, soit 17%.

Dix ans plus tard (2010) Tokyo n'en générait plus qu'environ 4,34 millions de tonnes, dont 1,11 million étaient recyclées, soit 25,6%!. L'homme qui donne ces chiffres à l'AFP est Toru Kaneko, le "Monsieur Recyclage" de la municipalité de Tokyo.

A titre de comparaison, en 2010 Paris recyclait 6% de ses ordures ménagères (verre excepté), New-York 15%, seul Londres faisait pratiquement jeu égal avec 25%.

"Au coeur de notre action, explique Toru Kaneko, il y a ce qu'on appelle les trois "R": réduire, réutiliser, recycler. Pour réduire la quantité de déchets, il faut donc trier soigneusement ce qui peut être recyclé ou réutilisé du reste".

Dit comme cela, c'est séduisant. Dans la pratique c'est un calvaire pour les étrangers, une contrainte pour les Japonais.

Un blogueur "gaijin" (étranger) témoigne: "Pour ce qui du ramassage des ordures, c'est une catastrophe et très honnêtement je n'y comprends rien, les japonais trient tellement que je ne sais jamais ce qu'il faut sortir et quel jour".

Il s'y fera après avoir digéré le guide du "parfait petit jeteur d'ordure" qui, avec un luxe de détails vous dit où jeter, comment jeter, quel jour jeter. (je rajoute : les poubelles et containers sont correctement identifiés)

Plusieurs fois par semaine, le cérémonial se répète dans tous les foyers: il faut d'abord et avant tout méticuleusement séparer les déchets combustibles des non-combustibles.

Côté combustible, il y par exemple les papiers et les déchets organiques, essentiellement alimentaires. Pour ces derniers, mieux vaut ne pas rater LE jour hebdomadaire de collecte, surtout en été.

"Raffinement" supplémentaire: pour se débarrasser de l'huile de cuisson, il faut, dixit le manuel, soit l'absorber dans du papier ou des chiffons, soit la "solidifier avec un agent coagulant". De quoi vous dégoûter pour toujours des frites ou des "tempura" maison (beignets).

Côté non-combustible: cuir, verre cassé, céramique, flacons spray, plastiques alimentaires, plastiques chimiques (flacons de produit vaisselle ou détergents par exemple), etc. Le tout dans des sacs séparés. Eh oui! les plastiques ne vont pas tous au même cimetière.

Puis les recyclables: objets métalliques (boîtes de conserve, canettes, bouchons), cartons d'emballage (qu'il faut plier et ficeler), journaux (qu'il faut aussi ficeler) et prospectus de publicité (qui étouffent les boîtes aux lettres), bouteilles en verre (qu'il faut rincer, il est également recommandé d'enlever les étiquettes)...

Tout cela est emporté par une armada de petits camions-benne bleus scandaleusement propres.

Mais attention aux erreurs d'aiguillage: par exemple une bouteille plastique dans un sac inapproprié. Cela peut vous valoir diverses contrariétés: 1) votre sac ne sera pas ramassé, 2) l'éboueur-contrôleur y aura apposé un infamant avis en rouge, 3) vous pouvez essuyer un regard oblique de vos voisins de quartier, 4) dans les "cas graves" vous pouvez recevoir la visite d'un agent municipal...

Et comme les sacs à ordures sont transparents, le "malfaisant" est facilement repéré, surtout s'il est étranger, grâce à un journal en français par exemple.

Les habitants de Tokyo, poursuit M. Kaneko, ont commencé à prendre conscience de la gravité du problème dans les années 70, l'époque dite de "haute croissance" durant laquelle le Japon s'envolait économiquement, produisait et consommait à tout va, avec donc toujours plus d'ordures à la clé.

"Il y a eu dans le passé des "guerres des ordures" entre quartiers, le habitants de l'un ne voulant pas recevoir et traiter celles des autres. Mais c'est fini. L'éducation aide beaucoup. On organise par exemple des visites d'écoliers dans les centres de traitement des ordures pour sensibiliser les enfants", explique Toru Kaneko.

Côté pédagogique, les tokyoïtes peuvent même télécharger la vidéo d'une chanson rythmée (http://youtu.be/M10Dxm-27bc) qui vante le tri sélectif intitulée "mottaïnaï", littéralement: ne pas gaspiller.

La municipalité compte aussi sur le sens civique des habitants, et la pression sociale sur les récalcitrants, les "non-sélectifs" en quelque sorte.

En tout cas, le résultat est là: malgré sa taille, Tokyo est une ville outrageusement propre... quand les corbeaux ne s'en mêlent pas.

Il y en a des dizaines de milliers, qui passent leur temps à éventrer les sacs sur les trottoirs pour festoyer. Seule parade: de grands et solides filets bleus qui recouvrent les tas.


-----> Lors de mon séjour au Japon l'année dernière, je dois dire que j'ai été surprise par ce tri sélectif "poussé" mais n'ai pas considéré cela comme une corvée... Juste un geste nécessaire pour mieux préserver notre environnement ! Les restaurants aussi ont des poubelles sélectives où l'on peut jeter soi-même les déchets... C'est le cas dans les divers MacDO et similaires.... Alors qu'ici en France, tout se met dans la même poubelle... Et les employés ferment les sacs tels quels ! (un exemple parmi d'autres).



SCIENCES ET AVENIR 14/08/2012

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