Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Requins menacés de disparition

Messages recommandés

Requins menacés de disparition



L’association écologiste Peg vient de publier un rapport selon lequel les requins sont menacés de disparition. Il devient urgent de créer des sanctuaires et une réserve aux Bahamas, indique le compte-rendu.

Les requins sont chassés pour leurs ailerons, utilisés dans la gastronomie asiatique et en médecine traditionnelle chinoise. Aujourd’hui ils sont victimes de la surpêche et l’association écologiste Pew Environment Group (Peg) publie un rapport qui tire la sonnette d’alarme.

Les requins "sont apparus quelque 100 millions d'années avant les dinosaures et ont réussi à survivre à leur extinction. Mais cette pratique est en train de les détruire, tout cela pour un bol de soupe", indique à l'AFP le chargé du programme de protection des requins de l’association, Matt Rand. "Si rien n'est fait, plusieurs espèces pourraient disparaître d'ici une dizaine d'années".

Chaque année, 73 millions de requins disparaissent, mourant dans d’atroces souffrances, une fois relâchés en mer, leur nageoire coupée. "Nous avons commencé à éliminer [les requins] des océans à un rythme jamais vu dans l'histoire de cet animal, longue de 400 millions d'années", poursuit M. Rand. Selon le rapport, pas moins de 30 espèces de requins sont directement menacées d’extinction.

En effet, les requins sont particulièrement fragiles car, à l’image des dauphins ou des baleines, leur maturité sexuelle n’intervient qu’au bout de dix ans. De plus, ils ne donnent naissance qu’à peu de petits à la fois.

Les mentalités évoluent lentement et l’archipel de Palau, dans le Pacifique, les Maldives, dans l’océan Indien et le Honduras, en Amérique Centrale, ont interdit entre 2009 et 2010, la pêche aux requins dans leurs eaux territoriales respectives.

Les Bahamas devraient bientôt faire de même, permettant à l’île de devenir "un fleuron de la protection des requins dans l'Atlantique", se réjouit Matt Rand.

L’organisation n’est pas dupe : l’argument financier est primordial. C’est pour cela que le rapport insiste également sur les deux millions de dollars qu’un requin engendre au cours de sa vie.

En effet, le tourisme qui permet une plongée avec les requins génère 80 millions de dollars chaque année rien qu’aux Bahamas. Ce chiffre pourrait croître encore si un sanctuaire est créé comme le préconise Peg.

Toutefois, vendus à 700 dollars le kilo, les ailerons de requins restent très rentables pour les pêcheurs. Aux Etats-Unis, l’Etat de Californie a également beaucoup de mal à lutter contre ce commerce et une loi proposant un embargo sur l’importation d’ailerons est à l’étude.

Mais la population sino-américaine s’oppose à la mise en place de cette règlementation. "La soupe à l'aileron est un mets délicat servi dans les grandes occasions, notamment religieuses", explique la députée démocrate de San Francisco, Fiona Ma.

Sciences et Avenir rapporte qu’en Chine, seul le milliardaire et député Ding Liguo a proposé un embargo total sur les ailerons de requins : Catégorique, il estime que, face à l’opinion publique chinoise, seule la loi peut enrayer le commerce des ailerons et réduire les massacres de requins.

Source : MaxiSciences

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Australie: les populations de requins de la Grande barrière de corail sur le déclin

Les populations de requins vivant sur la Grande barrière de corail, au large de la côte nord-est de l'Australie, sont en fort déclin, ont affirmé mercredi des chercheurs sur la foi de nouvelles méthodes de comptage.

"Le déclin des populations de requins est très rapide. Nos estimations moyennes font état d'un recul de 6% par an pour le requin corail et de 9% pour le requin gris de récif", a indiqué le professeur Sean Connolly, de la James Cook University dans la province du Queensland (nord-est).

Ces chiffres ne concernent que l'Australie, les populations de requins dans d'autres mers où la pêche est moins réglementée étant susceptibles d'enregistrer des baisses plus importantes encore.

Les scientifiques australiens fondent leurs résultats sur une nouvelle méthode de comptage prédictive, qui intègre notamment les taux de reproduction et de mortalité. Ces données sont ensuite traitées par des instruments statistiques permettant d'obtenir des projections démographiques à long-terme.

Les résultats sont ensuite comparés aux données connues sur les populations de requins dans les zones de pêche, les zones vertes dans lesquelles les bâteaux sont autorisés mais la pêche interdite, et les zones roses dans lesquelles la navigation et la pêche sont interdites.

Les analyses donnent des résultats concordants dans tous les cas, selon Sean Connolly.

"Cette approche pourrait être appliquée à un large spectre d'espèces menacées pour lesquelles des estimations directes de mortalité sont lacunaires", a estimé le co-auteur de la recherche, Mizue Hisano.

Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, la Grande barrière s'étend sur environ 345.000 km2 et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde. Elle abrite 400 espèces de coraux, 1.500 espèces de poissons et 4.000 espèces de mollusques.

L'étude a été publiée dans la revue scientifique Public Library of Science (PLoS ONE).


Sciences et Avenir 28/09/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le Grand requin blanc, loin d'être uniquement une "mâchoire" ou un "mangeur d'hommes" surgi tout droit des "Dents de la mer" ou d'un de ses avatars hollywoodiens, est avant tout "une merveilleuse machine qui va disparaître", pour Patrice Héraud, qui le photographie depuis 20 ans.

"On a peur de ce qu'on ne connaît pas, et le requin blanc, on ne le connaît pas", affirme à l'AFP ce photographe et instructeur de plongée, qui présentera son travail dimanche à l'Aquarium de La Rochelle pour le lancement français de la Semaine européenne des requins organisée par une coalition d'ONG.

En une vingtaine d'années, Patrice Héraud a couru les océans pour photographier le "Grand blanc". Un "seigneur des océans" encore bien mal connu, filmé pour la première fois en 1965 seulement, et dont on peine encore à évaluer la population mondiale.

"Je ne suis pas un scientifique", précise-t-il, "ce que je peux raconter, ce sont les centaines d'heures passées auprès de cet animal".

Cet animal, il le voit doté d'une "curiosité naturelle" mais pas agressif, bien loin de sa réputation de "mangeur d'hommes" héritée de dizaines de films, des "Dents de la mer" au récent "Sharks" 3D, qui ont agité son aileron et son impressionnante mâchoire pour effrayer des générations de spectateurs.

Une réputation qui tient aussi à des accidents spectaculaires, comme cette année à La Réunion où ont été enregistrées cinq attaques de squales dont deux mortelles.

A l'échelle mondiale, les attaques restent cependant plutôt rares avec 715 attaques de requins recensées entre 2000 et 2010 (pour 54 victimes), dont 66 attribuées à un grand requin blanc.

Quand il attaque un homme, c'est qu'il le confond avec un animal", assure Patrice Héraud, qui ne demande pas qu'on "aime le requin, mais qu'on le respecte" alors que plus de 70 millions de requins (toutes espèces confondues) seraient victimes de la pêche chaque année.

Le "Grand blanc", le photographe-plongeur est parti à sa rencontre en 1990 en Afrique du Sud, s'immergeant dans une cage "de bric et de broc" flottant en surface et observant un animal attiré vers le bateau par "un filet d'huile de poissons et de déchets".

"J'avais l'impression d'être une allumette dans une boîte quand je voyais passer le corps de ce requin énorme", se souvient-il, effrayé, bien sûr, mais plus fasciné que jamais par cette "machine merveilleuse".

C'est en Australie que le photographe continue depuis 1998 à approcher le "Grand blanc" en participant aux campagnes d'observation de la Fondation de Rodney Fox, un Australien attaqué par un spécimen dans les années 60, devenu aujourd'hui l'un de ses plus fervents protecteurs.

Le photographe utilise une cage spécialement conçue, posée à même le fond de la mer, par 20 à 40 mètres de fond, pour aller chercher le "Grand blanc" sur "son territoire" et non plus en surface où c'est l'homme qui l'attire.

Une cage d'où il n'hésite pas à sortir, sous la surveillance d'autres plongeurs, en restant toujours dos à la cage, raconte-t-il, pour éviter d'être pris par surprise par "un animal qui a une fâcheuse tendance à arriver toujours par l'arrière".

"Au niveau photo, c'est un animal vraiment parfait", s'enthousiasme-t-il.

"Les premiers avions ont été faits à partir de la forme du requin, et on a copié le requin, au niveau de sa peau, pour les revêtements de sous-marins", rappelle un photographe dont les impressionnants clichés agrémentent le livre "Le Grand requin blanc, du mythe à la réalité" (édition Glénat), co-écrit avec la vulgarisatrice scientifique Alexandrine Civard-Racinais.

Sciences et Avenir 14/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bogota, 14 oct 2011 (AFP) - Près de 2.000 requins auraient été tués dans le Pacifique, au large des côtes colombiennes, par des pêcheurs provenant apparemment du Costa Rica ayant coupé leurs ailerons avant de les rejeter dans la mer, a accusé vendredi une conseillère de la présidence colombienne.

"J'ai reçu des informations hallucinantes, provenant de plongeurs ayant voyagé depuis la Russie pour observer les concentrations de requins à Malpelo (île du Pacifique appartenant à la Colombie)", a déclaré Sandra Bessudo, Haute conseillère de la présidence pour les questions environnementales.

"Ces plongeurs, qui voulaient voir des requins en vie ont découvert un vrai désastre", a-t-elle déclaré en estimant que quelque 2.000 requins ont été tués.

La conseillère a affirmé que des embarcations battant pavillon du Costa Rica seraient en cause, selon les déclarations des plongeurs qui auraient retrouvé des "kilomètres de filets de pêche" dans le sanctuaire écologique de Malpelo. Selon elle la région n'était pas surveillée par la Marine colombienne en raison de pannes sur deux embarcations qui normalement y patrouillent et les pêcheurs en ont profité pour accéder illégalement au sanctuaire. "Nous avons identifié trois des dix embarcations mises en cause et avons entamé des démarches auprès du ministère des Affaires étrangères pour dénoncer les faits auprès du Costa Rica", a-t-elle ajouté.

30 millions d'amis 14/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des requins continuent d’être chassés pour leurs ailerons, notamment à Taïwan comme le montrent des images publiées par l’ONG Pew Environment. Cette activité n’est pas nouvelle, ni même vraiment illégale, mais contribue à la raréfaction de plusieurs espèces.


  • À lire, le dossier Futura Sciences : plaidoyer pour les requins

Ces images de requins amputés de leurs ailerons et de leur nageoire caudale sont toujours choquantes, par la cruauté du traitement infligé aux animaux, pour la futilité de leur utilisation mais aussi pour le risque d’extinction qui pèse sur de nombreuses espèces de ces poissons cartilagineux. D’après l’UICN, c’est environ 30 % d’entre elles qui sont aujourd’hui en danger. C’est le cas par exemple pour le requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini) et le requin longimane (Carcharhinus longimanus).

Les ailerons de requins se vendent très bien, notamment sur les marchés asiatiques, même quand la viande elle-même a peu de valeur marchande. Cette pêche, qu’on appelle le finning (fin signifie nageoire en anglais) touche donc d’innombrables espèces et elle est très peu réglementée. Souvent, les ailerons sont coupés sur le bateau et l’animal, toujours vivant mais incapable de nager, est rejeté à l’eau. La cruauté s’ajoute ainsi à la mauvaise gestion de la ressource. À terme, la soupe d’ailerons risque de devenir un plat de luxe quand les squales se seront trop raréfiés.

Les requins-marteaux sont des victimes habituelles du finning. Les effectifs se réduisent. ©️ Shawn Heinrichs/Pew Environment Group

Le finning trop peu réglementé

Les images prises au cours d’une campagne menée par l’ONG Pew Environment viennent de Taïwan et illustrent l’ampleur de ces prises. Selon les estimations, elle toucherait plusieurs dizaines de millions de requins par an (entre 26 et 73 millions selon des estimations réalisées en 2006).

Taïwan a promulgué une loi, le 20 octobre dernier, pour limiter le finning. En vigueur le 1er janvier prochain, elle n’interdira pas la pêche d’espèces menacées mais obligera les pêcheurs à ramener au port des carcasses complètes.

]Des ailerons sèchent au soleil. Ces cadeaux de la mer se vendent très cher. On ignore le total des prises à l'échelle mondiale. ©️ Shawn Heinrichs/Pew Environment Group

Pour le finning ou pour la viande, l’Europe constitue un gros débouché et les réglementations sont insuffisantes, comme le souligne Shark Alliance à l’occasion de la Semaine européenne des requins, qui vient de s’achever. Le finning est interdit, comme dans de nombreux pays, sauf en Espagne, qui bénéficie d’une dérogation, mais la réglementation est semble-t-il insuffisante pour limiter vraiment ce commerce.

La chasse aux ailerons n’est pas la seule activité qui menace les populations de requins dans le monde, les prises accessoires (captures accidentelles parmi les espèces recherchées) ont aussi un fort impact.

Futura Sciences 06/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Si certaines espèces sont craintes par la population, les requins sont loin de rester en paix dans leur habitat naturel. Bien au contraire, ils sont aujourd’hui sérieusement menacés, notamment à cause de la pêche qui continue malgré les interdictions.

Le grand requin blanc est aujourd’hui une espèce protégée. Mais des dizaines de millions d'autres squales sont capturés chaque année par les pêcheurs. En effet, les ailerons sont très prisés dans la cuisine traditionnelle chinoise et la raie manta géante, une autre forme de requin, est transformée en poudre utilisée dans la médecine chinoise.

Mais la viande de requin est également massivement consommée en Europe, à l'insu de bon nombre de consommateurs. "Les gens ne s'en rendent pas compte parce qu'on ne l'appelle pas comme ça, mais ils mangent du requin", explique à l'AFP Sonja Fjordham, présidente de l'ONG Shark Advocates International. En effet, on parle de saumonette en France ou de "fish and chips" en Angleterre mais il s’agit en général de roussette ou d'aiguillat, des espèces de petits requins.

De même, le veau de mer est en réalité le requin-taupe, dont les populations se sont effondrées dans l'Atlantique et qui fait l'objet d'un moratoire en Europe, comme le souligne Sciences et Avenir. Au sommet de la chaîne alimentaire, le requin est indispensable pour réguler la faune dans les fonds marins. Les scientifiques osent à peine envisager les conséquences de sa disparition, qui concerne 20% des requins, toutes espèces confondues, selon Mme Fjordham.

Le principal tourment des écologistes reste le "finning", cette pratique (interdite mais souvent ignorée) qui consiste à couper les ailerons des requins à bord des bateaux de pêche et à rejeter ensuite à la mer les animaux, souvent encore vivants. Une pêche qui reste très rentable puisqu’en Asie une nageoire peut valoir plusieurs centaines d'euros.

"C'est comme si on coupait les bras et les jambes d'une personne. Ne reste plus que le tronc. Sans nageoires, ils ne peuvent pas nager, ils ne peuvent pas respirer, ils ne peuvent pas manger. Ils coulent au fond de la mer", s'insurge Rebecca Regnery, directrice adjointe de Humane Society International.

"Pas besoin d'être un génie pour prohiber le "finning". C'est un tel gâchis", estime Sonja Fjordham. "La fin du "finning" seule ne suffira pas à sauver les requins. Nous devons réduire la pêche". Et la chose est possible. A Palau, un petit archipel du Pacifique on a su booster l’écotourisme de l’archipel en mettant en place un sanctuaire pour requins. Depuis, la plongée avec les squales représente 8 % du PIB, chaque animal rapportant 1,9 million de dollars au cours de son existence.

Maxisciences 04/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'Union européenne a décidé lundi de mettre fin à toutes les exemptions qui permettaient aux pêcheurs de débarquer les carcasses et les nageoires des requins dans des ports différents, ce qui rendaient les fraudes aisées.

Les ministres européens de l'Agriculture, réunis à Bruxelles, ont approuvé une proposition de la Commission européenne qui demandait la fin des exemptions. Le Parlement européen doit encore donner son accord pour finaliser cet accord.

La découpe des ailerons de requins sur les navires de pêche européens est interdite depuis 2003.

La nouvelle législation prévoit que les navires pêchant dans les eaux de l'UE et les navires de l'UE pêchant dans le monde auront "l'obligation de débarquer les requins avec les nageoires attachées au corps".

La soupe aux ailerons de requin est un mets extrêmement convoité par les populations aisées de l'Asie et l'UE, en particulier l'Espagne, est l'un des principaux fournisseurs d'ailerons à l'Asie.

Cette pratique a entraîné une surpêche des requins dans le monde, soulignent des associations de défense de l'environnement.

La surpêche est responsable de la disparition de 73 millions de requins chaque année, affirme ainsi l'association Environment Group (PEG), qui estime qu'une trentaine d'espèces sont directement menacées d'extinction.

A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après une dizaine d'années et n'ont que peu de petits à la fois.


Sciences et Avenir 19/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les populations de requins de récif ont fortement diminué dans le Pacifique surtout près des zones à fortes densité humaine où la baisse dépasse 90%, selon un recensement effectué par une équipe internationale de scientifiques publié vendredi aux Etats-Unis.

Un grand nombre de populations de ces grands prédateurs se sont effondrées au cours des trois dernières décennies avec de 30 à 70 millions de requins tués par les humains chaque année dans le monde, selon certaines estimations.

Ce phénomène résulte notamment d'une pêche excessive pour satisfaire la demande en Asie pour les ailerons de requins, considérés à tort comme un aphrodisiaque, des prises accidentelles par les pêcheries industrielles et de la pêche de loisir.

Cette hécatombe frappe surtout les espèces de requins océaniques. Jusqu'alors, un manque de statistique empêchait les scientifiques de quantifier correctement l'état des populations, notamment celles des requins de récif du Pacifique sur une grande échelle, expliquent les auteurs de cette recherche parue dans la version en ligne de la revue Conservation Biology.

"Nous estimons que le nombre de requins de récif a fortement diminué surtout autour des îles très peuplées", note Marc Nadon, du Joint Institute for Marine and Atmospheric Research (JIMAR) à l'Université de Hawaii, principal auteur de l'étude.

"La baisse y dépasse les 90% comparativement aux requins évoluant à proximité de récifs coraliens et îles isolés", ajoute-t-il.

"En bref, les humains et les requins ne cohabitent pas", résume ce scientifique.

Pour obtenir ces estimations, ces chercheurs ont procédé sur une période de six ans (2004-2010) à des enquêtes de visu effectuées par des plongeurs tirés par de petits bateaux. Au total il y a eu 1.600 de ces sorties autour de 46 îles et atolls du Pacifique.

Cette méthode permet, contrairement aux autres techniques sous-marines, de procéder rapidement à un décompte du nombre de requins dans de vastes zones de l'océan, explique Ivor Williams, à la tête de l'équipe responsable de ce recensement.

Ces chercheurs ont combiné ces informations avec celles portant sur les populations humaines, la complexité de l'habitat, l'endroit où se situait les îles et récifs ainsi que sur des mesures effectuées par des satellites de la température à la surface de l'océan.

Ces modèles informatiques montrent les énormes effets néfastes des humains sur les requins de récif ou requins gris, soulignent ces scientifiques.

"Autour de chaque zone très peuplées dans le Pacifique où nous avons effectué des recensements comme les principales îles hawaïennes, l'Archipel des Mariannes et les îles Samoa sous administration américaine, les nombres de requins de récif étaient extrêmement bas comparativement aux eaux autour d'autres îles dans les mêmes zones mais plus isolées des humains", explique Marc Nadon.

"Nous estimons qu'ils reste moins de 10% des populations de ces requins dans ces zones peuplées", précise-t-il.

Les résultats de cette recherche montrent l'importance d'une surveillance sur le long terme de l'impact humain et de la biogéographie pour comprendre comment l'homme altère les océans, concluent ces scientifiques.



Sciences et Avenir 27/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des espèces de requins menacées sont pourtant utilisées dans certains restaurants américains qui proposent de la soupe d'ailerons, un délice de la cuisine chinoise, selon une étude sans précédent effectuée par le biais d'échantillons ADN publiée mercredi.

Pas moins de 33 espèces de requins ont été identifiées dans les échantillons collectés dans des restaurants de 14 villes et analysés à l'Institut universitaire et scientifique Stony Brook pour la conservation de l'océan, à New York.

"Les consommateurs américains de soupe d'aileron ne peuvent pas être certains de ce qui se trouve dans leur assiette", a indiqué dans un communiqué Demian Chapman, qui a codirigé les analyses ADN. "Ils peuvent manger des espèces en grand danger".

Le requin marteau, une espèce menacée, est l'une des espèces retrouvées dans certains restaurants américains où une soupe d'ailerons peut valoir plus de 100 dollars le bol.

"C'est une preuve supplémentaire que les soupes d'ailerons servies aux Etats-Unis, et pas seulement en Asie, contribuent au déclin global des requins", a ajouté Liz Karan, membre d'un groupe environnemental qui a soutenu cette étude.

"Les requins doivent être protégés de la surpêche et toutes les transactions internationales concernant ces espèces vulnérables doivent être strictement régulées", a-t-elle ajouté.

Cette étude a été la première pour laquelle des analyses ADN ont été effectuées dans les restaurants américains à cette échelle. Des échantillons ont été collectés à Albuquerque (Nouveau-Mexique), Atlanta (Géorgie), Boston, Chicago, Denver (Colorado), Fort Lauderdale (Floride), Houston, Las Vegas, Los Angeles, New York, Orlando (Floride), San Francisco, Seattle et Washington.

Plus de 73 millions de requins sont tués dans le monde chaque année, notamment pour alimenter le marché asiatique de soupe d'ailerons, selon la branche de Singapour du WWF.

Les requins grandissent lentement et atteignent leur maturité assez tard, ils sont donc particulièrement vulnérables et en danger d'extinction, ce qui aurait des effets désastreux sur la chaîne alimentaire et la vie des océans.


SCIENCES ET AVENIR 09/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS (AFP) - Dans le Pacifique, les requins, particulièrement appréciés des amateurs de soupes, connaissent un déclin "inquiétant" en dépit des limitations de la pêche et de la découpe des ailerons, indique mercredi un étude.

Le stock de requins longimanes, aux nageoires partiellement blanches, a diminué en moyenne de 17% par an de 1995 à 2010, le requin bleu, couleur de la partie supérieure de son corps, de 5%, et le requin mako, bleu nuit, de 7%, selon cette étude publiée dans la revue Conservation Biology.

Sur la base de données collectées par des observateurs indépendants sur les bateaux de pêche dans l'ouest et le centre du Pacifique pendant 15 ans, les chercheurs montrent aussi que la taille des requins a diminué, un indicateur clé de la surpêche.

Ces résultats "accentuent les inquiétudes quant à la durabilité des populations de requins dans le Pacifique", indique un communiqué.

La chute de la population de requins longimanes représentent un "déclin sévère" pour une espèce qui ne se reproduit pas rapidement, a expliqué à l'AFP un des coauteurs de l'étude, scientifique spécialisée dans la pêche des requins, Shelly Clarke.

"Il est également très surprenant de voir un déclin important dans la population de requins bleus qui se reproduisent relativement plus rapidement que les longimanes", a-t-elle également souligné.

Cette recherche a été menée dans le cadre du Programme des pêcheries océaniques du Secrétariat de la Communauté du Pacifique (SPC), un organe intergouvernemental régional.

L'étude indique également que l'interdiction de la découpe des ailerons à bord des navires de pêche et du rejet à la mer des animaux encore vivants, est peu respectée, et que la demande pour la viande de requins est en augmentation.

Le requin longimane, qui vit dans les mers tropicales, est la seule espèce soumise à une limitation de la pêche dans le Pacifique.

Selon le WWF, environ 73 millions de requins sont tués chaque année, principalement pour leurs ailerons qui, mijotés en soupe, sont considérés comme un mets raffiné en Asie.

Hong Kong en importe environ 10.000 tonnes par an, et en ré-exporte la majorité vers le reste de la Chine, où la demande ne cesse d'augmenter.

Le nombre d'espèces menacées de requins a augmenté de 15 en 1996 à plus de 180 en 2010.

Les Etats-Unis ont interdit la découpe d'ailerons de requins dans leurs eaux en 2000. L'Union européenne a elle banni cette pratique en 2003, mais des dérogations permettent encore aux pêcheurs de débarquer les carcasses et les nageoires des requins dans des ports différents, ce qui rend les fraudes aisées.

A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après une dizaine d'années et n'ont que peu de petits à la fois.


SCIENCES ET AVENIR 31/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
HONG KONG (Chine), 03 jan 2013 (AFP) - Les associations de défense de l'environnement ont de nouveau dénoncé jeudi à Hong Kong la pêche au requin après la découverte sur le toit d'une usine de milliers d'ailerons mis à sécher à l'approche du Nouvel An lunaire en Chine.

Hong Kong est l'un des tout premiers marchés pour l'aileron de requin, utilisé dans les soupes entrant dans le menu des banquets chinois et considéré comme un mets particulièrement raffiné.

La mégapole autonome du sud de la Chine importe 10.000 tonnes d'ailerons par an dont la majeure partie est réexpédiée vers le continent chinois. Les opposants du "finning" critiquent une pratique "barbare" consistant à couper la nageoire sur l'animal encore vivant avant de le relâcher dans l'eau où il agonise.

Gary Stokes, du groupe Sea Shepherd, a récemment découvert entre 15.000 et 20.000 ailerons mis à sécher sur le toit d'une usine à Hong Kong. "C'est l'aspect le plus choquant, le plus brutal et le plus barbare de cette industrie", a-t-il déclaré à l'AFP.

Face à l'indignation croissante des Hongkongais, les fournisseurs d'ailerons fuient la voie publique, a-t-il expliqué. "La demande à Hong Kong baisse mais malheureusement la demande en Chine augmente", selon lui. Le "finning" serait responsable de la mort de 73 millions de requins chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature WWF.

A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après une dizaine d'années et n'ont que peu de petits à la fois. L'Union européenne, et en particulier l'Espagne, est l'un des principaux fournisseurs d'ailerons de requins à l'Asie. L'UE a définitivement interdit la découpe des ailerons à bord des bateaux en novembre dernier.


30 millions d'amis 03/01/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
KESENNUMA (Japon) - Shinichi Sato est inquiet. A 39 ans, il vient de remonter sa petite usine d'ailerons de requins à Kesennuma, un port de pêche du nord-est du Japon balayé il y a deux ans par le tsunami de mars 2011, mais voilà qu'un accord international sur la protection de certains squales menace son activité.

Depuis le 19e siècle, Kesennuma est la mecque japonaise des ailerons de requins. Pratiquement 90% de ce mets y est traité pour l'ensembl
e du pays.

Ce sont essentiellement des requins bleus, chaque bateau qui rentre au port en ramène environ 30 tonnes, s'empresse de préciser Sato, en alignant méthodiquement des ailerons sur des plaques grillagées pour les faire sécher au soleil.

Sato, qui est dans le commerce des ailerons depuis une dizaine d'années, est bien conscient de la mauvaise image que charrie le métier: on ne prend pas que les ailerons pour rejeter le reste à la mer, non. On utilise tout: la peau, l'huile, les cartilages... Et il fait même des saucisses de viande de requin.


Las, tout a été détruit en mars 2011 par le tsunami qui a ravagé la province. Sato affirme qu'aujourd'hui il n'est qu'à 20% de ce qu'il faisait avant. Ici on ne traite pas les espèces dont on parlait à Bangkok, insiste-t-il encore en faisant référence à la conférence sur les espèces menacées qui s'est terminée jeudi en Thaïlande.

Lundi, alors que le Japon se figeait en souvenir du deuxième anniversaire du grand tsunami, la communauté internationale décidait de réguler le commerce de plusieurs espèces de requins menacées car très prisées pour leurs ailerons, en dépit de l'opposition de pays inquiets pour l'industrie de la pêche.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis depuis plus d'une semaine à Bangkok, ont accordé leur protection au requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane) et à trois espèces de requins-marteaux (halicorne, grand et lisse).

Les votes, accueillis par des applaudissements nourris des délégués, avaient été immédiatement salués par les défenseurs de l'environnement qui plaidaient en vain depuis des années pour une meilleure protection de ces prédateurs des océans.

Plusieurs pays d'Asie, Japon en tête, se sont en revanche une nouvelle fois opposés à l'élargissement de la protection des requins. Tokyo estime par principe que les espèces marines commerciales ne devraient pas être gérées par la Cites, mais par les organisations de pêche.

Même si les espèces dont il vit ne sont apparemment pas concernées par l'accord conclu à Bangkok, Sato reste préoccupé car ce débat à la Cites pourrait bien provoquer un effondrement du prix des ailerons.


----->Je pense que l'homme dont il est question ici est de bonne foi... Puisque, a priori, les corps blessés des requins ne sont pas rejetés à la mer... Toutefois, je pense qu'il aurait tout à gagner en travaillant à la protection d'une ressource qui pourrait demain disparaître si rien n'est fait pour la protéger de ma surexploitation... Pourquoi ne se lancerait-il pas dans la préservation.... ? Voire l'élevage (dans la mesure du possible) afin de cesser les prélèvements dans les milieux naturels ?


ROMANDIE 14/3/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les Officiers de la Garde côtière, ont intercepté mardi 23 avril, un bateau de pêche avec 108 ailerons de requins à bord, au large du port de Quepos au sud du Pacifique. La quantité des ailerons saisie correspond à 27 requins. 27 animaux mutilés puis rejetés dans l'océan encore en vie !... Une pratique par trop courante et babare pratiquée par de trop nombreux pêcheurs de requins...

Le shark finning est interdit au Costa Rica suite à l'adoption d'une loi sur la pêche approuvée le 10 octobre l'année dernière. Et le directeur de la garde côtière, Martin Arias, a dit que les officiers ont arrêté l'équipage mardi vers minuit et que les trois hommes à bord ont été identifiés comme étant résidents de Quepos. Les supects ont été libérés mercredi, sur ordre du bureau du procureur local
.
Selon la loi sur la pêche, les pêcheurs "d'ailerons de requin" sont passibles de la saisie immédiate de leur navire, la perte de leur licence de pêche et/ou des amendes pouvant aller de 19.000 à 45.000s. Un tribunal de l'environnement peut également déposer plainte contre les membres de l'équipage.

Des représentants de l'Institut des pêches du Costa Rica ont inspecté le navire et constaté une charge qui dépassait de 15% du poids légalement autorisé. Les procureurs ont donc confisqué 775kg d'ailerons qui seront vendus aux enchères, après autorisation du Service national de la santé animale.

Le chargement trouvé correspond à l'équivalent de 27 requins. Photo : Public Security Ministry


TicoTimes 25/4/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...