BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 De retour de Thaïlande, Céline Sissler-Bienvenu (Chargé de mission internationale à la Fondation Brigitte Bardot) a pu constater l'avenir bien triste qui est réservé aux éléphants de ce pays. Elle explique... Les chiffres sont là et parlent d’eux-mêmes. Ils cristallisent la situation critique voire dramatique dans laquelle se trouve l’éléphant thaïlandais. Si en 1960 le pays comptait 29 000 spécimens sauvages, aujourd’hui ils ne sont plus que 2 000 à profiter d’une liberté qui ne tient qu’à un fil…Photo FBBBraconnage pour l’ivoire ou autres produits issus de l’animal (poils, testicules, pattes…) et/ou capture des jeunes destinés à gonfler l’effectif des 3 000 individus domestiqués sont des risques qui existent toujours bel et bien en dépit des divers textes nationaux et internationaux rédigés en faveur de leur protection. Si bien sûr, la question de la survie de l’espèce est préoccupante en raison des diverses pressions anthropiques qui s’exercent sur elle (notamment la destruction de son habitat), mon optimisme me conduit à penser que la seule volonté politique de mettre en place les mesures adéquates peut changer le cours de son histoire. Mais voilà, pour cela il faudrait des politiques humanistes et là, une pointe de pessimisme ressurgit… Des nouvelles de l'hôpital de Lampang. Cliquez ici. Source : Fondation Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 DRESSAGE CRUEL Mais mon inquiétude s’intensifie quant à l’avenir des éléphants domestiqués. Qui dit domestication dit bien sûr… dressage. Un terme qui m’effraie quand il s’applique à des animaux sauvages et d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un animal aussi sensible et intelligent que l’éléphant. Ces huit lettres portent en elles le rapport dominant/dominé, la brutalité, la cruauté, voire la torture infligées d’un côté, la souffrance, la douleur et les privations subies de l’autre. Et c’est bien de cela dont ont été victimes depuis la nuit des temps ces animaux arrachés à leurs groupes pour devenir montures de guerre à l’époque où les royaumes birmans et thaïlandais s’affrontaient, ou « bêtes de somme » dans les activités forestières ou faire-valoir dans les temples.Photo FBB Numéro présenté au sein du "thaï éléphant conservation center", structure touristique appartenant à l’Etat. Lors de mon déplacement dans le nord de la Thaïlande, une vidéo sur une technique de dressage appelée « Paa-Jaan » et pratiquée par certains villageois m’a été présentée. Je n’ai aucun mot pour la qualifier. Juste un silence empli de colère, de rage, de dégoût et une immense compassion pour ce jeune éléphant sur lequel se concentre et s’abat toute la violence humaine (coups de bâton incessants durant plusieurs jours sur l’ensemble du corps, entraves douloureuses, etc.). Désormais, cet animal doit comprendre que l’homme est son unique maître et qu’il doit exécuter chacune de ses exigences. Photo FBB Dressage des éléphants qui semblent dociles, car animés par la peur du mahout (son dresseur). Il semblerait que depuis quelques années cette pratique tende à disparaître grâce au travail d’éducation et de sensibilisation effectué dans les villages par l’association « Friends of the Asian Elephants » et sa fondatrice, Soraida Salwala (Info-Journal n°45). Source : Fondation Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 ESCLAVAGE ET MENDICITE Photo FBB L'éléphant execute son numéro sous les coups de piques infligés par le mahout.Mais la grande question qui se pose aujourd’hui est : pourquoi continuer à dresser des éléphants alors que, depuis 1989, l’exploitation forestière qui en employait 2 000 a été prohibée ? Pour quelle(s) raison(s) le gouvernement a-t-il fondé un institut de formation des mahouts (les dresseurs) ? Sans doute pour leur inculquer les 20 commandements de base à enseigner à cet animal et ce de façon plus douce… Cela ne signifie-t-il donc pas que cette soumission à l’homme ne prendra jamais fin ? Si l’existence de ce tandem mahout-éléphant pouvait se justifier pour la foresterie, aujourd’hui les raisons en sont obscures. Est-ce par tradition ? Aucune réponse sensée ne m’a été fournie. L’interdiction de l’exploitation forestière a mis de nombreux « tandems » au chômage. Certains, malgré tout, persistent à travailler illégalement dans ce domaine aux abords de la frontière laotienne, [b]voire au Laos. C’est de là que proviennent les éléphants mutilés par des mines que l’hôpital de Lampang recueille [/b](Info-Journal n°45). D’autres mahouts ont opté pour une reconversion qui se fait bien souvent au détriment de l’animal mais qui permet de le nourrir… Ainsi, le soir venu, alors que tous les grands axes de Bangkok se trouvent paralysés par les embouteillages, des ombres déambulent illégalement et nonchalamment sur les bas-côtés dans le brouhaha des klaxons incessants, dissonants, et une pollution suffocante, leur présence simplement signalée par un fanal luminescent fixé au bout de la queue.Bravant les risques de collisions (dont certains sont malgré tout victimes), tendant leur trompe deçà-delà, ils mendient quelques bahts (monnaie thaïlandaise) à des touristes amusés donc généreux. Triste destinée que celle de ce pachyderme réduit à la mendicité… Cette activité étant devenue très lucrative, il semblerait que des réseaux de location « d’éléphants mendiants » se soient organisés. Source : Fondation Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 CLOWNS TRISTESD’autres mahouts quant à eux, soucieux de recevoir une rémunération régulière, ont intégré les campements (privés en général) assaillis par les touristes occidentaux désireux d’assister à des représentations où l’intelligence et l’agilité de ces animaux leur sont soit-disant démontrées. Certains avancent levés sur leurs pattes arrière, d’autres simulent l’amputation d’un membre et se meuvent (péniblement) sur trois pattes, les plus jeunes, eux, s’essaient à la peinture ! Les numéros s’enchaînent, les applaudissements fusent, les exclamations d’émerveillement se font écho puis tous se précipitent, une banane ou un billet à la main, pour récompenser les artistes. L'être humain est-il donc si stupide ? Ces artistes souffrent car ils travaillent sous le joug d’un pic armé d’un crochet lequel laisse parfois des séquelles sur le front ou derrière les oreilles. Photo FBB Source : Fondation Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 DES STRUCTURES DANGEREUSESL'éléphant est considéré comme un objet de divertissement.Mais cela ne choque pas les spectateurs. Ceux-ci ne cherchent pas à savoir ce que deviennent les éléphants une fois le spectacle terminé. Et pourtant, après avoir été présentés dans des postures humiliantes et contre-nature, ils sont emmenés par leur mahout en dehors du campement et resteront enchaînés à un tronc d’arbre jusqu’à la prochaine représentation. Tel est leur quotidien durant des années. Pour le moment, il est utopique de vouloir mettre un terme à ces structures qui sont les seules à offrir une alternative à l’errance des mahouts-éléphants.Photo FBB 300 tuk-tuks ont véhiculé notre message dénonçant l’exportation illégale des éléphants thaïlandais.Mais le problème qui surgit est que celles-ci se multiplient en réponse à l’essor touristique du pays. Elles ne servent plus seulement à accueillir et à intégrer les animaux rescapés de la foresterie mais ouvrent un nouveau marché qui n’est pas sans lien avec celui des captures dans le milieu naturel. C’est pourquoi la FAE reste vigilante et suit régulièrement l’état sanitaire des pensionnaires de nombreux campements. L’association porte un avis critique sur les numéros réalisés et incite les protagonistes à les modifier ou à les supprimer. Enfin il y a les éléphants qui sont exportés vers les cirques et les zoos de nos contrées. Ou encore ceux qu’offre le couple royal à d’autres pays… tout cela dans l’irrespect total de l’inscription de l’éléphant d’Asie à l’annexe I de la CITES.Source : Fondation Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 LA FONDATION ET LA FAE EN CAMPAGNEPhoto FBB Afin de dénoncer ces exportations illicites, la FBB et la FAE ont lancé entre le 28 septembre et le 28 octobre une campagne d’affichage. Deux panneaux publicitaires de 12m x 30m, 300 tuktuks et 10 000 posters ont véhiculé le message à travers la capitale. Espérons que ce coup de gueule puisse responsabiliser le gouvernement et épargner la captivité à de nombreux éléphants. En guise de conclusion, je souhaiterais dire à tous les interlocuteurs thaïlandais que j’ai rencontrés et qui affirment que l’avenir d’un éléphant domestiqué ne peut-être qu’au bout d’une chaîne, que cela est faux. L’orphelinat de Pinnawela hébergeant 60 éléphants de tous âges et que j’ai eu la chance de visiter lors d’un voyage au Sri Lanka effectué à titre privé est l’exemple, magnifiquement démontré, que ces animaux peuvent vivre simplement encadrés par une poignée d’hommes et tout à fait libres de leurs mouvements. Les chaînes ne sont pas légion et le seul spectacle offert aux touristes est le bain auquel les pensionnaires s’adonnent avec un plaisir évident, durant deux heures deux fois par jour, dans une large rivière. C’est un ravissement indicible de les voir et de savoir qu’en dépit de ce qu’ils ont pu subir, ils peuvent enfin répondre à leurs besoins vitaux les plus indispensables : vivre en groupe, sans entrave, et communiquer. Pour les services rendus, l’homme leur doit bien cet ersatz de liberté… Source : Fondation Brigitte Bardot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 13 juin 2011 Personnellement j'ai un petit mot à ajouter : nul (animal ou humain) ne devrait être enchaîné ou soumis à l'esclavage... à la brutalité... à la cruauté. C'est indigne de l'humain qui se juge supérieur à toutes les autres espèces... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites