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Japon : Avocats, Parlementaires et autres unis contre le nucléaire

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Des avocats vont former une organisation nationale contre le nucléaire

Plusieurs dizaines d'avocats devraient former le mois prochain une organisation nationale en réponse à l'accident nucléaire de Fukushima. Ils espèrent déposer des plaintes cet automne pour demander la suspension des opérations dans les centrales nucléaires du pays.

Dans le passé, des plaintes ont été déposées pour obtenir le retrait des autorisations accordées par l'Etat pour la construction de centrales. Les plaignants ont remporté certains de ces procès en première instance. Un des cas concernait la centrale de Shika, dans la préfecture d'Ishikawa, en 2006.

Mais les cours d'appel ont systématiquement rejeté les demandes des plaignants, arguant que les centrales nucléaires japonaises ne présentaient pas de danger.

Malgré ces précédents, l'accident de Fukushima a encouragé plus de 40 avocats à organiser le 16 juillet prochain la première organisation nationale de ce type pour demander l'arrêt des centrales nucléaires dans tout l'Archipel.

L'organisation envisage de mettre en avant le fait que les directives de sécurité actuelles mises en place par le gouvernement pour les centrales nucléaires sont fortement déficientes. Les avocats soulignent que ces directives ne prennent pas en compte la possibilité d'une coupure de courant généralisée pendant plusieurs heures.


nhk 15/06/2011

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Plusieurs parlementaires du Parti démocrate, le PDJ au pouvoir, ont annoncé les grandes lignes d'un projet de loi qui permettrait au Japon de mettre fin à sa dépendance à l'énergie nucléaire d'ici 2025.

Parmi eux figure l'ancien premier ministre Naoto Kan. Le projet souligne que la production d'électricité d'origine nucléaire pourrait provoquer des dégâts infinis en cas d'accident. Il insiste sur l'impossibilité de traiter de manière définitive le problème des déchets radioactifs qui, de fait, deviendra un fardeau pour les générations futures.

Le document appelle à recourir à des sources d'énergie alternatives et à réduire à zéro le nombre de centrales nucléaires en service. Le projet souhaite dans le même temps une promotion des énergies renouvelables, notamment le solaire et l'éolien, pour réduire les émissions de dioxyde de carbone.

Toujours selon le projet, le gouvernement devrait créer des emplois dans les zones abritant des centrales nucléaires. Le secrétaire général du PDJ Azuma Koshiishi avait demandé à M. Kan de rédiger un projet sur les futures sources d'énergie. L'ancien chef de gouvernement souhaite obtenir des soutiens au sein du PDJ. Il veut soumettre le projet de loi avec l'aide de l'opposition.



NHK 22/07/2012

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TOKYO - L'ex-Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a imploré mardi son ex-poulain et actuel chef du gouvernement, Shinzo Abe, de saisir la chance de décider maintenant l'abandon de l'énergie nucléaire.

Il n'y a pas environnement plus propice pour un Premier ministre, selon M. Koizumi, un fin stratège resté en fonctions de 2001 à 2006, une durée exceptionnelle au Japon. Depuis, le chef du gouvernement a changé tous les ans.

 newsdailyplanet3 / Youtube 18/10/2013. M. Junichiro Koizumi lors d'une manifestation anti-nucléaire 

Pour M. Koizumi, il suffirait que Shinzo Abe exprime cette intention (d'abandonner le nucléaire) et tout le monde suivrait, d'autant que le Premier ministre, au pouvoir depuis la fin 2012, jouit actuellement d'une forte popularité.

Si M. Abe décide maintenant, il y aura peu de parlementaires pour s'opposer à un tel plan, tandis que la population coopèrera et que les intellectuels fourmilleront d'idées pour atteindre l'objectif de s'affranchir de l'énergie nucléaire, a-t-il déclaré lors d'une conférence à laquelle se sont précipités 350 journalistes, selon l'organisateur.

Ce qui compte, c'est l'orientation que donne le monde politique, a insisté l'ex-chouchou des médias, aujourd'hui âgé de 71 ans et qui s'est retiré de la scène politique mais que d'aucuns verraient bien revenir. Toutefois, même s'il s'est entretenu avec les dirigeants de plusieurs partis radicalement opposés à l'énergie atomique, M. Koizumi, ex-numéro un du Parti Libéral Démocrate (PLD, aujourd'hui tenu par M. Abe), rejette l'idée de créer une formation politique pour promouvoir ses idées.

Il sait qu'au sein du PLD même existent des positions antinucléaires et juge qu'elles doivent pousser les orientations du Premier ministre, tandis que les partis de coalition et d'opposition devraient faire de même, chacun à leur façon. Lui continuera de plaider en se sens, a-t-il promis.

Par le passé, M. Koizumi était lui aussi un pro-nucléaire, par défaut, et, comme beaucoup dans son camp libéral, il croyait que l'énergie atomique était peu chère et sûre. Mais le drame du 11 mars 2011 à Fukushima à la suite d'un séisme et un gigantesque tsunami l'a choqué et a radicalement bousculé la donne.

Au lendemain de la catastrophe il avait fait part plutôt discrètement de sa conversion en mai 2011. Sa campagne actuelle a été en revanche beaucoup plus visible ces dernières semaines.

Pour lui, comme d'ailleurs pour le Premier ministre au moment de l'accident, Naoto Kan, le mythe de la sûreté s'est effondré et aujourd'hui le bon sens voudrait que tout le monde se retrousse les manches pour se passer d'énergie nucléaire au profit d'énergies renouvelables et sans danger.

A l'inverse, pour des raisons économiques et parce qu'il a fait du redressement du pays sa priorité, Shinzo Abe plaide non seulement pour la relance de réacteurs nippons, actuellement tous stoppés, mais il fait en plus le tour du monde pour vendre les technologies nucléaires japonaises.

ROMANDIE 12/11/2013

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