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France : dispositions encadrant la détention d'animaux sauvages dans les cirques

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Le ministère de l’Ecologie a pris un arrêté visant à mieux encadrer la détention des animaux sauvages dans les cirques itinérants, sans prendre en compte le point de vue des organismes de protection animale. Et si ce texte soumet les établissements à des aménagements plus contraignants, la Fondation 30 Millions d’Amis déplore que la captivité des animaux ne fasse l’objet d’aucune remise en question.

Très attendu, l’arrêté du 18 mars 2011 pris par le ministère de l’Ecologie fixe plus précisément les conditions de détention des animaux sauvages dans les cirques itinérants, et abroge les deux arrêtés du 21 août 1978 qui ne prévoyaient aucune disposition particulière en fonction des besoins des espèces. Une aberration pour les défenseurs des animaux, dont la Fondation 30 Millions d’Amis, qui lutte depuis des années contre l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques.

La Fondation 30 Millions d’Amis prend acte de cet arrêté, très en deçà de ses attentes en matière de bien-être animal.

Dans une lettre adressée à Nathalie Kosciusko-Morizet, Reha Hutin, Présidente de la Fondation, déplore un arrêté qui méprise « les règles élémentaires de protection animale et la nécessaire évolution des pratiques qui heurtent aujourd’hui la sensibilité d’un grand nombre de nos concitoyens ».

Car si quelques améliorations sont à noter (concernant les cages de transport, les installations extérieures et intérieures, l’accès permanent à l’eau et à la nourriture ou l’interdiction de mégaphones en présence d’un animal), l’arrêté du 18 mars 2011 n’efface pas une question essentielle : les animaux sauvages ont-ils leur place dans les cirques ?

[b]Leurs besoins les plus élémentaires sont, tout au long de leur vie, réprimés dans l’unique but de divertir les spectateurs et ils vivent en totale contradiction avec les caractéristiques de leur espèce.

« Nous avons fourni au ministère les travaux de 80 experts, indique Franck Schrafstetter, président de l’association Code Animal. Tous arrivent à la même conclusion : les conditions de vie dans les cirques sont uniquement des facteurs de souffrances pour les animaux. »...

De nombreux pays ont d’ores et déjà franchi ce pas, comme la Finlande, le Danemark ou encore Bolivie et le Costa Rica. Mais « le concept d’animal-machine défini par Descartes est toujours ancré en France, dénonce Franck Schrafstetter. Les discours grandiloquents sur le bien-être animal ne sont suivis d’aucune décision concrète. Tout ceci est d’une grande hypocrisie ». Un point de vue partagé par Reha Hutin, qui estime « qu’aucun progrès ne sera fait tant que la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive - qui statue sur la présence des espèces dans les cirques - continuera d’exclure les défenseurs des animaux de ses décisions ».

A l’échelon local, certaines villes françaises à l’instar de Creil (60) et de Bagnolet (93), ont d’ores et déjà pris des mesures visant à interdire sur leur sol des cirques avec animaux sauvages et domestiques, invoquant notamment les souffrances inutiles infligées par la vie en captivité.

La Fondation 30 Millions d’Amis lutte depuis de nombreuses années pour une interdiction progressive des espèces sauvages dans les cirques, et appelle à des mesures concrètes comme la stérilisation des animaux captifs et l’impossibilité pour ces structures d’acquérir de nouveaux spécimens.

En ligne deux pétitions pour une interdiction des animaux sauvages dans les spectacles itinérants au niveau national et/ou à Paris.


L’arrêté est consultable en cliquant sur ce lien.




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