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Les espèces invasives

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Nous allons parler dans cette rubrique des espèces invasives qui sont arrivées dans notre pays, en Europe ou dans le monde, qui s'y sont acclimatées au point de supplanter les espèces endémiques proches (ou non), qui mettent en danger la biodiversité et les écos-systèmes locaux (terrestre ou marin).

Il est en effet surprenant de voir que certaines espèces ont réussi à s'adapter à des climats qui à la base n'est pas le leur. Cette adaptation à un nouvel environnement, un nouveau climat, est surprenant et montre des facultés étonnantes car rapides. Il semble, toutefois, que l'on ne puisse pas les interpréter comme une manière générale que peuvent avoir les animaux, mammifères, insectes, reptiles, arachnidés, poissons, gastéropodes ou la flore à s'adapter au changement climatique en cours sur la planète. Il semblerait que les adaptions ont pu avoir lieu parce que ces espèces invasives ont trouvé un environnement correspondant à leurs besoins...

Pour poster un article, je recommande d'écrire un sujet par famille : mammifère, insectes, etc... Selon l'importance des parutions, des sous-familles seront créées ultérieurement. Merci de votre collaboration et de votre coopération.

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Des précisions sur les espèces invasives, grâce à Claire Koenig, enseignante en sciences naturelles. Une espèce invasive ou espèce envahissante exogène est une espèce vivante exotique qui devient un agent de perturbation nuisible à la biodiversité autochtone des écosystèmes naturels ou semi naturels parmi lesquels elle s’est établie. La biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes peuvent être perturbés par des espèces allogènes avec des conséquences sur l’économie et sur l’agriculture. Le programme européen DAISIE (Delivering Alien Invasive Species in Europe) associe 15 institutions de différents pays européens et implique 1.598 experts en invasions biologiques. Les objectifs du programme DAISIE :

  • Créer un inventaire des espèces invasives qui menacent l’environnement en Europe,
  • Fournir les bases pour la prévention et la lutte contre les invasions biologiques au travers de la compréhension des différents facteurs impliqués,
  • Evaluer et récapituler les risques et impacts des espèce invasivesrépandues ou nuisibles,
  • Utiliser les données et les expériences des différents États comme cadre pour identifier des indicateurs en vue d’alertes précoces.
Des informations détaillées et fiables sont un outil essentiel pour prévenir la dissémination, l’impact et pour appliquer des stratégies de lutte appropriées et efficaces. Il a été identifié 100 espèces invasives exotiques dangereuses en Europe. Le site Web dédié aux espèces invasives permet de rechercher des informations sur les 8.996 espèces exotiques présentes en Europe, les 63 pays/régions dont des îles et 39 zones côtières. De plus pour les 100 espèces les plus dangereuses il y a des informations sur leur biologie,écologie, habitat, distribution géographique, les voies d’introduction, les tendances invasives, les impacts et les méthodes de prévention et de gestion.

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L'introduction des espèces invasives a de nombreuses causes et s'est fait sous différentes au fil des siècles. La chasse aux grands Mammifères, la pêche aux poissons carnivores, les herbicides, fongicides et autres pesticides sont aussi responsables de disparitions. Mais ce n’est pas le sujet, ici. L'introduction d'espèces allochtones a pris plusieurs formes au fil de l'Histoire. Les différents types d'introduction d'espèces :

  • Introductions biologiques spontanées « naturelles », dont l'Homme n'est pas responsable.
  • Introductions directes volontaires d'espèces allochtones cultivées, chassées, élevées, d'ornementation ou animaux de compagnies (NAC).
  • Introductions directes involontaires via le transport des biens et personnes par les transports aériens et maritimes, via les eaux de ballastage de cargos et péniches… mais aussi par négligence.
  • Modifications des habitats : canaux reliant deux mers (Canal de Panama ou de Suez), plantations monospécifiques (peupliers ou ormes) qui ont pu propager des maladies facilement.
Toutes les espèces introduites ne deviendront pas invasives : 10 % environ des espèces introduites hors de leur milieu survivent, et parmi celles-ci 10 % seulement génèrent des « perturbations majeures ». (Williamson). Ceci semble maintenant sous-estimé et certaines espèces nécessitent un très long temps «de latence» avant de constituer des populations assez importantes pour « exploser » et induire tous leurs impacts écologiques.

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Selon leur mode d'introduction, une classification des espèces, autochtones et allochtones, a été définie en France, par l'INRA, le CNRS et le Museum d'histoire naturelle.

  • Les espèces autochtones : Une espèce est dite « autochtone » dans une entité biogéographique, si elle s'y reproduit depuis le début de l'Holocène, qu'elle y soit ou non encore présente, disparue ou de retour après une disparition temporaire.


  • Les espèces allochtones : Une espèce sera dite « allochtone » dans une entité biogéographique, si elle ne se reproduisait pas dans ces milieux au début de l'Holocène, mais qu'elle y constitue aujourd’hui des populations pérennes se reproduisant sans l'aide directe de l'Homme.
La plupart des espèces allochtones ont été introduites par l'Homme, certaines sont considérées comme espèces invasives dans certains lieux mais pas dans d’autres (ça dépend d’où elles sont originaires et si elles se développent de manière à nuire au milieu).

  • On estime que 154 espèces de Vertébrés sont allochtones en France dont plus de 50 % avaient toujours été absentes de France avant la dernière glaciation. L’Holocène est évidemment une limite arbitraire, mais pratique, souvenons-nous quand même que nos régions ont passé bien du temps sous climat tropical… il y a bien longtemps...


  • Il ne faut pas oublier que certaines espèces existaient en Europe avant les glaciations et certaines ont recolonisé leur milieu quand les glaciers ont disparu, d’autres pas. Elles ne sont en principe ni allochtones, ni invasives.
Exemples de Mammifères :

  • L’ours brun est autochtone en France hexagonale, mais pas en Corse.
  • Il y avait des hippopotames à Malte…et des éléphants en Sicile…
  • Les rennes, communs pendant les périodes glaciaires, se sont repliés vers le Nord etc...

Il est normal qu’une faune et une flore se modifie et cela n’a rien à voir avec les phénomènes invasifs.

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Pour mieux comprendre comment les espèces s'introduisent, l'Ile de Surtsey, une île volcanique apparue en 1963 à 32 km large de la côte méridionale de l'Islande.

  • La première plante qui s'est installée sur l'île fut le cakile, qui venait d'Islande.... Mais une plante arrivée en 1966 provenait d'Écosse, à plus de 1.000 kilomètres !
  • La même année, la première araignée a débarqué portée par un bois flotté...
  • Puis c'est autour des oiseaux... La vie avait pris possession des lieux...
L'accès à l'île est interdit, cet endroit ayant été choisi comme lieu d'étude de la colonisation végétale d'un milieu.

  • Seul un botaniste islandais y est autorisé, ses vêtements sont stérilisés pour éviter d'y apporter des éléments de l'extérieur. Le botaniste a observé une dizaine d'espèces en 1975, environ 35 espèces en 1995, presque 50 espèces en 2005.
Il y a d’autres exemples du même type : la Nouvelle-Calédonie n’a émergé qu’à la fin de l’Éocène.

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Introduction de plantes :


- L'espèce Miconia calvescens : originaire d'Amérique centrale, est jugée responsable dans l'accélération de l'érosion de certaines îles du Pacifique, comme que l'archipel d'Hawaï.

- la Jussiaea grandiflora : introduite en Europe au XIXe siècle, a colonisé de nombreux étangs et cours d'eau et est aujourd'hui considérée comme une espèce de plante envahissante dans de nombreux pays, notamment la France.

- Le Myriophylle aquatique, ou Myriophylle du Brésil : est une plante aquatique originaire d'Amazonie qui peut développer des tiges de trois mètres et qui prolifère dans le monde entier, en eau douce stagnante ou faiblement courante.

Introduction d'animaux

  • Les tortues de Floride et autres Émydidées nord-américaines, relâchées par leurs propriétaires dans la nature quand elles deviennent trop grandes, concurrencent fortement les espèces natives à l'Europe, comme la tortue cistude.


  • L’escargot Euglandina rosea, importé en 1958 à Hawaï pour maîtriser l’expansion de l’escargot géant d’Afrique, a trouvé les escargots du pays excellents...

  • Lemmus trimucronatus, le Lemming commun est un rongeur de la famille des Muridae. Ses effectifs sont cycliques (de même que ceux des chouettes qui s’en nourrissent) et leur nombre dépend des années.

  • Schistocerca gregaria, le criquet pèlerin, est une espèce de ravageur d'Afrique qui forme des essaims dévastateurs. Il fait partie des locustes, comme le criquet migrateur ou le criquet nomade. Ces migrations sont déclenchées lorsque la population atteint un certain seuil de densité. Les criquets deviennent grégaires avant de commencer leur migration.

Dans ces deux derniers cas, quels que soient les dégâts occasionnés, ces espèces ne sont pas ce que l’on peut nommer des «espèces invasives » même si temporairement elles sont envahissantes ! Tout ceci commence à la Préhistoire !



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La paléoécologie est l'étude des êtres vivants fossiles avec leur milieu.

La paléoécologie montre des processus de recolonisation à partir de zones-refuges après les glaciations. Le processus actuel d'invasion par des populations allochtones, induites par l'Homme implique une brutale, ou discrète mais durable, mise en compétition avec des espèces qui ont constitué les équilibres écologiques.

Histoire du processus d'invasion :


Ce processus anthropique a débuté à la Préhistoire : les plantes messicoles n’ont envahi les cultures de céréales qu’avec l’introduction de celles-ci en Europe ! Et on a cherché à les éliminer pendant des siècles, entre autres et récemment avec des tonnes d’herbicides spécifiques (la France détient un
triste record dans le domaine d’utilisation de ce genre de produit !)
et, maintenant on déplore leur disparition !

Il est possible de consulter liste des messicoles menacées sur Telabotanica.

Les « invasions » ont progressé du XIVe au XVIe siècle, puis ont augmenté fortement au début du XIXe siècle avec les grands travaux (Panama, Suez), et enfin avec la croissance exponentielle des transports par rail, route et surtout par bateau.

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L'Homme est responsable de nombreusesespèces invasives. En Europe, le nombre d'insectesintroduits et installés dépasse les 1.000espècesen 2005.Pour les Vertébrés, en France, 49 % des invasions recensées datent de 1945 : tortue de Floride,grenouille taureaumais aussi ragondin, rat musqué, vison d’Amérique, etc…

Le phénomène des NAC

L'invasion d'espèces vient également d'un phénomène assez récent, la folie des NAC
(nouveaux animaux de compagnie) : chinchilla, souris, cochon d'Inde, rat, hamster, octodon, écureuil de Corée, gerbille, furets, fennec, hermine, vison, lapin, cochon, chiroptère, primate, chien de prairie, boas, python, tortue de Floride, iguane, gecko, caméléon, scorpion, araignée, myriapode, phasme, phylliidae, grenouille rieuse, axolotl, perruche, perroquet, diamantmandarin, canaris, mainate, toucan, des poissons, des escargots, etc.

Les invasions en milieu marin :
ledéballastage

Les espèces envahissantes représentent la deuxième cause d'extinction des espèces et de perte de la biodiversité dans les milieux aquatiques du monde. La majorité du fret mondial se fait par mer, avec des bateaux chargeant des marchandises dans les pays comme l'Inde et la Chine, qui deviennent les principaux fournisseurs de l’Europe.

Toutes les côtes continentales des États-Unis, et des Grands Lacs, ainsi que les eaux côtières de l'Alaska, Hawaï et les îles du Pacifique ont ressenti les effets des invasions d'espèces aquatiques.

Plus des deux tiers des dernières introductions d'espèces dans les zones marines côtières sont dus au transport de l'eau de ballast. Les cargos et leurs marchandises transportent des larves et des organismes… dans l'eau de lest. Au changement de destination l'eau est vidée avec toutes les espèces indésirables embarquées clandestinement !

Le poids d’eau de lest transporté chaque année à travers le monde est estimé à 10 milliards de tonnes. L'Organisation maritime internationale invite tous les pays à signer la Convention internationale pour le contrôle et la gestion de l'eau de lest des bateauxde 2004. Celle-ci exigerait des bateaux entrant dans le port de nettoyer le lest avant d’entrer, 60 pays ont déjà signé cette convention.

Exemples :


  • la méduse à peignes partie des États-Unis pour la mer Noire, où elle a décimé les stocks de poisson,

  • le crabe vert européen a causé des problèmes aux États-Unis,

  • le varech asiatique fait des ravages en Europe et en Argentine,

  • le crabe chinois à mitaines et la moule européenne zébrée sont des espèces envahissantes au Royaume-Uni, transportées par mer et menaçant les espèces autochtones.

Le coût engendré par les espèces invasives :

Les espèces invasives sont responsables de dégâts qui engendrent des coûts liés aux mesures pour éviter (ou à défaut limiter) leur propagation.

Le coût lié aux dégâts des espèces invasives dans le monde s’élève à 240$ par an et par personne, 5% des capitaux de l’économie mondiale…

Une espèce invasive, combien ça coûte ?
Article paru dans les dossiers Pour la Science No 65, 2009 Estelle GOZLAN et Alban THOMAS. En voici trois extraits :

«Les économistes qui s'intéressent à l'environnement et auxécosystèmes ont développé divers outils et méthodes grâce auxquels on peut chiffrer les dommages d'une bio-invasion, attribuer une valeur aux écosystèmes et aider aux politiques de lutte contre les espèces invasives.

Au début des années 1990, uninsecteravageur des cultures, laChrysomèle des racines du maïs(
Diabrotica virgifera), est introduit en Europe. Originaire d'Amérique centrale, elle est apparue près de Belgrade et a depuis envahi plusieurs pays. En France où elle a été repérée pour la première fois en 2002, la détection du ravageur a entraîné le déploiement de moyens de lutte considérables qui sont apparus disproportionnés aux yeux de certains. Pourtant, les sommes engagées étaient sans commune mesure avec les conséquences économiques prévisibles du laisser-faire avec cette espèce très envahissante qui peut diminuer les rendements de près de 80%.

En effet, les montants en jeu sont colossaux. En 1993, une première estimation des dommages causés aux États-Unis par 79 espèces envahissantes introduites faisait état de 97 milliards de dollars (68 milliards d'euros) de pertes en 85 ans. Une étude ultérieure, en 2003, prenant en compte dix fois plus d'espèces, parvenait à une valeur de 137 milliards de dollars (96 milliards d'euros) par an. La publication de ces premières évaluations chiffrées a favorisé le développement de recherches pluridisciplinaires et de politiques de lutte contre les bio-invasions. En Europe, une étude récente a livré une première estimation des dommages économiques et écologiques dus aux espèces invasives.»
Pour la suite de l’article, voir la revue citée.

Il ne s’agit ici que de coûts estimés et potentiellement chiffrables, qu’en est-il des dégâts environnementaux, humains (perte de métier, famines éventuelles), sociaux… A long terme ? Quelles incidences sur le niveau de vie d’une population humaine ? Quelles modifications irrémédiables du milieu ? Autant de questions sans réponse.


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Les pays se doivent de contrôler l'introduction d'espèces invasives. Certaines posent par exemple des problèmes au niveau de la santé. C’est le cas de la berce du Caucase qui peut occasionner des brûlures. L’ambroisie à feuilles d’armoise, d’Amérique du Nord, peut provoquer desallergiesgraves.

Empêcher l’installation d’espèces invasives

Certains gouvernements limitent ou interdisent l’entrée d’espèces nuisibles sur leur territoire par des inspections, des contrôles douaniers, des consignes et des mises en quarantaine.

Comment en prendre le contrôle

On connaît bien les voies d’introduction et les caractéristiques de leur processus biologique résumés par ces mots : introduction, acclimatation, expansion et impact.

Les différents modes de contrôle

En identifiant les voies empruntées, il devient plus simple de mettre en place une gestion adaptée. Il existe trois principaux modes de contrôle :

- le contrôle mécanique : enlever les espèces invasives à la main ou à l’aide de machines, efficace à petite échelle.
Une autre option : modifier l’habitat, en le brûlant ou en l’inondant…,

- le contrôle chimique par épandage d’herbicides, pesticides, fongicides etc.
Cette méthode a un impact sur des organismes non visés. Elle est coûteuse et son efficacité douteuse, les organismes ciblés développent des résistances,

- le contrôle biologique implique l’introduction d’espèces permettant de maîtriser l’expansion. Cette méthode peu onéreuse peut être respectueuse de l’environnement et efficace. L’introduction d’un ennemi naturel est souvent le seul moyen mais on ne sait pas quelles peuvent en être les conséquences car certains agents s’attaquent parfois à des organismes non visés.

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Les espèces invasives génèrent dans les pays d'introduction des dégâts considérables sur l'environnement et des maladies importantes sur la population.

Nous ne parlerons pas ici des pathologies humaines : l’Homme a toujours voyagé et ramené de ses voyages, ou emmené avec lui, des tas de maladies : peste, fièvre du Nil, SRAS, grippes…

Le petit ver Nématode Bursaphelenchus xylophilus infecte les canaux résinifères des pins ; il y est transmis par un Longicorne Monochamus alternatus ou Monochamus galloprovincialis.

Ils provoquent alors la mort de l’arbre dans les 45 jours en bloquant la circulation de l’eau dans
le tronc. Sur arbre mort, les Nématodes se nourrissent de champignons (bleuissement du bois). Au printemps, les nématodes se fixent aux adultes de Monochamusavant leur émergence, les larves de ces derniers étant dans le bois. Les fortes températures et la sécheresse favorisent le développement et la propagation des nématodes. Les aiguilles jaunissent, virent au brun en restant attachées aux branches.


La maladie causée par ce vers a été découverte en Amérique du Nord en 1929 et n’y provoque que des dégâts limités ; l'espèce a été scientifiquement décrite en 1953. Puis, introduit au Japon, ce ver a infecté près du tiers des surfaces enrésinées du pays : 26 millions de mètres cubes de bois en 60 ans. On l'a également trouvé au Mexique puis en Asie, à Taïwan, en Corée et en Chine.

En 1999, repéré en Europe, il semble être entré via le Portugal : ce Nématode a gagné tout le pays en cinq ans.

Cette espèce invasive, en pleine expansion depuis des décennies, fait maintenant l'objet de mesures de désinfection des bois. Elle a probablement été diffusée par les monocultures de pins, le transport de quantités de bois infecté. Les hôtes sont toutes les espèces de pins mais avec des espèces beaucoup plus sensibles : P. pinaster, P. nigra, P. thunbergii, P. densifloraet P. taeda et des espèces résistantes: P. pinea, P. palustris, P. rigida mais aussiAbies, Larix, Picea, Chamaecyparis, Pseudotsuga et Cedrus.

Réglementation en France
: il s'agit d'un organisme réglementé pour l'importation au sein de l'Annexe IV - I de la Directive européenne 2000/29/CE modifiée retranscrite dans l’arrêté national du 22 novembre 2002. Considéré comme organisme nuisible de lutte obligatoire, il est listé dans l'arrêté national du 31 juillet 2000. Les plants présentant des symptômes doivent être signalés (contacter la DRAF-SRPV de votre région).


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Cowdria ruminantium -Amblyommaet les ruminants


La cowdriose, causée par la rickettsie Cowdria ruminantium et transmise par des tiques du genre Amblyomma est très meurtrière. Elle était confinée, à cause de ses vecteurs spécifiques, à l'Afrique au sud du Sahel et les îles avoisinantes et à quelques parties de la péninsule arabe. Elle a aussi été introduite aux Antilles.

La cowdriose se situe, pour tous les Bovins, moutons et chèvres originaires de régions indemnes, au premier rang des maladies transmises par les tiques.

Bien qu'il existe des différences, il est admis que la mortalité des Bovins et Ovins de races importées peut dépasser 50 % des animaux infectés, sauf pendant quelques semaines tout de suite après la naissance, quand ils possèdent une résistance maternelle résiduelle. Les chèvres de races importées sont les plus sensibles, avec une mortalité pouvant atteindre plus de 90%.

Il en est autrement pour les populations indigènes en région endémique.

En plus de l'immunité acquise par les jeunes suite à une infection naturelle pendant la courte période de résistance après la naissance, les Bovins de races locales sont si peu sensibles que la mortalité est faible même si la primo-infection se fait plus tard. La maladie peut ainsi rester latente, tant que l'on n'importe pas d'animaux sensibles.

La situation est moins nette chez les petits ruminants de races locales, où d'importantes pertes ont parfois été signalées
. En l'absence d'une méthode fiable et pratique d'étude épidémiologique par sérologie, il sera très difficile de cerner le problème de façon précise (source FAO).

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La maladie de Lyme

À propos de tiques on peut signaler ici le Tamia rayé de Sibérie (Tamias sibiricus), porteur de tiques (Ixodes ricinus) et, par suite de la maladie de Lyme (Borrelia sp.), et dont la population explose en région parisienne : jusqu’à 10 individus par hectare dans l’Essonne.

La maladie de Lyme est la zoonose
non alimentaire la plus fréquente en France avec 12.000 cas par an.


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Myxobolus cerebralis-Tubifex tubifexet lesaumon

Les Myxozoa sont des parasites longtemps considérés comme des Protozoaires du fait de leur forme unicellulaire, mais se caractérisent par des spores pluricellulaires et leur phylogénie montre qu'ils dérivent bien de Métazoaires.

Plus de 1.300 espèces ont été décrites dont beaucoup infectent deux hôtes : un Poisson et un Annélide ou un Bryozoaire.

Les spores de Myxosporea sont de très petite taille : 10 et 20 μm. Ces spores contiennent une ou deux cellules sporoblastes et au moins une capsule polaire, qui contient les filaments, ressemblant aux cnidocytes des cnidaires, avec lesquels la spore s'ancre sur l'hôte.

Toutes les espèces de Myxozoaires sont parasites d'Annélides ou de Vertébrés poïkilothermes.
Ils sont cosmopolites. L'infection intervient au moyen de spores ingérées par l'hôte. Les filaments polaires après ingestion, ralentissent ainsi la progression dans le tube digestif et permettant l'ancrage de la spore sur l'hôte.


Après germination, les sporoblastes sont libérés sous une forme amiboïde qui traverse la paroi intestinale et migre jusqu'au tissu cible où elle se développe. Un cycle assez compliqué donc… mais dont les conséquences sont ravageuses sur les Salmonidés d’Amérique du Nord suite à leur introduction depuis l’Europe. Le parasite, en l’occurrence, se développe,dans le cartilage du Poisson…

Claire Konig pour Futura Sciences

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