Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Les tortues toutes proches des lézards

Messages recommandés

Les tortues toutes proches des lézards


Une étude génétique révèle que les tortues sont plus proches des lézards que des crocodiles. !


Célèbres pour leur lenteur, les tortues ont mis du temps à révéler les secrets de leur évolution et leur place sur l’arbre de l’évolution. De nombreuses années durant, le débat à fait rage entre paléontologues et biologistes moléculaires pour savoir si les tortues sont plus étroitement liées aux oiseaux et aux crocodiles ou aux lézards.


Grâce à une nouvelle technique utilisant les micro-ARN, une équipe du Mount Desert Island Biological, dans le Maine, a enfin pu déterminer que les tortues sont plus proches des lézards que des crocodiles. Pour arriver à leur conclusion, publiée dans Biology Letters, les chercheurs ont donc utilisé les micro-ARN. Présentes chez les plantes, les invertébrés et les vertébrés, ces petites molécules modulent l’expression des gènes et peuvent ainsi réguler la synthèse d’une protéine.



Photo Sciences et Avenir

Les tortues semblent étroitement liées aux lézards. (Sylvie Rouat)



« Différents micro-ARN se développent assez rapidement chez les différentes espèces animales au cours du temps, mais une fois développés ils restent alors pratiquement inchangés » explique Kevin Peterson, paléobiologiste au MDIBL. « Ils fournissent une sorte de carte moléculaire qui nous permet de retracer l'évolution d'une espèce. »

En comparant le génome des tortues et des lézards, les chercheurs ont pu identifier de nouveaux micro-ARN. En tout 77 chez les lézards dont quatre également exprimés chez la tortue. « C’est la preuve que les tortues sont un groupe sœur des lézards et non des crocodiles » précise Ben King, un des auteurs de l’étude.

Fort de succès, ils envisagent maintenant d’appliquer la même technique d’étude du génome à d’autres espèces dont l’histoire évolutive reste à préciser.




.Sciences et Avenir 26/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Contrairement à ce que leur allure peut laisser croire, la famille des tortues n'est pas une proche cousine des lézards et des serpents. Selon une étude publiée mercredi, c'est avec les crocodiles et les oiseaux qu'elle partage un très lointain ancêtre commun.

Les tortues ont beau progresser lentement, le chemin qu'elles ont parcouru depuis 200 millions d'années reste l'un des derniers mystères de l'évolution des vertébrés.

Historiquement, sur la base de certaines caractéristiques physiques (morphologie du crâne, carapace, etc.) les tortues étaient considérées comme ayant très tôt divergé des autres reptiles, dont elles auraient constitué les représentants les plus anciens.

Puis d'autres études anatomiques les avaient rattachées aux lépidosaures (signifiant "lézards à écailles" en grec ancien), un vaste groupe d'espèces englobant tous les lézards et serpents ("squamates") ainsi que les tuatara, proches parents dont il ne subsiste actuellement que deux espèces en Nouvelle-Zélande.


Les progrès récents de l'étude moléculaire des espèces, fondée sur la génétique, ont encore un peu plus bouleversé l'arbre généalogique ("phylogénétique" disent les spécialistes de l'évolution) des tortues.

L'analyse de leur ADN les avait fait passer de la branche des lépidosaures à celle de leurs cousins "archosaures": les grands-pères des dinosaures ayant vécu voici 250 millions d'années et dont sont issus tous les crocodiles et les oiseaux actuels.

Sauf qu'une récente étude génétique fondée sur d'autres marqueurs les avait ramenées sur la branche des lépidosaures.

Soucieuse de dissiper ces contradictions, et d'éviter aux pauvres tortues un inconfortable grand écart généalogique, une équipe de biologistes américains a utilisé une nouvelle méthode: trouver des éléments génétiques similaires présents dans toutes les espèces concernées ("éléments ultra-conservés" ou UCE), étudier l'ADN qui leur est associé et comparer le tout pour tenter de reconstruire l'histoire de leur évolution.

Nicholas Crawford, de l'Université de Boston, et ses collègues ont donc passé dans cette savante moulinette le serpent des blés (Pantherophis guttata), la tortue à cou caché d'Afrique (Pelomedusa subrufa), la tortue peinte (Chrysemys picta), l'alligator d'Amérique (Alligator mississippiensis), le crocodile marin (Crocodylus porosus) et le tuatara (Sphenodon tuatara).

Afin de préciser leur analyse, ils ont ajouté dans cet étrange cocktail génétique des extraits d'UCE de coq sauvage (Gallus gallus), originaire du sud-est asiatique et à l'origine de toutes les poules domestiques, un peu de Diamant mandarin (Taeniopygia guttata), un oiseau très répandu en Australie, un zeste d'Anole vert (Anolis carolinensis), une espèce de lézard des Etats-Unis, le tout saupoudré de génome humain (Homo sapiens).

Les chercheurs ont abouti à 1.145 UCE. Et l'analyse comparée de ces témoins génétiques de l'histoire des espèces fournit selon eux la "preuve écrasante" que les tortues sont bien issues des "archosaures".

"Etant donné que les UCE sont conservés à travers la plupart des groupes de vertébrés, et qu'on les trouve également chez certaines moisissures et insectes, notre approche est généralisable au-delà du seul cas de cette étude et elle est pertinente pour résoudre de vieilles énigmes sur l'évolution de la vie", assurent les auteurs de l'étude, publiée dans la revue Biology Letters de l'Académie des sciences britannique.


Sciences et Avenir 15/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...