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Une population de gibbons découverte au Vietnam

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Une nouvelle population de gibbons découverte au Vietnam

Lundi 18 juillet, les naturalistes d’une ONG environnementale ont annoncé avoir découvert, dans les forêts reculées du Vietnam, une colonie jusqu’alors ignorée du très rare et très menacé gibbon à joues blanches.

.Photo Maxisciences



Parcourant les hauteurs du parc naturel de Pu Mat, dans le nord du Vietnam, les chercheurs de l’ONG Conservation International (CI), identifiant le chant matinal "fort, élaboré et prolongé" du gibbon à joues blanches, ont repéré une colonie d’environ 500 de ces singes : elle représente les 2/3 de la population totale recensée au Vietnam, mais aussi et surtout l’unique "population viable confirmée" de cette espèce dans le monde.

En effet, au bord de l'extinction, le gibbon à joues blanches a vu sa population totale décliner de 80% en l'espace de 45 ans, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Souffrant de la perte de son habitat et chassé pour alimenter la pharmacopée traditionnelle, il est déjà "fonctionnellement éteint" en Chine.

"C'est une découverte extrêmement significative, qui montre bien que les zones protégées fournissent un dernier refuge aux espèces décimées de cette région", a commenté le Dr. Russell Mittermeier, président de CI, qui craint toutefois que la construction d'une route à travers la zone de Pu Mat, actuellement en projet, ne permette aux braconniers de pénétrer plus facilement le territoire de ces primates.

.Maxisciences 19/07/2011

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Les extraordinaires performances de saut des gibbons expliquées


Les secrets des extraordinaires performances de saut des gibbons à mains blanches, capables de franchir des distances de plus de dix mètres entre deux arbres dans les forêts d'Asie du Sud-Est, ont été percés par des chercheurs, selon une étude publiée mardi.

Grâce à des caméras vidéo haute définition et des mesures laser, Anthony Channon (Université de Liverpool et Collège vétérinaire royal à Hatfield, Grande-Bretagne) et ses collègues ont filmé une dizaine de sauts effectués par deux gibbons - un adulte mâle et une jeune femelle - vivant en captivité dans un parc en Belgique.

Bien moins longs (5,2 mètres au maximum) que les prouesses des gibbons en liberté, ces sauts ont montré que les gibbons pouvaient, à partir d'un départ arrêté, réussir d'un seul mouvement à accélérer jusqu'à 8,3 mètres/seconde soit près de 30 km/h.

Si l'énergie mécanique requise (35,4 joules/kg) avait été dirigée à la verticale, ils auraient pu faire un bond de 3,5 mètres de haut, précisent les chercheurs dont les résultats sont publiés dans la revue scientifique britannique Biology Letters.

Or, les gibbons (Hylobates lar) ne disposent pas de la morphologie parfaitement adaptée au saut des puces, sauterelles ou grenouilles.

Le secret de ces primates réside en partie dans l'usage de leurs bras, qui représente 17% de leur masse corporelle contre 11% chez l'homme.

Après s'être baissés, les gibbons lancent leurs bras en avant et allongent leur tronc, à l'instant du saut. Ce déplacement rapide vers le haut de leur centre de gravité, leur assure une importante poussée.

Le mécanisme utilisé est, selon les auteurs de l'étude, "analogue à l'usage de haltères par les pentathlètes dans la Grèce antique". Pour s'élancer plus loin lors des épreuves de saut en longueur, ils augmentaient le poids de leurs bras en tenant des haltères.

Outre leurs bras, les gibbons utilisent habilement la flexibilité de leur tronc et leurs pattes arrières pour s'élancer, une "division du travail" entre différentes parties du corps, qui leur permet de sauter loin sans avoir besoin de la puissance que déploient les animaux plus spécialisés pour le saut.


Sciences et Avenir 10/08/2011

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