BelleMuezza 0 Posté(e) le 28 mai 2011 Ce siècle sonnera-t-il le glas pour les tortues ?La tortue est présente dans toutes les cultures. Il n'y a qu'à voir les dessins animés : Tortues Ninja et Franklin, les contes comme la célèbre fable Le Lièvre et la Tortue …En Inde, la tortue à un rôle important dans les mythes ou dans la religion. La tortue Kûrma est le second avatar, incarnation, de Vishnu, descendu sur terre pour montrer la voie aux hommes, pour sauver l'humanité. En Chine, la tortue est la symbolique du monde. En association avec le PARC, des scientifiques du comité directeur de l’Amphibian and Reptile Conservation ont décidé que l'année 2011 sera l'année de la Tortue : les tortues étant en train de disparaître peu à peu partout dans le monde...Un constat alarmantIl existe une grande variété d'espèces de tortues possédant des caractéristiques diverses. En fait, à ce jour, ce sont 310 espèces de tortues réparties traditionnellement en trois groupes : les tortues terrestres, les tortues aquatiques et les tortues marines. Si elles occupent une bonne partie du globe et peuvent vivre dans des habitats très divers, selon le rapport, rédigé par Deanna H. Olson du service des forêts des Etats-Unis et A. Ross Kiester de l'association Turtle Conservancy, 50% d’entre elles sont menacées de disparition.Les causes sont diverses mais les deux principales sont liées à l’homme : la destruction de leurs habitats et une prédation trop importante.Prédation ? En effet, la chair de tortue est considérée comme un mets délicat dans de nombreuses cultures. La soupe de tortue a longtemps été un plat noble dans la gastronomie anglo-américaine. La tortue est également un aliment traditionnel de l'île de Grand Cayman où des élevages de tortues marines pour la consommation se sont développés.La tortue est également utilisée en médecine traditionnelle. Au Cambodge, pour les soins post-nataux. La carapace de la tortue d'Hermann est utilisée dans la médecine traditionnelle en Serbie.La carapace et les écailles de tortue peuvent également servir de matériaux pour l'artisanat ou l'art, notamment pour la fabrication de bijoux. Hors selon la CITES(1), les bijoux, épingles de cravate, lunettes de soleil, etc. fabriqués à partir de tortues de mer ainsi que les tortues naturalisées, souvent proposées sur les plages des Caraïbes et autres régions tropicales, ne sont pas autorisés.Les changements climatiques ont également des effets terribles sur le développement de certaines populations. En effet, c'est la température du nid qui détermine le sexe des tortues. Ce qui signifie qu'un changement climatique permanent, chaud ou froid, pourrait entrainer une disparition des mâles ou des femelles des zones de nidification !Tortues et protectionsLes espèces dont le commerce est interdit sont spécifiées dans la convention CITES ou « convention de Washington ». Enfreindre cette réglementation ou tuer des tortues appartenant à des espèces protégées expose le responsable à de lourdes sanctions financières ou sous forme de peine de prison. De nombreuses espèces de tortues y sont citées, ce qui implique que la possession, l'achat ou la vente des tortues sont interdits.Les personnes souhaitant être en contact avec les tortues peuvent contribuer à leur protection en travaillant avec les centres de protection. Divers programmes de protection, gestion, élevage conservatoire, surveillance et protection de quelques plages et sites de pontes ou réintroduction existent, s'appuyant sur la constitution de réserves naturelles, la restauration et protection de réseaux écologiques (réseau écologique paneuropéen en Europe et trame verte et trame bleue en France) avec des corridors écologiques et tortuducs, ainsi parfois que des zones-tampon autour des zones protégées ou de nidification.Le Village des Tortues, notamment, dans le Var (France), est un parc animalier de 2 hectares qui fait appel à des volontaires pour prendre soin de ses chéloniens et animer les visites guidées. Ce parc permet de sensibiliser et de découvrir des écloseries et des nurseries, de nombreuses espèces de tortues exotiques, … Les objectifs de ce centre sont les suivants : accueillir, soigner et élever les tortues redonnées par les particuliers / recevoir et informer le public / mener des élevages conservatoires / financer les études et la conservation des tortues.Le saviez-vous ?L'espérance de vie des tortues varient suivant les espèces. En moyenne, les tortues terrestres vivent une cinquantaine d'années. La majorité des tortues dépassant l'âge de cent ans sont des tortues géantes des Seychelles ou des Galapagos.Les tortues sont des animaux à sang froid qui s'exposent au soleil pour augmenter leur température.Pendant l'hiver, certaines tortues terrestres hibernent pour survivre au froid. Pour cela, elles s'enterrent sous terre et se retirent dans leur carapace. Leur métabolisme est ralenti durant cette phase d'adaptation afin de consommer moins d'énergie. L'entrée en hibernation est progressive, la tortue s'alimentant de moins en moins, jusqu'à arrêter complètement pour vider complètement son tube digestif.Les tortues ont une mâchoire sans dents mais qui est couverte d'une surface cornée tranchante. Les tortues sont donc munies d'un bec !Chez les tortues terrestres, la carapace est particulièrement massive et peut représenter deux tiers du poids total de l'animal.Chez les tortues de petite taille, les femelles sont généralement plus grandes que les mâles. Chez les tortues de grande taille, au contraire, les mâles sont généralement plus grands.Enfin, les tortues possèdent une queue, certes généralement réduite ! Si cette queue n'a pas de véritable utilité pour l'animal, sa taille permet souvent chez l'adulte d'identifier le sexe des individus.Malgré ce constat malheureux, il faut espérer qu’il n'est pas utopique de penser que les populations, les associations de défense des animaux, les scientifiques, les citoyens "lambda" et les sociétés qui « utilisent » des tortues à des fins alimentaires puissent trouver conjointement des solutions à long terme pour éliminer le risque de disparation des tortues. La préservation des tortues passe par la non destruction ou pollution de leur habitat naturel, ainsi que l'arrêt ou la limitation de la capture des œufs de tortues au moment des pontes. Les tortues sont apparues il y a 220 millions d'années et jouent un rôle prépondérant dans l'équilibre des écosystèmes. Ce serait dommage que nos petits enfants ne puissent les admirer.1. LA CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, est un accord international signé en 1973 pour protéger de la surexploitation des animaux et des plantes sauvages.)Source : Notre Planète Info Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 8 juillet 2011 Zoologie, histoire et confusion : une tortue peut en cacher une autre Documentée dans la revue ZooKeys, la description, par des zoologues canadiens et américains, d’une nouvelle espèce de tortue des déserts mexicains et américains, relève d’un imbroglio scientifique que les chercheurs ont dû démêler avec des outils dignes de la série ‘les Experts’. Génétique, expertise médico-légale… : le Pr Bob Murphy, du Royal Ontario Museum (Toronto, Canada) et ses collègues ont 'expertisé' deux spécimens de tortues, censées appartenir à la même espèce, avant de classer finalement la seconde dans une nouvelle espèce, créée pour la circonstance. Le premier des deux animaux étudiés était le spécimen ‘type’ (l’individu naturalisé servant historiquement de référence) de la tortue terrestre d’Agassiz (Gopherus agassizii), du désert californien, décrite en 1861 mais ‘traînant’, depuis cette époque, une accumulation de confusions quant à son nom usuel (devenu ‘tortue du désert’), sa date de découverte (devenue 1863), et son habitat d’origine (devenu l’Arizona). Le Pr Murphy et ses nombreux collaborateurs de diverses universités ont eu fort à faire pour rétablir l’exacte identité de cet animal. La seconde tortue examinée était un spécimen plus récent originaire de la péninsule de Basse Californie, au Mexique. Son aire de distribution s’étend aussi sur l’Arizona. C’est elle que nos ‘experts’ viennent de classer, au vu des différences génétiques, dans une nouvelle espèce, Gopherus morafkai, d’après le nom du Pr Morafka, un pionnier de l’étude de ces reptiles. Du coup, il s’avère que la première espèce, la véritable tortue d’Agassiz - nom donné naguère, indifféremment, aux populations du Mexique, d’Arizona et de Californie - ne vit en réalité que dans ce dernier état, perdant ainsi 70% de son habitat ! Un chiffre à prendre en compte pour préserver ce reptile, déjà menacé par les maladies et l’urbanisation. Dernier point : la nouvelle espèce, la tortue de Morafka, pourrait en fait recouvrir elle-même deux espèces, très proches mais distinctes ! D’autres travaux en perspectives pour les zoologues… Maxisciences 02/07/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites