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BelleMuezza

Le charbon contre le réchauffement climatique ?

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La pollution au soufre contre le réchauffement climatique ?

L'industrie du charboncontribuerait-t-elle à rafraîchir le climat ? C'est ce que semble indiquer une récente étude fino-américaine. Les sulfures dégagés par cette industrie participeraient aux refroidissement de l'atmosphère.

... «Diagnostiquer une diminution du réchauffement climatique sur une période aussi courte est problématique, note Hervé Le Treut, directeur de l’institut Pierre-Simon Laplace, contacté par Futura-Sciences.

... La pollution peut aussi expliquer ce ralentissement ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, les chercheurs (une équipe fino-américaine) ont montré que le dégagement de soufre dans l’atmosphère, qui provoque son refroidissement, ont beaucoup augmenté. En cause : l'industrie chinoise, qui utilise massivement la combustion du charbon dans les usines du pays.

Quand le soufre libéré arrive dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de soufre, il se mélange avec la vapeur d’eau afin de former de l’acide sulfurique liquide, sous forme d’aérosols (petites gouttelettes). Ces aérosols réfléchissent le rayonnement solaire causant une baisse de température de la partie inférieure de l’atmosphère (la troposphère).

Ce mécanisme est en fait bien connu et on l’a en outre déjà observé après des éruptions volcaniques. En 1991, celle du Pinatubo, aux Philippines, avait provoqué l’année suivante une baisse globale de la température de la Terre d’environ 0,5 °C.

... Selon l’étude, deux autres phénomènes sont également à l’origine de ce ralentissement du réchauffement et ils sont naturels : la baisse de l’ensoleillement et La Niña. La baisse de l’ensoleillement est un phénomène tout à fait normal qui suit un cycle de onze ans (cycle de Schwabe). La Niña, la petite sœur de El Niño, est un phénomène climatique apportant des températures plus froides et pouvant durer plusieurs années. On a notamment enregistré le phénomène en 1995, de 1999 à 2001, puis en 2008 et en 2010.

En fait, une telle intervention (pollution soufrée) ne pallierait rien du tout et les risques seraient grands. «D’abord, il n’est pas certain que ça serait efficace, explique Hervé Le Treut. Les aérosols restent très peu de temps dans l’atmosphère tandis que les gaz à effets de serre y ont une durée de vie très longue. L’effet ne serait sans doute que local. Ensuite, l'opération engendrerait des problèmes sanitaires.». Le soufre est en effet nocif pour les voies respiratoires et il contribue aux pluies acides.

.Voir les graphiques et la totalité de l'article sur FUTURA SCIENCES

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